Avis : Irréversible - Page 4

Bof, comme tous je suis venu voir la scène avec Monica, faut avouer, comme d'autres je suis reparti déçu, mais contrairement à la masse je ne vais pas encenser le film pour paraitre intelligent, surtout quand le réalisateur nous prend plus pour le contraire.
Être novateur et génial en cinéma se résume à des plans et à faire tourner sa caméra ? Ouah, donnez une caméra à un bébé ça vaudra Noé donc, bien bien. Le casting ? ouais pas mal, ouais ça joue bien, mais le reste ? Ben le reste on voit rien, ou on voit que c'est juste fait pour choquer, pas de malaise juste de l'ennui et l'impression réelle qu'on nous prend pour des imbéciles en multipliant les scènes tantôt inutiles tantôt moches. Certes l'ambiance entre images et musiques est bien poisseuse, et c'est bien rendu, mais ça et la photo ne font pas un long métrage de qualité sinon les documentaires animaliers seraient oscarisés. Toutefois le montage à l'envers est le principal attrait du truc.
Au passage le film se résume en 2 scènes chocs : spoiler: viol et baston qui finit à l'extincteur, entre les 2 des longueurs, des déambulations, la fête et l'annonce de la grossesse ne durent pas, la recherche en taxi idem, et le vieux sur son pieu j'ai toujours pas pigé ce qu'il faisait là.
Si vous voulez encourager la facilité (car Noé savait qu'il allait choquer en faisant ça) et la bêtise matez, moi je zappe.

Un film assez indigeste. Le vrai coté dérangeant est que les scènes les plus choc peuvent provoquer de l'excitation. Et c'est au final, le plus terrifiant. La nature humaine a du bon (ce qu'on voit dans tous les films à "happy end") mais aussi un coté sombre servi sans détour par cette oeuvre. Ce film nous montre ce qu'on ne veut pas voir. Les pires pulsions enfouies au fond de nous mêmes. Crues, nues, sans enrobage. On ne s'attache à personne, même pas à la victime ou au héros. Sans parler du mal de crane avec cette caméra tournoyante et ce bourdonnement incessant. Si le but était de faire ressentir le dégout, c'est parfaitement réussi.

Irreversible fait partie des films dit « choc » mais sans aucun intérêt. Le seul but de Gaspar Noé est de choquer et il ne le réussit que très moyennement.La première partie, du début du film jusqu’à la fin de la scène de viol, est très pénible visuellement. Surtout le premier quart d’heure dans cette boite gay du nom de « Le Rectum »(mdr), la musique est insupportable et les mouvements de cette caméra qui tourne et bouge dans tous les sens fout limite la gerbe. Cette violence que le réalisateur voulait rendre esthétique ne parvient pas à son but, violence que je trouve même pas réaliste, on dirait que Albert Dupontel donne des coups d’extincteur à un mannequin en pâte à modeler. Franchement, si des plans qui tournent sans cesse c’est du cinéma alors je me mets tout de suite dans le métier ! Moi aussi je suis capable de bouger une caméra dans tous les sens et de foutre la nausée à tous ceux qui regardent ! La deuxième partie est cependant de bien meilleure qualité, on y voit un couple comme les autres qui est heureux de vivre, certaines scènes de dialogues comme celle du métro ou de l’appartement où il y a la fête sont assez intéressantes, elles parviennent même à être agréables. Le retour à un film correct visuellement vient de la caméra qui s’est afin stabiliser, on peut enfin suivre sans avoir l’œil agressé. La fin entre Bellucci et Cassel est le meilleur moment du film, on retrouve la couleur rouge qui était déjà présente dans le couloir du viol. Ainsi, Noé montre que la vie ne se joue à rien, cette couleur rouge qui semble si joyeuse va, en fait, l’amener en enfer. De plus, cet anachronisme est plutôt bien vu, un passage de l’horreur au bonheur total. Noé nous donne ici une vision de la vie dans les extrêmes mais une vie peut aussi être entre ces deux bords, le personnage incarné par Albert Dupontel joue le rôle de milieu dans le couple,il a une vie plus modéré plus équilibré.Un film que j’ai donc relativement moyennement aimé mais je ne m’attendais pas à mieux

Irréversible
spoiler: Nouvelle critique : ATTENTION BEAUCOUP DE SPOILERS Un film plus qu'incroyable, les fans de violence, du cinéma d'exploitation et même de cinéma tout court, doivent voir le film. Bien par où commencer, disons par les scènes mythiques, la scène de l'extincteur est la meilleure de l'histoire, elle est plus que mythique et ultra culte, on y observe Albert Dupontel pendant 2 minutes en train de massacrer le visage d'un violeur homosexuel, ce qui est visuellement très éprouvant, et la scène est techniquement merveilleuse avec ses lumières rouge pâles, et la séquence filmée de manière virevoltante, je remarque d'ailleurs que toutes les scènes perturbantes du film sont filmées de cette même manière. D'ailleurs si on remarque bien, on est immergé dans les gestes des personnages ainsi que de leurs regards, grâce à ces techniques de cadrages absolument désordonnées. Bref cette scène que l'on appelle "de l'extincteur" pourrait tout aussi bien, s'intituler scène de la vengeance. La scène du taxi est également exceptionnelle, une musique superbe, avec 3 hommes, un en folie, l'autre énervé et perturbé, puis le troisième relativement calme au début, repliés sur eux mêmes dans un véhicule. Scène qui finira par le braquage du taxi par l'homme en folie, et qui va entrainer dans son délit l'homme énervé. La scène de Concha est époustouflante, elle est incroyablement oppressante par la pression insoutenable, que Noé a su parfaitement filmer et nous faire ressentir. Une prostituée travestie se fait violemment interroger par Marcus et deux hommes qui cherchent également le violeur pour de l'argent, alors que Pierre va tenter de calmer le jeu, et que d'autres prostituées vont se mêler, voyant leurs camarade se faire menacer et agresser. La scène ou Marcus et Pierre voient Alex dans le coma est incroyable. Ils étaient joyeux et festifs deux secondes avant, mais en deux secondes le choc va être monstrueux et intense. Marcus va se jeter sur Alex et crier pendant 1 minute. Le casting est l'un des meilleurs que l'on ait pu avoir depuis des années sur la scène française, avec le duo Cassel (Marcus) - Dupontel (Pierre) et avec Bellucci (Alex). Ils jouent bien leurs rôles, mais ont avant tout ils ont été bien choisis, j'évoque notamment le couple tant réel que fictif, Cassel - Bellucci. Maintenant parlons du scénario, qui tient en 3 lignes : Alex une femme qui se fait violer est vengée par son petit ami, ainsi que son ex. Pourtant, je trouve personnellement qu'il est incroyable. Pourquoi ? Car dans les autres films, ça aurait été le grand n'importe quoi durant toute la durée. Les 2 personnes qui veulent se venger auraient réussis à trouver l'agresseur par magie, on aurait des fautes scénaristiques et de mises en scène en continue, etc. Le fait que l'histoire ait été présenté de manière antechronologique, montre une originalité, une distinction et une ambition rarement trouvable dans les autres films. Noé s'amuse souvent à jouer avec le temps dans ses œuvres, et avec les indicateurs temporels, que ce soit dans Love où, on nous présente une histoire d'amour racontée par le personnage principal des années après les faits, dans le désordre le plus total : On commence par la lettre H, puis la lettre E, puis la lettre X, etc, (je schématise). Ou encore dans Enter the void, un homme meurt et se remémore les moments passés avec sa sœur. Et ce qui est très amusant, c'est que si l'on reprend bien toute l'histoire, celui qui avait pourtant essayer de calmer tout le monde depuis le début du film (Pierre), est celui qui risque de passer des années en taule pour meurtre, très démoralisant comme dénouement, (ou plutôt début du film). Et là je vais vous dévoiler un élément que peu d'entre ceux qui lisent ma critique ont dû remarquer, l'homme tué à coups d'extincteurs n'est pas Le Ténia / le violeur, c'était l'homme juste à côté, si l'on regarde bien les visages difficilement perceptibles, dans la boite de nuit gay à cause des lumières brutes. Bref, bon scénario. À part ça on a un autre élément, qui selon moi est exceptionnel : Les dialogues. On a un exercice de style très intéressant pour ce qui est du pouvoir de la parole dans le film, car si on écoute bien, on n'entend rien ou on ne comprend rien, de ce qui se dit durant toute la première partie du film, trois quarts d'heure. Ça parle français, espagnol, anglais. Tout le monde s'engueule, se crie dessus et parle en même temps, et cela souvent à cause de Marcus qui est au bord de la crise de nerfs, non stop. Il faut énormément se concentrer pour les distinguer. J'adore les dialogues qui sont très violents et provocants dans la première partie, et sont plus sympatoche et ancrés dans la vie courante dans la deuxième partie. Les caractéristiques techniques pour un film sorti en 2D sont les meilleures de tous les temps, en compétition avec Watchmen, proche. La qualité visuelle est top par ses effets spéciaux, notamment dans le gore et la destruction, ainsi que la qualité sonore qui est top, par ses infrasons en continue durant la première demi heure de l'œuvre. La musique de Thomas Banglater des Daft punk est une des meilleures de l'auteur, mais avant tout de l'histoire des bandes originales, elle est absolument envoûtante. Je peux vous citer quelques sons : Stress, Rectum. Irréversible est absolument merveilleux par son pouvoir à envoûter et déranger (scènes très violentes, musiques insoutenables, et surtout les modifications neurologiques lors de la vision de l'œuvre à cause de la caméra virevoltante). Donc si on en conclut, on a une caméra qui tourne dans tous les sens en permanence, et qui filme des gens en train d'hurler et de d'insulter, et comme si ça ne suffisait pas on a de la musique électro nauséeuse à fond, ainsi que des infrasons. En plus de s'insulter les gens se battent, se frappent, s'entretuent même. Irréversible est donc un film très calme et pacifiste. Gaspar Noé en puissance, un de mes realisateurs préférés qui réalise son meilleur film, et de très loin. La polémique autour de l'oeuvre est exagérée : Si l'on ne supporte pas les agressions et les bagarres, on ne voit pas ce genre de film, point final. Un des meilleurs films de l'histoire, et sûrement mon deuxième préféré derrière Watchmen. Je le déconseille aux moins de 16 ans. 5/5

Si ce cher monsieur Noé avait eu beaucoup moins de prétention et c'était vu moins génial, le film aurait été sans doute beaucoup mieux. L'histoire avait énormément de potentiel, il y avait quelques bonnes idées, mais la prétention de Gaspard Noé dynamite le film et le rend très décevant. La fameuse scène du viol est beaucoup trop longue et maladroite, la mise en scène manque de sobriété et rend le film très agaçant. Ce n'est pas en mettant des effets pompeux dans la réalisation que l'on fait un bon film. En résumé,c'est un véritable gâchis. C'est bien dommage

Un thriller français malsain, violent et sauvage qui aura chamboulé le Festival de Cannes en 2002 avec des plans séquences fabuleux, des incroyables mouvements de caméra, une bande originale magistrale composée par Thomas Bangalter, un scénario incroyablement intelligent, une violence jamais gratuite et un casting bluffant constitué de Cassel, Bellucci et Dupontel.

Irreversible est adoré ou détesté mais ne laisse pas indifférent. J'aime beaucoup le style de Gaspard Noé qui amène un peu de changement dans le visuel ou la narration et ça fait plutôt du bien dans le cinéma français. Pour ce qui est du film, en revanche...L'interdiction aux moins de 16 ans se justifie à cause de deux scènes à la violence insoutenable et où pour la première fois de ma vie de jeune cinéphile j'ai dû tourné la tête horrifié : la séquence du viol de Monica Belluci et Dupontel fracassant la tête du patron de la boîte de nuit avec un extincteur. Où est la morale dans tout ça ? Que cherche à nous dire Noé dans toute cette violence qui apparaît totalement gratuite ? On ne sait pas. Et ce qui est dommage, c'est que le début de l'histoire, donc la fin du film puisque ce dernier est raconté à l'envers, le calme avant la tempête en quelque sorte est magnifiquement filmé. Noé a du talent, c'est certain, mais à lui de le mettre au service d'un cinéma moins extrême. J'attends sa prochaine réalisation Enter the void.

Gaspard Noe à ce bon réalisateur qui y va à coup de poing dans ce film sans limite.
Les acteurs sont magnifiques, Cassel Dupontel et Bellucci (elle est trop belle).
Alors le défaut que tout le monde dira (mais je trouve que c'est une qualité), c'est sa façon de filmer. On a l'impression que le film est filmé en un seul plan et le résultat est d'ailleurs surprenant. La scène ou le mec se fait exploser la tronche à l’extincteur est d'une qualité sans nom (je ne suis pas pour la violence). Mais cette scène techniquement parlant est superbe.
La scène du viol m'a donné des frissons de partout. On a vraiment l'impression d'être sous le tunnel avec eux et leur venir en aide. Attention cette scène est un plan fixe de 7 min 30. L'une des pire scène de viol du cinéma.
Quand le réalisateur filme l'intérieur de la maison avec Vincent Cassel et Monica Bellucci on est super gêné parce qu'on a vraiment l'impression de rentrer dans leur vie intime.
Le montage du film est fait à l'envers, mais on arrive à se mettre dans l'histoire.
Bref ce film est tromatisant tout de même; mais reste pour moi un grand film.

Irréversible ou la descente en enfer d'un jeune couple qui, après les événements de cette fameuse nuit, ne sera plus jamais le même. Film qui fit scandale lors de sa diffusion au festival de Cannes en 2002, Irréversible, deuxième film de Gaspard Noé, est un film extrêmement dur, violent, sans concession mais qui, bizarrement, contient une certaine beauté dans l'amour de ce couple. Malgré son scénario qui tient sur une ligne, Gaspard Noé nous captive tout au long du film, notamment grâce à son montage (le film est monté à l'envers) et à une interprétation sans faille des acteurs du film. De plus, on peut remarquer que plus on avance dans le film, plus la mise en scène se pose. En effet, au début la caméra est très virevoltante pour finir sur une mise en scène plus calme et plus classique. Enfin, la b.o du film est assez marquante, à la fois stressante et entraînante. Bref, il est évident qu'Irréversible ne peut laisser indifférent et c'est typiquement le film qui divise. Personnellement, j'ai apprécié le film et même si certaines scènes sont assez dures à regarder et peuvent mettre mal à l'aise, force est de constater qu'Irréversible a quelque chose de fascinant dans son approche et dans sa noirceur extrême.

A quoi sert ce film? A part montrer de la violence et Monica Bellucci se faisant violer, à quoi sert-il? A faire parler de lui sans doute. Parce que je ne vois aucune qualité à ce film. Déjà c'est moche, les couleurs sont fades et hideuses, les acteurs, n'en parlons même pas.. Pourtant Albert Dupontel et Vincent Cassel sont de bons acteurs. Les 30 premières minutes sont à vomir, la caméra tourne dans tout les sens, ça crie de partout, c'est inaudible... Révoltant.

Moralement violent et psychologiquement troublant, ce film n'est pas à mettre entre toute les mains. Le principe est original, commencer par la fin et finir par le début. Certaine scène sont si réaliste que le film en devient totalement réel et même si c'est dur, c'est d'une tellement bonne interprétation que l'on ne peut pas y rester de marbre. Pour ma part j'ai adoré.

beaucoup trop long, c'est ce que je regrette. La première séquence provoque déja la longueur, et l'après viol est bourré d'éléments sans véritables intérêts. Une heure de film avec l'ensemble, pas plus. Sinon c'était choc et c'était bien.

Je dois avouer que ce film m'a agréablement surpris, j'ai bien aimé les long plan, la scène finale de toute beauté, la scène de viol ne m'a pas choqué, ni la violence du début du film. Même si certain plan donnent mal à la tête, c'est plutôt ça l'éventuel défaut du film, pas la violence, mais les plans même s'ils sont bon et travaillés, on a l'impression que Noé a voulu en faire trop, et la première scène référence à seul contre tous est géniale !

Voilà l'un des films les plus controversés que j'ai vu : Controversé, car bien que je lui mets 5 étoiles, je comprends ceux qui n'en ont mit aucune. "Irreversible", c'est avant tout une descente aux enfers profondément malsaine, d'une brutalité incroyablement réaliste. Pourquoi tant de violence ? Il en faut de nos jours, pour nous faire prendre conscience à quel point celle ci se trouve banalisée, mais nous nous écartons du sujet. "Irreversible" est plus qu'un film glauque et à gerber. C'est avant tout un film redoutablement original ! En effet, combien de réalisateurs, excepté Tarantino, ont placé la fin au début, et le début à la fin ? Ca peut paraître con, mais c'est maîtrisé, et là, on ne peut qu'applaudir, car lorsque vient la fin (ou le début, c'est vous qui voyez), on reste sur le cul par une révélation, dont seront conséquents les événements qui s'en suivront. Bref, dans un sens, pour la violence, il suffit de voir le début, et rien de plus. La fin est un peu déconnectée du film, mais elle reste incroyable, surtout la séquence finale, émouvante, et même reposante, orchestrée par Michael Kamen, reprenant une symphonie de Beethoven avec brio ! Un film "space", mais qui cache de nombreux points forts, outre sa violence crue. Le genre de film que tout cinéphile se doit d'avoir vu au moins une fois !

Je n'ai rien contre la violence, bien au contraire, l'aspect lisse que propose le politiquement correct de notre époque ne cesse de m'exaspérer.. Et pourtant, le cas "Irréversible", est tout autre.. La surenchère étant telle qu'elle choque, heurte sans nous questionner, ou nous laisser un message sur lequel méditer.. Et la retirer, et il ne vous reste qu'un film onirico-trash sans réel intérêt. A voir par "curiosité" et encore.