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dougray
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3,5
Publiée le 17 janvier 2012
Un classique du cinéma français avec une recette connue mais qui marche toujours : Jean Gabin en tête d’affiche et Michel Audiard aux dialogues. Dans ce rôle de légende de l’escroquerie écrit pour lui, Gabin s’en donne à cœur joie et éclabousse le film de son charisme inimitable. Il est aidé (une fois de plus) des répliques assassines signées Audiard qui n’a jamais était égalé dans ce domaine ("Suppose qu'on ait le graveur, le papier et un acheteur, ça rapporterait combien, net, à chacun ? - 20 ans de placard. Les bénéfices, ça se divise. La réclusion, ça s'additionne ", "Si la connerie se mesurait, il servirait de mètre étalon"…). Plus que les 2nds rôles de choix (parmi lesquels l’excellent Bertrand Blier en petit escroc), c’est surtout l’ambiance désuète du film qui fait aujourd’hui sa valeur. On peut cependant reprocher au film son scénario un brin prévisible dans son dénouement (ne serait-ce qu’en raison du titre) et sa mise en scène vieillotte.
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3,5
Publiée le 28 juillet 2010
Dans ce classique du polar des annèes 60, Gilles Grangier et le dialoguiste Michel Audiard offrent une nouvelle fois à Jean Gabin un personnage à sa dèmesure: celui d'un caïd infaillible et autoritaire! Avec l'excellent Maurice Biraud en "cave" graveur de faux billets, Gabin mène la danse, entourè d'un casting pour le moins pittoresque: Bernard Blier, Françoise Rosay, Ginette Leclerc et la sèduisante Martine Carol dans son dernier rôle marquant! Version colorisèe pitoyable et dialogues cultes d'Audiard: "Mr Eric, avec ses costards tissès en Ecosse à Roubaix, ses boutons de manchette en simili et ses pompes à l'italienne fabriquèes à Grenoble, eh bah c'est rien qu'un demi-sel! Et là, je parle juste question prèsentation! Parce que si je voulais me lancer dans la psychanalyse, j'ajouterais que c'est le roi des cons! Et encore, les rois y z'arrivent à l'heure!"...
Voilà un film tout simplement grandiose ! C'est bien tourné, les personnages sont plaisants à suivre, la narration est claire, dynamique, enjouée et pleine de surprises. Un super Gabin avec les autres acteurs du film qui sont tout aussi bons. Chef d'oeuvre.
Peut se ressentir de nos jours comme "un gros classique" franchouillard usé jusqu'à la corde. A prendre avec bonhomie en 2009, c'est fou ce que les esprits féminins ont changé tout de même ! Ce qui sauve du côté comédie années soixante un peu kitch désormais (dont le ton ferait frémir par crainte d'un retour au populisme de ces années-là), c'est bien l'interprétation masculine, Gabin et Blier notamment. Les actrices affichent le caricatural de ce temps-là, macho en diable, la sécurité de l'homme toujours "un peu maquereau" ! J'aime beaucoup la réserve faussement rassurante des dernières images sur le banditisme, des fois qu'on croirait à ces histoires de filous sous les tropiques (ouaffe !). Le tout se veut comédie légère, de toute façon largement sauvée par les dialogues d'Audiard !
Attention ce n'est pas un grand film et cela ne peut l'être puisque tout tourne autour des dialogues et que les acteurs en font des tonnes.Qu'importe, le plaisir est là avec un grand P car le réalisateur a su se mettre au service de tous les ingrédients.C'est à mon avis le meilleur de tous les films dialogués par Audiart.Il ne se passe pas 1 minute sans une phrase qui fait mouche et comme le scénario est bien fichu,le spectateur est en haleine.Reste le temps qui passe.Que vaut ce film aujourd'hui pour l'ado moyen de 18 ans...Lui seul peut répondre.En tout cas,dans la grande histoire du cinéma,ce film a sa place dans le genre comédie de l'époque.
Un petit bijou d'interprétation, des répliques aussi assassines que drôles, du cinéma français comme on n'en fera vraisemblablement plus jamais et c'est bien dommage. Blier dindon de la farce, Gabin absolument odieux, et les dialogues d'Audiard toujours aussi percutants. Bravo.
Comédie policière typique de l’époque dans laquelle Jean Gabin incarne un personnage caractéristique de sa seconde partie de carrière. Ses associés, notamment Bernard Blier et Maurice Biraud, font davantage penser aux Pieds Nickelés qu’au crime organisé. Restent les dialogues signés Michel Audiard, les seconds rôles incarnés par des trognes légendaires, et Martine Carol, alors sur la pente descendante, dans l’un de ses derniers rôles. Souvent drôle, jamais hilarant.
Certes la mise en scene est constitué 50% du temps de plan fixe, certes la musique est pourri, certes le film est en noir et blanc... Mais jamais la collaboration Audiart/Gabin aura été si réussi. La pauvreté du scénario, prévisible à la vue du titre, ne vient ternir la qualité du film qui tient que par ses dialogues et SURTOUT ses acteurs ! On a ainsi droit à un récital de notre Gabin national accompagné de Blier tout aussi intenable ! Contrairement aux tontons flingueurs (assez surcoté), ce qui surprend le plus reste l'energie du film (rare pour un film d'époque) ! Egalement pour les plus jeunes, Ne pas confondre Gabin l'acteur et Gabin le rappeur! Pour l'un, il nous manquera à jamais, et pour l'autre des hectolitres d'essence se perdent...
Lepicart, un ancien patron de maison close, son notaire et un marchand de voiture d’occasion se lancent dans l’impression de faux billets, aidés pas un habitué du genre dit « le Dabe » et un graveur dit « le cave ». Fidèle au cinéma « du samedi soir » et ignorant la nouvelle vague, Grangier narre une histoire plaisante, bien menée, avec quelques intéressants effets de mise en scène. Le film est construit autour de Gabin, le Dabe, et de Blier, alias Charles Lepicart. Les deux acteurs en font un peu trop, cabotinant comme ils savaient le faire, mais on leur pardonne. Les femmes placent leurs voix trop haut, selon le mode théâtral de l’époque, mais on y est habitué. Les dialogues d’Audiard sont particulièrement réussis. Aucun génie, pas de prétention à l’œuvre marquante, mais l’ensemble à du rythme, du suspens, de l’humour, et c’est tout ce qu’on en attend. Une des meilleures réalisations de l’auteur, qui n’avait guère besoin d’être colorisée, encore que la Cadillac rose…
"Si la connerie se mesurait, il servirait de mètre étalon !". Réplique mythique signée Michel Audiard, et dont le film est émaillé. Il s'agit d'un petit bijou. Pour la première fois, j'ai eu un orgasme intellectuel. C'était jouissif. Je serais pour décerner une statue à Audiard, c'est un artiste.