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ygor parizel
200 abonnés
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4,5
Publiée le 28 août 2012
Film à l'ambiance et aux situations vraiment glauques et noires (misère, violence psychologique, dépression, ...). Dewaere avec son jeu halluciné est au bord du cabotinage mais reste génial. Chaque scènes est ahurissantes et elles se révèlent être de vrais coup de poing.
Alain Corneau signe avec "Série Noire" un polar glauquissime aux accents tragi-comiques.
En France, à la fin des années 70, l'illusion des 30 glorieuses s'est évanouie depuis bien longtemps et le climat se veut de plus en plus étouffant. Le film s'inscrit donc parfaitement dans son époque et qui mieux que P. Dewaere pouvait incarner le personnage de Poupard, minable petit VRP de banlieue, dont la rencontre avec la sublime et la mystérieuse Mona (excellente Marie Trintignant) conduira inexorablement à sa perte.
La composition hallucinée de Dewaere est portée à son paroxysme et la caméra de Corneau semble l'accompagner dans ses moindres accès de folie.Le film est adapté d'un roman de Jim Thompson (ce dernier inspirera également le génial "Coup de Torchon" de Bertrand Tavernier quelques années plus tard) et les dialogues sont signés Georges Pérec. .
Affichant clairement sa singularité, "Série Noire" déstabilise, dérange mais passionne tout autant. Quoiqu'il en soi, ce voyage aux confins de la folie ordinaire et du désespoir laisse une trace indélébile dans l'esprit de tout spectateur.
La vache, quelle claque ! Quelle noirceur ! Pas l’élégante glacée de certains films noirs américains, non, ici elle colle aux godasses, s’infiltre à travers les vêtements, coule dans la gorge et donne la nausée. Pourtant c’est pas un mauvais bougre ce Frank Poupart, juste un pauvre type qu’à pas eu de chance… Bien sûr Patrick Dewaere est magistrale, mais que dire de Bertrand Blier qui joue là l’ordure la plus basse et méprisable qu’il soit. A VOIR ABSOLUMENT, mais pas un jour de cafard, sauf si de voir plus malheureux que soit vous remonte le moral. Que demande le peuple ? ‘’Ba ba ba, c’est si noir que ça ?’’ Le seul équivalent qui me vient à l’esprit est ‘’C’est arrivé près de chez vous’’. Et comme le dit Patrick Raynal dans le bonus (à ne pas rater), il est impossible de voir ce film sans ressentir un malaise grandissant. Et si jamais ce n’est pas votre cas… Je changerais de trottoir en vous apercevant !
Ce film de Alain Corneau est vraiment réussi, le scénario est classique mais c’est la mise en scène qui est intelligente. Le choc du film vient surtout de Patrick Dewaere qui à un rôle qui lui convient à merveille, il arrive très bien à se mettre dans la peau d’un fou furieux complètement lunatique, psychologiquement bien déséquilibré. Du grand cinéma français, du cinéma psychologique et d’ailleurs parfois effrayant quand on voit ce que peut faire Frank Poupart pour gagner de l’argent. La fin finit par une morale sur la vie, il ne faut pas non plus trop en attendre, tout peut très vite changer et un projet peut vite tomber à l’eau. La vie peut être vécue plus simplement sans forcément avoir beaucoup d’argent, l’amour que représente Mona est finalement plus cher que tout l’argent du monde Les passages avec Bernard Blier et Marie Trintignant ne sont pas non plus désagréables, Mona est une jeune fille qui tombe amoureuse du fou furieux Poupart, elle est mystérieuse et souvent muette, Staplin est le patron de Poupart, un homme qui se veut se faire respecter et qui en impose. Un film qui démarre doucement pour finir en apothéose et dans le tragico-comique. La fin peut être interprétée de différentes manières. Un film français qui est vraiment à voir, en particulier pour le jeu de Patrick Dewaere qui est absolument époustouflant.
un film magnifique, profond, intense et a la fois très sombre ... une ambiance miséreuse mais on ne peux plus attirante et fascinante. Alain Corneau nous présente la un véritable chef d'œuvre, un très grand film, infiniment beau et bien réalisé. le scenario est parfait... tout comme les acteurs et naturellement le légendaire Patrick Dewaere, l'un des acteurs les plus sincères et convaincants que le cinéma ai connu. Un film tragique, mais aussi drôle par moments, un contraste très intéressant et dont en résulte un film marquant. Et encore une fois, bravo a Patrick Dewaere pour son interprétation parfaite de chez parfaite de ce personnage formidable et énigmatique.
Le film culte, qui collera toujours à la peau de Patrick Dewaere. On dit souvent de ce long-métrage d'Alain Corneau qu'il y'a eu un avant et un âpres Série Noire. Difficile d'imaginer qu’après Dewaere enchaînera des rôles plus noirs, de paumés, de détruits et rongés de l'intérieur par ses doutes et ses souffrances. Sur le coup je pense à Beau-père, un mauvais fils et le bouquet finale : Paradis pour tous. On dit souvent que les metteurs en scène on abuser de ses faiblesses pour mieux les exploiter au cinéma et inversement. Série noir est d'une violence tendu est visuellement dur, peut-être plus pour beaucoup de gens aujourd'hui avec la surenchère d'image épouvantable que l'on trouve partout et qui s'est non seulement généraliser mais aussi banaliser.
Le générique sur la musique de Duke Ellington renforce encore plus la noirceur du film. Il est evident qu'avec la prestation de Patrick Dewaere ne fait aucun doute. Voir un acteur s'investir comme cela pour son art fait tout aussi peur mais fait aussi l'admiration. Cette homme (Franck Pouplard) désespérer, prenant l'eau de partout, voit sa vie partir en mille morceau et va utiliser les méthodes les plus radicales qui s'imposent. Je pense que Patrick Dewaere était quelqu'un qui c'est sacrifier et pouvais mourir pour cette art de la dramaturgie ( ce qui s'en doute peut-être la un peu détruit) et comme on le sait l'art ou vivre pour son art a un coté autodestructeur.
Mais ce que j'aime dans ce film, c'est aussi son ambiance poisseuse, grise, déprimante qui pèse tout au long du film. Difficile de trouver de nos jours des œuvres aussi pesante en terme d'ambiance.
Un chef d'oeuvre d'humour et un de mes films préférer.
Il est clair, et Corneau est le premier à le reconnaître, que ce long métrage n'existerait pas sans Patrick Dewaere. Complètement déjanté et instable, anti-héros tragicomique, tantôt calme et aimant tantôt violent et incontrôlable, il est tout bonnement époustouflant. Comme s'il nous prenait par le col pour nous flanquer deux grosses baffes en criant « regardez-moi!! ». Certain disent qu'il en fait trop, avec raison, mais c'est justement parce qu'il s'est livré corps et âme, sans retenue et sans compromis, dans une démesure tragique, qu'il est si digne de louanges. «Série Noire» n'est pas un film voyeuriste mais un film où l'âme (sombre et tourmentée) des hommes est mise à nu. Rassemblant des acteurs exceptionnels, de Bernard Blier à la novice Marie Trintignant, «Série Noire» est la réussite d'un vrai travail d'équipe, Alain Corneau s'effaçant avec compréhension et humilité devant ses prodigieux acteurs tandis que Georges Pérec offre à Dewaere des dialogues sublimes. Peut-être Corneau a-t-il réalisé des mauvais film par la suite, là n'est pas la question. Ici il fait la brillante synthèse de ses influences scorsesiennes et françaises, s'inscrivant avec respect aux carrefours de deux traditions, mais il réussit quand même à créer du neuf. Film noir, très noir, il n'en demeure pas moins émouvant par ses protagonistes qui se débatent avec rage contre la fatalité, gardant jusqu'au bout l'espoir de pouvoir enfin vivre. Intelligent et intense, «Série Noire» fait honneur au cinéma français et à ses modèles. Dewaere quant à lui demeurera pour toujours vivant, tellement il a donné de lui-même dans ses films. [3/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
En dépit de la réalisation fantomatique de Corneau qui n’est pas un bon réalisateur (admirez l’euphémisme) Voilà mon film préféré : Patrick Dewaere livre ici une performance hallucinante a la frontière entre le réel et la folie.(pour la petite histoire, après le tournage, il aurait dit à sa mère : « Tu sais, j’ais vraiment tué dans ce film… ») Portant entièrement sur ses épaules ce rôle de Franck Poupard en hurlant au milieu d’un terrain vague « je suis un connard ! », en pleurant à chaudes larmes ou en argumentant au cours de scène d’anthologie avec Bernard Blier, Patrick Dewaere est tout simplement fascinant de crédibilité. Quand on pense que la « grande famille du cinéma » avait dit à l’époque qu’il en faisait trop et avait donner en 79 le césar du meilleur acteur à Serraut pour la cage au folle et en 80 à Claude Brasseur pour la guerre des police (c’est quoi ce film ?) et quand on se dit que Dewaere s’est suicidé parce que, entre autre, il pensait que personne ne reconnaissait son talent… Mais non Patrick, c’est tous des cons ! Toi, dans ce film tu nous as donné une partie de toi-même et franchement… Merci.
Comme l'écrivait Tavernier lors de la sortie du film, on en ressort lessivé comme si on avait vécu les scènes hallucinées de ce polar sombre et désespéré. Dewarere se hisse à la hauteur d'un Jack Nicholson en incarnant littéralement un personnage déjanté, minable, sordide et angoissé. La fin tragique de Dewaere montre qu'il avait beaucoup mis de lui dans "Série Noire". Les dialogues de Pérec et la mise en scène de Corneau font de ce film, une référence du cinéma français.
C'est toujours avec émotion qu'on note un film avec Dewaere, d'autant que le sort de Marie Trintignant est à peine plus enviable. Dewaere fait encore une fois une prestation époustouflante. Mais il n'est pas toujours juste non plus! La scène où il ment à sa femme, celle où il se tape la tête ne sont pas crédibles. Il en fait parfois trop. Par contre, il faut bien reconnaître que les scènes où il se trouve seul dans sa voiture (surtout les premières) sont une sorte de "jamais vu au cinéma". Il joue si bien qu'on le dirait filmé à son insu par une caméra cachée. En revanche, j'ai été très déçu par les dialogues, pourtant signés Pérec. Et quand ils sont bons, ils auraient été mieux dits par un Depardieu dans un Blier... autre point d'achoppement : la mise en scène aurait mérité un peu plus de travail. Si c'est visuellement laid et si l'atmosphère est glauque, on atteint jamais l'intensité de "Assassins" de Kassovitz, qui comporte de nombreuses similitudes avec ce film (misère affective, laideur de la banlieue). A louvoyer entre drame et comédie dramatique, le film nous laisse le cul entre deux chaises, avec en mémoire un très bon Dewaere certes, mais pas grand chose d'autre. Très bon car singulier, mais pas pour autant un chef d'oeuvre à mon sens.
Un film d’une grave noirceur. L’homme qui déroule sa rancoeur et son malheur d’être aussi pitoyable dans une violence terrible. Une folie en sorte jusqu’au final qui contrebalance un peu la tension accumulée tout le long de son périple lamentable. Tourné comme un film de Blier. Austère, rude et sans concession.
Grand film noir poisseux au possible, Série Noire d’Alain Corneau nous emmène à la rencontre d’un loser pathétique qui va s’enfoncer toujours plus dans la galère et les plans foireux jusqu’à la lie. C’est implacable et pessimiste autant que glauque et si l’ensemble du casting est assez irrégulier, c’est bel et bien le magnétique Patrick Dewaere qui aspire tout autour de lui. Sa prestation hallucinée donne tout son sens au métrage et même si ce n’est pas toujours palpitant, on pourrait passer des heures à admirer cet admirable et regretté comédien. Série Noire n’est pas parfait, loin s’en faut mais les dialogues ciselés et la seule présence de Dewaere en font véritablement un grand film marquant, à découvrir absolument.