En ce début de vingt et unième siècle un film dont le thème principal est la vieillesse inéluctable et la sagesse verst un grand passage, jamais vraiment prononcé, mais présent pendant toute la deuxième partie, risque peu d’intéresser la génération actuelle, le succès des « Marseillais » et autres fadaises à la TV le prouve tous les jours. En effet, dans « Cocoon », ni compétition, ni cruauté, ni méchanceté, ni cynisme. Bref aucun des ingrédients qui font la culture contemporaine à la mode. A la place une fable ironique d’une grande douceur, avec quelques quiproquos qui font gentiment sourire, et une sexualité dont les bienfaits sont amenés avec un humour un rien polisson (loin du soft porn actuel). Dans la continuité du cinéma de Spielbreg, « E.T. » et « Rencontres du 3e type » (auquel le film rend clairement hommage), la science fiction des années quatre vingt semble si lointaine en 2018, que la question se pose si un tel film trouverait un financement. De sa vision ressort un grand moment de calme et d’apaisement, un bonheur foetal, suspendu comme dans un liquide amnyotique. Même si l’ensemble a vieillit, il faut voir ce curieux, mais bon moment, pour lequel Don Ameche remporta l’oscar du meilleur second rôle masculin. C’est également le meilleur film de Thanee Welch, qui contrairement à sa Raquel de mère, offre une filmographie remplie de navets patentés. A la suite du succès de « Cocoon », une suite « Cocoon : The Return », sortira trois ans plus tard. Sans intérêt.