2ème film de Costa-Gavras, qui signe donc une superproduction, avec de gros moyens pour les décors et les scènes d'action. Largement inspiré par l'efficacité hollywoodienne, Gavras se la joue J. Sturges, tendance "La grande évasion", véritable blockbuster de l'époque. Du coup, il se fait plaisir avec des travellings impeccables qui nous plongent au coeur de l'action, des fusillades en pleine rue ou bien quelques poursuites sur les routes sinueuses, ce qui donne quelques jolis plans et des idées de mise en scène en pagaille. De plus, pour rester dans l'analogie avec Sturges, il réunit une brochette de comédiens absolument dantesque, avec C. Vanel, B. Cremer, J-C Brialy, M. Piccoli, C. Brasseur, F. Perin et j'en passe. Alors oui, par contre, j'ai eu un peu l'impression qu'il passait à côté de son sujet, que ça restait un peu trop à la surface de certaines choses et qu'il n'allait pas assez loin dans la description de la schizophrénie de la résistance. Le film fera pourtant date à l'époque, rompant un peu avec le mythe du résistant héroïque, uni et pétri de bonnes intentions. Du coup, c'est bien rythmé, c'est parfois spectaculaire, c'est prenant mais ça reste un cran en dessous de ce qu'il fera par la suite. D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com