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    Razzia sur la chnouf
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    inspecteur morvandieu
    inspecteur morvandieu

    15 abonnés 1 577 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 janvier 2024
    A l'époque du film de Decoin, le trafic de drogue est encore un délit marginal et ses conséquences ne semblent pas avoir l'ampleur, sociale et humaine, d'aujoud'hui. Henri Decoin s'attache à décrire les mécanismes qui régissent les organisations de trafiquants et, parfois avec réalisme, à exposer la faune interlope qui gravite autour, notamment les toxicomanes.
    A l'image de Jean Gabin, chef de gang étonnamment moral, au point qu'on peut deviner derrière son activité et son personnage énigmatique spoiler: sa véritable fonction
    , le film est d'une grande sobriété. Plus porté sur l'atmosphère générale et sur les protagonistes que sur le mouvement et l'action, le récit se décline, imperturbable, dans un langage argotique où Gabin et les autres (dont Lino Ventura) se montrent fidèles à cette tradition populaire et parigote propre au film de gangsters de l'époque.
    marc sillard
    marc sillard

    4 abonnés 146 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 novembre 2023
    Après "Touchez pas au grisbi" en 1954, Gabin remet ça en 1955 avec "Razzia sur la chnouf". On passe du vol de lingots d'or au trafic de drogue. La drogue est devenue un sujet envahissant. A Marseille, les groupes rivaux s'entretuent joyeusement presque soixante dix ans après. Je me demande si les kalashnikov d'aujourd'hui sont tellement plus performantes que la sulfateuse d'époque de Ventura. Ce qui a changé c'est l'organisation du crime. Liski-Dalio, représentant pour la France d'une internationale mafieuse, a été remplacé par une foultitude de petits malfrats. La brigade mondaine chargée de les combattre a beaucoup moins la cote aujourd'hui qu'autrefois. "La chnouf" comme "le grisbi" est très bien filmé et très bien joué, par Gabin et Ventura, mais aussi par tous les autres. Le principal intérêt du film, selon moi, réside dans la tournée nocturne de Gabin et Kedrova dans les lieux de distribution et de consommation de la drogue, à base d'opium. La boîte antillaise de la rue Vercingétorix est, au sens propre, hallucinante. Lila Kedrova, que j'ai revue récemment dans "le rideau déchiré" de Hitchcock, est ici exceptionnelle dans son rôle de camée en manque et allumée sexuellement, et laisse une impression durable. C'est une sorte de reportage à charge, mais aussi et surtout un très bon film policier à la française : un "Gabin" fondateur.
    Luuuuuuuuc
    Luuuuuuuuc

    6 abonnés 600 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 juillet 2023
    « Il n’y a qu’une seule façon de quitter l’organisation, vous la connaissez. »


    spoiler: !!! ATTENTION, ALERTE SPOIL : NE LISEZ PAS LE RESUME SUR CE SITE !!!


    Deux ans avant l’oubliable « Le rouge est mis », Jean Gabin, Lino Ventura (dont ce n’est que la deuxième apparition après le « Touchez pas au grisbi » de Jacques Becker, 1954), Marcel Bozzuffi (dans un tout petit rôle) et Paul Frankeur se retrouvaient déjà dans une adaptation d’un roman d’Auguste Le Breton (en furtive apparition ici mais toujours au scénario). Pas de Gilles Grangier cette fois, pas d’Audiard non plus.

    Dès la présentation du principal personnage, Henri « le Nantais »/Jean Gabin, on sent le petit romancier/scénariste franchouillard qui veut faire l’americano. Quelques mots échangés en un anglais scolaire (même si l’acteur vient de passer plusieurs années aux Etats-Unis, à l’image de son personnage), une description rapide de l’organisation criminelle comme un image d’Epinal, quelques clichés et voilà le décor planté, un décor qui veut faire genre. On est loin d’Albert Simonin, de Michel Audiard voire de Jean-Pierre Melville qui, eux, savaient transposer des histoires de gangsters dans un cadre français.

    Si la description du circuit de transformation de l’opium en héroïne (la chnouf, ici) et de leur réseau de convoyage est intéressante, le scénario de la première partie (les trois premiers quarts d’heure) est lent à mourir et vide de toute action sinon prévisible et froide. Pourtant, ce passage est obligé pour planter le décor. En effet, à partir de la scène de la rafle et de l’interrogatoire qui suit, pépite d’anthologie, on change de registre, en découvrant les petits réseaux de distribution et toute une facette du Paris nocturne et interlope, jusqu’au final éblouissant. On retiendra enfin l’exceptionnelle interprétation de Lila Kedrova en junkie alcoolique.

    Un chef d’oeuvre lent mais un chef d’oeuvre.
    Gablivildo62
    Gablivildo62

    2 abonnés 91 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 septembre 2021
    Très bon polar à la française. Le meilleur film de Henri Decoin d'après guerre sorti en 1955, avec Jean Gabin dans le rôle principal, sorti du placard l'année d'avant avec "Touchez pas au grisbi"de Jacques Becker. On retrouve par ailleurs quelques acteurs ayant joué avec Gabin dans ce film : Lino Ventura, Paul Frankeur, Michel Jourdan.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 024 abonnés 4 094 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 avril 2024
    « Touchez-pas au Grisbi » de Jacques Becker ayant été un énorme succès, confirmant le retour en grâce de Jean Gabin et l’appétence du public pour les films inspirés de la Série Noire créée par Marcel Duhamel en 1945, il ne faut pas longtemps pour que l’idée de produire à nouveau Gabin dans l’adaptation d’un roman issu de la fameuse série soit dans l’air. Créée tout d’abord pour populariser les auteurs anglo-saxons qui ont fait les beaux jours du film noir à Hollywood comme James Cain, Raymond Chandler, James Hadley Chase, Peter Cheney ou Dashiell Hammett, la collection donne rapidement sa chance à des auteurs français. Après Albert Simonin c’est Auguste Le Breton qui contribue à faire connaître le « polar » à la française. L’énorme succès du « Rififi chez les hommes » mène à son adaptation cinématographique par Jules Dassin récemment exilé d’Hollywood.
    « Razzia sur la chnouf » est donc proposé à Jean Gabin qui s’il a tourné dans quatre films depuis le film de Jacques Becker dont « French Cancan » de son ami Jean Renoir, n’est pas mécontent de se replonger dans le genre qui lui a sauvé la mise et dont il sait qu’il pourra lui offrir de multiples rôles de chaque côté de la barrière qui sépare les flics des voyous. Henri Decoin avec lequel Gabin a tourné l’excellent « La vérité sur Bébé Donge » (1951) se charge de la mise en scène pendant que Le Breton (qui fera une apparition dans le film) se voit confier les dialogues truffés de l’argot qu’il connaît bien, non sans avoir imposé Maurice Griffe pour parfaire l’adaptation de son roman. Assez loin de la sophistication visuelle du « Grisbi », « Razzia sur la chnouf » propose une description quasi-documentaire du petit milieu de la drogue parisien qui, mine de rien, fait déjà des ravages même si sa confidentialité lui confère encore une certaine mystique.
    À travers spoiler: un flic (Jean Gabin) infiltré de longue main, sous l’alias du « Nantais», chargé de redresser pour le compte d’un caïd (Marcel Dalio) une filière parisienne qui ronronne
    , c’est un voyage au sein des différentes strates du trafic qui constitue le fil rouge de l’intrigue. Du caïd cynique et sans scrupule, aux réflexes de chef d’entreprise, guidé par le seul profit jusqu’aux consommateurs, en passant par le chimiste, les chefs de réseaux et les passeurs, rien n’échappe au regard aiguisé d’Henri Decoin qui se révèle comme toujours efficace car très fluide dans l’articulation des scènes et démontrant un sens du rythme qui permet à ses meilleurs films de passer le cap des ans. On pourra seulement lui reprocher de quelquefois se laisser aller à certaines facilités comme avec la scène de la rafle dans le restaurant du « Nantais » où tout le milieu vient se restaurer qui se termine par un amas "énaurme" de flingues en tous genres planqués sous les tables. Idem pour le rôle confié à Lila Kedrova, junkie sur laquelle « Le nantais » s’apitoie, sans doute un peu trop teinté d’un pathos qui s’il émeut, constitue une digression ralentissant l’action. Enfin, le final dans la planque n’est pas non plus d’une crédibilité à toute épreuve.
    Ancien sportif de très haut niveau, Henri Decoin qui aimait la vie sur les plateaux, considérait (comme le confie Michel Deville, son assistant sur huit films) chaque film comme un match à gagner. Cette générosité dans l'effort donna une cinquantaine de films en 33 ans de carrière, là où Jacques Becker n’en tourna que 16 en 25 ans. D’où ces petites déperditions qui placent « Razzia sur la chnouf » quoique très convaincant un peu en dessous de « Touchez pas au Grisbi », où chaque détail avait été soupesé. On notera le retour de Lino Ventura toujours impeccable qui n’avait pas tourné depuis « Touchez pas au grisbi » et qui était retourné à son job d’organisateur de matches de catch. Après cette seconde prestation, il ne quittera plus les plateaux. Magali Noël débutante est tout à la fois ravissante et convaincante. Marcel Dalio revenu d’Hollywood est d’une efficacité redoutable dans un rôle court mais déterminant. Enfin, Lila Kedrova avec son physique si particulier, ajouté à son accent russe diffuse à chacune de ses apparitions, fragilité et souffrance. Quant à Paul Frankeur, il n’a qu’un rôle mineur mais roboratif. C’est sûr, en ce mitan des années 1950, Gabin était bien de retour
    mistermyster
    mistermyster

    36 abonnés 1 176 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 novembre 2020
    A cette époque, on voit souvent des histoires de voyous, de cambrioleurs, même de tueurs, mais le thème de la drogue, n'est pas souvent exploité.
    Ici, c'est le cœur de l'histoire, on entre dans un monde sous terrain, avec ses bas fonds, et ses petites mains, dont la fameuse poudre passe, avec ingénie et talent. Il y a ceux qui tire les ficelles, et tout un réseau qui gravite autour de cette entreprise.
    Il y a les têtes pensantes, et les gros bras, on retrouve pour ces emplois des acteurs dont la force de caractère sied à merveille aux personnages.
    Un vrai polar à l'ancienne, pas désagréable à découvrir.
    Roub E.
    Roub E.

    753 abonnés 4 840 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 septembre 2020
    Un polar à l’ancienne, très à l’ancienne même. Dans ce film Gabin et Ventura jouent les beaux mecs avec une prestance physique forte et le verbe haut. J’ai eu l’impression de plonger dans une certaine époque qui a du coup un côté un peu désuet aujourd’hui et en même temps donne l’impression d’une continuité dans ce trafic de drogue : l’argent facile, la réputation, les choses qui brillent. Très bien mis en scène il offre quelques passages marquant notamment dans son final.
    DanDan
    DanDan

    78 abonnés 272 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 mai 2020
    Bon classique de Henri Decoin, Jean Gabin égal à lui même jouant "Le Nantais" avec du grand art...Lino Ventura dans son second rôle au cinéma jouant "Roger Le Catalan" est toujours très perspicace surtout avec les pistolets...L'histoire traîne un peu par moment car le film a un peu vieillit il a 65 ans..Mais l'intrigue sur la chnouf est hélas encore bien actuelle en 2020...Un classique du film noir à la Française un des premiers..Ce serait trop dommage de s'en priver..
    chrischambers86
    chrischambers86

    12 165 abonnés 12 158 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 février 2020
    Curieusement, c'est en 1954 que l'on voit apparaître sur les ècrans français plusieurs films policiers sèrieux, souvent de bonne qualitè, plus ou moins influencè par le film noir amèricain qui cassait la baraque depuis belle lurette! Citons par exemple cette violente "Razzia sur la chnouf", l'un des meilleurs film de Henri Decoin! Jean Gabin, tel que vous aimez le voir! Celui d'un inspecteur de police qui se fait passer pour un parrain amèricain! On aurait tort de prendre le manque de prètention pour ce très bon policier car Decoin nous introduit remarquablement dans le milieu français de la drogue! Gabin est implacable, Lino Ventura et Albert Rèmy, parfaits en caïd, mais c'est Lila Kedrova qui impressionne en toxicomane, en particulier dans la scène finale...
    Hervé L
    Hervé L

    63 abonnés 603 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 février 2020
    Un film assez caricatural et vaguement pédagogique pour montrer les ravages de la drogue un scénario improbable qui montre à lui seul la difficulté de lutter contre un trafic qui s est bien amplifié depuis
    karpathakis y
    karpathakis y

    20 abonnés 633 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 décembre 2019
    J'ai attendu quelques années pour revoir "Razzia sur la chnouf" afin d'en oublier l'histoire (difficile de l'oublier). Excellent, Gabin impérial comme d'habitude, rien à rajouter faisons donc monter sa note !
    pierrre s.
    pierrre s.

    363 abonnés 3 240 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 14 novembre 2019
    Sans aucun doute intéressant et novateur à l'époque de sa sortie, Razzia sur la chnouf, a pris depuis un sérieux coup de vieux.
    marmottefurieuse
    marmottefurieuse

    7 abonnés 506 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 octobre 2018
    Un très bon polar des années 50 sur le thème de l'infiltration de la part de police dans une organisation de trafic de drogue. Jean Gabin est à son aise dans le rôle d'un dur, quant aux autres acteurs, ils sont également tous très bons (notamment Lino Ventura). Il n'y a que l'amourette entre Gabin et Magali Noël qui est quelque peu tiré par les cheveux...Néanmoins il s'agit d'un excellent film à ne pas manquer.
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    527 abonnés 2 526 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 novembre 2017
    Ce film est loin d’être enthousiasmant comme il le fut pour le public de l’époque…Il faut dire que depuis, le texte bien pensant de son prologue a été piétiné à qui mieux mieux et la chnouf s’est répandue et démocratisée. Aujourd’hui, plus de razzia possible, il y a trop de participants. Il reste le coté documentaire exceptionnel du à la précision de la mise en scène et aux connaissances d’Auguste Le Breton (on visite même une fumerie d’opium dans le quartier chinois de Paris). C’est intéressant à suivre bien que le rythme paraisse parfois un peu mou mais ce n’est pas enthousiasmant. On ne peut pas dire qu’on sourit beaucoup, tout est pris au premier degré. Jean Gabin, 51 ans, paraît fatigué et son amourette avec Magali Noël passe mal. Par contre, Lila Kedrova a crée un personnage qui ne passe pas inaperçu. ‘’Razzia sur la schnouf’’ fait partie de ces films précieux qui, mieux que les livres, marquent le Paris des années 50. Les reconstitutions d’aujourd’hui ne peuvent rivaliser avec lui. Question art cinématographique, la comparaison avec ‘’Casque d’or’’ de la même époque parle d’elle même.
    Jonathan M
    Jonathan M

    115 abonnés 1 528 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 juillet 2017
    Gabin fait du Gabin. Je ne révèle rien en disant que le malfrat se la joue infiltré (c'est mentionné dans le synopsis). Quand on a dit ça.. Le polar des années 50 vieillit beaucoup mieux que celui des années 2000. Le spectaculaire et la mise en scène tenaient non pas au coup de fusil et autres effets spéciaux, mais qu'au simple dialogue.
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