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🎬 RENGER 📼
6 287 abonnés
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4,0
Publiée le 24 juin 2009
Récompensé par 3 Oscars, Stephen Frears est parvenu à magnifier son adaptation éponyme de Choderlos De Laclos (écrivain Français 1741-1803). Un film à costumes et d’époque qui nous renvoit au XVIIIème siècle en France, à la rencontre de deux aristocrates, le Vicomte de Valmont (fin séducteur immoral) et son ancienne maîtresse, la Marquise de Merteuil (séductrice invétérée). Très belle reconstitution d’époque, qui commence par une belle mise en scène, la découverte des personnages se faisant petit à petit, ils ont un fort caractère, une personnalité propre et sont incroyablement manipulateurs, incorrigibles et pervers. Stephen Frears en profite pour nous offrir un très beau trio, avec notamment Glenn Close, John Malkovich & Michelle Pfeiffer. Une œuvre indéniablement réussie, qui fut aussi récompensée par le César du Meilleur Film Etranger !
Un vrai film romanesque servi par des comédiens brillants. Le scénario est riche en rebondissements, le rythme est idéal, on ne s'ennuie presque jamais. Techniquement, c'est excellent. Les costumes, les décors, les images, la musique donnent une esthétique particulière et réussie.
(Vu en DVD)- Une adaptation bien fade de l'oeuvre de Laclos, qui est pour moi l'un des livres les plus fascinants qui soient. Ou alors peut-être faut-il voir le film sans avoir lu le livre... Frears a échoué à dépeindre la mesquinerie, les contradictions et la subtilité pourtant brillamment insufflés dans le livre. Le défi était de taille (le style épistolaire, par exemple, est difficile à mettre en scène), mais pas impossible: j'ai nettement préféré Cruel Intentions, l'adaptation très libre de Roger Kumble, car bien que moins fidèle au récit et dans un style complètement différent (teen movie), elle fait bien mieux passer l'intensité des relations entre les personnages.
Que dire sur ce film, sinon "wow" ? Les acteurs sont époustouflants, la reconstitution de l'époque très soignée, la réalisation impeccable, les dialogues savoureux, bref, un grand moment. A voir absolument.
Un beau film qui dépeint les moeurs de l' aristocratie de cette époque. On aurait été très satisfait si on n'avait pas lu le roman de Laclos. Je pense que le metteur en scène n'as pas respecté un Grand Romancier de tous les temps. Ce qui manque c'est l'echoo des correspondances.
ce film est une merveille de cynisme et tres revelateur des moeurs d antan!!!les acteurs sont monstrueux de realisme !!!! a voir et revoir ...pour mediter
Portés par une réalisation brillante (les costumes sont superbes et la musique pleine de tension dramatique, comme il se doit), John Malkovitch et Glenn Close rivalisent de machiavélisme et de séduction diabolique aux côtés d'une Michelle Pfeiffer à fleur de peau, ce qui la rend d'autant plus touchante. Une adaptation vibrante d'après l'œuvre de Choderlos de Laclos, une véritable pièce de théâtre, où les personnages jouent chacun un rôle précis sur un échiquier dont la marquise de Merteuil tire les ficelles. Son personnage est d'ailleurs dépeint avec beaucoup de finesse et de psychologie, ce qui doit bien sûr beaucoup à l'interprétation de Glenn Close, mais aussi à la qualité de la mise en scène.
Une adaptation comme les autres, mais qui réussit à convaincre, même si on a pas lu le roman. Mais il faut avouer que ceux qui ne l'ont pas lu ne réussiront pas trop à comprendre (les intrigues se mêlent) le film. Le couple Valmont et Merteuil (joués par Malkovitch et Close) est superbe, il n y a rien à ajouter. De l'humour, on en a, avec Thurman et Reeves dans les jeunes ignorants du monde. Le dramatique est heureusement ajouté, car cela doit correspondre aux moeurs du XVIIIème siècle et bien sûr au roman de Laclos. Ce que je reproche au film, c'est que celui-ci montre trop qu'il a été réalisé par des anglais : on se retrouve plus en Angleterre qu'en France dans le film, malgré les noms des personnages. Leurs façons de s'habiller, même si elles paraissent identiques pour les pays du XVIIIème, paraissent un peu trop anglaises. C'est le seul inconvènient.
Ce film est sans nul doute une très bonne romance, mais j'éprouve néanmoins quelque manque, comme je viens de lire le livre, qui lui - je ne le cache pas - est un véritable chef-d'oeuvre. J'ai l'impression que Frears a composé son film avec les grandes ligne du livre sans vraiment essayer de faire ressortir les plus petites, qui sont je trouve aussi très importantes. Il tisse à sa manière les filons de l'histoire, c'est bien habile, mais ça manque peut-être un peu de finesse dans la composition. Très bon film cependant.
Pari tenu pour Stephen Frears qui parvient à faire du roman épistolaire de Laclos une véritable oeuvre cinématographique, et non un ennuyeux copié collé scolaire (le cas pour beaucoup d'adaptations dangereuses). La structure du livre en correspondances est évoquée par le générique de début, puis par quelques rares séquences où les deux héros sont à longue distance l'un de l'autre. Le film s'ouvre sur un montage alterné montrant Valmont et la marquise en totale concordance, l'un et l'autre se costumant au même rythme chacun dans son appartement. Mais petit à petit, leur jeu dangereux tourne au vinaigre, et les deux amis libertins ne sont plus filmés au même plan, mais par une série de plongée/contre-plongée, montrant les différents succès de l’un sur l’autre. Au final, le soudain excès de cœur de Valmont, sa soudaine découverte de l’amour véritable, fait chavirer le manège qu’il entretenait avec Merteuil, et le duo s’autodétruit, Valmont emportant dans sa mort la notoriété de Merteuil en faisant publier les lettres libertines. La marquise se voit alors dans le miroir telle qu’elle est sans fard (rappel du plan d’ouverture), monstrueuse. Mais ce monstre de cruauté qu’elle est devenue est presque de cause pathologique. Dans un monde cloisonné, un monde d’hommes où les femmes suivent leur chemin tracé, la marquise de Merteuil s’est évertuée à se jouer des hommes. Quand elle évoque cette jeunesse, son regard devient fou, et ce jeu cruel auquel elle prête tant de temps semble devenir un désir obsessionnel de vengeance. Plusieurs fois le film semble dépeindre une lutte des sexes, comme dans cette scène où Tourvel, juste avant son départ, parle avec sa tante des hommes. Cette domination, exceptionnelle pour l’époque, d’une femme sur ses contemporains, est certes bien montrée, mais est un élément plus implicite, secondaire – l’élément majeur étant bien sûr la jouissance avec laquelle nous suivons les plans machiavéliques du couple principal. (...)