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    La Fin du jour
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    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 31 décembre 2016
    Les comédiens cabotinent et continuent de cabotiner à la maison de retraite entre troubles obsessionnels compulsifs et idées fixes de grandeur passée décadente. Ce n'est définitivement pas intéressant en tant que pseudo-histoire gribouillée sur un coin de nappe de restaurant après la troisième bouteille, alors pensez donc, un film entier dédié à cette chienlit d'une lenteur qui dégage un ennui soporifique rédhibitoire, on y pense même pas !

    Déjà qu'on arrive pas à la regarder sans bailler, alors y penser... Certes, cela est regrettable pour Louis Jouvet, un acteur d'un charisme rare dans le cinéma français mais que voulez-vous, tout le monde peut se tromper, même les meilleurs. Michel Simon me semble pour sa part coincé dans son éternel numéro de vieux râleur pseudo-bégayeur pontificateur.

    De toute façon, ce non-sens touche à sa fin, direction les oubliettes du cinéma français, section "c'était mieux avant mais pas toujours".
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    113 abonnés 1 581 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 novembre 2016
    Charles Spaak, le scénariste phare de l’entre-deux guerres, alterne les films avec les deux réalisateurs majeurs de l’époque : Renoir et Duvivier. Là, c’est Duvivier qui livre un film personnel, son préféré, je crois... Malgré de grandes qualités, il n’a pas l’ampleur de ses films précédents (« La bandera », « la belle équipe », « Pépé la Moko » voire le très populaire « Don Camillo »)… même si l’homme s’engage franchement en faisant preuve d’un cynisme extrême qui lui vaudra un rejet de la critique et du public de l’époque.
    Un film à redécouvrir. Max Robin dans Critikat en fait une belle synthèse : « Jouvet et Simon sont pourtant comme des poissons dans l’eau dans cette histoire de cabots vieillissants qui, au crépuscule de leur carrière (ils sont en maison de retraite), s’échangent hommages narquois et coups bas, et s’obstinent à faire durer les personnages qu’ils se sont créés pour exister. Les deux vedettes les plus populaires du moment rivalisent de présence non pour tirer la couverture à soi – le scénario est trop bien charpenté pour leur permettre une telle libéralité – mais pour user jusqu’à la corde le paradoxe du comédien. Dans ce petit monde du théâtre parisien vu depuis la coulisse des fins de carrière, le comédien est sans cesse en représentation devant ses semblables, feignant de ne pas ressentir sa propre disparition artistique et sociale. Le mouroir en faillite de « Saint-Jean-la-Rivière » abrite la fin de vie de cabots mais chacun joue encore, indéfiniment, son rôle – à la scène et à la ville, même combat contre l’oubli. Rôle peu glorieux pour le looser Cabrissade (Michel Simon, génial), rôle carrément pathétique pour Saint-Clair (Louis Jouvet), érotomane méphisophélique qui confond jusqu’au drame ses actes avec ceux du personnage dont il ne parvient pas à retirer le costume. Mais La Fin du jour, où les acteurs en jachère, en quête d’une gloire passée (Saint-Clair) ou rêvée (Cabrissade), confondent le réel, bien emmerdant, avec cette « scène » qui est toute leur vie, est aussi la comédie des masques qui tombent. Et la critique pas plus que le public de 1939 ne s’y sont trompés, qui accueillirent avec circonspection cet écrin pour les deux monstres sacrés de l’époque : si elle est souvent drôle et propose deux ou trois moments d’un brio indéniable, la comédie de Duvivier a déjà un pied dans la tombe…
    Exploitant avec génie un casting en or massif et une cohorte d’acteurs, premiers ou seconds couteaux du théâtre et du cinéma de l’époque (ils sont nombreux à figurer à l’écran dans La Fin du jour), Duvivier réalise une fiction sur la vieillesse à une époque qui ne lui prête guère d’attention. La mort est certes présente dès les premiers mots et c’est elle qui aura le dernier – c’est bien naturel, et Duvivier joue avec humour du registre de la morbidité (voir la scène de mariage des vieillards, qui ressemble à un enterrement, en plus gai, ou encore l’épitaphe ironique de Marny lu devant lui par Cabrissade). Mais ce film, que Duvivier aimait beaucoup, est aussi un hommage aux acteurs, qui font preuve d’inventivité (une réunion nocturne et clandestine se transforme en véritable soviet sous l’impulsion d’un Michel Simon « indigné » avant l’heure), de lucidité (le personnage de Marny) et surtout d’une grande générosité : dans cet univers clos où tous les personnages oscillent entre la vérité de ce qu’ils sont et le mensonge de tous ceux qu’ils furent, c’est la transmission qui survit à leur narcissisme. Cabrissade (Michel Simon) aide le jeune scout, ce fils qu’il n’a jamais eu, alors que Marny adoube le jeune premier (François Perrier, dont c’est une des premières apparitions à l’écran) : la morale est sauve dans La Fin du jour, qui rompt momentanément avec le pessimisme des précédents chefs d’œuvre portés par Gabin.
    Ce collectif de La Bandera ou La Belle Équipe, où tout le monde s’affronte et se bagarre, où tout finit mal, Julien Duvivier n’en veut plus, il marque une pause, et il jongle avec ses créatures. Il le fait avec une grande rigueur dans l’écriture, qui ne laisse voir ni ficelle ni raccourci, et un art du récit très structuré, admirablement introduit par un compte à rebours endiablé et un long (faux) travelling qui serpente de la scène à la coulisse, préfigurant la vision scindée, « clivée » dirait-on aujourd’hui, sur laquelle repose le film – ce paradoxe du comédien moderne entre la vraie vie, de galère et d’oubli, et un art du mensonge qui enjolive leur réel. Duvivier jongle avec la vie et la mort, le réel et sa représentation, l’humilité et l’orgueil, le personnage qu’on exhibe et celui que l’on cache, et joue avec ce « petit monde » qu’il connaît bien. Il montre tantôt l’avers flatteur mais fané de cette médaille, chargeant Saint-Clair/Louis Jouvet et Marny/Victor Francen d’en incarner les deux pôles extrêmes (le fanfaron et le modeste, pour faire court), et le revers sordide mais réaliste, que Michel Simon sublime dans des scènes taillées sur mesure. Le hasard seul sait qui gagnera à l’arrivée, le grand théâtre et ses égos démesurés ou les petits grouillots « sans grade » et autres souffleurs. Tous rejoignent en définitive les héros de La Bandera et de La Belle Équipe : sous leurs airs d’enfants gâtés et capricieux c’est une formidable aspiration à la liberté et au bonheur qu’ils expriment.... jusqu’à la fin. »
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    78 abonnés 1 737 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 octobre 2016
    Récit cruel et superbement mis en scène de la vie mouvementée d'une maison de retraite pour comédiens ratés et névrosés, La fin du jour offre une magnifique et tragique réflexion sur la vieillesse et le statut de l'artiste. Il permet aussi et surtout à Michel Simon de réaliser un formidable exercice de cabotinage et à Louis Jouvet et Victor Francen – entre autres – de faire la démonstration de l'étendue de leur talent.
     Kurosawa
    Kurosawa

    523 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 janvier 2017
    Ce serait faire un raccourci que de simplement considérer "La fin du jour" comme un hommage au théâtre et surtout aux comédiens. Le film est en partie cela, mais il aborde de façon plus large une réflexion sur le lien entre l'art et la vie : est-on condamné à jouer dans la réalité le rôle que l'on a tenu autrefois sur scène ? comment vivre avec le regret d'avoir été une éternelle doublure ? comment accepte-t-on d'avoir pu être un comédien talentueux mais sans succès et anéanti par la mort suspecte de son unique amour ? Trois questions relatives aux trois personnages principaux (Saint-Clair, Cabrissade et Gilles Marny), dont la complexité tient aux larges palettes des jeux d'acteurs. Que ce soit Louis Jouvet en Don Juan cynique et ironique avant d'être dépassé par sa folie, Michel Simon en cabotin joyeux qui n'échappe pas à une issue tragique ou encore Victor Francen adoptant des expressions très sombres avant d'entrevoir la lumière sur la fin, tous donnent au film ses tonalités comiques et dramatiques, lesquelles se mêlent continuellement pour faire émerger un sentiment de mélancolie dans les scènes les plus émouvantes, l'une d'entre elles étant la révolte des pensionnaires surpris par le directeur qui leur annonce que l'abbaye va fermer. Si les personnages se font parfois du mal et qu'ils clament des vérités cruelles et lucides sur l'acceptation d'un passé révolu et sur leur mort imminente, ils restent tous extrêmement attachants sous le regard honnête et compatissant de Duvivier, dont la mise en scène est aussi retenue et suggestive dans les moments les plus terribles que ludique et éclatante dans les transports de joie. Un très beau film, amer et joyeux, qui synthétise dans une merveilleuse scène finale la tension entre le mensonge et la vérité, entre le jeu et le réel.
    soulman
    soulman

    70 abonnés 1 156 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 octobre 2016
    Une autre grande réussite de Duvivier qui convoque une galerie de portraits saisissants. Les caractères les plus divers se côtoient, avec un penchant pour l'exhibitionnisme (quoi de plus normal pour un comédien). Simon et Jouvet, vieillis, sont hallucinants de vérité, tout comme Victor Francen dans le rôle de l'incompris qui se laisse bercer par sa douleur.
    Caine78
    Caine78

    6 094 abonnés 7 396 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 août 2016
    J'ai beau trouver parfois le cinéma de Julien Duvivier un peu surfait, difficile ici de sous-estimer la qualité exceptionnelle de ce grand film sombre et plutôt désespéré, même si le réalisateur a l'intelligence de l'adoucir à travers plusieurs éléments du récit. C'est simple : l'œuvre a beau aborder beaucoup de sujets, elle le fait avec tellement d'aisance, d'intelligence, de subtilité que tous sont traités avec maestria, en premier lieu bien sûr la vieillesse et le théâtre. Il faut dire que sous la plume de Charles Spaak, le scénario apparaît rapidement comme une pure merveille où quasiment chaque réplique est éblouissante, tandis que l'interprétation est tout simplement magistrale, de Victor Francen à Louis Jouvet et surtout Michel Simon, extraordinaire. Cela pourrait être moche et pesant, c'est constamment sensible et souvent terriblement émouvant. On pourrait continuer ainsi pendant des heures à étudier chaque point du film, mais autant aller à l'essentiel : « La Fin du jour » est de ces œuvres puissantes et majestueuses faisant toute la grandeur du cinéma français de l'époque, et un titre à (re)découvrir de toute urgence.
    chapolin
    chapolin

    1 abonné 52 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 juillet 2016
    Je ne me suis pas ennuyé une seconde ! Ce film n'a pas prit une ride si j'osais m'exprimer ainsi ... C'est un véritable chef-d’œuvre plein d'émotions et d'imagination. Les acteurs sont comme transfigurés par leurs rôles. Leurs regards sont fascinants. C'est une histoire tragique mais il y a comme une poudre d'humour subtil qui semble flotter dans l'air. Et dire que quelques mois après sa sortie, l'une des pires guerres de tous les temps éclatait ...
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    528 abonnés 2 526 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 avril 2016
    Un feu d’artifice, rarement un si grand nombre de comédiens a été composé avec autant de bonheur, ils ont chacun un rôle qui se remarque, du plus célèbre au moins connu. Tous ont une passion commune qui ne les réunira que une seule fois, c’est le théâtre. Ils se jalousent les uns les autres en particulier les hommes. Le texte de ce film est exceptionnel et parfaitement exprimé, c’est un florilège de méchanceté allant parfois jusqu’à l’outrance. A ce petit jeu Michel Simon est le plus fort, Cabrissade est inoubliable. Duvivier est un cinéaste de la noirceur, ici elle est extrême, il en ajoute même parfois avec Saint-Clair qui dépasse les limites de l’admissible, il faudra que Marny découvre en un instant la réponse au mystère qui hantait sa vie pour empêcher l’irréparable. La mise en scène est exemplaire puisque très vite grâce à des séquences courtes et variées nous sommes au cœur de l’action et chaque personnages est bien identifié. Je n’aime presque jamais les films outrageusement pessimistes et pourtant chaque fois que je vois ‘’la fin du jour’’ je sors rempli d’émotions positives, j’ai du mal à comprendre pourquoi. Pourtant le fait est là et les larmes que je ne peux retenir ne sont pas des larmes de tristesse. 6 étoiles
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    941 abonnés 4 863 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 avril 2016
    Un film vraiment beau sur une multitude de thèmes et réussi sur chacun des plans. La vieillesse, le métier d'acteur, le souvenir et l'amour évidemment. Quelques dialogues sont vraiment magnifiques et les personnages assez bouleversants dans leur volonté de vivre malgré tout. "Je ne vous demande pas de me croire, je vous demande simplement de m'écouter". Des gens qui contiennent à jouer pour vivre mais pour qui justement le jeu est la vie. Consciemment ou non. Superbe en émotion.
    Teresa L.
    Teresa L.

    14 abonnés 148 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 mars 2013
    shev a tout dit, le film est magnifique et désespéré et... le dvd est pour quand? Ma vhs s'use...
    Jean-Luc Hanotin
    Jean-Luc Hanotin

    3 abonnés 1 critique Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 novembre 2011
    recherche ce film en dvd ??? impossible de trouver quelqu'un le possèdant ! alors je fais appel à toute personne le possèdant car je suis acheteur merci
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 16 septembre 2011
    Une maison de retraite qui abrite des acteurs qui ne peuvent plus jouer à cause de leur âge va fermer. Et c est le désarroi pour tous ces acteurs qui vont être séparés. Michel Simon y est excellent comme d habitude mais il y a aussi Louis Jouvet et beaucoup d artistes de cette génération. Il y a même un tout jeunot qui fera beaucoup parler de lui plus tard : François Périer
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 027 abonnés 4 096 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 novembre 2017
    Un film de Duvivier qui ne sera pas passé à la postérité car assez peu représentatif du réalisme ouvrier qui fit sa gloire avec « La Belle équipe ». Il a choisi avec l’aide des immenses cabotins que pouvaient être Jouvet ou Simon de s’intéresser à la condition d’acteur en nous faisant pénétrer dans une maison de retraite pour comédiens. Le choix même du sujet nous rappelle quelle pouvait être la précarité du métier en un temps où le statut d’intermittent n’existait pas. C’est dans une pension que viennent s’échouer tous ces seconds couteaux fatigués de parcourir le territoire à cachetonner. Comme dans toute communauté vivant en vase clos, les caractères s’affrontent et les rancoeurs se font jour. C’est l’occasion pour chacun de revivre ses petits moments de gloire et de les passer au tamis du jugement de ses confrères dont on sait que l’ego encombrant ne porte pas à l’indulgence. C’est dans cet univers un peu rance que Louis Jouvet débarque un beau matin. Ancienne gloire à la différence des autres il n’a que mépris pour ses congénères et en particulier pour un confrère artiste maudit joué par un Victor Francen hiératique et aigri de sa carrière ratée. Duvivier prend un malin plaisir à nous exposer toutes les parures que peu revêtir la mégalomanie des acteurs, le paroxysme étant atteint par un Louis Jouvet qui ira jusqu’à l’idée du meurtre pour conserver l’illusion qu’il est encore le Valentino français. Ce n’est ni plus ni moins que la comédie humaine dont Duvivier nous parle, exacerbée par l’exhibitionnisme des comédiens. Cette réflexion sur le temps qui avance et sur le sort réservé aux anciens est portée par des acteurs qui s’en donnent cœur joie, trop heureus de s’auto-parodier à l’image d’un Michel Simon souvent pathétique dans sa bouffonnerie d’adolescent trop vieux.
    halou
    halou

    105 abonnés 1 532 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 décembre 2008
    Le Cinéma. Le plus beau que l'on puisse admirer. Un grand moment.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 13 octobre 2008
    En résumé drole cruel et émouvant.
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