Tout d’abord, je pense que vous serez, pour la plupart d’entre vous, d’accord avec moi : Ratatouille est l’un des personnages les plus mignons jamais créés par Pixar. Au niveau visuel, l’équipe du film s’est surpassée comme jamais : après « Wall-E », qui était d’une époustouflance graphique assez folle, Ratatouille pousse à nouveau le réalisme assez loin, notamment en ce qui concerne les rats.
Les couleurs, superbes, sont chaudes, chaleureuses, et en ce qui concerne les plats, ils nous donnent l’eau à la bouche ! Pour l’anecdote, l’équipe de Pixar a préparé près de 270 plats dans une vraie cuisine, qu’ils ont ensuite pris en photo avant de les recréer sur ordinateur. Voilà pourquoi ils semblent aussi réalistes et appétissants !
« Ratatouille » est un véritable hommage à cette ville réputée comme la plus belle du monde, Paris. L’équipe a séjourné une semaine dans la capitale, et lors de la préparation du film, 4 500 clichés de la ville ont été pris pour s’inspirer de son atmosphère. Visite dans les égouts (!), sur les bords du canal Saint-Martin, au sommet de la Tour Eiffel… Rien n’a été laissé au hasard, et cela se voit. Quel hommage à Paris, quelle ode à cette ville !
Rémy est curieux, sait lire et se cultive : il est unique, différent des autres rats, et voit bien plus loin que les limites soi-disant fixées à son espèce. Sa force sera de toujours croire en lui et en ses rêves, malgré l’impossible (un rat chef cuisinier, alors que les rats sont la hantise du métier !), et malgré les réticences de son père et son obstination à lui faire perdre toute confiance en l’être humain. Celui-ci n’hésitera pas à l’emmener, la nuit tombée, voir la « vitrine des horreurs » chez un dératiseur de la capitale, afin de lui faire perdre foi en ceux qui les chasse et les tue sans pitié et sans vergogne. Rémy, lui, verra bien au-delà des idées reçues.
Lorsque au début du film, Rémy ne peut rattraper le reste de sa famille et se perd dans les égouts, cela sera sans aucun doute pour lui une chance, au final, de découvrir Paris, ses restaurants, notamment celui de Gusteau, ses cuisines… l’amener jusqu’à ces dernières et jusqu’à Linguini, grâce auquel il pourra réaliser son rêve. Parfois, en sortant des sentiers battus, en se perdant parfois, on peut découvrir bien plus que ce que l’on aurait osé imaginer…
Colette offre également le portrait d’une femme forte en apparence, presque froide, dotée d’un fort tempérament qu’elle s’est due d’acquérir afin de s’accrocher, et de se faire une place dans ce monde très masculin. Mais en aidant Linguini et en s’ouvrant davantage à lui, elle va prouver qu’elle est humaine, altruiste et quelque peu sensible.
Le long aparté du critique Anton Ego, à la fin du film, viendra clore avec brio cette ode à la créativité, à l’importance de croire en soi et en ses rêves. Si un rat peut devenir chef cuisinier, alors tout le monde peut réussir ce qu’il souhaite accomplir. Ego, touché au plus profond de son être et de son âme, par la ratatouille préparée par Rémy, se remémorera à ce moment précis la ratatouille que lui cuisinait sa maman avec amour quand il était petit, et qu’il aimait tant déguster… Cette scène finale est très touchante et nous fait voir Anton Ego sous un jour plus humain.
Ma critique complète sur mon blog: reves-animes.com