De la guimauve noyée dans du sirop. Tout est fait pour mettre le spectateur du côté de l’opprimé afin de déclencher la révolte et l’émotion. Le héros : présenté comme horrible vu les têtes que font les gens qui le croisent, alors qu’il est loin de l’être ! Un beau gosse, même rasé et blanchi, reste un beau gosse. Autour de lui, la méchanceté pure, des gens stupides, voyeurs, agressifs, pour élargir au maximum l’écart avec notre pauvre héros solitaire qui a, lui, toutes les qualités, qui est brillant, gentil, sensible etc. De cette manière le spectateur sera révolté et aura le sentiment d’être du côté des bons. Vous rajoutez à cela des scènes interminables de bons sentiments, de mièvrerie à l’état pur, un final archi prévisible et vous aurez un grand film à succès, avec un beau message, celui du droit à la différence ! Seulement, le droit à la différence pour un gars qui est beau, intelligent et sensible, c’est facile à accorder ! Et combien parmi ceux ayant perçu le « message » changeront réellement d’attitude dans leur regard vis-à-vis de l’ «autre», dès lors que ce dernier ne sera ni beau ni intelligent ? Méditez là-dessus les gens ! Bref une série B mielleuse et archi bourrée de clichés, mais qui enchantera un maximum de spectateurs.