Le film partait d'un bon sujet ; "21 grammes", "combien pèse une vie ?", les aléas, les vicissitudes de la vie... Un film psychologique qui nous fait beaucoup réfléchir sur nous-même, sur le monde, sans pour autant tout remettre en question jusqu'à en vouloir révolutionner le monde. Car le sujet n'est jamais écarté : vie et mort. Le cycle, le destin, l'existence, le déclin.
Malheureusement, même si le scénario peut être prenant, il est complètement flouté, embrouillé par ces ellipses, ces flashbacks incessants. Alors qu'en milieu ou fin de film, cela pourrait devenir un jeu, ici, il est question de ne pas se perdre dans un labyrinthe d'évènements et le plaisir est très vite remplacé par la lassitude de devoir recoller tous les morceaux. On ne lit pas un chapitre d'un livre en revenant 20 fois sur les pages précédentes. Alors on décroche très vite.
Dans le cas contraire, si on suit bien le film et qu'on remet bien tous les éléments dans l'ordre, les éléments sont simples à comprendre, et on voit déjà le bout de l'histoire dès les 15 ou 20 premières minutes du film. Cela devient d'un ennui qui a du mal à nous tenir jusqu'à la fin du film sans aller boire un café.
Il n'y a pas grand chose à redire sur le jeu des acteurs, malgré que Sean Pell (Paul) soit un peu plat par moment, il en est facilement excusable par l'histoire. Et Naomi Watts (Cristina) rattrape très bien le tout avec une fougue et un caractère très prononcé qu'elle met dans son personnage.
La réalisation et les dialogues sont bons, mais encore une fois, gâché par un montage trop "haché" qui nous lasse très tôt.
Pour conclure, le film a tellement un bon potentiel qu'il aurait vraiment fallut le laisser se dérouler dans l'ordre chronologique.