Avis sur Challengers

J'attendais de voir ce film depuis la publication de la bande-annonce. Et sur la forme, il n'y a rien à redire : le casting est parfait, la réalisation soignée et créative (notamment dans sa façon de filmer le tennis) et la musique est canon. Pourtant, il y a de quoi se sentir floué, ça ne prend pas. Où sont les émotions, les sentiments, la passion, la sensualité, le désir, le piment ? Le film fait l'effet de feuilleter un magazine sur papier glacé où les corps, les sportifs, sont fétichisés mais où il est très difficile de s'attacher aux personnages. Ceux-ci sont réfrigérants, engoncés dans leurs ambitions, leurs certitudes ou leurs rêves déçus. Ils sont desservis par un scénario qui entretient une ambiguïté constante et pénible sur toutes leurs relations, même la bromance la plus banale. Bref, 2 garçons, 1 fille, 3 possibilités : c'est du réchauffé sauce arty et le résultat n'a même pas le mérite d'être tout simplement sexy. Comme une impression de ne pas avoir vu le film promis. Ce ne serait pas grave, si dans le fond on y trouvait autre chose. Perso, je cherche encore...

Un film de sport avec un triangle amoureux, plusieurs temporalités, des stars, un réalisateur talentueux... beaucoup de belles promesses, que l'on pense être tenues dans la première partie du film, mais la déception est grande.
Le désir et les tensions érotiques, le parallèle entre le tennis et les relations de couple, sont surlignés à travers la musique et la mise en scène. Un peu comme les enjeux dramatiques, au final relativement minces, qui sont exagérés et surjoués (certains personnages en viennent à être en conflit et/ou en froid sans vraiment de raison). On a du mal à compatir avec les petits problèmes de ces personnages super-privilégiés (pour deux d'entre eux en tout cas, le troisième qui est en galère ne suscite pas pour autant la sympathie). Le pire étant dans la séquence finale qui multiplie les ralentis jusqu'à l'overdose, alors qu'on devine à l'avance ce qui va se passer au moment du service de Patrick. Une fin agaçante, qui s'étire en longueurs inutiles associées à des effets ringards, un peu à l'image du film.

"Le tennis, c'est comme une relation."

Nouveau film signé par Luca Guadagnino (Call me By Your Name, Suspiria, Bones and All), ce «Challengers» s'avère finalement une chouette petite surprise à mes yeux, surtout au vu de sa bande-annonce, qui m'avait vraiment moyennement emballé.

Une œuvre pop et assez dynamique, dressant un parallèle constant et évident entre le tennis et les relations humaines, entre la compétition et les sentiments.
Ou comment un trio amoureux (2 garçons et 1 fille, tous spécialistes de la balle jaune), d'abord uni, va finir par se fracturer et aboutir à deux camps qui se font face, sur le court de tennis comme en-dehors, dont un duo d'amis inséparables devenus adversaires avec le temps.

Filmant les corps (entrelacés et/ou en plein effort) et les désirs (sexuels comme sportifs), ce drame romantico-sportif marche principalement pour deux raisons : son trio principal (Zendaya, Mike Faist et Josh O'Connor), follement charismatique et manipulateur, et en alchimie totale ; sa réalisation virtuose lors des matchs (jusqu'à aujourd'hui, je n'ai jamais vécu le tennis au cinéma de manière aussi immersive et intense. Du grand art !), et de ce final symbolisant la fusion du feu et de la glace.

L'histoire quant à elle reste finalement assez classique dans les thématiques qu'elle aborde, mais le fait de jouer avec les différentes temporalités permet d'exploiter ce canevas connu de manière un peu différente et rendre l'ensemble un peu plus prenant à suivre, même si on pourrait lui reprocher d'être étirée artificiellement pour ce qu'elle a à nous raconter (ce que j'ai pu ressentir lors de sa 2e heure, un peu plus redondante).

Film à la mise en scène très stylisée, à laquelle on peut accrocher ou non (le choix de mettre des morceaux de musiques très bruyants lors de certaines scènes plutôt intimistes viennent amoindrir l'impact de ces moments-là, ce qui est dommage), «Challengers» nous parle d'amitié, d'amour, de jalousie, de stratégie, de dépassement de soi et d'objectifs, et nous démontre, dans ses dernières images, que ce qui compte finalement, ce n'est pas de gagner, mais de jouer.

Un bon moment de cinéma.

P.S. : d'un point de vue scénaristique, je recommanderai plutôt un autre film où l'on tâte également de la raquette et des sentiments : «Match Point» de Woody Allen, plus cruel et plus abouti à mes yeux.

Un film de qualité assez rare ....Le scénario est brillant ( on pense au film de Woody Allen "Match Point", évidemment)..Le film se déroule dans le milieu du tennis, et nous raconte l'histoire d'un match crucial, en déroulant le passé des protagonistes par des flash back souvent poignants et circonstanciés....je répète c'est brillant, tout y passe, l spoiler: a psychologie des champions, leur résilience, on se met vraiment à leur place, leur vie sportive, les fameux ligaments croisés, c'est vraiment tragique pour un champion, une championne, j'ai eu la larme à l'œil à ce moment, et puis cerise sur la gâteau, la vie affective de ces champions . autant vous dire qu'elle peut être compliquée, quand une femme brise un ménage d'amis....
....Un film qui produit véritablement un choc pour le spectateur. Pas sûr que vous regardiez les matchs à la télé de la même façon pendant quelques mois...Heureusement c'est une fiction, je suppose, les acteurs sont brillants ( Zendaya ( La championne frustrée, Tashi Duncan dans le film, Josh O Connor ( Patrick Zweig, le looser séducteur) Mike Faist ( le winner (Art Donaldson, dans le film)...Challenger vient du nom des tournois de tennis secondaires, ce sont des challengers dans le langage tennistique, mais c'est aussi dans le sens de ceux qui se battent, relèvent des défis....La mise en scène est remarqualble, les flash back sont datés pendant une quinzaine d'années jusqu'à la veille du match crucial à New Rochelle ( banlieur new yorkaise).....Vivre aux états unis aussi peut être un défi pour des champions???Le film a son lot d'émotions, au fond, de psychologie, plus que de tennis.....Je conseille vivement ce film original et plein de sensibilité....

Vu en avant première ! Un excellent film qui me réconcilie avec le cinéma après quelques déceptions. Un trio d’acteurs épatants dans une histoire de triangle amoureux pleine de rebondissements, aussi haletante qu’un grand match de tennis. Très belle réussite de l’auteur de Call me by your name, dans un registre totalement différent et inattendu.

Film ennuyeux et difficile à suivre... J'ai perdu le fil assez vite à cause des flash-backs permanents... Mélange des genres permanent entre compétition sportive et amour... vision inhumaine et pauvre du monde, personnages monolithiques...

Vu en avant première l'histoire est originale c'est une histoire de rivalité entre deux joueurs de tennis qui se connaissent depuis l'adolescence attirés par une joueuse de tennis talentueuse ce qui devient un triangle amoureux par contre j'ai trouvé certaines scènes malaisante sinon l'actrice Zendaya incarne parfaitement sont rôle je la trouve talentueuse et les autres acteurs jouent très bien aussi je conseille ce film.

une mise en scène extrêmement contemporaine qui reflétera je pense ce que deviendra aujourd'hui le cinema. des plans audacieux, rythmés. une histoire qui n'a pas peur d'elle même, un maquillage et des costumes magnifiques. enfin un film où on ne voit pas le temps passer

Longue. Telle a été mon agonie devant ce film.
La musique électro comble de manière insupportable les vides et les ralentis. Initialement présente pour montrer la rivalité entre les 2 joueurs, elle devient omniprésente et pesante. À tel point que je me surprenais à soupirait lorsqu’elle réapparaissait.
Le scénario est vide et donne une mauvaise image du tennis de manière générale. Les scènes tennistiques ne sont pas réalistes et font mal aux yeux pour quelqu’un qui s’y connaît.
Dommage.

Extra ! Un triangle amoureux, de la tension sportive, de l’excitation et du suspense. Zendaya est vraiment remarquable, Mike Faist et Josh O’connor font un duo parfait. spoiler: Des effets spéciaux lors des matchs de tennis où la balle est remplacé par la caméra sont terrible !!
J’ai vraiment adoré, j’espère qu’il aura le succès attendu !

Très déçue par ce film, il semblerait que seule la tête d’affiche et le nom de Zendaya soit aguicheurs. Un visionnage long et ennuyeux. Soulagée de sortir de la salle après avoir vu ce navet du cinéma américain.

J'avais décidé de me passer de ce film après visionnage des bandes annonces et au final c'est une excellente surprise ! Si le début me confirmait dans ma mauvaise impression, la suite du film m'a prouvé que cela était nécessaire pour correctement poser les personnages et comprendre les enjeux de chacun. L'envie et l'orgueil bouillonnent autour de ce triangle amoureux, tous passionnés par leur sport, le tennis, et rendent les relations entre les personnages complexes, ambiguës et intéressantes. Les nombreux échanges entre le présent et le passé sont habilement mis en parallèle avec le match que jouent les 2 garçons, en liant le score du match aux points pris dans leur relation avec Tashi. La transformation physique entre les différentes époques s'accentue avec le caractère des personnages et suit leur evolition morale. La musique incroyable, habilement introduite au début du film, vient rendre l'intensité des actions folle, et cela crescendo jusqu'au dénouement, un dénouement qui clos parfaitement l'intrigue dans une scène incroyable. Simplement fabuleux !

Film vide, beaucoup trop long, même l'allégorie de l'amour au travers du tennis est mauvaise,
Aucune morale, ce film n'apporte absolument rien, la réalisation est lente et donne au spectateur une sensation de debilité, à l'image du public dans la salle finalement.

Les acteurs n'ont rien compris au tennis,

J'ai rarement eu mon âme absorbé pendant un film au lieu qu'elle soit nourri,

Le seul point positif reste les musiques,

Heureusement que j'étais invitée..

Encore une jolie réussite de Luca Guadagnino (après les excellents Call Me By Your Name, We Are Who WeAre ou bien Bones and All), dans ce qui pourrait s'apparenter à un film sportif romantique véhicule-star pour Zendaya. Mais derrière la caméra du réalisateur italien, cette histoire de trouple où recherche de jouissance dans la compétitivité et ambiance sexy se veut une boîte de pétri bourrée aux hormones dans un jeu de séduction-répulsion toxique.


Comme résumé dans un début de plan à trois torride (mais interrompu) en début de film, Challengers orchestre son récit comme un jeu de balles entre Zendaya (excellente en manipulatrice toxique), Mike Faist (la révélation du West Side Story de Spielberg a le rôle avec la plus grande intensité dramatique) et Josh O'Connor (qui allie avec brio le pathétique et le libidineux) à mesure que le très bon montage du film vient nous détailler les grandes étapes de leur passif sulfureux.

Des allers-retours donnant plus de gravitas au match constituant le point d'orgue du film, où toute la grammaire du métrage nous abreuve d'un aspect kinétique à la fois empli de clarté et d'un aspect électrisant.

Tout d'abord le tennis a rarement été aussi bien filmé au cinéma (Guadagnino multiplie les angles ou les points de vue), tandis que les véritables joutes se jouent en dehors du court (comme les dialogues où la caméra panote pour illustrer les renversement de pouvoir en œuvre).

Ensuite, le duo Reznor-Ross offre une BO électro-house absolument dingue, offrant au film une énergie et une texture presque aussi unique que le travail sonore orchestré des années plus tôt sur The Social Network.


Malheureusement, le script n'évite pas quelques balles faciles sur la fin (comme s'il manquait une étape pour amorcer sa conclusion un brin amenée facilement).

Mais pour toutes les raisons précédemment citées, ce Challengers s'en tire avec les honneurs : une vraie bonne pioche donc !

Film à l'américaine pas très intéressant qui ravira plutôt les adolescents qui aiment les performances et à l'ego surdimensionné