Derniers Avis sur Choses secrètes

Film érotique et toc d'une désarmante sincérité. Le lyrisme de Brisseau, toujours sur la ligne de crête du ridicule, captive et bouleverse.

Jean-Claude Brisseau fait du Brisseau et son film tourne un peu en rond. En effet le parcours de ces deux magnifiques femmes sur la route du désir et de la réussite peine à convaincre pleinement.

Ce morceau de fromage est considérer comme l'un des dix meilleurs films de 2002 et c'est à mourir de rire. Laissez-moi vous raconter son histoire deux jeunes filles à Paris à l'allure tous aux mieux passable mais rien d'extraordinaire. L'une se déshabille et se masturbe ouvertement pour les clients d'un club de strip-tease l'autre y tient le bar. Quand l'une d'entre elles refuse de sortir après le spectacle le propriétaire les vire toutes les deux (a mon avis il a bien fait). Le barman emménage avec la strip-teaseuse qui l'encourage à se débarrasser de ses inhibitions. Puis une ampoule s'allume au-dessus de la tête de la strip-teaseuse qui dit Pourquoi ne pas dormir pour arriver au sommet. C'est tellement original et c'est fin de l'histoire. D'accord il y aura toujours des jeunes qui n'ont jamais vu une fille nue qui seront sans doute épaté mais au 21e siècle ils seront peu nombreux...

Je connais très mal le cinéma de Brisseau, j'ai juste vu De bruit et de fureur qui m'avait laissé un peu dubitatif et là je crois que je le suis encore plus.
En fait l'idée de départ je la trouve excellente, des jeunes femmes qui vont utiliser les hommes, les manipuler pour monter socialement et qui vont finir par tomber beaucoup plus dangereux qu'elles. Sauf que malheureusement je trouve que ça fait un peu téléfilm. Tout cela n'est pas nécessairement très bien joué, notamment le rire de Sandrine au début, c'est tellement forcé que je n'y crois pas... et surtout visuellement c'est assez fade, laid, informe, tout se passe dans des environnements cloisonnés, des bureaux, une chambre, comme si le film avait manqué de moyens pour avoir quelque chose d'un peu plus personnel, d'un peu plus chatoyant.

Aussi je trouve le film très long pour ce qu'il raconte, finalement assez redondant et pénible avant d'arriver vers sa conclusion, que je trouve d'ailleurs vraiment belle. Brisseau a su introduire juste ce qu'il fallait de fantastique, avec une belle musique et la toute fin servant d'épilogue fonctionne elle aussi, Brisseau propose quelque chose de nouveau que l'on n'avait pas déjà vu dans son film... et ça fait du bien.

Je trouve le film étouffant, c'est sans doute voulu, mais c'est beaucoup trop désagréable pour moi car raconté et filmé sans virtuosité et assez platement.

Je verrai sans doute d'autres Brisseau, mais disons que pour l'instant je reste un peu sceptique sur ce réalisateur, j'en attendais plus, plus de beauté lyrique, plus malsain sans doute aussi.

Bon, c’est vrai, ce film de Jean-Claude Brisseau n’est pas exempt de moments assez ridicules (le symbolisme est parfois lourdaud), et de moment assez caricatural (le patron et sa secrétaire !). Maintenant, ce film est étonnement plaisant, malgré son scénario parfois nunuche.
Il doit beaucoup à ses deux actrices principales. Honnêtement elles livrent des prestations de tout premier ordre, avec une mention spéciale pour Sabrina Seyvecou. En effet si Coralie Revel est très convaincante, et impressionne par sa personnalité, sa photogénie indéniable, Sabrina Seyvecou hérite d’un rôle complexe, plus subtil, et crève l’écran à chaque scène. Non seulement les deux actrices sont d’une sensualité incroyable, mais elles jouent aussi fort bien, entourées de seconds rôles très convaincants. Miremont notamment qui m’a laissé une grande impression, alors que l’acteur jouant le grand patron est peut-être la petite déception, un peu caricatural.
Le scénario est en effet un peu nunuche, dans le sens où il flirte parfois avec le risible, et d’autres fois le lieu commun. Maintenant le film se suit sans déplaisir pendant 1 heure 50, avec un bon sens des rebondissements, et en alternant plutôt ingénieusement des scènes amusantes quoiqu’assez inutiles (le métro), des scènes plus graves (le final), et des scènes érotiques d’excellente facture. On ressent bien la volonté artistique du film, qui tout en s’ancrant dans le réalisme le refuse aussi pour partie, et vogue vers des horizons parfois déconcertants et pas toujours maitrisés.
Visuellement Brisseau séduit par son érotisme très esthétique et recherché. Ce n’est pas pornographique, mais certaines scènes sont assez hard, mais c’est vraiment filmé avec beaucoup de soin, de finesse, et c’est très agréable. Le réalisateur sait mettre en valeur ses actrices, et Chose secrète ravira les amateurs du genre. J’ai été en revanche moins convaincu par le tout petit nombre de décors, qui font minimalistes (il y a aussi très peu de scènes d’extérieurs). Malgré cela belle photographie, mise en scène maitrisée, et jolie bande son classique, pour offrir un film esthétique et agréable à l’œil.
Franchement je ne savais pas trop à quoi m’attendre avec ce Jean-Claude Brisseau, et j’ai été agréablement surpris. C’est un métrage très propre, élégant, dont on regrettera un scénario maladroit, et sûrement un manque de budget qui n’a pas permis des décors très soignés. Mais il y a du talent, de bonnes intentions, et deux actrices mémorables. 3.5

Un film bien ficelé qui nous montre la cupidité humaine par le physique et l'argent que tout pourrait sembler acheter.
On notera aussi le très bon rôle joué par Coralie REVEL, qui met a elle seul l'ensemble du film en avant.

"Choses secrètes" pourrait se résumer ainsi : être allumeuses, mode d'emploi. Sorti en 2002, le film ne fait que confirmer le caractère surfait du cinéma de Jean-Claude Brisseau qui ici nous convie donc à une espèce de jeu sexuel peu convaincant. Cela débute donc par une sorte d'initiation en première partie enchaînant à une vitesse folle les clichés sur les mecs et les façons de les mener par le bout du doigt. Cette première partie ne procure qu'un ennui profond, accompagné de facilités scénaristiques. Outre son sujet peu intéressant et mené sans panache, l'un des plus grands défauts du film concerne l'interprétation : on savait le cinéaste mauvais directeur d'acteurs mais là il va droit dans le mille : tous jouent incroyablement faux. Et puis, puisque fallait s'y attendre, on va rajouter une bonne dose de perversité en touche finale. Un cinéma fade ou d'un très mauvais goût, c'est selon.

Les mecs mode d'emploi! D'abord vous en choisissez un qui est bien en jouant la petite fille innocente qui a tout à apprendre et vous faites semblant de le choisir comme protecteur! L'air de rien, vous les ètudiez et vous les faites parler! Vous essayer de dècouvrir leurs points faibles, ce qui les branchent (l'argent, les bagnoles, le boulot...) et quand vous avez trouvè, vous les flattez! Ensuite, votre mec bien choisi, vous lui cèdez mais jamais après la première sortie sinon le mec en question va croire que vous êtes une fille facile! Pas non plus trop longtemps sinon il se lasserait! C'est au bout du troisième ou quatrième restaurant que vous lui sortez le grand jeu, vous lui donnez du plaisir, vous lui faites croire que lui seul a rèussi à vous faire jouir, vous jouez les filles soumises et comblèe mais surtout pas longtemps! Très vite au lit, vous cessez de jouer la comèdie! Ne plus vous voir jouir, ça l'ènerve immèdiatement! Et là sans le prèvenir, vous le laissez tomber et vous le trompez ouvertement dans des aventures gratuites! Si possible aussi avec une autre femme car ça l'humilie, peu à peu ça le rend fou...Mais où est donc passè le rèalisateur du percutant "De bruit et de fureur" ? Cinèaste èclairè, Jean-Claude Brisseau est un metteur attachant mais les "Choses secrètes" qu'il met en scène en 2002 frise souvent le ridicule! C'est remarquablement jouè par les deux actrices principales et finalement moins invraisemblable qu'il n'y paraît mais le scènario est bien trop caricatural pour emporter totalement l'adhèsion! Dès la scène d'intro de son mètrage, Brisseau donne le ton! Le personnage de Coralie Revel est allongèe, totalement à poil et offerte au voyeurisme du spectateur! Un aigle apparaît au même plan rendant le corps fèminin extrêmement vulnèrable! Puis la jeune actrice n'hèsite pas à se mouvoir langoureusement dans une danse hallucinante! C'est la plus belle scène du film! La suite n'est que masturbation, voyeurisme, simulations, partouze et cols blancs! Des scènes difficiles à avaler (la partie dans le château) nuisent souvent le film qui possèdent pourtant quelques jolis moments aux accents foncièrement tragiques (l’immolation à l’essence) et drôles (le mini strip au mètro à la porte des Lilas) où la nuditè des deux comèdiennes (l’impressionnante Coralie Revel et son regard de chat, la sublime Sabrina Seyvecou avec ses airs de femme-enfant) y est certainement pour beaucoup...

Le scénario de Choses Secrètes tient ses promesses. On se plaît à haïr ou mentalement soutenir l'une puis l'autre des deux complices, au fur et à mesure de leur ascension dans ce milieu feutré et insuffisamment préparé aux combines des ces courtisanes revanchardes. Le regard enjôleur de la sublime Coralie Revel, ainsi que la fraîcheur mutine de Sabrina Seyvecou font le reste. A noter, un Roger Mirmont très juste dans ce rôle difficile de super-intendant propre sur lui. A voir et à revoir!

Wouaou, avec un titre aussi ringard, je ne m'attendais pas à ça. En résumé, c'est la Discrète, en sens inverse, c'est à dire que ce sont les femmes qui veulent manipuler les hommes. Un scénario en béton, surtout avec les Ardissoneries et autres mentalités de Star Académies actuelles.
Un film passé inaperçu sans doute à cause de l'érotisme général (pas gratuit) et de la mise en scène parfois aux limites du ridicule, mais un sacré film quand même, qui sous des dehors d'apologie de la manipulation mentale, physique et morale montre que l'essentiel est de rester un être humain, loin de l'obsession de réussite à tout prix montrée actuellement.
Par ailleurs, très loin du suspense éthéré d'Eyes Wide Shut, malgré les similitudes du "grand final".
Quel dommage qu'avec le chef décorateur, et la musique classique superbement choisie, le film soit en format TV, pas de 16/9, qui enlève l'étoile que j'ai mise à La discrète.
Un petit mot pour les acteurs, sacrément doués, parce que ce genre de personnages sortent des sentiers battus du train train cinématographique français.
Et encore un film sur le monde des bureaux, après Le placard, Le goûteur et Emploi du temps, le cinéma revient sur une partie majeure de la vie, et c'est tant mieux.
Attention, le "interdit aux moins de 16 ans", ce n'est pas que pour les scènes "pornos". Une manière de réfléchir est démontrée qui demande un peu de maturité.

Une fascinante œuvre de la seconde partie de la carrière de Jean Claude Brisseau, une période assez érotique, différemment osée, différemment audacieuse... Mais toujours superbe, et même assez géniale en certains points. "Choses Secrètes" est un film extrêmement intriguant, et extrêmement envoutant, nous plongeant du début a la fin et de plus en plus dans un monde sensuel et dangereux, mystérieux, attirant et inquiétant a la fois, en nous parlant de la recherche de soi-même et de son plaisir, d'une sorte de démarche de libération sexuelle, de risques pris, d'envies assumées... Et tout cela tres bien mis en scène, c'est esthétiquement vraiment réussi.

Sandrine, vient d'être embauchée dans une boîte qui propose des spectacles de charme. Elle est fascinée par le pouvoir sexuel que Nathalie dégage sur scène auprès du public. Les deux jeunes femmes quittent ce club et décident de s'associer pour conquérir des hommes puissants, « Désormais on va utiliser notre audace et notre cul pour grimper dans l'échelle sociale ». Nathalie initie Sandrine au plaisir d'abord, puis au règles de la séduction pour piéger les hommes de pouvoir. Brisseau, c'est encore un fois du sexe BCBG, la mort personnifiée et son oiseau qui apparaît ici et là... Malheureusement, encore une fois, avec ce « Choses secrètes », on a l'impression de regarder un sitcom axé cul. C'est mauvais, sans surprises, mal écrit, l'érotisme et la mort étant totalement surfaits : les soieries, les orgies, le chant lyrique arrivant au moment de l'extase... on est dans du film érotique passable mais guère plus. Bref, Brisseau c'est encore une fois l' amateur essayant de singer une toile de maître avec des acteurs de seconde catégorie et une intrigue en carton misant tout sur sa soi-disant mise à nue du désir mais ne parvenant jamais à toucher, à caresser le drame. Ceci résume bien le tout : l'impitoyable, puissant et beau Christophe brûlant non pas un mais cinq billets de 500 euros à table alors que juste après il dit que sans argent on est rien....La morale de tout ça? Ben pas grand-chose. Il flanche notre Brisseau.

Quelques jolies scènes, mais sinon très perché et pas toujours crédible

Brisseau fait monter une histoire au départ prosaïque et sordide de deux jeunes femmes prêtes aux pires procédés pour sortir de la mouise au mythe libertin dans son sens le plus fort, le seigneur méchant homme au dessus de tout, le pharaon égyptien incestueux. C’est assez singulier et ambitieux pour mériter estime et intérêt, trop démonstratif pour faire un chef-d’œuvre. L’intéressant c’est de voir cohabiter deux registres à priori exclusifs l’un de l’autre, le réalisme au début, une forme de merveilleux à la fin. Autrement Brisseau insère naturellement le sexe explicite dans son intrigue. Mais ce n’est pas le seul à l’avoir fait.

Un très beau film ; émouvant esthétique, érotique , superbe. La mise en scène est d'une haute qualité . Le plan d'ouverture du strip tease dans une boite de nuit est une vraie peinture , des lumières rouges , de la pénombre , on dirait un Georges de la Tour revisité par Balthus . Une beauté du diable. Puis ensuite ce magnifique scénario . Ce drame social, l'ambition de ces deux filles , qui sont prêtes à utiliser toutes leurs armes pour arriver. Leur ascension sociale. L'idée a souvent été utilisée mais jamais sous cet angle si radical, si extrême . On se rapproche d'un certain "terrorisme" intellectuel dans le sens rébellion du terme. Mais sur leur chemin elles trouveront le fils du Patron , un Libertin , dans la tradition du XVII e siècle , avec le côté nihiliste et destructeur . La grande orgie est filmée d'une manière sublime et n'a rien à envier à celle de Kubrick dans "Eyes wide shut" la musique est baroque et envoutante. C'est un grand film , majeur, unique dans le paysage cinématographique français. Il est bien triste de constater le mauvais acceuil fait aux films de Brisseau; C'est un vrai "génie" du cinéma français qui sait filmé l'érotisme au cinéma comme peu de metteur en scène savent le faire : pas du tout naturaliste .., On est loin du Porno. Le sexe est sublimé, transcendé, les filles font l'amour entre elles et se tiennent droites, allongées, tirées vers le haut; des positions esthétisantes , introuvables "impratiquables" , mais sublimement belles. C'est un érotisme rêvé, de perfection , absolu , inatteignable.