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Roub E.
744 abonnés
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5,0
Publiée le 2 avril 2023
C’est bien simple j’ai adoré cette histoire de maison de retraite peuplée par de vieux comédiens de théâtre à la retraite. Les différents personnages sont croqués de manière savoureuse et on se délecte de regarder ce bal d’acteur au soir de leur dernière représentation. Les situations sont inventives, les dialogues font merveilles et les acteurs les mettent en valeur. Il y a du rire, de la nostalgie, beaucoup de vie aussi et une folie entraînante. Une vraie perle à découvrir.
Outre la distribution cinq étoiles - Jouvet, Simon, époustouflants, de même que Francen, un acteur moins célèbre, d'origine flamande - jusqu'au plus petit rôle, le film vaut par le mélange d'humour de tendresse et de noirceur (Saint-Clair devient fou, Cabrissade meurt d'un malaise après n'avoir pu dire un mot sur scène) ainsi qu'une mise en scène tellement étudiée qu'on l'oublie pour ne plus se concentrer que sur le jeu des acteurs.
Julien Duvivier rend un hommage nostalgique à tous ces comédiens de théâtre au crépuscule de leur vie, desservi par un récit brouillon, mais porté par un casting prestigieux.
Certes, on ne joue plus comme ça maintenant mais quels acteurs fabuleux ; Simon, Jouvet, Francen. Une époque bénie ou la langue française n'était pas encore mise à mal.
Un hymne au théâtre (et hommage à Lucien Guitry) avec une distribution remarquable et une excellente direction d’acteurs. Des dialogues de grande qualité montrent les égos démesurés, les rivalités et les caprices d’acteurs finissants enfermés dans une maison de retraite spécialisée : Jouvet en séducteur-flambeur irrésistible et mégalo, Francen en pur et dur, inconsolable mari délaissé, Michel Simon en éternel remplaçant frustré, capricieux et pathétique. Un bijou.
A travers la description d’une maison de retraite pour acteurs de théâtre, Jean Duvivier et Charles Spaak, montrent avec noirceur la dérive morale du spectacle. Le parallèle entre la vie et la scène est omniprésent dans l’opposition entre Saint-Clair (Louis Jouvet), séducteur narcissique qui confond en permanence comédie et réalité, et Marny (Victor Francen), acteur de grand talent, reconnu par ses pairs. Mais ce dernier ne rencontra jamais le succès car cantonné dans le classique (« mais qui va encore voir du Racine de nos jours ? »). Sa foi et sa carrière furent brisées lorsque sa femme le quitta pour Saint-Clair, avant de décéder dans des circonstances troubles qui le hantent. Déjà, en 1938, la gaudriole de boulevard et sa superficialité, l’emportaient sur les classiques (qui n’existent pratiquement plus dans la programmation des représentations de nos jours). Le regard pessimiste de Duvivier observe ce microcosme dont chaque élément attend la mort à sa façon, mais collectivement résignés (le premier plan est saisissant). Fait avec acuité, ce regard est aussi plein de tendresse. Etonnant pour un réalisateur que l’on disait misanthrope. Duvivier qui commença au théâtre, connu la honte d’un immense trou en pleine représentation. Ainsi Cabrissade, formidablement interprété par Michel Simon, c’est un peu lui, surtout lorsqu’il nous rappelle d’une phrase, que les acteurs nous permettent de rêver et d’oublier la tristesse de la vie quotidienne. Sonspoiler: oraison funèbre lue par Marny (Francen génial dans cette scène), sera reprise dans « Les nouveaux monstres ». Charles Spaak obtient le prix du meilleur scénario à Venise. Sans atteindre le génie des œuvres majeures de jean Renoir ou du tandem Marcel Carné-Jacques Prévert, Julien Duvivier, qui est à mon sens le troisième grand du cinéma français, réalise avec « La fin du jour » un très grand film.
Pendant longtemps mésestimé, le cinéma de Julien Duvivier est redécouvert depuis quelques années et les cinéphiles peuvent enfin goûter la douce noirceur de son cinéma. Désormais, on peut le considérer comme l’un des plus grands réalisateurs français du 20ème siècle. Parmi ses œuvres fondamentales, on trouve notamment cette Fin du jour qui évoque avec un mélange de tendresse et de cruauté la fin de vie de comédiens à la retraite. A la fois cri d’amour envers une profession qu’il adore, et en même temps peinture humaine largement teinté de noirceur, le métrage bénéficie de la prestation extraordinaire d’un casting quatre étoiles. Victor Francen est d’une justesse absolue en comédien intransigeant, mais voué à l’échec, Louis Jouvet est parfait en vieux beau sur le retour, tandis que Michel Simon écope du rôle le plus émouvant. Il s’agit d’une de ses meilleures prestations, preuve de son immense talent. La réalisation est faussement simple et déploie une maîtrise absolue des moyens cinématographiques. Bref, il s’agit assurément d’un chef d’œuvre à ranger aux côtés des grandes réussites de ce cinéma français alors en plein âge d’or. Divin.
C'est sans doute techniquement irréprochable, les acteurs sont excellent même si ça cabotine un maximum, et Madeleine Ozeray apporte une note de fraîcheur (à défaut de crédibilité), quelques scènes sont mémorables, notamment celle où Simon tente une sorte de coup d'état dans la maison de retraite… mais sinon , les personnages sont exagérément caricaturaux (surtout Simon) et le scénario s'encombre de séquences incongrues voire ratées : les scènes avec les scouts sont d'un ridicule achevé, le mariage à l'église (pourquoi à l'église ?) est poussif, (que font d'ailleurs ces deux scènes dans un film qui se veut un hommage au théâtre ?) la scène avec François Perrier sonne faux comme ce n'est pas permis, quand à la tournure que prend l'amourette entre Jeanette et Jouvet on y croit pas une seconde. C'est sans doute le choix du sujet qui était casse gueule, allez savoir ? Je n'ai pas aimé.
Belle restauration d'un classique du cinéma français. C'est un film qui n'a pas vieilli, il est d'une belle qualité technique et scénaristique, avec des acteurs de grands talents : Jouvet, Simon, Francen... Qualité des dialogues, belle photographie en noir et blanc, parfois un peu trop théâtral, mais ici il s'agit d'anciens acteurs de théâtre. Jouvet est parfait dans son rôle de méchant.
Un des films les plus émouvants jamais tournés sur la vie de comédien. Un hommage aux obscurs, aux sans-grades du théâtre, qui rêvent ici à leur gloire passée dans un hospice ouvert aux comédiens retraités. Un des meilleurs scénarios du duo Duvivier-Spaak. Simon et Jouvet sont prodigieux en cabots au soir de leur vie. Bref, un film sans âge qui n'a pas pris une ride malgré son année de sortie (1939). Voir ma critique complète sur mon blog : newstrum.blog
Film traitant du métier de comédienspoiler: (la glorification dont Saint-Clair a besoin, le malheur par l’absence de reconnaissance que ressentent Marny et surtout Cabrissade…) et de la vieillesse, La Fin du jour est une belle réussite de Julien Duvivier portée par des grandes figures du cinéma français (Louis Jouvet, Michel Simon, Victor Francen) et de magnifiques dialogues signés Charles Spaak.
Film sombre sur la vieillesse incarnée par des comédiens retraités. Splendide vision du désarroi de tous, à la fin d’une vie pleine de petites joies, de rancœurs, de remords, de mesquineries. Chacun ou presque se ment pour cacher beaucoup d’amertume et autant de résignation. Mise en scène sobre mais percutante, beaux dialogues, distribution éblouissante où Louis Jouvet est relativement en second plan par rapport à l’immense Michel Simon et au superbe Victor Fancen. Les femmes, jeunes ou vieilles, sont également brillantes. Un vieux grand film intemporel.
Louis JOUVET (Saint-Clair) , Michel SIMON (Cabrissade) , Victor FRANCEN (Gilles Marny) , Madeleine OZERAY (Jeannette) Gabrielle Dorziat , Gaston MODOT .... Une pléiade d'acteurs des années 1930-1950. un film qui se regarde et se déguste de part les rôles et les dialogues truculents. Un film de cabots !