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GéDéon
56 abonnés
453 critiques
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3,0
Publiée le 8 mai 2024
En 2022, la réalisatrice marocaine Maryam Touzani signe un film extrêmement sensoriel dont la principale qualité, à savoir le caractère languissant du récit, constitue également son unique défaut. Cette histoire d’amour avec un grand A s’exprime au moyen d’une mise en scène feutrée où les regards, les actes tactiles, les non-dits prédominent sur la démonstration matérielle. Il en ressort une forme de sensualité charnelle et artistique néanmoins noyé dans un océan de lenteur. Bref, une peinture délicate sur la passion.
le lent battement d'une paupière, l'aiguille pénétrant le tissu dont le chatoyant est rendu de manière saisissante, l'amour d'une femme pour son mari qui cache le lourd secret. L'amour de cet homme qui n'est pas possible…Un chant à l'amour et à la compassion, la tolérance, l'ouverture à l'autre tel qu'il est.
Enfin vu ce film dont on ne m’avait fait que des éloges et raté en salle. Il y a longtemps qu’un film ne m’avait touché ainsi (avec Sans jamais nous connaitre cette année). Une histoire d’amour interdite et impossible où rien n’est dit ou presque. Tout passe dans les regards, les gestes et les non-dits justement. La mise en scène est aussi discrète et sobre que le scénario et le jeu des acteurs. Le talent de Luna Azabal n‘est plus à prouver, elle est formidable ici une fois de plus. Les deux acteurs Saleh Bakri et le jeune Ayoub Missioui sont impeccables, deux belles révélations. L’ensemble est fait avec une belle justesse et une grande délicatesse. Tout glisse avec une douceur et une sensualité infinies comme les doigts sur les étoffes soyeuses présentes partout ici. Un film raffiné, pudique, élégant et sensible, d’une grande retenue, l’un des plus beaux de ces dernières années. Splendide et bouleversant. Un chef d’œuvre.
Drame intimiste et touchant, magnifiquement filmé par la caméra de la talentueuse Maryam Touzani. Ce film est une véritable ode à l’amour et au partage. Lubna Azabal est, une fois encore, époustouflante dans son rôle… Petit chef d’œuvre !
Film d'une douceur infinie, d'acceptation, d'amour, d'effacement. Des souffrances évidemment, mais quelle beauté dans ces non-dits, quelle belle façon de vivre, avec et parmi les autres, aans s'effacer. Le film prend son temps, notamment dans sa première partie, mais c'est la délicatesse du temps qui appartient à l'artisanat et à l'artiste qui tisse film et caftan.
Un très beau film réalisé avec délicatesse, admirablement interprété. Des dialogues sobres, une réalisation au cordeau, une certaine sensualité se dégage de ce film admirable.
Sûrement un choix fait par la réalisatrice Maryam Touzani de vouloir rester dans la subtilité et le silence d'une sensibilité marquante de Saleh Bakri, ici, renversant. Un grand film qui permet de faire avancer les mœurs sur l'homosexualité dans un pays où elles sont encore trop méprisées.
Maryam Touzani étonne encore une fois après « Adam ». Comme son compagnon Nabil Ayouch, Maryam Touzani prend le parti de l’audace en traitant l’homosexualité masculine et le cancer du sein. Deux thèmes intimement liés dans un Maroc où tout semble tabou.
L’audace n’empêche pas la pudeur et la délicatesse : la pudeur des sentiments spoiler: avec l’homosexualité de Halim (Saleh Bakri) et la délicatesse spoiler: de la mutilation en dévoilant le cancer du sein de Mina (Lubna Azabal ). Certes, le film est lent mais cette lenteur correspond à la confection d’un caftan bleu. Confectionné à la main qui plus est. Caftan qui finira par jouer un rôle inattendu ; apparemment, la réalisatrice brisera les conventions en faisant de ce caftan spoiler: un linceul.
A voir. D'une sensibilité rare, d'une pudeur extrême et pourtant est abordée la relation sentimentale sous de nombreux aspects. Une leçon de tolérance et d'humanité. Les acteurs-trice donnent à voir les sentiments qui les traversent par des expressions des postures des regards qui émeuvent.
beau. esthétique. sensuel. délicat. tout est dans la retenue. ce film évoque des thèmes difficiles comme la mort, l'amour, le renoncement, la tendresse et l homosexualité dans un pays où tout se tait, se cache, n'est que discrétion. Et pourtant il captive il émeut et balaie les idées reçues. bravo
Un film sur l’homosexualité au maroc qui a indéniablement des qualités, mais le hic c’est le rythme très lent du récit, qui a titre personnel m’a assez rapidement ennuyé. Difficile au final de vraiment apprécier un film ou on trouve le temps long…
L'histoire du "Bleu du caftan" est une histoire de non-dits. On ne parle pas du cancer du sien de la femme comme on cache l'homosexualité du mari. Un double problème dans ce couple auquel vient se rajouter un élément perturbateur : le jeune apprenti Youssef. Une belle histoire soutenue par de bons acteurs, un solide mise en scène et une belle photographie.
Pourtant, le scénario m'a progressivement perdu avec ses longueurs et sa redondance. L'impression que Maryam Touzani étire son sujet alors qu'elle en a fait rapidement le tour. Ce drame débouche sur une fin d'ailleurs convenue.
"Le bleu du Caftan" se repose trop sur sa forme et sa technique. Il est appréciable d'aborder des sujets subversifs mais encore faut-il les développer avec de l'intelligence et de l'inspiration. La tendresse ne suffit pas. Pas mal tout de même.
Triangle amoureux d'une grande sensibilité, ce film bouscule la morale Marocaine en parlant d'homosexualité et d'intimité, avec beaucoup de pudeur, dans l'atmosphère feutrée d'un atelier de Caftans, tuniques traditionnelles au Maghreb. Avec l'une des fins les plus touchantes de cette année.