Derniers Avis sur Promotion canapé

En bon disciple de Claude Zidi, auquel il emprunte l'idée du film, Didier Kaminka réalise une comédie épaise dont la nature du sujet, le harcèlement sexuel, ajoute à la trivialité d'ensemble.
Ainsi, deux jeunes et gracieuses postières débutantes découvrent l'administration des postes dont le fonctionnement très hiérarchisé se fonde exclusivement sur le dévouement sexuel du personnel.
Mi-satire des moeurs postales supposées, mi-démonstration de la soi-disant incontournable "promotion canapé" commune à tous les corps de métier, le film est grossier dans un registre comme dans l'autre. On peut éventuellement s'amuser, au debut du film, de la caricature outrancière qui est le mode du réalisateur, lequel décrit un bureau de poste peuplé de fonctionnaires glandeurs, autoritaires, concupiscents ou malhonnêtes -des cibles faciles pour un Zidi tenté par le poujadisme- et autres gentillesses... La farce, cependant, est superficielle et, parfois, pas loin d'être insultante.
Pour ce qui est des faveurs sexuelles grâce auxquelles la jolie Françoise (Margot Abascal), pas longtemps récalcitrante, spoiler: passera de guichetière à ministre des postes
-rien moins que ça- elles font l'objet d'une illustration primaire, sans subtilité, sans causticité, et ornée de dialogues vulgaires, de lieux communs populistes assez navrants.

Ah ! "Promotion canapè" (1990), sur un scènario de Claude Zidi avec la musique de Louis Chedid! Un vrai gros problème de sociètè dans l'univers impitoyable de l'administration des postes! La drague au bureau il y a trente-quatre ans, ça marchait du tonnerre dans le film culte de Didier Kaminka avec la complicitè d'acteurs utilisès savoureusement à contre emploi tels que Claude Rich! Aujourd'hui cette comèdie paraîtra tout sauf impertinente, tonique et satirique! Tout y est clichè et vulgaire où quelques gags et dialogues surnagent (« Tu me dois une bouffe ! »). On peut tout au plus sauver le duo Grace de Capitani / Margot Abascal (seize ans seulement à l'èpoque) en jeunes provinciales qui montent à Paris pour faire carrière dans les « P.T.T » . On pouvait rire de tout en 1990 même d'un sujet tabou comme le chantage sexuel! En 2024 les femmes ne se laissent plus faire...

Un chef d’œuvre vraiment désopilant!
J’adore cet humour peut-être plus possible aujourd’hui malheureusement.

C'est à se demander comment a réagi la Poste en 1990 face à une telle mauvaise publicité ! Film très cynique, mais abordé de façon assez comique, et portant sur les relations humaines au sein des entreprises. Le message est à la fois moral par une satire des hommes hauts placés qui se servent de leur pouvoir et de leur argent pour coucher avec les femmes de plus petit rang, et immoral en fin de compte parce que ces femmes acceptent souvent cette humiliation en échange de petits avantages ou d'une ascension sociale fulgurante. Ainsi la romantique et sensible Margot Abascal au début du film, par le jeu de l'arroseur arrosé, devient presque une "garce" à la fin pour s'assurer une place au soleil (c'est le cas de le dire ici) en compagnie d'un ministre. Le message est bien ultra cynique : devenir pire que son prédateur pour le supplanter. Sinon cette comédie chorale avec un nombre impressionnant de vedettes (Michel Sardou, Eddy Mitchell, Pierre Richard, Zabou, Claude Rich... ) n'est pas mauvaise, vaut le coup d’œil, car les dialogues sont croustillants et les situations cocasses s'enchainent sans laisser de place à l'ennui. C'est juste exagéré, et limite crédible, de voir une agence de la Poste transformée en une sorte de club de rencontres, et autant animée par l'appétit sexuel masculin, en même temps que la soumission féminine, même si c'est sous pression ou en échange d'une meilleure condition de travail, à coucher aussi facilement.

Le film repose essentiellement sur les différentes interprétations possibles, poussées et poussives du terme. Et le film ratisse large !. Déjà on peut rester perplexe, même en 1990, de remarquer l'âge d'une des actrices principales Margot Abascal seulement 16 ans ! Les personnages sont divisés en deux groupes, les jeunes/vieux libidineux pervers et les jeunes (futures) garces aux dents longues. Le scénario inverse les rôles, les arroseurs arrosés où comment les femmes apprennent vite à utiliser leur corps et leurs charmes pour gravir les échelons. Le pire est que ça ne fait sourire qu'au début devant le ridicule des situations et des fantasmes de certains personnages, mais ensuite il n'y a qu'un mot qui prédomine : pathétique. A voir par curiosité, pas plus.
Site : Selenie

C'est une comédie et non une étude de moeurs. Le tout est vulgaire, mensonger, hésitant entre le mauvais goût de plaisanteries sans subtilité et le mauvais goût de la prétention de savoir comment les choses se passent pour soi disant les caricaturer.

j'ai aimé moyennement
histoire decousu et un peu surjoué
je n'ai pas beaucoup rigolé ! dommage c'était pourtant prometteur !

Très marqué 80's-90's, voilà le pire que pouvait produire le cinéma français à cette époque. Vulgaire, lourdingue, une enfilade de clichés. A déconseiller même en reddif sur 6ter.

Ah, c’est sûr, on tient là un film très spécial. Mais franchement j’ai beaucoup aimé ! Un peu répétitif dans son principe, parfois balourd et décousu, mais c’est fendard !
Le casting, séduisant n’y est pas pour rien. Margot Abascal est magnifique, son visage d’ange fait des ravages, et elle s’amuse visiblement beaucoup avec son rôle auquel elle apporte de la délicatesse et de la malice. Elle est épaulée par une Grace de Capitani qui, plus affirmée au début qu’Abascal baisse cependant un peu par la suite. Pour le reste pléthore d’artistes viennent faire leur numéro. Si les films chorales de ce genre ont souvent tendance à ne pas bien fonctionner car jouant avec trop d’acteurs, ici ça marche très bien, avec trois acteurs principaux qui se partagent le film : Claude Rich dans la première partie, un peu caricatural, Patrick Chesnais au milieu, solide et plus subtil que Rich, et Thierry Lhermitte, excellent, qui livre une dernière partie très amusante.
Le scénario saura surprendre et déconcerter pas mal de gens. Clairement ceux qui n’aiment pas l’humour noir et grinçant doivent éviter ce film ! Tranchant, parfois très acerbe, Promotion canapé rappelle pas mal de comédie de l’époque au ton incisif et volontiers iconoclaste. Décousu et parfois répétitif, la tonalité du film, son rythme, ses situations souvent burlesques, son jusqu’au-boutisme qui résonne parfois étonnement dans l’actualité font du métrage un film plaisant à suivre, que j’ai beaucoup aimé personnellement, malgré une partie centrale moins vive.
Visuellement Kaminka offre un métrage sympathique, avec une dernière partie exotique colorée, une mise en scène qui sait se montrer piquante mais qui ne force pas le racolage facile, et on notera bien sur une bande son de qualité. Si Promotion canapé n’est pas très avantagé par sa photographie vieillotte, c’est un métrage solide.
Franchement Promotion canapé est perfectible dans sa construction, dans son propos, dans ses gags, mais c’est un film qui séduit par son sujet, son traitement audacieux, et ses numéros d’acteurs délirants. C’est enlevé et drôle, je donne 4.

Une comédie efficace, et des dialogues plutôt bien écrits, avec pourtant des gags un peu balourds, . Mais le film manque de rythme, avec pourtant un casting de première classe , surtout dans les rôles masculins de tous ces employés de la poste, un peu farfelus et lunatiques.Pour passer un moment de détente.

Cette comédie est une insulte aux fonctionnaires. Elle les fait passer pour des obsédés sexuels, des nymphomanes et des voleurs. C’est absolument pas drôle mais en revanche souvent gênant. Le film finit par s’égarer dans les hautes sphères de la fonction publique et sombre dans le n'importe quoi, avec toujours comme leitmotiv : la vulgarité. Dans la lignée des films de Max Pécas, tout est minable, de la réalisation aux dialogues. Quel gâchis, notamment pour Thierry Lhermitte spoiler: (en ministre !),
Michel Sardou (en chargé de la communication) et surtout Claude Rich (l’inspecteur principal spoiler: Ivan « le pas terrible »
) qui n’est pas à son avantage en vicieux malsain. Seule la prestation de Martin Lamotte spoiler: en formateur des PTT façon sergent instructeur de l’armée US
m'a amusé.

"Promotion canapé" (1990) rediff sur Chérie 25 le 18.01.2016
Quand on apprendra que le scénario est de Claude Zidi, on comprendra que cette comédie ne s'adresse pas aux intellos ni à ceux qui aiment le cinéma d'art et d'essai. Il s'agit en effet d'une satire sur ces multiples femmes qui eurent droit à des promotions professionnelles non en raison de leur compétence, ou de leur implications dans le travail, mais de leurs charmes et féminité... Certes la Poste de nos jours (2016) a bien changé depuis 1990 : en particulier ses agents ont perdu leur statut de fonctionnaire et bien d'autres avantages qui y étaient liés. Leur avancement en grade est-il désormais possible comme il le fut jadis? En tout cas, Didier Kaminka qui n'a que six films a son actif comme réalisateur (le dernier est de 1996) a fait un tabac avec cette histoire en séduisant plus de 1,3 million de spectateurs en salles. Il est vrai qu'il avait su impliquer dans son aventure de nombreux excellents acteurs qui semblent s'amuser comme des petits fous (et nous aussi pour peu qu'on ne soit pas trop difficile) dont une meneuse de jeu à la frimousse malicieuse dont on n'entend plus guère parler : Grace de Capitani.

le harcèlement sexuel au travail est un sujet tabou, tenter de le traiter par la comédie est une bonne idée. encore faut-il avoir du tac et de la finesse, c'est qui est loin d'être le cas dans ce film qui tombe vite dans la lourdeur et la caricature méchante. dommage.

Une bonne grosse daube bien franchouillarde qui tire à boulets rouges sur la fonction publique sans montrer aucune intelligence. Les farceurs qui ont écrit le scénario sont d'une inculture cosmogonique, dans la Poste comme dans la plus grande partie des administrations ou bien des entreprises publiques, la progression se fait par des concours difficiles à passer et à réussir. Pour être simplement préposé il faut le niveau Bac et être parmi les meilleurs candidats et pour être technicien informatique il faut la licence avec des aptitudes techniques du niveau d'ingénieur. Il existe la progression par dossier mais celle-ci ne porte ses fruits qu'en fin de carrière. Donc si l'action du film s'était située dans le tertiaire d'une grosse boite privée bien cynique et solidement représentée au MEDEF, elle aurait été crédible. Mais à la Poste, dans l'Education Nationale, la Recherche ou la Santé, ce propos donne carrément dans la connerie la plus épaisse doublée d'un manque d'information frôlant l'ignardise préhumaine.

J’avais vu ce film au Cinéma à sa sortie et le revoir à la télévision n’a pas été bénéfique pour lui : en effet, mes souvenirs avaient beaucoup embelli ce film qui ne sort pas vraiment du lot mais qui se laisse quand même regarder en ayant le mérite d’être assez court.
Ce qui est dommage, c’est que le sujet de ce film, la fameuse « promotion canapé », toujours d’actualité 24 ans après et pas seulement dans les entreprises publiques, aurait mérité meilleur traitement. Heureusement, il y a quand même un casting de premier plan. D’ailleurs, ce film marqua aussi le début de la fin de la carrière de Grace De Capitani : ensuite, elle n’a tourné que des films de cinéma au succès confidentiel et des téléfilms. Pourtant, son début de carrière dans la comédie était prometteur, notamment sous la direction de Claude Zidi…
Ce film correspond aussi au début de la carrière d’une jeune actrice nommée Margot Abascal qui semblait avoir seulement 17 ans au moment du tournage.