Lawrence d'Arabie est l'archétype du film parfait ou presque.
Il narre l'histoire incroyable de T. E. Lawrence, officier britannique, parti dans les régions du proche Orient durant la WWI pour enquêter sur les révoltes arabes. Il va finalement rejoindre les insurgés et devenir leur leader charismatique.
Porté par un Peter O'toole magistral, formule euphémique tant il transcende le rôle de son regard magnétique, de sa présence physique imposante et surtout de ses mimiques inégalables (voir la scène de la charge héroïque ou encore du meurtre au pistolet pour s'en convaincre... il aurait CLAIREMENT du avoir l'oscar devant Gregory Peck cette année là), le film sidère. D'une durée immense de 4 heures, il accomplit un tour de force en ne faiblissant jamais, à aucune minute. Aucun temps mort dans un récit épique, ambigu et poétique. La mise en scène majestueuse et la musique inoubliable de Maurice Jarre viennent magnifier les grandes étendues du désert, espaces théoriques et infinis, filmés avec maestria. Il faut surtout voir le film en Blu-Ray, tant ce dernier se révèle impressionnant (avec un master 4K comme base) et dépoussière une oeuvre incroyable pour donner la sensation réelle de sa sortie toute récente.
La fin amère, faisant écho à l'introduction, est aussi une superbe idée qui vient compléter le tableau de maître d'un métrage épique, dense, haletant, passionnant, distillant un nombre de scènes excellentes et cultes inimaginable (scène du train, passage chez les turcs, la traversée du désert, le retour de Lawrence chez ses semblables, complétement déboussolé, la chevauchée héroïque, les discussions avec les peuples arabes, etc...). Un classique absolu et indémodable (après 50 ans, il n'a pas pris une ride et sidère toujours autant).