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    Le Désert rouge
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    3,9
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    30 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 13 juin 2012
    Antonioni filme l'être pensif qu'est Giuliana confronté à la réalité de la vie malgré ses angoisses dans un paysage sans âmes aux horizons perdus qu'est le monde industriel , un désert de vie éclatant de chaleur rouge métallique .
    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    129 abonnés 675 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 avril 2017
    Un des films majeurs du cinéaste italien. Poursuivant sa réflexion sur notre monde post-industrialisé, toujours avec la présence envoutante de Monica Vitti, Michelangelo Antonioni réalise avec «Le Désert Rouge» un manifeste sur la modernité doublé d'une oeuvre d'art plastiquement remarquable. Son travail sur les couleurs, utilisées afin de raconter par elles-mêmes l'état des personnages et dramatiser le récit, se révèle étonnant. Comme nombre des grands cinéastes passant du noir et blanc à la couleur, Antonioni ose toutes les expérimentations possibles, peignant les éléments, arbres, maisons, sols,... à sa guise. Mais ce long métrage reste difficile d'accès, l'art d'Antonioni résidant surtout dans les non-dits : « Mes films ne parlent de rien, mais avec précision » avouait-il. Abstrait et désenchanté, «Le Désert Rouge» évoque les bouleversements physiques et psychologiques de la modernité, aussi bien par l'omniprésence des usines que par la névrose de la jeune héroïne. Angoisse existentialiste, vide sentimental, crise du couple, perte des repères, solitude,... l'individualisme inévitablement lié à la modernité est plus que jamais présent, profondément déstabilisant. Mais le monde industriel est ici représenté d'une façon plus subtile et ambiguë qu'on pourrait le croire : les usines sont source d'activité, vivantes par rapport aux personnages déshumanisés, et l'éclat de leurs couleurs révèle une véritable fascination de la part d'Antonioni pour cette beauté artificielle, par opposition à celle de la nature. «Le Désert Rouge» est donc un long métrage riche et complexe, aussi bien sur le fond que sur la forme : un chef-d'oeuvre magistral. [4/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 16 avril 2012
    Chiantissime donc forcemment un chef d'oeuvre, non merci.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 5 avril 2012
    Quelle créativité et quelle originalité ! Antonioni ouvre à chacun de ses films de nouveaux horizons.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 30 mars 2012
    Pour mon premier Antonioni, je dois dire que j'ai été assez subjugué. Ce film est visuellement magnifique. L'histoire paraît simple, elle l'est, mais vraiment là n'est pas le plus important. Et c'est dire le travail énorme d'Antonioni : moi qui d'habitude aime les films avec des vrais scénarios tenaces, en apparence je n'aurais pas dû adhérer à ce film... Et pourtant.
    Après réflexion je me dis que 2 réalisateurs (que je connaisse) réussissent à faire d'excellents films sans une vraie intrigue prenante. Antonioni donc évidemment, et Malick. Mais si pour le second c'est tout à l'avantage de privilégier l'image au sens "propre", avec une photographie sublime, et une quête d'humanité (ou inhumanité) à travers ces contemplations, pour le premier la démarche est tout autre: car ce film n'a vraiment pas d'évolution. Il part d'un point, pendant 2 heures ce point stagne, n'avance pas, et on le suit.
    Et pourtant j'ai rarement vu un défilé aussi vite... (La première fois que j'ai regardé ma montre il était 1 heure passée, c'est dire !) Sérieusement ce qu'arrive à faire Antonioni est sublime. Tout passe par les images. Les dialogues sont intéressants mais guère importants, tout comme l'histoire donc.
    La souffrance de cette héroïne incapable de s'adapter à une société constamment mouvante est principalement représentée à travers les images. Elle marche tout le temps, sans savoir où aller. Elle a en permanence froid, personne (pas même son nouvel ami) ne parvient à la réchauffer. Elle est déçue de tout (son mari, son fils, son ami aussi). La seule échappée est le rêve (la séquence avec l'histoire touche au sublime).
    GabbaGabbaHey
    GabbaGabbaHey

    186 abonnés 1 583 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 20 avril 2011
    Un très intéressant travail technique de la part de Michelangelo Antonioni... "Le Désert Rouge" brille par l'originalité et la force de sa narration, seulement, si la mise en scène est très bonne et les acteurs loin d'être mauvais (surtout Monica Vitti), le peu de contenu scenaristique, même s'il est magistralement traité, est parfois difficile a subir... Un film des plus intéressants, dans lequel la psychologie des personnages est extraordinairement bien étudiée, qui saura surement emmener très loin certains, mais qui m'a laissé un peu trop les pieds par-terre.
    Trelkovsky
    Trelkovsky

    57 abonnés 264 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 janvier 2011
    Pour Michelangelo Antonioni, "Le désert rouge" est un changement : il s'agit en effet de son premier film en couleur, un pas en avant vers une nouvelle modernité cinématographique et donc vers un élargissement de son champ d'expression artistique. Pour le cinéaste, c'est l'occasion de brosser le portrait d'un monde en pleine mutation ; mais cela va bien plus loin que la simple image pessimiste qui saute tout de suite aux yeux. Non, "Le désert rouge" est bien plus complexe que cela : c'est à la fois un drame humain, un regard anxieux porté sur le monde industriel et paradoxalement une œuvre d'une troublante poésie et d'une beauté abstraite.

    C'est un film d'une ambiguïté constante. Antonioni semble donner deux grandes dimensions contradictoires à la mise en parallèle des personnages et des paysages industriels dans lesquels ils évoluent : d'une part, le vide existentiel des protagonistes et le profond sentiment d'illogique se dégageant de la façon dont les décors sont filmés semblent rapprocher ces deux éléments. Mais la vivacité et l'authenticité des tourments intérieurs de l'héroïne (interprétée par la magnifique Monica Vitti, qu'Antonioni film une nouvelle fois somptueusement) contraste avec la froideur et le caractère impitoyable du monde qui l'entoure.
    Quelle idée ressort de tout cela finalement ? Celle d'une humanité déshumanisée par le monde qu'elle créé, prise à son propre jeu, ou alors celle d'un univers artificiel construit sur le propre paradoxe de l'Homme ?... Le cinéaste italien signe-là une œuvre passionnante sur bien des plans ...

    Mais ce qui rend son film si exceptionnel, ce ne sont pas seulement les idées qu'il développe. Il s'agit également d'une pure œuvre d'art, expérimentale, poétique et abstraite. De paysages a priori froids et sans vie, Antonioni parvient à tirer quelque chose de profondément sensible et vivant. Il joue avec les formes et les couleurs, peint des tableaux précis, filme le réel comme de l'abstrait ...
    Dans cette atmosphère viciée, il y a quelque chose de fascinant et de beau. On ne saurait pas dire quoi. Mais après tout, c'est sans doute l'une des caractéristiques du génie artistique ; faire surgir des impressions d'objets que l'on n'aurait jamais imaginés ressentir comme tels.

    Chaque plan de ce sublime "Désert rouge" renferme ses contradictions, sa part de poésie, son inexplicable beauté ... C'est simplement un chef d’œuvre d'une richesse et d'une valeur artistique inestimables.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 1 novembre 2008
    oui oui oui! à voir, au cinéma!
    ce film est porté par le talent d'antonionni qui, de bout en bout, maîtrise son sujet et nous livre quelque chose d'unique, de troublant, de pertinent (encore plus aujourd'hui qu'à l'époque où le film est sorti je pense... ceci dit je n'étais pas né, donc qui suis-je pour en parler...)
    stebbins
    stebbins

    460 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 août 2008
    Encore un chef d'oeuvre du grand Michelangelo Antonioni. Il s'agit là d'une oeuvre plastique, d'une succession de peintures animées et ravissantes...Pourtant, nous ne sommes pas au musée mais bel et bien au cinéma . Pour son premier film en couleurs, le réalisateur italien a fait fort : en donnant chair aux détails les plus insignifiants, il signe l'un de ses films les plus profonds et les plus tristes : perfection de la chevelure flamboyante de Monica Vitti ( son meilleur rôle avec L'Eclipse ), manteau vert faisant figure de mirage dans l'immensité grise des usines, séquence éphémère dans laquelle une jeune femme s'allonge sur le sable rouge...Ici, les couleurs ont leur sens, il ne s'agit pas d'un simple caprice de modernité. Le Désert Rouge traite en partie des affects et des attaches, d'un homme voyageur et d'une femme sans repères. En cela, le travail d'Antonioni sur les contrastes est prodigieux. Aucunement illustratif et toujours subtil, ce chef d'oeuvre est donc une splendeur visuelle doublée d'une invitation à la méditation. Monica Vitti, plus désespérée que jamais, est extraordinaire. L'un des meilleurs films d'Antonioni.
    Yoloyouraz
    Yoloyouraz

    29 abonnés 566 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 15 juillet 2008
    Un long couloir à errer entre l'incompréhension, l'ennui et l'absurde : ce désert cinématographique rappelle fortement Blow up.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 15 novembre 2007
    Il deserto rosso est un film d'horreur. C'est le film le plus tragique, le plus noir, le plus triste, le plus déprimant, le plus gris, le plus sans espoir qui ait jamais été fait. C'est une peinture étraignante qui se perd dans la beauté parfaite de couleurs atones, dans l'angoisse du rouge (les cheveux de Monica Vitti sont une fixation pour Antonioni), dans l'instabilité du vert, dans les nuances perfides du gris, dans ces pâles tentatives de rendre lumineuse une vie humaine qui ne vaut rien, qui est aussi froide que cette magnifique Ravenna industrielle. Les paysages, la sensation d'aliéneté est encore plus forte que dans les autres films d'Antonioni, les clins-d'oeil (les jouets, les dessins, les bateaux, le brouillard, les couleurs du magasin, etc. etc. etc.), les détails, le dialogue, les acteurs (quoi de plus affligeant d'Ugo "non ha ancora ingRanato?"), le désespoir de la vie, l'inutilité de l'amour et la maternité.
    Risible dire que le désert rouge est mon "film préféré": le désert rouge est une terrible critique à la société, un témoignage d'aliénation et de folie, une oeuvre d'art d'une force inégalable.
    La torturée Monica Vitti ne rend que plus fort cette sensation avec son rire, son accent, ses interprétations magistrales.
    Il deserto Rosso est simplement un film imperdable, l'un des films les plus importants de l'histoire du cinéma. Lui donner 4 étoiles est si réductif... les chefs-d'oeuvre ne se notent pas.
    max6m
    max6m

    62 abonnés 180 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 août 2007
    "Le désert rouge" est pour moi le plus grand film d'Antonioni, ou en tout cas le seul à pouvoir rivaliser avec cet autre chef d'oeuvre absolu qu'est "l'avventura". C'est aussi à mon sens l'un des plus beaux films en couleur de toute l'histoire du cinéma. Rien de moins.
    Réalisé en 1964, "Le désert rouge" est considéré comme le dernier volet d'une tétralogie exceptionnelle (après "L'avventura", "la notte", et "l'éclipse") dont il serait en quelque sorte le film somme. On y retrouve effectivement les thèmes chers à Antonioni: solitude de la femme moderne, crise du couple, rapport de l'individu au monde qui l'entoure, perte de repères et de sens, errance qui entraîne une souffrance, une douleur de vivre. Mais le film n'est ni le portrait psychologique d'une femme névrosée, ni une critique du monde industrialisé qui serait la cause de ce mal moderne. Antonioni traite son sujet en évitant tout naturalisme et toute dénonciation critique. Sa démarche est purement artistique et se révèle ici par le traitement inouï de la couleur. L'utilisation de la couleur permet de révéler l'état psychologique et mental des personnages; les paysages sont le reflet des sentiments et des tourments intérieurs de l'héroïne (magnifique Monica Vitti). Antonioni parvient ainsi à transformer un monde à la base austère et froid (les usines, les tuyaux, les terrains vagues, les marres de pétrole et de boue) en un monde abstrait d'une immense beauté. Mais c'est paradoxalement ce monde intérieur magnifié qui semble être à la base de la crise du personnage (Guiliana crira elle-même qu'elle ne supporte plus toutes ces couleurs). Contrairement à sa réputation, "Le désert rouge" n'est pas un film "intellectuel". Il suffit simplement de se servir de ses yeux pour ressentir. Et cette émotion forte, transmise par l'abstraction du film, en dit bien plus et se révèle au final bien plus enrichissante que tout discours vaguement psychologisant... A voir absolument.
    Anaxagore
    Anaxagore

    114 abonnés 135 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 mai 2007
    De tous les films d'Antonioni, "Il deserto rosso" (1964) est peut-être celui par lequel mon coeur est le plus vivement chaviré. Et cela parce qu'il constitue le point d'aboutissement de cette courte et fulgurante période créatrice qui commence en 1960 avec "L'Avventura" et qui voit le réalisateur italien produire ses ouvrages esthétiquement les plus radicaux et les plus purs. À partir de "Blow up", il s'orientera vers un cinéma, certes de qualité, mais davantage en phase avec les attentes du grand public. Cela n'est pas un mal en soi, mais explique que ses partis pris ne s'y retrouvent plus avec la même acuité. Pour ce qui est du contenu, "Le désert rouge" s'inscrit dans la continuité avec les films précédents. Il se présente comme l'exploration de l'âme d'une jeune femme dépressive en déphasage complet avec son entourage, et nous fait vivre de l'intérieur la vision convulsive qu'elle a du monde. La forme qui résulte de ce contenu et qui l'épouse à la perfection est d'une beauté sans pareille. Elle se distingue dans l'oeuvre du réalisateur par la découverte éblouie de la couleur. Et cette découverte s'opère, comme chez tous les grands réalisateurs (on songe ici à Fellini, à Ozu, à Kurosawa, à Tati, à Godard, à Bergman, à Tarkovski...), sous le signe de la responsabilité la plus assumée. Si le cinéaste fait usage de la couleur, il ne peut le faire avec désinvolture. Il ne s'agit pas de reproduire les couleurs naturelles triviales, mais d'inventer un monde nouveau aux mille teintes nouvelles. Antonioni compte certainement au rang de ces cinéastes qui ont su éviter le piège du naturalisme et on se surprend à rêver, à la vision des splendeurs du "Désert rouge", que nos contemporains puissent se souvenir un jour que la couleur était à la fois une chance et un danger!
    scorsesejunior54
    scorsesejunior54

    139 abonnés 694 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 29 septembre 2006
    Très profonde et avec une grande réflexion sur la vie, la mort, et tous les thèmes que ceci englobe, voici une oeuvre à côté de laquelle il serait dommage de passer à côté. Antonioni est quelqu'un qui pose sa caméra, réfléchit et pose des questions, souvent sans réponse. A une époque où on tentait de monter des films montrant la joie de vivre (on était encore dans l'esprit après-guerre), le cinéaste prend du recul et se demande si la vie vaut la peine d'être vécue, si aimer est une chose bénéfique dans la mesure où elle apporte toujours de la souffrance en réponse. Ce qui me dérange, c'est la vision du monde extérieur. J'ai eu l'impression que le metteur en scène ne remettait que très peu en cause le comportement humain et se cantonait plutôt à filmer des décors tristes, sans vie, monotones et que ceux-ci étaient en fait responsables du désespoir ici omniprésent. La tristesse prend vite le dessus sur l'espoir mais celui-ci renaît le temps d'une séquence sublime (Vitti qui raconte l'histoire de l'aigle à son fils). C'est complexe et tout est transmis par un regard, une ombre, ou par une parole qui suggère bien plus qu'elle n'en dit. On retiendra notamment une phrase résumant très bien le malaise présent dans "Il deserto rosso". L'héroïne dit, simplement "Pourquoi regarderais-je la mer si ce qui se passe sur Terre ne m'intéresse déjà plus ?" Minimaliste et intimiste, porté par une actrice principale magnifique et excellente, ambigüe, mystérieuse, trahie mais finalement terrfifiante. Comme l'ensemble.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 10 mars 2010
    "Le désert rouge" n'est pas un film facile, c'est le moins que l’on puisse dire. Ce film est une profonde méditation sur la femme, le sens de la vie, sur la valeur des sentiments et sur notre univers de béton et d'acier. Ces interrogations existentielles, si abstraites et complexes, les réflexions qu’elles inspirent aux personnages, sont rendues vivantes par le regard de la caméra et par une photographie exceptionnelle. Un parfum de Nouveau Roman aussi. Et Monica Vitti, spectaculaire dans son rôle, est ici au sommet de son art. Un film à ne pas manquer.
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