Derniers Avis sur Delphine 1 - Yvan 0

C'est l'histoire très superficielle d'un jeune couple commun, tellement banal qu'on s'en désintéresse tout de suite. Pour son premier film, Dominique Farrugia s'essaie à la comédie de moeurs mais son portrait du couple Delphine-Yvan supporte tant de situations bateau et de lieux communs qu'on n'y trouvera aucune nouveauté sur la vie commune.
Delphine et Yvan s'aiment, se brouillent et se retrouvent finalement. Et, même entrecoupée de commentaires sur le mode d'un match de football des compères Thierry Roland et Jean-Michel Larqué, leur existence reste insignifiante. C'est du côté de la mise en scène que Farrugia tente d'être original. Sauf que les interventions pseudo cocasses du duo Larqué-Roland font long feu parce que cette idée loufoque, parodique, et vite éventée. Il en est de même pour le procédé où les personnages s'expriment spoiler: face à la caméra, à la façon de Woody Allen.

Les dialogues sont d'une grande pauvreté. Les formules de Farrugia passent inaperçues, soit qu'elles n'ont rien de spirituel (dans le pire des cas, elles relèvent de l'incontournable tendance scatologique de leur auteur), soit qu'elles sont très maladroitement amenées. Le récit confine à un bavardage stérile et tous les effets tombent à plat.

Le jeune Dominique Farrugia est décidément un cinéaste intéressant, à la fois expérimental et populaire, ce qui est bien rare... Son univers n'est pas si éloigné de celui d'un Bruno Podalydès, la poésie y perdant ce qu'y gagne un certain goût pour l'outrance. L'idée de départ de ce film, commenter une histoire d'amour à la manière d'un match de foot, était amusante, mais le principal running gag, bien trouvé - faire intervenir deux commentateurs sportifs bien connus des années 1990 pour commenter les moments forts - ne prend malheureusement pas et plombe un peu le film. Ces deux très bons journalistes sportifs sont en effet des acteurs nullissimes et n'ont pas compris ce qu'on attendait d'eux. Reste le charme des gags secondaires et celui d'une distribution aujourd'hui désuète - Serge Hazanavicius, Julie Gayet, Lionel Abelanski, Amélie Pick, Farrugia lui-même - dont on se demande comment, à l'exception de Chabat, elle n'a pas perduré : ces talents comiques valaient bien ceux de stars des années 2000.

Un film bourré de punchlines et de dialogues humoristiques à la sauce Dominique Farrugia.
Même si le concept des intermèdes façon commentaires de match de foot n'apporte pas grand chose (surtout que le duo Larqué-Roland semble peu à l'aise), cette histoire d'amour finalement banale parvient à (me) faire rire en enchainant les répliques et les petits gags sur le quotidien d'un couple (Serge Hazanavicius très caricature de l'homme-adolescent, Julie Gayet pleine de charme) et en se reposant sur des seconds rôles qui apportent chacun leur pierre à l'édifice comique.

Ma comédie culte! Film sans grands moyens, mais des acteurs au top et de nombreuses vannes qu'on découvre au fil des revisionnages. Le duo Yvan/Delphine fonctionne très bien. On ressent beaucoup de complicité entre tous les acteurs, qui sont copains dans la vie.

Initiation au couple et à la vie commune traitée en reportage sportif avec les commentaires de Thierry Roland et J.-Michel Larqué (d’ailleurs assez moyens). On retrouve souvent l’esprit des Nuls et Julie Gayet est très plaisante.

Une comédie romantique excellente sur le quotidien d'un jeune couple analysé par Thierry Roland et jean-Michel Larqué. Un casting exceptionnel pour des scènes du quotidien toujours très insolites. Mention spéciale à Serge Hazanavicius qui est excellent.

La Cité de la peur faisait figure de galop d'essai. Au même moment, deux ans plus tard, deux Nuls décidaient de la jouer solo. Alain Chabat avec Didier. Et Dominique Farrugia pour Delphine 1 - Yvan 0 où un groupe de caméramans suit la vie d'un couple et de ses amis entrecoupés par les commentaires du duo vedette de TF1 Thierry Roland et Jean-Michel Larqué. Chabat n'est pas bien loin puisqu'il joue le frère d'Yvan. Lauby non plus d'ailleurs même si son rôle à elle est plus restreint. Alors, j'avais envie de défoncer Delphine 1 - Yvan 0. Déjà parce que je trouve que Chabat a plus de talent que Farrugia mais j'ai trouvé ça marrant pour qui aime l'humour des Nuls. Non pas qu'il soit omniprésent mais le film est parsemé de répliques typiquement de leur cru. La romance n'a pas vieilli. Je veux dire, ce grand dadais encore ado dans sa tête, qui a du mal à mûrir, on en fait encore des films sur eux aujourd'hui. Le pote looser qui galère à concrétiser ses projets professionnels, c'est un peu n'importe qui aujourd'hui vu la précarité du marché du travail. Non pas que Farrugia soit un grand observateur de la vie amoureuse mais chacune de ces saynètes raconte quelque chose sur le quotidien d'un couple. Je n'en attendais pas tant de lui. Le côté reportage/retransmission sportive n'apporte pas grand-chose, ou ça m'a échappé, même si certaines métaphores sont bien trouvées.

Malgré la présence de D. Farrudjia et Alain Chabat, le film est mauvais, terriblement mauvais. Le frère Hazavinicus récite son texte comme un débutant.

"Delphine 1 Yvan 0" (1996) rediff sur TF1 le 28.09.2015
Quelle idée saugrenue que d'évoquer l'évolution d'un amour, ses hauts et ses bas, sous forme d'une compétition sportive, et même franchement aussi stupide que déjantée ! Mais dans l'ex-équipe "des Nuls", ce n'est certainement pas Farugia qui avait l'humour le plus fin... mais le ridicule n'a jamais tué. On retrouvera Lauby et Chabat sans surprise. Copinage d'ancienne équipe, renvoi d'ascenseur ? Car leurs interventions ne sont guère essentielles. Dans le rôle des commentateurs du match, si on dirait que JM Larqué a toujours été acteur dans sa vie, Thierry Roland ne semble pas du tout à son aise, l'oeil rivé sur la table comme s'il révisait son texte : peur de l'oublier ?) Heureusement que Julie Gayet met un peu de vie et d'animation dans cette histoire face à un fiancé peu convaincant. On esquisse quelques sourires, sans plus...
willycopresto

J'avais beau ne pas trop savoir comment cela allait être fait, j'avoue que l'idée de raconter une romance sous forme de match ou plutôt de reportage sportif me paraissait plutôt sympa, voire assez attrayante. Hélas, le procédé fonctionne mal et apparaît plus inutile qu'autre chose, le tournage avec deux ou trois caméras et un perchman limitant très logiquement une quelconque velléité de mise en scène. Malgré tout, Dominique Farrugia a beau être pris à son propre piège par un procédé exploité assez lamentablement, celui-ci dirige bien ses acteurs, à l'image d'un bon Serge Hazanavicius en éternel ado, et surtout les seconds rôles, d'Alain Chabat à Lionel Abelanski en passant par Amélie Pick et Farrugia « himself », à l'origine des meilleurs moments du film et offrant même quelques répliques assez drôles. Dommage donc que « Delphine 1, Yvan 0 » passe autant à côté de ce qui aurait dû faire son originalité et son charme, car dans le registre comédie romantique vaguement dramatique, ce dernier ne se défend en définitive pas si mal. Passable.

En 1996, après des années passées chez les Nuls, Dominique Farrugia décida de passer à la réalisation avec Delphine 1, Yvan 0, un film écrit avec Michel Hazanavicius et joué par son frère Serge.

L’idée du film a tout du sketch de cinq minutes étendu artificiellement sur 90 minutes : faire commenter la première année d’un couple par Thierry Roland et Jean-Michel Larqué. Bon, cela rend le film absolument impossible à importer hors de France et de Navarre, mais l’idée est là. Grâce à son talent de metteur en scène encore balbutiant à cette époque-là, mais remarqué avec ses films suivants, Dominique Farrugia parvient à régler son affaire avec un rythme effréné, un sens du dialogue et du tempo très étonnant et furieusement efficace et surtout des idées de cinéma, pas toutes très judicieuses (le passage de la grosse fête chez Yvan est plutôt loupé et certains plans ne sont pas franchement beaux) mais qui ont le mérite d’exister. Les apparitions de Thierry Roland et Jean-Michel Larqué sont bien gérées, pas trop présents, mais pas trop absents non plus. Quant aux acteurs, ils sont tout bonnement excellents : Serge Hazanavicius a la gouaille parfaite pour ce rôle, Dominique Farrugia, Lionel Abelanski et Alain Chabat forment un très bon cercle d’amis et Julie Gayet est franchement convaincante.

Comme d’habitude, Philippe Chany livre une très bonne partition et finit d’aider Delphine 1, Yvan 0 à être une très bonne comédie comme seuls les français savent en faire. Une belle surprise.

Farugia réalise une petite comédie sur le couple,fait à la façon d'un reportage. Le tout étant agrémenté des commentaires sportifs de thierry Roland et jean michel Larqué. C'est loin d’être une grande comédie,c'est tout au plus sympathique par moment,mais ça ne va pas plus loin. Farugia ne fait que mettre en scène une l'enfilade de clichés sur le couple.

Une comédie romantique divertissante à l’idée de départ originale (raconter une histoire d'amour comme un match de foot avec Thierry Rolland et Jean-Michel Larqué en commentateurs).

Un petit film de copains à l'idée originale pour l'époque et au début prometteur qui tombe rapidement dans le lourdingue malgré quelques répliques bien senties et plutôt drôles. Sur la longueur, ça ne tient pas, on tourne en rond et l'idée des commentateurs devient vite anecdotique tant la mise en scène est mauvaise, c'est de plus assez inégal dans l'interprétation et l'humour si particulier des Nuls semble bridé. Dommage que ce film n'ait pas hérité d'un meilleur traitement, il aurait pu/dû être bien mieux.

Excellente surprise que le 1er film de D. Farrugia. Scénarisé avec M. Hazanavicius, le concept est audacieux (mockumentaire, bien avant la mode actuelle, raconté par T. Roland et J-M Larqué) et les acteurs choisis pour le rôle sont parfaits. Jeu naturel, péripéties réalistes, persos hauts en couleur, rythme digne des meilleures screwball comédies de H. Hawks bref, c'est un film très plaisant à suivre et au cours duquel j'ai souvent rit. Bon, il y a toujours cette tendance parisianniste à évoluer dans ce milieu parisien difficile d'accès pour ceux qui ne connaissent pas et à évoluer dans la haute-bourgeoisie (même si c'est ici un peu moins le cas) et la mise en scène de Farrugia ne respecte pas toujours son principe de base mais au moins, il y a de l'envie, du rythme, de la drôlerie mâtinée de tendresse, quelques scènes hilarantes et on passe un excellent moment. Et mine de rien, il y a peu de comédie contemporaines qui y arrivent. D'autres critiques sur