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    Irréversible
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    780 critiques spectateurs

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    Florian Malnoe
    Florian Malnoe

    103 abonnés 557 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 6 mars 2016
    Un exercice de style qui alterne le subversif gratuit et le subversif utile. Noé impressionne par son côté jusqu'au-boutiste et rejette toute forme de complaisance consensuelle. C'est une fiction qui fait tout pour te chambouler (narration éclatée, montage, jeux de caméra, caractère cru, photographie, ... (même la police du titre du film est subversive) et qui joue la carte du réalisme d'une façon si frontale et explicite que l'immersion est forcément au rendez-vous. Et quand on immerge bien dans un sujet pareil les ressentis seront d'un extrême à l'autre. D'ailleurs cette immersion est si accrue que c'est ça qui peut paradoxalement te faire sortir du film. "Irréversible" n'a pas pour intérêt de proposer un message que tout le monde connaît (la violence et le viol c'est mal), ni de combler les amateur de sensations fortes (le sujet est trop grave et important), il a pour intérêt de nous mettre dans un état de conscience rare en nous montrant un acte odieux le plus en phase possible avec une dure réalité de la vie. Certes, il le fait avec beaucoup de fioriture et d'artifices discutables à côté et dans l'enrobage mais la scène principale de l'œuvre dénote avec ce style expérimental et vomitif du reste. La direction d'acteur est pas mal et prend quand elle des allures d'autogestion, voire d'improvisation (que ce soit dans les dialogues, dans les situations, la longueur des situations, leurs répétitions...etc), ça renforce encore le réalisme et l'immersion. Bref, c'est bancal et maladroit, je n'irais pas jusqu'à dire que c'est un film nécessaire, mais c'est efficace!
    Kiwi98
    Kiwi98

    241 abonnés 238 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 septembre 2014
    Irréversible, le fameux film qui aura chamboulé le Festival de Cannes en 2002. Pendant la projection officielle du film une vingtaine de personnes se sont effondrés, victime d'évanouissements ou de crises de nerfs. Sur 2400 places pas moins de 200 se sont vidés avant la fin du film, "du jamais vu" déclara le lieutenant général des sapeurs pompiers de Cannes qui part ailleurs qualifiera également le film comme étant insoutenable. Il faut bien l'avouer ce cher Gaspar Noé n'y va pas de main morte pour nous en mettre plein la gueule, meurtre très explicite et scènes très sexuelles et glauques et ce dès le départ.
    Le film devait être au départ un trip érotique avec Cassel et Belucci comme déclare Noé en interview. Il avait besoin de rembourser ses dettes et passer à son film suivant qui lui tient vraiment à coeur : "Soudain le Vide" (connu aujourd'hui sous le nom de Enter The Void), il préférait tourner un film plutôt que de faire des pubs. Le couple Cassel/Bellucci refusant le film érotique Gaspar leur propose autre chose : un film de viol et de vengeance, le petit Gaspar à déjà l'ambition de tourner le film en plans séquences et filmer un viol comme on en a jamais vu comme il en a toujours rêvé. Le couple vedette est intéressé, les producteurs également et trouvent rapidement un budget confortable. Mais Gaspar n'aime pas le classique, une banale histoire de vengeance de l'inspire pas vraiment même si il voulait juste tourner se foutant pas mal du résultat, alors pourquoi pas créer une structure narrative plus intéressante. Une sorte de montage à l'envers inspiré des passes passes temporels de Jackie Brown (Quentin Tarantino, 1998). "Le projet venait de démarrer, il n'y avait rien d'écrit, juste Cassel, Bellucci, Dupontel au générique et ma réputation de réalisateur sulfureux! Ca suffisait" déclare Gaspar Noé qui dira aussi que le film n'aurait pas pu être fait si il avait écrit un scénario et faire un film aussi radical était une erreur du système.
    L'aube approche, des policiers sont regroupés face à une boite de nuit homo : "Rectum", Pierre (Albert Dupontel) ressort, menotté et plein de sang, il est suivi pas Marcus (Vincent Cassel) qui ressort lui sur une civière également ensanglanté. Ces premières minutes sont déjà très immersives. Noé qui avant ne portait pas grand intérêt au projet à fini par le prendre à coeur et le peaufiner et cela se voit. Rarement des plans séquences auront été aussi fluide et impressionnant et le fait qu'il ni est pratiquement aucun cut fait augmenter considérablement cette tension qui donne au film son ambiance si particulière et unique en son genre avec une palette principalement rouge sang. Ce que montre Noé c'est surtout la bêtise humaine à l'état brut, explore ce qu'il y a de plus sauvage en nous et réveil nos pensés intérieures en insistant bien sur le fait que l'homme est un animal ce qui est symboliser par le viol ou les scènes d'amour entre Marcus et Alex ou rarement un couple de star aura dévoilé de manière aussi artistique son intimité toujours en plan séquence faisant penser à Eyes Wide Shut (Stanley Kubrick, 1999) ou Tom Cruise et Nicole Kidman se dévoilaient dans des scènes érotiques.
    Ce qui intéresse également beaucoup c'est bien sur ce montage antéchronologique qui fait véritablement de Irréversible une expérience inoubliable de cinéma ne se perdant jamais dans les incohérences et nous faisant raisonner différemment, on ne se demande pas ce qui va se passer mais que c'est il passé, comment ces trois protagonistes ont pu tomber aussi bat en l'espace d'une journée, par amour, pulsion spontanée et désir de vengeance les auront fait basculer en enfer et à la fin du film, lorsqu'on voit leur amour mutuelle pour tout les trois, leurs fous rires… on se dit qu'ils avaient une vie bien tranquille avant qu'une femme inconnue ne conseille à Alex de prendre la passage sous la route au lieu de prendre le passage piéton. On commence dans l'horreur, la chaire, le sang pour finir dans l'amour sur fond de Beethoven et un plan final d'une beauté exaltante ce qui est bien sur incroyablement touchant vu que l'attachement au personnage ne vient vraiment qu'à partir du dernier quart du film quand la situation redevient normale. Une histoire qui montre également à quel point une vie peux partir en vrille en seulement une nuit et un mot déclencher une réaction en chaine irréparable.

    Bilan :
    Un film noir, violent, sauvage et dérangeant mais aussi et surtout une oeuvre de cinéaste, d'un artiste unique en son genre qui dresse un portrait brillant et bouleversant et arrive à nous retourner avec avec son audace et une créativité qui font de ce film un chef d'oeuvre absolu.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 9 février 2015
    Horrible, malsain, violent, insoutenable, on pourrait retenir seulement ceci de ce film mais Irréversible est bien plus que ça, bien plus qu'un film très choquant. C'est principalement un film sur l'amour passionnel et sur l'amour irrationnel qu'un homme peut avoir pour une femme. Avec sa mise en scène inversé, ses plans séquences et surtout ses incroyables mouvements de caméras, Gaspar Noé repousse les limites du cinéma et surtout nos limites.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 3 mai 2013
    Comme disait un ami à moi, ce film se pose là pour nous montrer ce que l'on évoque par voyeurisme, mais ne montrons pas par autocensure.
    A force de regarder des séries B policières, ou l'Inspecteur McKingerburry vient constater avec son beignet et son café Starbuck, d'un crime sur la 44e avenue de Manhattan... baisse ses RayBan et nous dit que la victime, une jeune fille de 19 ans a été violée... incipit à partir duquel tout une enquête formidable va débuter...
    Eh bien à force de voir des femmes violées, et non violer, on se familiarise avec quelque chose que l'on ne connaît pas. A force de mettre en scène une fausse violence, avec des coups de poing qui font ploc, et un héros ligoté sur une chaise qui crache du sang au visage de ses ravisseur en encaissant les coups... Qui peut prétendre savoir ce qu'est la vraie violence à travers un film ? On banalise. Et ça finit par ne plus rien nous inspirer, dans la fiction comme aux infos qu'un banal rictus de dégoût, un tout petit sursaut de révolte.
    Et IRRÉVERSIBLE se pose là. Le réalisateur Gaspard Noé a dit "Ok, vous croyez savoir ce qu'est un viol ? Je vais vous en montrer un".
    En ce qui me concerne, je n'ai plus les même notions. Ça permet de remettre les choses à leurs places, à mon sens, c'est l'aspect entre guillemets pédagogique du film qui est le plus intéressant.

    Ensuite techniquement... photo extra, comédiens extras, un réalisme quasi poétique... ce n'est pas un chef-d'oeuvre, qui est pour moi l’appellation ultime... mais juste en dessous.

    Un film absolument indispensable.
    badgone88
    badgone88

    45 abonnés 430 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 31 mars 2007
    Film surprenant, inclassable. Plus violent que Orange Mécanique car plus récent donc plus réaliste, Irreversible apparait comme le film le plus vilolent jamais réalisé. Un petit chef d'oeuvre filmé au millimètre près et des acteurs vraiment époustouflants (à croire que le rôle de Cassel était déja prédestiné). Il fallait oser réaliser ce genre de film, Noé a remarquablement atteint son objéctif, qui est de fouttre un sacré coup de poing dans la gueule du specteur. Et encore aujourd'hui,quand je me le repasse, j'ai encore mal...
    Stephenballade
    Stephenballade

    353 abonnés 1 235 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 décembre 2016
    Donner un 5/5 peut paraître très généreux quand on prend un peu de recul après visionnage, mais en "Irréversible", je ne vois que des bonnes raisons de voir ce film. 1°/ Un sacré risque pris par le réalisateur Gaspar Noé en optant pour un exercice de style très particulier et que je ne connaissais pas, et qui s’avère limite dérangeant. Ce qui va vous interpeller en premier lieu est le générique de début aux airs de générique de fin, sauf qu’il défile en sens inverse du sens normal. En effet, le cinéaste a choisi de mettre en place une narration qui se fait à l’envers, pour remonter peu à peu dans le temps, après s’être servi d’une conversation entre deux pauvres gars en guise de prétexte pour nous amener à l’endroit qui nous intéresse, un lieu au drôle de nom duquel on voit sortir Vincent Cassel sur un brancard, et Albert Dupontel avec les menottes aux poignets. Ainsi, le spectateur s’interroge sur le pourquoi de la situation présente, et il en sera ainsi à chaque réponse apportée : comment en sont-ils arrivés là ? Spécial, hein ? Oui, ça l’est. La façon de filmer et les longs plans-séquence ont de quoi désarçonner le spectateur, avec cette caméra qui ne cesse de bouger dans tous les sens, d’autant plus que l’ambiance est des plus glauques, dont la noirceur va être portée d’une part par la partition aussi inquiétante que l’ambiance, et d'autre part par le lieu lui-même dans lequel Gaspar Noé nous invite à entrer pour y retrouver Cassel et Dupontel. 2°/ Un pouvoir pédagogique, pour sa possible utilisation à la fois informative et préventive vis-à-vis de nos adolescents, car ce qui nous est présenté peut arriver à n’importe qui, n’importe où, et n’importe quand. Le tout est de prendre la précaution de leur dresser un rapide topo quant à la construction du film avant qu’ils ne nous disent que ça a l’air d’une débilité sans nom. Et c’est aussi en cela que le titre est bien choisi. D’abord le sujet : "Irréversible" traite d’un phénomène de société plus d’actualité qu’on veut bien l’admettre (ça, c’est pour le côté œillères que nous nous mettons), et qui laisse des traces (et c’est triste à dire) indélébiles et définitivement irréversibles. Ensuite, le titre donne d’une certaine façon le thème du film car le film commence par les conséquences quasi inéluctables des faits qui nous seront exposés ultérieurement. 3°/ Les émotions. Autant vous le dire, vous allez être choqués, dégoutés, voire scandalisés par les pratiques montrées dans leur vérité toute nue et de façon très crue d’un lieu réservé à un public averti. Mais ce n’est rien comparé à ce qui va suivre. Car résumer ce film aux seuls sentiments de scandale et de dégoût serait largement incomplet ; pire, ce n'est qu'une mise en bouche, si j'ose m'exprimer ainsi : c’est dur, puissant, glauque, malsain, violent, sauvage, sanglant, fort, intense, insoutenable, choquant, marquant. Le pire est que même en connaissant déjà ce film, j’ai été de nouveau pris aux tripes à la fois par l’histoire, mais aussi par le jeu d’acteurs. 4°/ Vous l’aurez compris, j’en viens au casting. Selon moi, que ce soit Vincent Cassel, Albert Dupontel, Monica Bellucci, ou encore Jo Prestia, ils sont tous parvenus à l’excellence dans leur interprétation. Le duo Cassel-Dupontel fonctionne très bien, l’un en chien fou qui a complètement déboulonné, l’autre en parfait ami. Quant à Bellucci et Prestia, ils nous servent une scène jamais vue au cinéma, d’une violence et d’une horreur si extrêmes, que vous aurez bien du mal à ne pas vous exprimer d’une façon quelconque, comme porter la main à votre bouche pour étouffer un cri d’effroi, si toutefois vous ne détournez pas le regard. Eh bien accrochez-vous, l’intégralité de cette scène-là dure en tout plus de 10 minutes, dont 9 minutes et quelques de pure horreur. 5°/ La psychologie des personnages. Si la première partie se pose en questions-réponses avec en point d’orgue un sacré choc, la seconde est plus légère et nous présente les personnages, pour bien dire que nous avons affaire à un couple ordinaire qui ne s’est absolument pas cherché le drame qui va s’abattre sur lui. Le plus fort est qu’après avoir été horrifiés, nous nous prenons à sourire avec nos trois larrons, car ce trio-là est irrésistiblement sympathique. Quoiqu’il en soit, et c’est la première fois que ça m’arrive, je donne ma mention spéciale d’interprétation d’abord à la force donnée par Cassel et à la fragilité de Bellucci pour avoir en prime osé jouer nus, mais aussi à Dupontel et Prestia, car ils sont tous les quatre plus que convaincants. Ils le sont tant, qu’on vit leur histoire, on vibre avec eux, ça nous prend aux tripes. Et puis ma dernière mention va à Gaspar Noé, pour avoir su replacer les choses à leur vraie place, et pour avoir su si bien représenter les tourments de l’esprit provoqués par le chaos total de la situation par l'intermédiaire de sa caméra tournant dans tous les sens, tout en ayant su la poser lors du drame comme si le temps s’était soudainement arrêté durant d’interminables minutes. 6°/ La musique : évidemment, "Irréversible" ne serait pas ce qu’il est sans la musique de Thomas Bangalter, laquelle se tait pour laisser la place à la puissance de certaines scènes alors qu’elle n’offre pas grand intérêt sans son support visuel. Pour avoir su ne pas cacher cette violence pourtant bien réelle, "Irréversible" ne vous laissera pas indemnes, dans un sacré exercice de style qui est bel et bien là, mais qui ne plaira pas forcément à tout le monde.
    Shelby77
    Shelby77

    139 abonnés 1 532 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 octobre 2016
    Critique de "Irréversible".
    Je trouve le choix de Noé d'écrire "à l'envers" son film vraiment bien pensé, en tout cas cela facilite l'identification aux deux personnages en quête de vengeance, surtout dans le cas où ces derniers ne connaissent pas l'identité de leur ennemi, le public non plus et je me suis senti aussi impuissant qu'eux.
    Toute la distribution est parfaite, d'une réelle justesse, j'ai rarement eu autant d'empathie ou de dégoût pour tel ou tel autre personnage. 4/5
    Freaks101
    Freaks101

    126 abonnés 619 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 5 février 2009
    L’idée du film de Gaspar Noé se résume en une seule sentence sans appelle : « le temps détruit tout » !!! Auquel on peu opposer « le temps guéris les blessures », « le temps c’est de l’argent » « un tiens vaut mieux que deux tu l’auras » ou n’importe quel adage populaire qui pourrait servir de prétexte pour faire un film prétentieux et vide comme celui là. Quant à la fameuse scène de viol, elle est aussi longue qu’inutilement complaisante, tout ça juste pour battre un record de durée. Il est temps que Gaspar cesse ses gamineries, est passe aux choses sérieuse car, quant il veut, il a du talent.
     Kurosawa
    Kurosawa

    512 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 5 janvier 2015
    Deuxième long-métrage du très controversé Gaspar Noé, "Irréversible" est une expérience sonore et visuelle singulière. Oui, mais une fois dit cela, que reste-t-il du film ? Pas grand chose, si ce n'est une bouillie de violence insoutenable et de mélodrame ridicule réalisée, semble-t-il, par l'esprit d'un ado attardé qui aurait mal digéré Kubrick et Pasolini. En fait, je ne sais pas ce que "Irréversible" propose de pire. On a le choix entre des séquences qui donnent mal au crâne et aux yeux avec une caméra qui bouge incessamment et dans tous les sens (je crois d'ailleurs que Noé a inventé le travelling en zigzag), et des longs plans fixes qui nous montrent un type se faire fracasser la tête ou une fille se faire violer. Mais pourquoi choquer à tout prix ? Et bien tout simplement parce que le cinéaste ne sait rien faire d'autre. Dans une deuxième partie qui tente d'émouvoir le spectateur, il faut subir des discussions d'une pauvreté intellectuelle abyssale explicitées par des dialogues profondément bêtes. Les larmes sont censées me gagner, en avant la musique, une référence à "2001, l’odyssée de l'espace" risible, un dernier trip semblable à une séance d'hypnose (pour le coup plutôt convaincant) et une morale dont je me fous éperdument. Voilà c'est fini, le scandale de Cannes s'achève: un objet difforme prétentieux et vain que je ne garderai pas longtemps en mémoire.
    Caine78
    Caine78

    5 986 abonnés 7 396 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 29 juin 2009
    Tout le monde en a parlé à une époque, alors parlons-en! Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'au final on peut tout de même bien dubitatif devant le talent de Gaspar Noé qui semble réel, mais s'en servant hélas à des fins assez douteuses. Mais pour être honnête, il commençait tellement mal cet "Irréversible" que l'on peut presque être satisfait de la tournure qu'il prend dans la deuxième partie. Nettement plus sobre dans sa mise en scène, elle réussit même a aborder quelques points intéressants, les différentes discussions entre les personnages n'étant pas sans quelque raison. Faut-il pardonner tout le reste au profit de quelques instants de grâce pour autant? Incontestablement la réponse est non. Car c'est ni plus ni moins l'envie de vomir que nous donne le film dans le premier quart d'heure, avec cette manière de faire tourner la caméra pour un oui ou pour un non, la violence gratuite nous donnant la nausée à un point que l'on n'aurait presque pas imaginé. De plus, le parti pris de remonter le temps s'avère nettement moins convaincant que prévu, tant la mécanique paraît au fond assez prévisible, à l'exception peut-être de la dernière partie... La fin quant à elle renoue hélas avec les fautes de goût que l'on avait dû subir au début du film... Si bien que même si l'on pourra retenir au final quelques éléments positifs de ce "Irréversible", c'est bien le désagrément et les effets de mise en scène gratuits que l'on retiendra avant tout : plutôt raté donc.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 26 mai 2009
    Irréversible est un film choc dont on ne ressort pas indemne. Il nous plonge dans ce monde d'horreur appelé réalité. Cependant Gaspard Noé ne se contente pas de le filmer d'une manière lisse et documentaire comme la plupart des cinéastes souhaitant dépeindre cette réalité. Gaspard Noé filme à la manière de Kubrick pour 2001 l'odyssée de l'espace à qui il rend d'ailleurs hommage à la fin du film. La caméra est comme en apesanteur. Quant à la narration elle est similaire à celle de Memento, l'histoire est racontée en remontant le temps. Noé nous démontre qu'il serait préférable de vivre notre vie à l'envers car pour lui le temps détruit tout (ce qui explique le dialogue sur le destin...). Pour finir, le couple Cassel/Bellucci fait encore des étincelles pour servir une fois de plus un film noir...d'un noir profond.
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 138 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 29 septembre 2006
    Un film nauséeux qui se résume à montrer Monica Belucci nue et dans des situations aussi dégradantes que malsaines. C'est tout le principe du film qui ne cherche qu'à choquer pour que l'on parle de lui. Gaspar Noé essaye malgré tout de nous camoufler la perversité de son entreprise derrière des partis pris visuels et scénaristiques aussi incohérents qu'injustifiés. En somme, sous ses airs de cinéma d'auteur, ce film n'est qu'une ignominie sans talent et sans fond. Scandaleux.
    Djo D
    Djo D

    57 abonnés 693 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 mars 2014
    Gaspar Noé a une vraie signature visuelle et une façon bien à lui de raconter une histoire. C'est déjà beaucoup. Il ne nous impose rien (il n'a pas fait murer les portes de sorties). Même si le film est d'un rare pessismisme il donne à voir et à réfléchir, c'est ce qu'on attend d'un bon film. 4/5
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 11 janvier 2008
    INUTILE : Voilà comment Noé aurait dû intituler ce qu'il ose appeller un "Eyes Wide Shut réussi' (je cite). Déjà se comparer à Kubrick faut oser M. Noé.
    J'en ai vu des films "durs" ,des slasher, des The Hill have eyes & Co... mais là j'avoue : j'ai zappé : 15 mn de défonçage à coup d'extincteur, 10 mn de viol particulièrement immonde et complaisant. A titre comparatif la scène de la caravane dans "La Colline" (pourtant réputée trash) est moins insoutenable. Et j'imagine que même Marc Dorcel traite mieux ses actrices lorsqu"il les filme.
    Le film de Noé est dénué de toute trace de Réflexion/dénonciation/recul.Tellement prétentieux que çà en devient grotesque : Rien / le Néant.
    Il ne dénonce rien il montre et en rajoute jusqu'à la nausée, avec des beaux acteurs pour faire "hype"
    Et je n'ai rien contre le malaise au cinéma (cf. Requiem for A Dream là c'est du Chef d'Oeuvre : en plus tiré d'un bouquin écrit par un type qui connaît son sujet....)
    Mais Irréversible est filmé par des "artistes branchouilles" qui après retournent vivre confortablement dans leur joli quartier et qui ne savent pas (tant mieux pour eux) ce que peut être un viol et ses conséquences.
    Je ne parle même pas de l'image qu'il donnent des gays ... c'est épouvantable.
    Bref je ne voudrais pas être dans l"inconscient de M. Noé... Baise Moi était dans le même genre mais au moins il y avait de l'humour dedans
    Verdict Perso : Le film le plus répugnant qu'il m'ait été donné de voir. Triste surtout pour Dupontel Qu'est il venu faire dans cet étron ?
    MC4815162342
    MC4815162342

    364 abonnés 1 489 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 juin 2014
    Une grosse, grosse réussite, bravo Gaspar Noé !

    Pour finir:
    une réalisation complètement psychédélique, ça clignote de partout, ça tourne, la bande son envoie du pâté, le casting est irréprochable, le scénario est splendidement choquant et foutrement réussi et l'ambiance est prenante à souhait, le film ne nous lâche jamais.

    Celui ci en plus d'avoir une histoire dure et très bien écrite, est esthétiquement IMPECCABLE, notamment grâce à une mise en scène phénoménale et une réalisation lave linge, pourquoi lave linge me direz vous, et bien car ceux qui ont le mal de mer passez votre chemin, la caméra est libre dans ce film, libre de faire ce qu'elle veut, elle virevolte partout, passe à travers les fenêtres, les plans séquences sont aussi très nombreux et tellement bluffants, j'ai rarement vu des plans séquences aussi WOAW, chez Paul Thomas Anderson ou encore Alfonso Cuaron ils sont magiques, et bien chez Noé ils le sont tout autant, comme quoi y'a pas que les étrangers qui savent réaliser.

    Noé... pas le gars avec son arche, (blague de merde... OK !) est juste l'un des réalisateurs français, voire même dans le monde à oser montrer la dure réalité de la vie, à l'instar de Lars Von Trier qui lui tire plus dans le poétique et mélancolique il fonce dans le tas, il ne laisse rien passer, le glauque, le sang, le sexe, la drogue, tout y passe et même l'amour, car oui Noé filme aussi l'amour, il ne filme pas que la violence ou l'aspect destructeur du monde, il montre le monde dans son ensemble, donc les bons cotés comme les très très mauvais, mais dans l'ensemble il nous balance la gerbe et la merde du monde en pleine poire, il ne laisse rien passer.
    Certains le trouvent fou ou taré voire même pitoyable mais au contraire, ce mec ose, les spectateurs n'aiment pas qu'on leur balance l'horreur du monde, ils veulent des bisous, des belles choses, quitte à voir des films cul cul où tout le monde il est beau il est gentil, NON la vie ce n'est pas ça, je peux comprendre qu'on aime voir au ciné autre chose que ce qu'on voit aux infos, mais il ne faut pas pour autant l'oublier, oublier que la vie n'est pas rose, Noé nous le rappelle donc grâce à ses films originaux, dérangeant et foutrement bons, il faut le dire, ses films... pour ma part en tout cas sont superbes.

    L'histoire est réaliste et au final très simple, une femme "Alex" magnifiquement interprété par la sublime Monica Bellucci va un soir en sortant de boite se faire violer et violemment, même très violemment agresser dans un tunnel, pendant une douzaine de minutes en plan séquence nous allons la voir se faire violer, quelques minutes plus tard quand la police est sur place et qu'elle est en train d’être mise dans l'ambulance son mec "Marcus" magistralement incarné par Vincent Cassel et son ex "Pierre" superbement joué par Albert Dupontel la voit sur le brancard, de là Marcus va péter un câble et sombrer dans une vengeance très violente accompagné de Pierre.

    Dès le début j'ai été déboussolé par ce montage inverse, on commence par la fin pour finir par le début, quand c'est bien fait ça donne un film curieux et génialissime et bien là c'est plus que bien fait car ce montage nous offre quelque chose que nous n'aurions pas eu avec un montage traditionnel, il nous offre une histoire qui finie mal mais un film qui fini bien, c'est ça qui est très intelligent voire même brillant.
    le film commence direct par une chose que je n'attendais pas non plus, le personnage de Philippe Nahon dans "Seul contre tous" discutant avec un je sais pas quoi, ami ou j'en sais rien, un dialogue mi-philosophique mi-taré suivi d'une scène dans la boite "le rectum", une boite d'homo pour être poli où va suivre un gros moment de violence, du cassage de bras, du coup d’extincteur et j'en passe, le coup de l'extincteur est foutrement jouissif en passant, (non je ne suis toujours pas taré !

    Pour commencer, j'ai connu en tombant par hasard un jour sur internet ce film, via la scène la plus connue du film, la scène du viol, et depuis j'ai voulu absolument voir ce truc, non je ne suis pas un taré ne partez pas, c'est juste que le casting et l'histoire m'intriguer, et puis après avoir vu il y'a quelques temps "Seul contre tous", le premier film de Gaspar Noé, un premier film que j'ai trouvé bon et original, je me suis enfin décidé à mater ce fameux "Irréversible", son deuxième et quel film bordel, je m'attendais pas du tout à prendre cette... faut bien le dire... petite claque.

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