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    Vacances à Venise
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    3,2
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    Pascal
    Pascal

    123 abonnés 1 409 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 mai 2024
    A ne pas confondre avec " Voyage en Italie" de Rossellini ou " Vacances romaines" de William Wyler, " summertime" (" Vacances à Venise) ne bénéficie pas ( et de loin ) de la réputation de ces deux autres références.

    Pourtant David Lean ( cinéaste anglais majeur à la filmographie coupée entre les premiers titres réalisés en Angleterre et les grosses productions grand public Hollywoodiennes, à caractère intime) aimait beaucoup ce titre et en faisait même son préféré.

    Pourtant, la critique et le public ne furent pas de son avis et " Vacances à Venise" (1955) fut un échec commercial à sa sortie.

    La vertu de ce titre est qu'il met sérieusement à contribution le spectateur intéressé par les considérations introspectives.

    Il lui faudra faire preuve de psychologie et de sens du détail pour comprendre ( du moins essayer, car les éléments donnés par le scénario sont minces) le personnage principal.

    Jane Hudson ( Katherine Hepburn) est une américaine en voyage à Venise ( destination de l'amour qu'elle n'a pas trouvé).

    Elle voyage seule, signe d'indépendance et on suppose que même de loin elle voudrait connaître l'amour véritable et pur ( la symbolique du gardénia blanc en témoigne).

    Tragédie de la solitude et de la vie, Jane personnage romantique s'il en est, elle approchera l'amour mais de façon superficielle.

    Son aventure motivée par une attraction mutuelle et sincère avec son partenaire sera breve, intense et sans doute le souvenir impérissable de sa vie. Le plan sur son escarpin fait penser à Cendrillon et à ses chaussures de vaires.

    On ignorera pourquoi cette femme n'a jamais connu le grand amour, même si une courte anecdote qu'elle conte laisse supposer que quelque chose se passa pour elle lors d'un bal organisé dans le milieu de la grande bourgeoisie américaine.

    Lean n'est pas tendre non plus avec l'union apparemment aboutie : les deux couples que l'on voit sont-ils vraiment heureux ? Entre celui formé par les deux italiens et le couple de voyageurs américain patauds, ennuyeux, voire le couple séparé formé par le marchand d'antiquités, les perspectives ne sont pas exceptionnelles.

    De mon point de vue, on a affaire à un titre vraiment formidable, sans doute largement incompris, d'un des plus grands noms du cinéma anglais de la période et d'un des cinéastes majeurs du septième art.
    Gil
    Gil

    3 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 septembre 2023
    A lire certaines critiques, je trouve étrange qu'on puisse qualifier un film de "daté". Tout oeuvre est de son époque, tout simplement, avec ses codes. C'est une curieuse confusion que font certains, que de tout vouloir rapporter au présent. Par manque de repères, de culture générale, sans doute. Faire aujourd'hui un film avec les codes des années 50 serait daté, oui. Cette petite mise au point faite, venons-en au film.

    Un film qui avait en son temps choqué certains publics. Une femme indépendante, libre, voyageant seule, pensez-donc.
    Un film qui avait par conséquent fait un flop aux Etats-Unis. Film intimiste, tout en finesse. Toute l'insouciance d'une époque, aussi. Une Europe qui a définitivement disparu au tournant des années 2000. Un beau voyage dans le temps. Il faut peut-être avoir vécu, comme dans la première scène, l'arrivée à Venise en train, dans l'un de ces vieux trains pleins de charmes avec leurs compartiments, traversant la lagune, et mieux encore que dans le film, en wagon-lit, dans des draps frais, avec le petit déjeuner servi au lit à l'heure choisie, l'arrivée sur la lagune dans la brume du matin, pour en être ému. L'amour pour Venise de David Lean est palpable. On peut simplement regretter qu'il n'en montre pas plus. Dix ans après le réalisme social de Brève rencontre, dans une atmosphère d'après-guerre, David Lean revient sur le thème de la passion contrariée par les conventions morales et sociales. Il était un cinéaste romantique et ses œuvres les moins connues sont peut-être les plus précieuses.
    SB88
    SB88

    14 abonnés 1 028 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 18 mai 2023
    Les paysages sont magnifiques, l'histoire est développée de façon basique. Pas de surprise mais ce qui suffisait à l'époque est un peu fade aujourd'hui ! On est très passif devant le scénario de cette femme tombant amoureuse d'un local puis apprenant avec déception qu'il est marié et père de famille !
    2,5/5
    Ducerceau
    Ducerceau

    11 abonnés 565 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 mai 2023
    Belle romance qui permet de revoir Venise avec ses beaux monuments mais aussi derrière son décors de ruelles et canaux des quartiers pauvres. Et puis il y a un petit poulbot qui est craquant. Enfin le bel Italien qui séduit la belle Américaine. Tout ce qu'il faut pour rêver notre prochain retour.
    cinéfile
    cinéfile

    78 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 mai 2023
    Quel film magnifique. Une romance toute en finesse, avec des acteurs fabuleux, et en décors un Venise encore assez authentique.
    A voir absolument !
    Lissad'Aix
    Lissad'Aix

    4 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 avril 2023
    Il est de bon ton de dénigrer ce film, au point que j'ai mis des années à le regarder, au détour d'une après-midi d'ennui. Et là, magie. Alors oui, le film accumule les clichés. Mais il restitue aussi de manière saisissante, presque phénoménologique, la vision de Venise "au ras du sol" par une touriste de passage (et c'est terriblement actuel). Katharin Hebpurn y interprète magnifiquement la vieille fille en quête du moment unique de sa vie. C’est une Emma Bovary sympathique, qui n’est jamais plus elle-même que dans le face à face avec deux statues à moitié noyées dans le canal, deux lions ridicules qui lui font face, l’un d’eux recouvert d’une pauvre couverture, et qui entament avec elle un dialogue silencieux alors qu’elle est assise sur les marches d’un petit canal fuyant le regard masculin qui lui fait tant peur. Venise est filmé comme l’aurait fait un ethnologue. Et le film derrière la bluette est d’une négativité totale : la gérante de la pension déteste ses clients ; les clients passent à Venise sans vraiment la connaître et l’aimer ; et celle qui veut désespérément aimer brade ses sentiments spoiler: pour une aventure sans lendemain avec un bellâtre marié, père de famille, un peu escroc à ses heure
    s. Très moderne, le film nous montre une femme qui filme au lieu de vivre. Puis qui croit vivre en cédant aux clichés qu’on lui impose : vivre à tout prix une romance même si tout sonne faux, pour pouvoir dire qu’on a vécu, pour pouvoir faire comme tout le monde et emporter avec soi des babioles, des images, et des souvenirs fictions. Quand elle aurait peut-être mieux fait de s’écarter des foules, de s’emplir de l’air de la lagune, d’apprendre à s’aimer alle-même.
    Patjob
    Patjob

    20 abonnés 554 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 27 avril 2023
    Il y a quelques plaisirs à regarder cette romance sentimentale, tout d’abord pour ses belles images de Venise, … même si le cinéaste ne respecte pas complètement la ville en faisant s’ébahir Jane devant la Salute alors qu’elle navigue ailleurs (sur le rio novo), fait succéder des plans de trajet sur le grand canal en sens inverse, ou attribue à la « pensione » des vues extérieures incompatibles. Il y a aussi quelques moments réussis, comme le malentendu relatif à la chaise « occupée » à San Marco ou le symbole du gardénia tombé dans le canal. On se laisse donc aller à suivre une histoire simple et sans consistance, l’émotion n’affleurant que peu et la psychologie des personnages restant bien sommaire, en passant sur quelques incohérences (dans quelle langue Jane et le gamin Mauro peuvent-ils bien communiquer, puisque c’est la difficulté rencontrée par l’héroïne tout au long du film ?). David Lean avait fait infiniment mieux dans le « genre », avec « Brève rencontre ».
    maxime ...
    maxime ...

    200 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 avril 2023
    Summertime est ravissant. Alors oui, il à des arguments pour, à commencer par son cadre, Venise, ville du romantisme italien, ou mêmes les bus flottent sur la rive. Mais aussi pour le caractère, tout aussi beau de son actrice titre, de son tout premier sourire dans le train qui la conduit vers ces aventures, aux larmes qu'elle tente de refoulées lorsqu'elles surgissent. Si l'on ajoute à cela, un cinéaste pétrit d'un talent pour sillonné son décors, ses consciences, qui en raconte le cœur et ses à cotés avec autant de passion et d'instinct, alors, on tient ce genre de film qui reste, ad vitam aeternam.

    De ce premier voyage en train, ou l'on découvre cette femme " qui viens de loin ", qui se cache un peu, derrière son objectif, l'on capte un drôle de sourire. Oui j'y reviens à peine l'avoir évoqué, mais ce dernier, tel un masque, narre autant une franchise qu'une timidité que je trouve sublime et tout en même temps, d'une tristesse désarmante ... Du genre indépendante, c'est le cas, libre et introverti, seule surtout. Katherine Hepburn tiens de ses comédiennes qui sentent les choses, elle nous embarquent dans son sillage et ne nous lâchent qu'à sa toute fin. Mais avant çà, il y'a encore de quoi dire !

    La gène des regards sur soi, contraste avec ces regards à elle, d'une curiosité distante, en quête de savoir, d'expérience qui conforte et réconforte plutôt qu'à la surprise. Cette dernière est d'ailleurs motif de fuite, d'égarement, qui ne colle pas avec les attentes touristique et idéalisé. La photo, ne colle pas au cadre, son dépareillement est justement son œuvre d'art ! Une pléthore de détails, que se soit dans l'esquisse, dans le ton, le rythme, dans la déguise du maestro qui décors et y glisse ses quelques finesses dans un scénario qui n'en manque pas. La venue du petit gosse dans le défilée tire vers un pareil constat, tant ce dernier, à bien plus à condensé que ses rires, ses comédies, son folklore presque. Il a dans ces tentatives le premier rapprochement sincère, sortit des convenances, des enjeux, et il capte en cela la réelle teneur de la fameuse tristesse pour la transformé en première joie. Tombé à la flotte, avec une grâce folle, et un humour de circonstance est tout de même plus " agréable " avec un tel sauveur, qui entérine les larmes et nous reconduit en lieu sur.

    J'en viens à cette rencontre, à la terrasse d'un café, ou là encore, le regard est de toutes le mises. Les rencontres suivantes s'entrecroisent entre hésitations et ratés, dans une joliesse magnifique. Le mot, touchant, colle assez bien. Il y'a dans ce chassé-croisé entre ces deux amoureux une forme de colère tendre à vouloir être, à désirer, à concrétiser les envies et la réalités, malgré les failles du présent et du passé, lointain, ou moins ... Il y'a dans la colère du verre vendu, dans le mouvement de cette chaise qui vacille une symbolique d'un manque de confiance et d'assurance sur les gages de ce grandissant sentiment, majestueux et terrifiant, que l'on ne maitrise pas, car trop grand, trop fort, si soudain. Il faut des mots, et une fleur ( un gardénia ) entre de petites courses pour scellé ce dernier.

    D'autres heurts interviennent, mensonges et vérités, qui servent et desservent la comparaison des raviolis et du bifteck ! Qui servent nettement plus si je suis totalement honnête ! L'amour loin d'être parfais n'a rien non plus d'une douce idylle puisque l'intranquillité chronique ne cesse de chahuté un quelconque répit. Cet aurevoir, qui les déchirent, avant cette ultime adieu sur ce quai de gare en est son apothéose.

    Summertime, titre magnifique capture des paysages, des monuments, nous donne à voir cette Ville incroyable, dans toutes sa complexité. Des déchets que l'on balance à l'eau, aux magouilles nocturne, ou encore à cet enfant - oui encore - qui arpente pieds nus le pavé, l'envers du décor ne nous en gâche pas le plaisir puisqu'au contraire, il fait partie du voyage, au moins autant, si ce n'est plus, que la splendeur de carte postale aussi présente. David Lean, signe un film qui donne à réfléchir, le tout dans un plaisir dont il faut se délectée. J'ai du mal à croire que le film est de 1955, tant il y'a une modernité dans la véhicule de modernisme intenté là par la charge de son sujet, qui passe avec un calme il est vrai, mais audacieux je trouve toutefois.

    A revoir pour vraiment le comprendre, et l'aimer à sa juste estime.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    587 abonnés 2 764 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 24 avril 2023
    Summertime fait défiler les cartes postales italiennes sans jamais en dire quoi que ce soit, si bien que les blessures intérieures du personnage principal, disséminées entre deux séquences touristiques, n’influencent ni la marche du récit ni la mise en scène, happée par le monumental et le pittoresque. La musique, pompière, écrase l’ensemble sous des thèmes dépourvus de charme et de légèreté. L’amitié entre une Américaine et un jeune orphelin vénitien, qui vit pieds nus, vend des cartes postales peu catholiques, fume et dort dans une gondole, rejoue le cliché du dévoiement sanitaire et moral de certains pays européens entretenu par l’Oncle Sam ; et le paradoxe tient alors à cet illusionnisme général qui exacerbe une certaine idée de la misère, typique elle aussi, en rectifiant l’indécent de sorte à assurer la vraisemblance auprès du public, alors même que la comédienne Katharine Hepburn a contracté une conjonctivite chronique en tombant dans l’eau du canal, préalablement filtrée par l’équipe du film !
    L’hypocrisie de Summertime va jusqu’à faire tenir une caméra portative à son personnage, Jane Hudson, qui ferait basculer le long métrage du côté du documentaire si seulement chaque plan capté par David Lean n’était préalablement agencé, trafiqué, transformé. La lourdeur des mouvements de caméra s’avère aussi contradictoire, incompatible avec une telle démarche, occasionnant des séquences fluides dont la plus belle reste la marche à contre-courant de la foule en direction de la place Saint-Marc. Un réel savoir-faire, donc, mais à quoi bon ?
    Guildhan
    Guildhan

    2 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 16 avril 2023
    Les premiers instants du film sont particulièrement révélateurs de la suite à venir. L'excitation de Katherine Hepburn qui sert d'entrée en matière au film sert en réalité de fil conducteur pour les vingt premières minutes du film qui deviennent bien longues ; la répétition des mêmes blagues en l'espace de quelques minutes et la succession de clichés n'aidant pas il est vrai. Le film ne parvient jamais en réalité à s'emballer et lasse trop vite par ce qui ressemble à de la mièvrerie.
    Bertrand Schaeffer
    Bertrand Schaeffer

    7 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 12 avril 2023
    Touchant a certains egards décalés avec les decennies qui passent... Documentaire par ke fait du catalogue de Venise des années cinquantes...
    gambilleur
    gambilleur

    4 abonnés 31 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 avril 2023
    Cinq étoiles pour la visite de Venise et surtout du petit canal inaccessible en ferry aujourd'hui.
    A peine deux pour l'histoire romantique invraisemblable et mal jouée.
    Le film date de 1955 mais le décor est toujours d'actualité.
    Agnes L.
    Agnes L.

    126 abonnés 1 475 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 avril 2023
    Jane Hudson alias Katharine Hepburn traîne sa solitude de célibataire à Venise. Elle filme tout ce qu'elle voit dans ces vacances comme pour se donner une contenance ou pour avoir des souvenirs à montrer à son retour. Elle fait un peu pitié quand elle voit des couples se promener alors qu'elle est seule à une terrasse de café. En réalité, elle aimerait rencontrer l'amour même si elle aime son indépendance. Quand un antiquaire vénitien lui fait la cour, elle espère vivre quelque chose d'intense. Cette intrigue n'a rien de très originale et ne doit sa notoriété qu'à la présence de l'actrice britannique.
    Charlotte28
    Charlotte28

    94 abonnés 1 748 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 11 septembre 2021
    L'on peut comprendre que ce Vacances à Venise soit la réalisation préférée de David Lean au vu du plaisir manifeste qu'il prit à magnifier le décor de son film tout en l'enrichissant d'une riche symbolique illustrant à la fois l'attractivité de la Sérénissime et l'inéluctable sort de l'histoire sentimentale dépeinte. Cependant, entre dialogues convenus à la limite du ridicule et surjeu parfois hystérique de Katharine Hepburn, comment (vouloir) croire à la romance entre une vieille fille effrayée à l'idée de tomber amoureuse malgré le poids évident de sa solitude et un apparent don Juan à la psychologie très floue...? Dans le même registre, Brève Romance l'emporte de loin tant en vraisemblance qu'en intensité. Une carte postale décevante.
    Yves G.
    Yves G.

    1 301 abonnés 3 302 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 mars 2021
    Jane Hudson (Katharine Hepburn) passe seule des vacances à Venise. Le nez au vent, l'appareil photo en bandoulière, escortée du seul Mauro, un jeune Gavroche vénitien, Jane déambule dans la cité des doges. Elle croise quelques compatriotes dans la pension de famille qui l'héberge : un couple de vieux touristes caricaturaux, un artiste infidèle et sa femme...
    Même si elle refuse de l'admettre, Jane, célibataire endurcie, se sent seule. Elle est du coup sensible au charme de Renato (Rossano Brazzi), un bel Italien aperçu à la terrasse d'un café qui tient une boutique d'antiquités.

    "Vacances à Venise" est un film étonnant dont on se demande s'il a horriblement mal vieilli ou si, au contraire, ses défauts le font échapper à l'outrage du temps.

    C'est un film de 1955 en Technicolor à une époque où le procédé était encore exceptionnel. Si David Lean l'utilise, c'est pour magnifier la beauté de Venise décrite comme une ville de carte postale. La cité des doges, filmée en plein été, brille de mille feux - alors que beaucoup de réalisateurs la filmeront l'hiver dans une brume qui la nimbe de mystère ("Le Casanova de Fellini", "Mort à Venise"...)

    Dans cet écrin magique, on s'attache aux pas de Jane. L'héroïne est interprétée par l'une des plus grandes actrices du temps - voire de tous les temps. La cinquantaine approchant, on pouvait croire que Katharine Hepburn, qui venait de tourner "African Queen" avec Humphrey Bogart,  était au sommet de sa gloire. Pourtant, elle gagnera encore trois Oscars (en 1968, en 1969 et en 1982) et mourra en 2003 à quatre-vingt-seize ans, panthéonisée de son vivant.

    Le rôle qu'elle joue ici manque toutefois cruellement de profondeur. Elle interprète une vieille fille au mitan de sa vie. La sensualité des chaudes nuits vénitiennes et la conscience angoissée du temps qui passe la pressent de faire une rencontre amoureuse. Elle se laisse séduire par le premier bellâtre venu tout en ayant conscience du caractère éphémère de cette liaison. Quand la vérité éclatera - le bellâtre est marié et père de famille - la déception sera rude.

    La conclusion de "Vacances à Venise" s'avère beaucoup moins frivole, beaucoup plus sombre que ses débuts ne le laissaient imaginer. On y reconnaît la patte du réalisateur de "Brève Rencontre", un des films d'amour les plus poignants et les plus tristes que j'aie jamais vu.
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