Avis sur Calme Blanc

Un thriller époustouflant, un modèle du genre. Ce film est remarquable, de par son scénario intelligent et inquiétant, ainsi que par sa mise en scène incisive et incroyablement efficace. Philip Noyce signe là son meilleur film, avec trois acteurs en très grande forme, Nicole Kidman, Sam Neill et Billy Zane. Un classique du cinéma contemporain.

"Calme Blanc" est un thriller efficace, dont la tension monte crescendo, l 'idée d'utiliser les multiples possibilités offertes par le huis-clos à bord du voilier pour maintenir une ambiance angoissante est simplement génial ...
La qualité de ce film tourné par Phillip Noyce au large des côtes australiennes est indiscutable tant sur le jeu des comédiens mais également sur une mise en scène s'appuyant sur une intrigue sans aucune complexité . Nicole Kidman débute véritablement dans le septième art et ses premiers pas sont déjà prometteurs ... Même si elle n'a pas encore atteint la maturité de la star de "Moulin Rouge", elle sait remarquablement jouer les expressions de peur, d'angoisse, de dégoût et de détermination courageuse. Et si ses qualités de comédienne sont remarquables, elle en profite également pour dévoiler une anatomie tout à fait charmante. Billy Zane est LE méchant de l 'oeuvre avec un jeu subtil de psychopathe qui se cache derrière un physique de bel homme sachant se montrer dur et tendre, manipulateur et naïf, violent et caressant. Les gros plans de son visage avec son sourire triste et cynique sont remarquables et participent à la tension du film. Sam Neill ,lui , joue la carte de la sobriété ..
Il faut noter également que ce film a reçu les distinctions de la Meilleure photographie, Meilleur montage, Meilleur son et Meilleure musique à l 'Australian Film Institute Awards. Le film est tiré du roman de Charles Williams "Dead Calm" dont les droits furent acquis lors de sa publication par Orson Welles, qui voulait porter cette histoire à l'écran. Un premier tournage débuta donc en 1967 au large des côtes de Dalmatie avec notamment au casting Laurence Harvey, Jeanne Moreau, Oja Kodar et Welles lui-même. Mais de multiples problèmes d'ordre financier ralentirent le projet qui fut enterré en 1973. Le réalisateur australien Phillip Noyce pris pour partenaire , son compatriote George Miller pour en racheter les droits et ce dernier devint le producteur... les cinéastes australiens semblent particulièrement aimer la nature, Peter Weir et lui même sont probablement les deux réalisateurs australiens ayant rencontré le plus de succès, grâce à des films faisant la part belle aux phénomènes météorologiques "La Dernière Vague" "Pique-Nique à Hanging Rock"ou à la sécheresse d'un désert " Mad Max "...et ses suites ..
Ici le casting n'a pas besoin d'être pléthorique, puisque trois personnages suffiront largement à l 'histoire ..
La première chose à signaler est le calme dans lequel se déroule le film. Si ce n'est pour la rapide et violente exposition du passé du couple principal, avec la mort de leur fils (qui passe à travers le pare-brise de la voiture), tout le reste, en plein océan, est d'une tranquillité qui doit non seulement au nombre réduit de personnages, mais aussi beaucoup à la vaste étendue de l'océan que ne se prive pas de montrer le cinéaste . L'horizon nous est fréquemment montré, les plans sont larges et permettent de respirer le bon air marin, la mer est calme, le ciel est bleu, la bande-son est atmosphérique et le confort offert par le yacht de John et Rae aurait vraiment été le cadre idyllique pour un repos moral aussi bien que physique. Mais avec l'apparition de "l 'étranger " cette apparente sérénité va soudainement s'écrouler ..
Un film très éprouvant ,une belle réussite cinématographique ....

Mais bon sang, pourquoi avoir conservé cette introduction qui ne sert strictement à rien, car sans elle ce film aurait été un chef d'œuvre, car non seulement l'action est palpitante et remarquablement interprété par le trio d'acteur (Sublime Nicole Kidman) mais contrairement à tous ces films où l'on sacralise le sexe (à moins qu'on le diabolise mais ça revient au même) ici Kidman le banalise et n'hésite pas à coucher pour sauver sa peau sans que ça lui pose des problèmes métaphysiques. Une attitude assez rare au cinéma pour être signalée. On pourra éventuellement reprocher la fin, mais prenons-le comme un clin d'œil du réalisateur qui veut sans doute nous dire qu'on est au cinéma, parfois on l'oublie.

C'est une recette reprise de nombreuses fois mais qui fonctionne toujours si le tout est savamment orchestré : un couple confronté à une troisième personne, déséquilibrée et dangereuse. Ici l'action se passe en pleine mer où un couple traumatisé par la mort de leur enfant recueille un homme qui prétend que les autres personnes à bord de son bateau sont mortes d'intoxication alimentaire alors que la vérité est plus violente... Bien mené de bout en bout et prenant malgré certaines facilités scénaristiques, "Calme Blanc" vaut surtout pour sa mise en scène efficace et pour le trio d'acteurs qu'il nous offre : Sam Neill est impeccable, Nicole Kidman (encore rouquine !) est très sexy et Billy Zane campe un méchant tout en nuances assez effrayant. On ne s'ennuie pas une seconde et la tension ne se relâche pas ce qui fait du film un thriller de qualité.

Thriller démarrant sur un acte banal de rescousse et qui fini en véritable apothéose. Un psychopathe déjanté et vous obtenez ce super film.

Tout ce qu'on peut dire, c'est qu'on tient là un très très bon thriller. Voilà ce que j'appelle un film féministe à vrai dire. Si le trauma en première partie du film ne sert qu'à justifier la sortie en mer (quand même, pas besoin d'un accident dramatique pour faire une longue virée), tout le reste du film relève du génie. L'aspect grand large est parfaitement retranscrit (et c'est une personne qui est déjà restée plusieurs jours sur un monocoque qui dit ça), toute la trame du réçit reste logique, et point capital du statut féministe : celui qui représente l'homme (Sam Neil, parce que Billy Zane représente l'homme avili) est maîtrisé dès le départ (un peu comme Tim Roth dans Funny Games US). Résultat : alors qu'il se démène pour faire avancer une coquille qui prend l'eau de toutes parts (il s'y prend très bien d'ailleurs, il est bon de noter qu'on sent l'expérience d'un marin derrière le script), c'est à Nicole Kidman de faire tout le boulot. Et c'est dans un engrenage connu mais intrinsèquement logique qu'on s'engage, à savoir mettre des bâtons dans les roues, puis manipulation sexuelle. Respectant la logique du thriller avec psychopathe et innocente victime, Calme Blanc prend réellement au tripes, tel un mal de mer tenace. Le trio d'acteur est à ce titre formidable, chacun faisant une réelle démonstration de tout son talent (Billy Zane est tout à fait remarquable en face de Nicole). On ajoute à ça une conclusion jouissive (si si, vu qu'on a très peu de gore dans le film, ça fait vraiment plaisir), qui malgré l'intervention de Sam, laisse la femme en pôle position dans le domaine de la débrouillardise. Vraiment, je tient là avec JF partagerait appartement de vraies réussites dans le domaine du thriller en couple. Tout simplement fantastique.

Mouais, bon, avec tout le bien que j’avais entendu de Calme blanc, je ne peux pas dire que j’ai été non plus super emballé.
Le souci c’est d’abord le fond, et dans un thriller de ce genre, forcément, cela impacte assez durement le film au final. Ça manque beaucoup de relief. Le film avance sur un rythme lent, ne dégrossi pas grand-chose, notamment sur les raisons du massacre, sur la relation qui s’installe entre Kidman et Zane, laquelle tourne autour d’une scène de sexe, de l’impossibilité de Kidman à charger une carabine énorme, même en s’y reprenant à trois reprises, alors que plus tard elle se débrouille bien mieux avec un harpon. Assez incohérent parfois, il est solide au départ, et puis ensuite ça manque singulièrement d’inspiration, ça vivote le temps d’arriver au dénouement, avec tout de même cette surprise finale franchement assez grossière tant c’est classique. Forcément il n’y a pas beaucoup de suspens, la tension n’est pas vraiment au rendez-vous, c’est finalement un métrage assez plat, qui se pique parfois d’un effet sanglant ou d’une scène hot pour être plus sulfureux.
Le casting est bon, mais mal utilisé. Sam Neill passe l’essentiel du film à évacuer l’eau d’un bateau, et à communiquer en morse avec sa femme. Un tel talent pour si peu, cela m’a relativement déçu je dois dire. Billy Zane et Nicole Kidman forment donc le couple vedette. Le second est plutôt bon pour rendre la folie de son personnage, mais il peine assez à effrayer. On ne parvient pas à sentir qu’il met en danger Kidman, laquelle semble d’ailleurs toujours avoir un coup d’avance sur lui, ce qui n’est pas pour rien dans ce sentiment que de toute façon il ne pourra pas prendre le dessus. Kidman tient la route, mais elle aussi ne semble jamais avoir vraiment peur du méchant. Parfois on a l’impression de voir La Guerre des Rose !
Sur le plan de la réalisation, Noyce offre un métrage honorable. Sa mise en scène a quelques atouts, et il distille des jumpscare parfois efficaces (la poulie), et il y a quelques scènes à spectacle bienvenues (le bateau en flammes). Dans ce huis-clos il se débrouille correctement, et s’appuie sur une photographie aux couleurs froides et sur une bande son sobre et inquiétante pour parvenir parfois à instaurer une ambiance étrange et mystérieuse. Cela ne suffit pas vraiment cependant pour faire de Calme blanc un film angoissant ou tendu comme il aurait pu l’être. A noter un peu d’érotisme et quelques séquences violentes, mais enfin, rien de bien sérieux.
En conclusion, Calme blanc est un film sans grand relief. Les seuls qualités formelles du film ne parviennent pas à faire oublier un scénario terne, mou, partant d’une bonne idée mais mal développée, et des acteurs a priori enthousiasmants, mais bien mal utilisés. Je donne 2.

Un thriller des plus classiques mais qui sait maintenir notre intérêt jusqu'à la fin.

La seule petite pointe d'originalité de ce thriller c'est qu'il se déroule en pleine océan dans un voilier, même si le contexte rappelle un peu celui d'un "Couteau dans l'eau" de Roman Polanski mais l'histoire est totalement différente. Autrement "Calme blanc" n'apporte rien de nouveau au genre mais réserve quelques séquences de bon suspense. Au niveau de l'interprétation c'est surtout Nicole Kidman, à cette époque quasiment au sommet de sa grande beauté, qui tire son épingle du jeu avec en prime une scène angoissante mais torride. Pas un grand film du genre mais un bon tout de même.

Bon film sur les flots....Ou comment ne pas faire confiance a un inconnu....Stress garanti !

Calme Blanc, est un hui-clôt au suspense et à l'histoire bancals qui devient rapidement prévisible et ennuyeux.

Encore Billy Zane victime de naufrage, décidément abonné, ce petit thriller anodin et simple passe moyennement même si Sam Neill et surtout Nicole Kidman qui nous joue une femme battante contre son ravisseur sont salutaire . Un film rapide noyé dans l'oublie qui ressurgie de temps en temps. On salura ce huit clos aquatique qui fera des clones plus que nul et n'eguela celui-ci. Un brin d'invraisemblance et quelque peu ennuyeux. Voir surfait.

L’Océan Pacifique, deux voiliers, trois personnes : une femme, un homme, un intrus. « Calme Blanc » est un huis clos assez bien fichu mais pas aussi flippant qu’il en avait l’air de prime (b)abord.

Thriller palpitant en haute mer qui a révélé une grande actrice : Nicole Kidman. A noter l'extraordinaire prestation d'un acteur injustement méconnu, Billy Zane, en inquiétant psychopathe... On passera outre quelques invraisemblances tant l'ensemble se révèle passionnant et angoissant...

Gros suspense pour ce thriller ayant lancé nicole kidman. Une petite déception toutefois concernant le final .