Les frères Cohen, ou duo complètements barré mais pour le moins original. O'Brother est dans la lignée d'un True Grit ou autre, No Country For Old Men, à savoir une aventure au travers certaines régions d'Amériques. On retrouve très bien la touche des deux frères dans la façon de filmer cette même Amérique, pourtant à des époques différentes
Dans l'Odyssée, et donc après la Guerre de Troie, Ulysse parcourut les mers et les terres, affrontant de multiples dangers pour rejoindre son Hélène. Hormis, le nom donné au personnage de George Clooney, je n'ai pas retrouvé une réelle similitude entre l'oeuvre d'Homer et O'Brother. Si la volonté fut de retranscrire l'Odyssée dans les Etats-Unis de la Grande Dépression, cela est totalement ratée. Prenons par exemple la scène avec les "sirènes", on a clairement l'impression que les Cohen se devaient d'incorporer des sirènes pour créer une parallèle avec l'Odyssée. Ce passage est très maladroit et mal orchestré dans le déroulement du film.
De plus, le choix de ses personnages, atypiques dans chacun de leurs rôles, mais finalement tous trois complètement perdus, sont contraires à une quelconque retranscription du livre d'Homer. O'Brother tient finalement sa réelle comparaison avec son propre titre. Au débuts, les trois évadés n'étaient que des compagnons d'infortune, ils finiront grandis de cette aventure et frères.
O'Brother laisse un goût d'inachevé. Pour une fois, le réelle parti prit des frères Cohen n'est pas totalement claire, entre un film qui se veut à la fois comique et caricatural, mais aussi parfois moraliste."A quoi tu t'accroches, Tommy?", cette réplique lancée par Ulysse résume à elle seule finalement toute l'ampleur du film. Car, tout au long du film, les personnages s'accrochent à des rêves et espoirs perdus, qui les font finalement avancer.
Le film est réellement porté par la prestation de George Clonney, parfait dans son rôle de faux-leader, avec des répliques vraiment très drôles, typiques au script des Cohen.
La BO est magistral, dont le morceau "I am a man of constant sorrow", et s'associe parfaitement à l'univers du film.