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    Le Magicien d'Oz
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    196 critiques spectateurs

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    ManoCornuta
    ManoCornuta

    217 abonnés 2 785 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 décembre 2020
    Révolutionnaire à l'époque, et désormais nanti d'un charme désuet (tant dans ses scènes filmées en sépia que celles en Technicolor), ce Magicien d'Oz s'avère un conte de fées musical particulièrement travaillé, multipliant les numéros d'acteurs et les prouesses techniques, même si tout n'est pas d'une grande efficacité sur le plan du rythme ou du jeu des comédiens (parfois daté). Clairement destiné à toute la famille, il impose plus d'un archétype du genre et garde un certain pouvoir de séduction malgré la patine du temps.
    Dois-Je Le voir ?
    Dois-Je Le voir ?

    304 abonnés 1 696 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 décembre 2020
    J’ai trouvé que c’était un bon film d’aventures. Il a été considéré par la bibliothèque du Congrès américain comme le plus vu dans le monde en 2009. C’est pour dire à quel point il est ancré dans la culture populaire. Malgré les 81 ans qui nous séparent de sa sortie, il n’a pas tant vieilli que cela. Alors oui, ça fait un peu kitsch sur les bords mais visuellement c’est loin d’être moche. Les costumes sont sobres mais agréables, tout comme les décors. Pour l’anecdote et noter la différence de génération, le costume du Lion était fait en peau véritable et la neige composée d’amiante. Certaines couleurs sont extravagantes pourtant cela crée une atmosphère que j’ai appréciée. Ce monde d’Oz est bien pensé. On débarque avec les Munchkins, des êtres de petite taille, et j’ai adoré cette partie. Elle est symbolique d’un comte atypique fait pour émerveiller. Dans la recherche du fameux magicien d’Oz, Dorothy va se lancer dans une quête qui lui fera rencontrer ses fameux compagnons l’épouvantail, l’homme en fer, et le lion. J’ai trouvé ces personnages vraiment attachants. Au long de cette aventure, il y aura beaucoup de chanson. Certaines sont sympathiques mais c’était un peu trop pour moi. Il faut tout de même noter que pour la première fois sera entendu le futur standard « Over the Rainbow ». Cela a tendance à couper la dynamique, surtout qu'à part les rencontres, il ne se passe pas grand-chose.
    Nicolas Largeron
    Nicolas Largeron

    4 abonnés 5 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 décembre 2020
    Très bon film pour son époque. Il est enfantin, donne envie de s'évader dans un autre monde tout en chantant.

    spoiler: Dorothée réussi à s'évader de son monde triste pour en rejoindre un nouveau fantastique, mais elle se rend compte que sa place est à sa maison proche de sa famille qui a besoin d'elle. Elle fait de nombreuses rencontres qui l'aideront dans sa quête de trouver le magicien d'Oz.


    Esthétiquement la réalité est représentée par la pellicule monochrome puis quand nous passons dans le monde imaginaire, on se trouve dans un monde rempli de couleur.

    A quelques moments on a l'impression que les acteurs en font un peu mais comme je le disais plus haut c'était l'époque qui le voulait, ça ne choquait pas.

    Pour finir, cette comédie musicale montre tous les bienfaits du genre. Je le recommande si on veut s'évader et retourner en enfance.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 2 décembre 2020
    S'il faut bien avouer que ce film a pas mal vieilli, "Le Magicien d'Oz" de Victor Flemming garde un certains charme et fait toujours preuve d'une belle inventivité. Les décors sont enchanteur, le ton est bon enfant, cette histoire et drôle et captivante un peu comme celle d'Alice au pays des merveilles.
    L'informateur
    L'informateur

    19 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 novembre 2020
    Enfin vu ce grand classique du cinéma américain. Je trouve que le film en lui-même a particulièrement mal vieilli ce qui m'a rendu le visionnage un peu pénible honnêtement, le jeu d'acteur est franchement pas terrible. Mais une vraie féerie s'en dégage, les musiques très bien composée et l'histoire se laisse suivre. Je mets 3.5 étoiles pour mon ressenti même si je veux bien admettre que c'est un chef-d'œuvre de l'époque
    Cinémonde
    Cinémonde

    130 abonnés 1 414 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 22 septembre 2020
    C'est un classique, selon moi il faut l'avoir vu mais il a quand même beaucoup de défauts et il a très mal vieilli.
    SERGE FRED M
    SERGE FRED M

    9 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 juillet 2021
    ne manquez sous aucun prétexte ce film, envoutant, avec la voix de judy garland, et ce merveilleux voyage qui vous amène dans le domaine du rêve, amenez vos enfants évidemment, ou allez y tout seul, moi je l'ai vu il y a peu de temps et j'y ai pris le même plaisir, un souvenir peut être, mais certains souvenirs heureux, celà fait du bien à vrai dire je n'ai rien à changer dans ma critique ce film est toujours aussi exceptionnel et je le confirme bienvenue à FREDERIC je suis de retour et je ne change rien à mes opinions ceux qui sont contre moi sont des imbéciles
    Bearnais64
    Bearnais64

    34 abonnés 744 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 juillet 2020
    Un film culte issu d'un livre culte. L'histoire incroyable imaginé par L. Franck Baum sur grand écran avec une Judy Garland au sommet de son art. Le spectateur revit pendant 1h30 l'aventure de Dorothy et de ses compagnons dans un monde féerique peuplé de créatures toutes aussi loufoques les unes que les autres. Pour un film d'avant guerre (1939), les effets visuels sont plutôt réussis et réussissent à nous plonger au cœur du pays d'Oz. Petit bémol, il manque pas mal d’événement présent dans le livre et la fin diffère un peu de l'histoire originale mais cela n'enlève rien à la qualité du long métrage. Un film qui a que peu vieillit et qui reste un bon divertissement pour toute la famille.
    ronny1
    ronny1

    29 abonnés 912 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 mai 2020
    Grâce à moult rediffusions à la TV « The Wizard of Oz » est le film vu par le plus grand nombre de spectateurs à ce jour. A l’origine une série de quatorze romans de L. Frank Baum sur l’univers d’Oz qui, à partir de 1900, réinventa les contes pour enfant (comme le fit également J.K. Rowlings avec Harry Potter près d’un siècle plus tard). En effets, pas d’elfes, ni gobelins, ni animaux surnaturels, mais à la place un lion peureux, un corbeaux qui ne vole pas, un homme de fer qui rouille, un épouvantail sans cervelle, entourent une enfant pré adolescente au pays d’Oz. Il a bien sur la méchante sorcière et se terribles singes volants, mais aussi la gentille à la voix douce remplie de bons conseils. Le succès impressionnant de « Blanche neige et les sept nains », premier long métrage animé, décida la MGM de créer à l’écran le monde d’Oz. Porter à l’écran cet univers ne nécessita pas moins de quatorze scénaristes, cinq réalisateurs et deux producteurs. Mais il fallait trouver l’actrice pour incarner Dorothy. La MGM voulait Shirley Temple qui avait certes l’âge du rôle (12 ans), mais devant le peu d’enthousiasme du producteur Mervyn LeRoy face au pauvre talent musical de la petite, le coproducteur responsable de toute la partie « musicale », l’immense Arthur Freed, opposa son véto catégorique. Le choix se porta sur deux candidates : la très couteuse Deanna Durbin (elle figurait déjà dans le top cinq des artistes les mieux payées du monde) et un star montante : Judy Garland, qui dès le départ avait la préférence de Mervyn LeRoy. La réalisation débuta avec Richard Thorpe qui, voulant faire dessin animé, affubla d’une perruque blonde et un maquillage outrancier (avec des joues bien rouges) Judy Garland, ainsi que d’autres acteurs. Dès les premiers rushes le divorce fut total. Tout en restant dans l’univers de l’enfant, Mervyn LeRoy voulait justement s’échapper d’un monde Disneyen pour créer un vrai film. En attendant de trouver un remplaçant, George Cukor corrigea la mise en place, les costumes, le maquillage et le jeu des actrices, principalement celui de l’héroïne. Ce premier travail est la base entière du « Magicien d’Oz » que Fleming ne remit que très peu en cause (jusqu’à une seule friction avec Judy Garland). Les scènes musicales sont incontestablement les points fort du film. Malheureusement pour la gloire de Fleming, elles sont totalement conçues par Arthur Freed, tournées en test par Norman Taurog pour approbation du maître et réalisées en final par Mervyn LeRoy, excepté pour « Over the Rainbow » réalisé par le génial King Vidor (un des grands d’Hollywood, catégorie à laquelle n’appartient pas Fleming), ainsi que la partie noir et blanc en Arkansas, envol de la maison compris. En fait tout ce qui fait de ce film un chef d’œuvre échappa pour l’essentiel à la paternité de Fleming. Ce dernier prétendit s’être battu pour réintégrer « Over the Rainbow » dans le montage final, alors que totalement impliqué dans « Gone with the Wind » il ne participa ni à la réalisation d’ « Over the Rainbow », ni au montage de « The Wizard of Oz ». C’est Arthur Freed qui l’imposa à Mervyn Le Roy en échange d’une séquence chorégraphiée par Bubsy Berkley (un autre génie) : « Scarecrow’s Dance”. “The Wizard of OZ” est tellement intégré dans la culture américaine (les références dans les livres, les films et les chansons se comptent par centaines) qu’il semble impensable que lors de sa sortie, le film rencontra un succès mitigé : encensé par la critique, mais parvenant difficilement à rembourser son budget très important pour l’époque. Heureusement, en Suède, en Grande Bretagne, en Australie et en Nouvelle Zélande, le film connu un succès immense. Ce qui sera le cas en France lors de sa sortie sept ans plus tard, après son interdiction sous l’occupation. Le film respectant le roman, montre une adolescente entourée d’une équipe de gens très différents, et au fur et à mesure du déroulé de l’histoire, encense le droit à la différence, s’opposant ainsi diamétralement à la devise nazie (un seul peuple, un seul empire, un seul leader).
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 16 mai 2020
    Le Magicien d'Oz, c'est avant tout un voyage fantastique, une ode à la jeunesse, aux évadées fantasques des enfants essayant d'échapper à la réalité. Mais il peut être aussi vu comme un sacré bad trip.
    Un monde où des nains dansent et chantent, où une sorcière vous menace de vous éliminer pendant qu'une autre sorcière se déplaçant dans une bulle de savon vous promet de vous protéger, où des arbres vivants vous jettent des pommes et où un lion fait son caïd avant de se morfondre sur sa propre lâcheté, et j'en passe et des meilleurs. Il faut comme même avouer que ça ressemble à une hallu sous LSD cet univers.

    Comment ne pas succomber à l'envie de vivre une aventure pareil (avec substance ou non, réservé aux adultes ^^)? Comment une enfant ( ici jouée par Judy Garland, trop âgée pour le rôle à mon goût) se confrontant à la dure réalité ne pourrait pas trouver un échappatoire grâce à son imagination.
    Un monde merveilleux, joyeux où y règnent des créatures plus atypiques les unes que les autres.

    Dommage que ce ne soit pas une idée originale de Victor Fleming car sinon j'aurais crié au chef d'oeuvre car il faut réussir à pondre un univers pareil et le maîtriser de bout en bout.
    En ce qui concerne la maîtrise il n'y a pas de soucie, Fleming dompte cet univers, le met parfaitement en scène grâce à de supers costumes, des décors féériques et des chansons pleines d'énergies.

    Le passage du sépia terne du début du film à la couleur est une idée fabuleuse qui m'a impressionné...en 2014, alors imaginez en 1939!
    Quelle excellente idée de jouer sur les couleurs pour apporter une ambiance unique à ce monde de rêverie.

    Les personnages mis en scènes sont attachants, possèdent tous des défauts mais veulent à tout prix s’améliorer. C'est un film idéal pour un enfant car il inculque tout en douceur une leçon de vie indispensable.
    S'il te manque du courage, du cœur ou de l'esprit, personne ne peut te donner ce que tu désire, c'est à toi de trouver les réponses, d'expérimenter la vie car toutes les clés t'appartiennent, elles sont toutes enfouies au plus profond de toi.

    Pour ces quatre personnages, le périple fantastique à travers le pays d'oz est en quelque sorte un voyage initiatique, ils en ressortent tous grandis.
    Dorothée la "petite" fille que l'on suit cherche à rentrer chez elle, au Kansas, elle est en quête d'un foyer.
    Après maintes aventures elle parvient à avoir ce qu'elle désire et se réveille, entourée de sa famille, encore l'esprit enfumée par ce rêve au goût de réalité. Elle sait qu'elle en ressort grandie, plus apte à appréhender son entrée dans l'adolescence.
    Car il faut s'enrichir de toutes les expériences que la vie peut nous offrir mais il est essentiel d'avoir des racines, un foyer, un environnement à soit où l'on peut mettre en application nos nouvelles connaissances.
    Jack G
    Jack G

    2 abonnés 175 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 mai 2020
    Modèle par excellence de la féérie musicale caractéristique du studio MGM, et plus largement, d’Hollywood à partir des années 1930, Le Magicien d’Oz est une œuvre fortement ancrée dans la culture populaire américaine, des années 1940 à aujourd’hui.
    Dès 1924, la MGM envisage d’adapter le premier tome des aventures du pays d’Oz, paru en 1900 et écrit par Lyman Frank Baum. D’après la bibliothèque du Congrès américain, cet ouvrage est historique puisqu’il serait le premier conte américain destiné aux enfants. Mais faute d’accord avec le fils de l’auteur, les droits reviennent à la Chadwick Pictures Corporation (société de distribution fondée en 1915 qui se lance dans la production cinématographique à partir de 1924). C’est ainsi que voit le jour Le Sorcier d’Oz en 1925, première adaptation notable du roman. Après un nouvel échec des négociations en 1933, la MGM obtient finalement les droits l’année suivante.
    Après le succès de Blanche-Neige et les Sept Nains, en 1937, le président de la MGM souhaite s’inspirer de la réussite de Disney en conservant la magie originelle du roman. De 1937 à février 1939, quatorze scénaristes se succèdent pour élaborer le script. Parmi les trois qui sont finalement crédités, Noel Langley est celui qui a apporté le plus d’éléments à l’histoire, notamment les souliers en rubis et la morale sous forme de « Home Sweet Home ».
    En septembre 1938, Richard Thorpe, qui n’est pas encore connu pour ses réalisations de films avec Tarzan, est engagé à la réalisation. Mais après avoir visionné les premières séquences, la production ne retrouve pas la vision enfantine attendue et se sépare du réalisateur. George Cukor, repéré et engagé par Hollywood pour son travail de metteur en scène théâtral à Broadway dans les années 1920, est sollicité pour aider au montage du film, juste avant qu’il ne se lance dans le tournage d’Autant en emporte le vent. Il change la perruque blonde de Judy Garland et réduit considérablement son maquillage pour revenir à l’image d’une petite fille du Kansas. Après son départ pour Autant en emporte le vent, c’est Victor Flemming qui est nommé pour remplacer Thorpe à la réalisation. Le cinéaste conserve les changements effectués par Cukor. Ironie du sort : quelques semaines avant la fin du tournage, Flemming est appelé à la rescousse pour sauver celui d’Autant en emporte le vent. En effet, les relations sont très tendues entre George Cukor et l’acteur Clark Gable, à tel point que ce dernier ne menace de quitter le projet si son ami Flemming ne prend pas le relai. Cukor quitte donc la réalisation et laisse la place à Flemming. Sur le tournage du Magicien d’Oz, c’est King Vidor qui termine de boucler les dernières séquences, notamment celle où Judy Garland chante « Over the Rainbow ». Jusqu’à la mort de Flemming, Vidor n’a jamais révélé sa participation et a toujours refusé que son nom soit crédité au générique, conscient que la quasi-totalité du travail a été faite par son prédécesseur.
    Pour interpréter l’héroïne Dorothy, les producteurs jettent dans les premiers temps leur dévolu sur Shirley Temple, première enfant star à avoir reçu une si grande renommée internationale. Mais l’échec des premières auditions et le refus de la 20th Century Fox de céder sa star enfantine ont raison de sa participation. Finalement, la production se rabat sur Judy Garland, alors âgée de 16 ans et déjà sous contrat avec la MGM depuis 1936, avec l’espoir de lancer la carrière de la jeune actrice, qui ne compte alors que deux courts-métrages et un film quasiment inconnu.
    Dans le rôle de la Méchante Sorcière de l’Ouest, personnage antagoniste de l’histoire, Blanche-Neige et les Sept Nains a également eu une influence déterminante. Initialement, le producteur souhaitait copier le côté glamour et sexy de la sorcière ennemie de Blanche-Neige, malgré l’avis contraire de la MGM. Cette réticence n’empêche toutefois pas l’arrivée de Gale Sondergaard, lauréate de l’Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle en 1936, considérée par le producteur comme la plus fidèle à l’image voulue de la Méchante Sorcière de l’Ouest. Mais son physique sexy ne plait pas au studio, qui impose un maquillage différent pour l’enlaidir. Refus de l’actrice qui quitte le projet et cède sa place à Margaret Hamilton, actrice occasionnelle qui est déjà apparue dans quelques rôles pour gagner des revenus supplémentaires à ceux de sa profession d’institutrice dans la vie civile.
    Enfin, pour interpréter les personnages qui accompagnent Dorothée dans son aventure, la MGM propose d’abord à Ray Bolger le rôle de l’Homme en fer. Mais l’acteur, déçu, finit par convaincre le président du studio que l’Epouvantail est le rôle qui lui irait le mieux. C’est Buddy Ebsen qui obtient d’abord le rôle de l’Homme en fer. Mais un jour, le maquillage en aluminium posé sur son visage lui provoque des difficultés à respirer et il est conduit aux urgences. Le verdict est sans appel : l’acteur a inhalé de l’aluminium et doit être placé en convalescence. La Fox confie alors au studio l’un de ses acteurs, Jack Haley, pour le remplacer. Ce dernier arrive sur le tournage en ignorant le sort de son prédécesseur et profite d’un maquillage en pâte d’aluminium qui n’éveillera jamais ses soupçons. Enfin, Bert Lahr, connu pour son allure comique, est engagé pour interpréter le Lion peureux.
    Le tournage débute dans un rythme exigeant, lors de journées commençant à 5h du matin et se terminant parfois à 20h. Les costumes lourds et inconfortables gênent les acteurs, et Judy Garland est contrainte de supporter les volontés du réalisateur qui va jusqu’à lui administrer des amphétamines pour qu’elle conserve son énergie. De plus, Margaret Hamilton évite de justesse le pire lors de sa première scène, où les flammes la brûlent partiellement. Heureusement, le retrait immédiat de son costume en cuivre permet d’éviter une catastrophe encore plus grande car le matériau lui aurait rongé le visage sous l’effet de la chaleur. Après six semaines de convalescence, l’actrice finit par revenir sur le tournage, qui prend fin en mars 1939. Une première version de 120 minutes est jugée trop longue et des séquences jugées trop effrayantes avec la Méchante Sorcière de l’Ouest sont supprimées.
    Malgré plusieurs écarts pris par rapport au roman original, l’histoire reste sensiblement la même. Dorothy est une petite fille vivant dans une ferme du Kansas. Au cours d’une tornade, elle se retrouve transportée au pays d’Oz. Pour pouvoir rentrer chez elle, elle doit se rendre au palais d’Emeraude où vit le magicien. Sur sa route, elle rencontre trois personnages atypiques qui se joignent à sa quête, mais doit aussi affronter la Méchante Sorcière de l’Ouest.
    Depuis la parution du livre en 1900, les analyses et interprétations de l’histoire de Baum ont été vivement débattues, et le sont encore aujourd’hui. La thèse la plus célèbre est celle de Henry M. Littlefield, en 1964, qui vise à comparer le Pays d’Oz à la situation économique des Etats-Unis à la fin du XIXème siècle, et à faire de l’œuvre de Baum une allégorie du populisme américain à cette époque. Dans les années 1890, le pays affronte une violente crise financière où le manque de stock d’or entraine de nombreuses faillites et autant d’endettements de fermiers. En 1892, le Parti populiste est créé et défend l’adoption du « bimétallisme » pour que l’argent soit utilisé en plus de l’or, permettant ainsi d’alléger les dettes des agriculteurs. Quatre ans plus tard, le candidat démocrate William Jennings Bryan fait de cette réforme son cheval de bataille lors de l’élection présidentielle de 1896, mais échoue face au républicain William McKinley. Pour Littlefield, le lion peureux à la recherche de son courage est en réalité William Jennings Bryan, qui cherche à aider le peuple américain déboussolé (Dorothy), les fermiers (L’épouvantail) et les ouvriers (L’homme de fer). Ensemble, ils marchent jusqu’au palais d’Emeraude du magicien d’Oz en suivant la route de brique jaune (l’or). Mais à leur arrivée, le magicien d’Oz se révèle malheureusement être un imposteur, comme beaucoup d’hommes politiques de cette époque marquée par la corruption. Cette thèse est également consolidée par la couleur des chaussures de Dorothy. Si elles sont d’un rouge éclatant dans le film (les studios MGM voulaient montrer aux spectateurs les capacités du Technicolor), les elles sont en fait argentées dans l’histoire originale de Baum. Le Magicien d’Oz serait donc un éloge du bimétallisme de la part de Baum, dont on sait d’ailleurs qu’il fut un fervent supporter de Bran lors des élections présidentielles américaines de 1896. Mais cette thèse est encore largement débattue de nos jours puisque dans l’introduction de son conte, Baum assure que « l’histoire du Magicien d’Oz a été écrite pour le seul plaisir des mômes d’aujourd’hui ». Où se situe la vérité ?
    Quoiqu’il en soit, depuis sa sortie, Le Magicien d’Oz est devenu une référence incontournable dans la culture populaire américaine, qui a inspiré de nombreuses créations culturelles postérieures. Nommé dixième meilleur film de tous les temps par l’American Film Institute et intégré dans de multiples autres classements par cette même organisation, ces hommages démontrent la place de ce conte musical, féérique et onirique dans la culture populaire américaine.
    Sur le devant de la scène, l’interprétation de Judy Garland est convaincante, en particulier lors des scènes musicales. La plus connue de toutes a fait connaître au public la chanson « Over the Rainbow », maintes fois reprises et réutilisée depuis. C’est la première chanson du film alors qu’elle est l’une des dernières à avoir été écrite par Harold Arien, mais surtout la première du classement des cent plus grandes chansons du cinéma américain. Symbolisant les rêves et les espoirs de la jeunesse à travers l’espérance d’un monde meilleur et plein de couleurs de la part de Dorothy, un « arc-en-ciel », elle a été provisoirement coupée au montage, avant d’être finalement réintégrée. La symbolique d’idéal et de rêve des couleurs vives et chatoyantes sont au cœur du film et sont mises en valeur par le Technicolor. L'ouverture du film en sépia renforce la vision peu radieuse du monde dont Dorothy cherche à s’échapper. Orpheline, elle ne se sent pas à sa place et ne pense pas avoir le soutien de ses proches. La majorité des personnages du monde réel a ensuite sa place à Oz, sous d'autres apparences, pour garder le lien entre le rêve et la réalité. Et le passage du sépia à la couleur souligne l’entrée dans le monde rêvé et chanté par Dorothy, le pays « au-delà de l'arc-en-ciel ». Le choix du Technicolor trichrome de l’époque a incontestablement été motivé par des raisons commerciales. En effet, cette technologie a été mise au point en 1928, et bien que le premier film en couleur trichrome, Des arbres et des fleurs, réalisé par les studios Disney, arrive sur les écrans en 1932, le premier vrai succès de ce procédé révolutionnaire est le premier long métrage d'animation des mêmes studios : Blanche neige et les sept nains, sorti en 1938. En fait, Des arbres et des fleurs a été une sorte de laboratoire d’expérimentation pour préparer le terrain du film Blanche-Neige. Pour la MGM, il est donc nécessaire de s'adapter et de concurrencer Disney pour espérer éblouir le public. Et le recours au Technicolor trichrome n’est pas la seule arme dont va se servir le studio pour promouvoir le film.
    En effet, dès janvier 1939, soit trois mois avant la fin du tournage, un char à l’effigie du film défile lors de la traditionnelle parade des roses à Pasadena, en Californie, un évènement rassemblant en moyenne un million de spectateurs et apportant ainsi une grande visibilité au long-métrage. L’attente est si grande de la part des adolescents que lors de la première new-yorkaise du film le 17 août, à la gare du Grand Central Terminal, 10 000 fans accueillent Judy Garland dans une euphorie générale qui provoque une émeute. Il faut compter pas moins de 250 policiers pour maitriser le mouvement de foule et rétablir l’ordre. Et lors de l’avant-première du film au Théâtre du Capitole, ancien lieu où étaient diffusées pour la première fois la plupart des premières des films MGM, 15 000 personnes font la queue pour découvrir Le Magicien d’Oz, faisant de la sortie du film l’une des plus réussies de l’époque.
    Mais face à la concurrence d’Autant en emporte le vent, sorti la même année, difficile de rentabiliser le budget de 2,6 millions de dollars, le plus important de la MGM jusqu’alors. L’exploit est tout de même accompli, avec des recettes estimées à plus de 16 millions de dollars à la fin de l’année.
    Lors de la cérémonie des Oscars de 1940, Autant en emporte le vent est le grand favori avec pas moins de treize nominations. Et même si Le Magicien d’Oz n’est pas en reste avec cinq nominations, l’équipe du film ne se fait pas de faux espoirs, surtout que Victor Flemming est nommé dans la catégorie du meilleur réalisateur pour Autant en emporte le vent, ce qui ne laisse guère de doute sur la préférence des critiques. Finalement, Le Magicien d’Oz décroche les Oscars de la meilleure musique de film et de la meilleure chanson originale pour « Over the Rainbow ». Le film sauve donc l’honneur même s’il est dommage de réduire sa performance à sa création musicale.
    Grâce au Technicolor, ce conte musical n’a visuellement pas pris une ride. La mise en scène est exceptionnelle grâce à des costumes époustouflants et très travaillés, des décors surréalistes, des couleurs chatoyantes, des musiques inoubliables et des morales cultes au sens intemporel. Cet ensemble soigné et féérique forme un univers à part entière, connu de nombreux enfants et adultes. La voix de Judy Garland est une merveille à écouter lors des scènes musicales et il se dégage globalement une bonne énergie, mais qui a parfois tendance à partir dans tous les sens. Les interprétations sont exagérées et à trop vouloir faire dans le film enfantin, la MGM a livré une adaptation franchement très naïve et parfois un peu bébête. Au final, un long-métrage agréable à regarder pour les enfants, mais qui risque d’avoir du mal à attirer l’intérêt des adultes.
    Caine78
    Caine78

    6 015 abonnés 7 396 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 avril 2020
    Malgré quelques aspects ayant mal vieilli, "Le Magicien d'Oz" reste un enchantement bourré de charme, d'inventivité et de poésie, toujours aussi charmant 80 ans après, à l'image d'une Judy Garland inoubliable. Mythique.
    Stan Alan
    Stan Alan

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 avril 2020
    Véritable chef d'œuvre de la comédie musicale, le magicien d oz fait partie de l'histoire du cinéma. C'est l'âge d'or des grands studios hollywoodiens véritables usines à rêves. A voir et à revoir sans modération.
    Romaric44
    Romaric44

    13 abonnés 323 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 avril 2020
    C est un beau film assez poétique malheureusement je ne pense pas qu il soit intemporel, les enfants d aujourd'hui ne s y interessent pas beaucoup.
    daffodil
    daffodil

    25 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 janvier 2020
    Film divertissant devenu presque légendaire, le magicien d’oz a eu un impact immense sur le cinéma et nul ne peut le contredire. Mais vu par le regard d’une personne du XXIe siècle venant de le voir pour la première fois (c’est-à-dire moi) le film qui a fait découvrir l’immense Judy Garland au monde, cette comédie est inventif (le passage du noir et blanc au Technicolor, merveilleux), avec des jolis costumes et de beaux décors en carton pâte, avec des chansons entraînantes, des personnages remarquables, mais le film reste encore assez naïf (voir un peu trop) que ce soit les effets spéciaux, les actions ou les personnages...mais j’ai passé un moment agréable devant cette histoire pleine de merveilles (même si subjectivement, j’ai préféré le livre de Frank L. Baum...mais sûrement que j’ai grandit avec le livre et non avec le film..)
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