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    Persona
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    Julien D
    Julien D

    1 111 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 juin 2013
    Comment noter un film qui ennuie autant qu'il éblouie? Alors qu’il imagina le scénario et la mise en scène de Persona pendant une hospitalisation en urgences, Ingmar Bergmar franchissait les limites de son art tant sur le plan thématique que visuel. La façon qu’il a eu de démarrer sur une ouverture rendant hommage aux œuvres surréalistes de Bunuel pour revenir ensuite au style très austère, aux interrogations psychologiques et à l’imagerie de l’île de Faro auxquels il est associé parvient au final à rester cohérent. Avec ses deux actrices fétiches (et épouses) dans le rôle de deux femmes dont les personnalités tourmentées sont opposées, ces longues scènes d’échanges verbales allant tourner à une sorte de symbiose identitaire sont tournées de manière décousue et terriblement lente au milieu de décors totalement vides. Ce film expérimental peu captivant au premier abord est pourtant, grâce à l'ingéniosité révolutionnaire des effets visuels qui s'y multiplient, une approche surprenante de la façon dont le cinéma peut traiter les méandres de l’esprit humain qui aura su inspirer des cinéastes comme David Lynch.
    Appeal
    Appeal

    136 abonnés 569 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 janvier 2013
    Persona développe un sujet très intéressant. S'inspirant très largement du travail de Carl Jung, Ingmar Bergman nous présente un huit clos entre deux femmes qui chacune, par leur personnalité marquée, vont incarner ce concept. L'une recherche sa propre image extérieur, quitte à projeter sur l'autre ses propres sentiments, et qui n'hésite pas à se dévoiler pour obtenir le regard d'autrui; tandis que l'autre femme, bloquée dans son mutisme, cherche au contraire à se débarrasser de sa personnalité extérieure, mais dont les intentions profondes sont finalement beaucoup plus obscures, ce qui montre en réalité une volonté d'afficher une image public bien différente que ce que la personnalité intérieure pourrait afficher.

    Les deux actrices jouent assez bien, même si Liv Ullmann n'a pas grand chose à faire. C'est surtout Bibi Andersson qui est convaincante. On peut remarquer le travail d'écriture fournit pour les monologues récités par Andersson. Pour ce qui est du travail de la mise en scène et du montage, je suis plus réservé. Le huit clos est très bien construit, notamment dans la première partie à l'hopital ou les murs immaculés donnent l'impression d'un lieu vide et froid, où seuls les personnages qui l'animent donnent vie au lieu. Le huit clos se retrouve à la mer dans la proximité des jeunes femmes, très bien filmée par Bergman. Le suèdois use et abuse des gros plans sur les parties des corps qui représentent le mieux l'émotion à saisir : sur le visage bien évidemment, ou plus encore sur les yeux; mais aussi sur les bras, les mains ou les jambes, la tête ou le buste, tout est savamment choisie pour se concentrer sur l'expression des personnages, d'autant plus nécessaire que Bibi Andersson se cherche encore et Liv Ullmann est totalement muette.

    Mais parfois, j'ai eu la désagréable impression de "trop" voir ces plans. Je ne sais si c'est parce qu'il expérimente, ou parce que c'est fortement nécessaire dans son expression; ou encore s'il n'y a pas une petite dose de "m'as-tu vu que je maitrise la caméra", ce que je ne retiens pas comme option parce que je ne veux pas croire que Bergman se met au niveau de la bassesse de certains réalisateurs actuels comme Joe Wright; toujours est il que la mise en scène n'est pas vraiment naturelle, non que l'histoire soit surnaturelle ni que les actrices jouent de façon théatrale, mais nous n'arrivons pas à oublier la présence de la caméra, les mises au point se voient trop, si bien que, plus que l'appréciation du plan en lui-même, on se prend à imaginer comment Bergman a placé sa caméra dans le lieu où il se trouve, ce qui est a mon sens très mauvais (nous ne sommes plus concerné par les plans eux mêmes). Il y a quelque chose de l'ordre de la démonstration technique qui ne m'a pas plu, qui m'a rappelé parfois les erreurs de la nouvelle vague française, et cette volonté de détacher le montage et la mise en scène du récit. Au dela de ça, le film est parfois un peu long, et si la progression est marquée, visible, 1h20 sont déjà suffisant, car le huit clos et (presque) l'unique monologue qui nous accompagne tout le long devient éprouvant à cause du format de film. Probablement qu'en roman, le ressenti serait plus naturel. Mais en conclusion, je ne douterai pas de l'intérêt de ce Persona tout du moins sur l'intelligence de l'histoire et de la construction d'une relation complexe entre deux personnages.

    Deuxième expérience avec Bergman moins concluante que ma première (Les Fraises Sauvages), reste que je commence déjà à cerner un peu la construction de ses oeuvres, notamment des profils psychologiques de ses personnages, qui est originale. J'y retournerai probablement.

    http://www.senscritique.com/film/Persona/critique/17548529
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 7 avril 2011
    Mon tout premier Bergman et que dire à part l'admiration que j'ai ressenti pour ce film (mais un côté je ne sais pas si j'aurais dû commencer par celui-ci car il demande plusieurs visions afin de bien l'analyser pour pouvoir comprendre le film à la vision de Bergman).
    Le film commence par des images éparses qui nous plongent d'emblée dans l'univers du film ,Bergman arrive par sa mise en scène à rendre ce film très beau ,poétique avec une musique angoissante ,des plans spécifiques, des images dérangeante et des conversations perverses .Pour ce qui est du scénario il n'y a rien à dire, il est très bien ficelé . Liv Ullman joue très bien mais j'ai eu un faible pour la performance de Bibi Andersson. Le réalisateur arrive à nous faire rentrer dans ses créations , son univers ,il manie le champ/contrechamp à merveille ,les plans pendant l'histoire du nouveau-né sont géniaux et j'ai adoré le plan où Liv et Bibi sont côte à côte où cette-dernière se fait "replacé" les cheveux .
    J'ai donc tout simplement adoré ce film, j'étais rentré dans son univers et je voulais y rester à vrai dire .
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 2 mars 2011
    Un chef-d'oeuvre du grand Bergman ! Une recherche et une réflexion incroyables. Son cinéma est toujours très enrichissant.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 823 abonnés 3 958 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 février 2011
    Je ne saurai dire pourquoi je m'attendais à un film très étrange avec ce Persona, et c'est le cas, toujours très maîtrisé avec une photographie splendide (il y a quelque chose de très nordique dans cette atmosphère que je ne saurai décrire, le film m'a transporté dans le lieu de son action, sur ces plages avec ce vent froid), les deux actrices sont juste magistrales, mais le meilleur reste dans la mise en scène à la fois grandiose mais aussi expérimentale, refusant l'académisme. Certains passages me faisaient penser à un film presque de la Nouvelle Vague. C'est un très bon film qui sait garder une part de mystère.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 4 septembre 2010
    Bergman a ce secret de faire se succéder les images les plus incongrues tout en leur assignant la portée la plus métaphysique qui soit. Un art dont seul lui, et quelques autres illustres réalisateurs, possède la clé. Quoiqu'il en soit, Persona, fruit de la psychologie analytique jungienne et du jeu sur les contrastes est d'une subtilité et d'une concision exceptionnelle. Peu de films ont autant expérimentés le champs des possibilités cinématographiques.
    Moorhuhn
    Moorhuhn

    121 abonnés 579 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 mai 2010
    Bergman signe ici un film très intimiste reposant sur une relation ambiguë entre deux femmes qui semblent si différentes au départ ( l'une est une actrice reconnue mais qui ne parle plus, l'autre est une jeune infirmière bavarde comme une pie) mais qui au final se rapprochent et paraissent presque identiques. Leurs rapports sont complexes, d'ailleurs le film est complexe et interrogateur. Dès l'introduction étrange et malsaine et jusqu'à la fin, le film nous interroge, nous fascine. Je reprocherais principalement à l'oeuvre d'être parfois bancale et un peu froide même si ceci ne s'applique heureusement pas tout le long du film. A noter la mise en scène soignée de Bergman et un duo d'actrices délicieux. Un très bon film à n'en pas douter mais peu accessible.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 13 juin 2010
    Un drame psychologique parfait ! Je tiens d'abord à en poser la contexte : Bergman s'interrogeait sur les fondements de la foi chrétienne à travers une trilogie comprenant A travers le miroir, Les communiants et Le silence. Persona arrive donc juste après et poursuit les ambitions du réalisateur en poussant aux limites les plus extrêmes sa volonté d'investigation du psychisme en biaisant par l'auto-analyse. La deuxième interrogation au centre de ce film est en rapport avec le titre et à la psychologie analytique Jungienne puisque Bergman soulève la question du dispositif même de l'enregistrement cinématographique en tant qu'il capture le visage et la voix de l'autre. Petit point historique : persona est à l'origine le masque que portaient les acteurs de théâtre antique. Jung s'empare du terme pour désigner la façon dont chacun se fond dans une personnalité prédéfinie en rapport à son rôle social. Ainsi notre moi interne n'a aucun mal à se couler dans la persona ce qui va nous amener à nous tenir pour ce que nous sommes aux yeux des autres sans savoir quelle est notre essence intime. Il s'agit donc d'un masque social. Bergman s'inspire énormément du travail de Jung pour réaliser son film. En effet, le film oppose Elizabeth, comédienne qui a réussi socialement et échoué dans sa vie sentimentale, avec la jeune infirmière à la personnalité moins tourmentée. Le long séjour va nous montrer une cure analytique au cours de laquelle ce sera, paradoxalement, l'infirmière qui s'épanchera pendant que sa patiente l'écoutera avec attention. Bergman examine les pouvoirs sensationnels du cinéma sonore comme un instrument d'écoute. Les paroles n'ont plus leur pouvoir puisqu'elles sont supplantées par des expressions, des regards, des mouvements convulsifs, des réflexes d'une actrice muette et tétanisante. Les silences prolongés de Liv Ullmann sont d'ailleurs mis en relief par la démence verbale de Bibi Anderson. Une telle virtuosité analytique n'a jamais été revue dans l'histoire du cinéma. Rajoutons à cela un pré-générique somptueux qui mêlent des visions cauchemardesques avec des mécanismes de projection cinématographique. Un film duquel on ne peut passer outre.
    Akamaru
    Akamaru

    2 814 abonnés 4 339 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 6 mai 2010
    Le film le plus mémorable d'Ingmar Bergman,tout simplement car il y réinvente l'art de la mise en scène,tout en provoquant un trouble déroutant sur la quête d'identité."Persona" n'a rien d'attirant a priori.Une infirmière envahissante,Alma et une actrice mutique,Elizabeth,seules dans une maison sur le littoral.La conversation incessante de l'une trouve le regard compatissant de l'autre.Les 2 femmes s'observent,s'épient,jusqu'à ce qu'Alma commençe à se sentir devenir Elizabeth.Quand la perte de son soi intérieur provoque la schizophrénie.Leur traumatisme concerne leur incapacité au comportement maternel.Bergman brouille encore plus les pistes,bien sûr avec l'obsédant prologue de 6 minutes,assemblage d'images horrifiques et dérangeantes.La pellicule s'embrase,est rembobinée,démontrant le caractère éphémère de l'image.Le ressenti supérieur à la vision.Bibi Andersson,de plus en plus perturbée,et Liv Ullmann,au masque qui se craquèle,sont les 2 faces d'une même pièce.Qu'y a t-il de pire que de ne plus savoir qui on est? Cette oeuvre, inspiratrice des travaux ultérieurs de Lynch,se positionne habilement sur la réversibilité des apparences.Un duel métaphysique entre 2 femmes fragiles.Très psychanalytique,dur à perçer,et franchement glacial,mais le perçer revient à toucher du doigt un héritage incomparable.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 18 janvier 2010
    Encore une fois je suis ébloui par la qualité des images et la direction d'acteurs, Bibi Anderson et Liv Ulmann magnifiques dans des scènes très subjectives. Pour l'histoire, dans un premier temps ça reste assez cohérent ensuite Bergman brouille les cartes, il en profite au final pour garder quelques as dans la manche ce qui n'aide pas vraiment à la lecture du jeu.
    Abarai
    Abarai

    112 abonnés 1 507 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 19 novembre 2009
    Persona est un film étrange. Après un générique évocateur du sujet du film, Ingmar Bergman nous laisse découvrir deux personnages féminins, sujets de l'oeuvre. Intéressant sur de nombreux points, Persona marque surtout par son ambiance bizarroïde, ayant sans nul doute inspiré David Lynch. La mise en scène est précise (certains plans sont parfaits), les acteurs ultra convaincants, les musiques parfois stressantes (et surprenantes), mais le sujet manque d'interêt. Entendre un seul et même personnage parler pendant plus d'une heure est pour le moins déroutant et surtout fatiguant. On se lasse rapidement, cet effet étant amplifié par les trop nombreux cris et larmes, qui submergent le film et finissent par le noyer. Malgré cela, il est intéressant d'observer la fusion progressive des deux héroïnes. Elles se superposent et finissent par ne devenir qu'une. Folie? Schizophrénie? Aucune réponse, seulement un film déplaisant, brillant uniquement pour la composition de ses plans.
    JeanSéééééé
    JeanSéééééé

    23 abonnés 296 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 mai 2009
    Persona est un Bergman dans ce qu’il peut avoir de plus extrême, à la fois dans la forme et dans le fond. Extrême aussi dans son ambition, démonter les rouages psychologiques de deux personnes, ce huis clos entre deux femmes, dont une volontairement muette, nous fait passer par tous les états d’émotionnels possibles. Très juste dans son analyse de la psychologique, doc, ce film très exigeant reste tout de même destiné à un public averti. Que demande le peuple ? ‘’Ca n’a pas trop vieilli ?’’ Si l’introduction et la fin du film peuvent paraître marquées années 60, le cœur du film n’a pas pris une ride et n’en prendra pas.
    Magali D
    Magali D

    5 abonnés 13 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 19 août 2019
    un film d'une poésie et d'une esthétique incroyable, aux personnages complexes, qui finiront par se confondre visuellement et interprétant une histoire apparemment simple sur la recherche identitaire de deux femmes/mères.Tourné uniquement avec 4 acteurs (l'infimière et la comédienne, et deux seconds rôles le mari de l'infimière et son médecin chef), le film est élaboré autour d'une mise en scène sobre où chaque mot, chaque son, chaque geste ou expression corporelle (et surtout faciale) a sa place et est mis en relief par les plans. les jeux de lumières et d'obscurités ont également beaucoup d'importance. L'introduction marque de prime abord avec ses scènes qui se succèdent de manière anarchique, les unes sanglantes, les autres dérangeantes (notamment l'égorgement du mouton ou les mains clouées) ou banales, interrompues par des flash de lumières et nous plonge d'ors et déjà dans un voyage onirique et poétique, mais nous fait également pressentir une certaine violence. une fois encore c images ne sont pas introduites par hasard, puisque nous les retrouverons au moment de la césure du film.
    En conclusion, même si le coté un peu "intello" ou cinéphile averti peut décourager certains d'entre nous ce film vaut plus que la peine d'être vu ne serait ce que pour sa beauté visuelle .
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 18 février 2009
    Hallucinant! Le maître suédois Ingmar Begman expose ici deux femmes, en apparence normales mais qui, comme tout être, a des réactions et des pensées au delà de la normalité. Captivant
    Plume231
    Plume231

    3 502 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 février 2009
    Un chef d'oeuvre ! On se laisse totalement happer par ses 90 minutes dans ce qui paraît être le subconscient de ces deux femmes remarquablement interprétées par Liv Ullmann et Bibi Andersson. La photographie en noir et blanc est en outre inoubliable et Bergman s'en sert admirablement pour servir l'histoire son film. Le point culminant du film étant le plan où l'on voit le visage de l'infirmière et celui de la patiente se fondre en un seul. De plus, Ingmar Bergman laisse un champ d'interprétation immense au spectateur ce qui la marque d'un très grand metteur en scène.
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