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gooneur
42 abonnés
840 critiques
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3,0
Publiée le 26 juillet 2019
Passionnant pour les avertis! Les chocs culturels dans le business du vin sont finement présentés, on ne s'ennuie jamais, même si la partie italienne enchante moins. Un vrai bonheur pour l'amateur!
Edifiant "tour du vin", quoique un peu longuet. Rien d'étonnant que les acteurs de la mondialisation se soient emparés de cette manne ! C'est bien vu, rendu palpitant par le visiteur-goûteur (il a de l'humour et une bonne gueule) posé, pas complaisant pour un sou. Le rire du dénommé Rolland porte très évidemment sur les nerfs, catalogué "camelot du vin" pour la planète, admiré pour "le sport" que cela implique, méprisé pour l'atteinte au patrimoine, ce saccage de la vigne traditionnelle qui n'avait pas besoin de lui. Hormis la noblesse des considérations des exploitants français (vin né sur tel sol devenant sans âme sur tel autre) il m'est arrivé d'hésiter une seconde entre confiscation vinicole par le marché mondial et profits démesurés des gros viticulteurs français de père en fils, mais une seconde seulement... Relevé une alternative intéressante, à mi-chemin entre terroir et ouverture au monde, celle de l'acteur Depardieu. Au final, si on préfère croire les affirmations ressortant de ce reportage, c'est plutôt monstrueux, ça fait complot de longue date, la triche que la mondialisation autorise n'aura donc pas de bornes ! Horreur, le Bourgogne serait artificiellement coloré soi-disant pour plaire au consommateur. Ainsi, après leur avoir ôté leur âme, on trafiquerait gentiment les vins les plus prestigieux, un genre de razzia en toute impunité... Tant qu'on peut encore se ruer sur le vin bio ou les rares vins de pays hors du rouleau-compresseur, il reste un peu de marge. Impossible de se contenter de la piquette locale pour autant (ce verre bu avec une grimace chez le petit paysan d'Amérique du Sud). Autre attrait du film et non des moindres : LES CHIENS, on dirait qu'ils parlent pour leurs propriétaires gagnants ou perdants dans ce business vinicole, la caméra les croque dans toutes les poses, des plus débonnaires aux plus scabreuses !
Mon dieu que c'est de mauvaise foi. Même le lourdingue Moore pourrait passer pour subtil à côté. Pas un seul moment le réalisateur daigne apporter la moindre preuve (a t'il, au moins, goûté les vins qu'il dénigre?), ou le moindre argument déviant de son tracé idéologique si raide. Et pourtant je suis, en partie, d'accord sur le fond. Mais trop d'idéologie tue l'idéal et surtout rend stupide. C'est aussi très mal filmé bien que le réalisateur arrive à capter quelques regards intéressants. Donc un point c'est tout.
Un peu décevant vu les critiques à sa sortie mais avec le vin on y coupe pas il y a toujours quelqu'un pour ramener sa science. Donc points négatifs: le caméraman probablement adepte du projet blairwitch et une réalisation qui émousse vite l'intérêt. Mais il est amusant de voir les différents intervenants donc certains sont leurs propres caricatures, le jeune goldenboy avec son franglais, la riche famille américaine qui parle de ses travailleurs méxicains "ce sont presques des amis, nous leurs offront des casquettes et des teeshirts" super! Avec aussi des petits plus, quand Parker parle du goût qu'il veut imposer au monde! sa voiture passe devant la publicité d'un macdo et le caméraman ne la manque pas, belle présence d'esprit.
Décrit de manière brillante le processus d'uniformisation du vin, mais plus encore, du goût, et la manière dont le marketing s'immisce partout. La construction du documentaire, à savoir celle qui consiste à partir d'une conviction puis à amener toutes les pièces pour en démontrer la justesse peut parfois déranger ; à l'image des docs de Michael Moore ; mais l'efficacité et la pertinence du propos ne se discutent pas.
Un documentaire extrêmement talentueux, qui prend le temps de nous montrer des personnes, et qui donne à celles-ci l'ampleur de personnages, en posant une figure, une histoire, un décor - et parfois même un chien, comme si le chien révélait l'âme.
Etudiant au lycée viticole de Beaune au moment de la sortie, mes collègues et moi avions put voir le film en avant première (les vendanges c'étant términé la vieille), c'est un avec un avis éclairé que nous avions visioné le film.Des personnages interresants apportent au film une vision détaillé, mais le montage favorise vraiment les petits producteurs, mais ils ne faut pas s'y tromper, Michel Rolland n'est pas un Oenologue malfrat qui cherche uniquement a vendre du vin bien noté par Parker.C'est le montage qui simplifie le métier d'oenologue!Combien de "Parisien" on fondé leur domaine sans rien savoir et on entrainé le vignoble dans la crise qu'il connait actuellement? Il faut donc se méfier de la simplification de Jonathan Noisitier (attention je parle la de simplifiction,;faire un fim de 2h avec 400heures d'interview est tous sauf simple). Un film interressant pour les amateurs de vins, mais qui le s'implifie un peu trop à mon sens.
Je ne crois qu'il faille être expert en vin pour comprendre ce documentaire. Ni s'arrêter sur la façon de filmer de Nossiter. Ce qui compte est vraiment le fond qui, en exposant la plupart du temps le point de vue des gros-pleins-de-soupe, fait ressortir le côté ignoble des grands exploitants de vignobles. Et ceci aux dépens de ceux qui vivent pour l'amour du vin, et pour que la variété des goûts soit encore d'actualité. Dans ce film, on voit la confirmation de ce qui pointe à l'horizon de manière un peu floue : l'uniformisation par le biais de la toute-puissante économie de marché.
Tout d'abord, commençons par les limites de ce documentaire. Comme ceux de Michael Moore, il s'agît ici d'un véritable pamphlet anti-mondialisation qui s'applique systématiquement à rendre sympathique des vignerons "du cru" et à montrer les "industriels" du vin comme d'ignobles personnages. Ce point de vue très partial fera que le documentaire ne convaincra que ceux qui sont déjà convaincus. Faisant partie de cette catégorie, le film est un petit régal car il s'applique à démonter tous les rouages de l'industrie viticole. Il montre bien la tendance à l'uniformisation du goût du vin, qui ne correspond plus au terroir, mais au goût des "experts" oenologues (et par ailleurs plus amateurs d'argent que de vin). Le cinéaste redonne parole aux anciens que l'on oublie de consulter dans notre société avide de nouveauté, de modernité. Finalement, c'est bien de l'évolution marchande de notre monde dont il est ici question, et encore une fois, cela fait froid dans le dos (notamment les propos des grandes familles italiennes qui déclarent que Mussolini a apporté beaucoup à l'Italie ! Merci pour tous ceux qui sont morts sous ce régime). Chronique d'une nouvelle forme de totalitarisme : le fascisme économique et la pensée unique.
Malgré une caméra qui bouge tout le temps, le sujet fait peur et laisse à réfléchir. Après Fahrenheit 9/11 encore un film sur les frodes ou les manipulations américaines, qui malheureusement concernent tous les pays du "Nord".
J'ai beaucoup apprécié ce reportage comme témoignage du choc des cultures du vin. Ansi qu'entre autres par cette opposition entre le Fonds Social Européen de Florence et un commerce du vin, produit calibré, qui doit plaire au plus grand nombre pour le grand profit de multinationales détenues par quelques familles. Une image de cette opposition des cultures réside dans les propos de ce jovial Michel Rolland (qui "oxygène à tout va ou tous vents" les crus dont il a la charge) et la philosophie de ce vieux couple sarde qui nous parle de cette civilisation du vin qui se meurt. Merci de m'avoir ouvert mes yeux à l'aide de protagonistes de choix sur cette dérive du vin, qui suscite pourtant tant de discussions et de passions à tous niveaux de l'appréciation du vin. Toutefois mes yeux ont néanmoins souffert d'une caméra instable, à tel point que parfois je les fermais et simplement écoutais.
Excellent documentaire sur la diversité dans l'exploitation viticole à travers le monde, de l'artisanat d'un amérindien d'Argentine à la multinationale américaine "Mondavi", qui s'implante et impose son goût standardisé dans le monde entier... avec pour principal terrain d'exploration la France, l'Italie et les USA. Egalement au programme : une rencontre avec Robert Parker, qui fait et défait les réputations des vins, et avec son disciple français méconnu et ahurissant, Michel Rolland, "consultant" en oenologie, au pouvoir incroyable.
C'est bien un film de cinéma auquel on a affaire, comme en atteste la mise en scène soignée et friande du moindre détail révélateur sur les individus et les lieux rencontrés, à la fois impitoyable, révélatrice et cocasse (on pense parfois à "Strip-tease" ou aux Deschiens).
Mais ce film, s'il est à la fois instructif et divertissant (donc captivant), est surtout prétexte à dénoncer l'uniformisation des goûts par la mondialisation : au-delà du cas particulier du vin, c'est de la culture et la consommation en général dont il est question ! Le metteur en scène, Jonathan Nossiter, est un Américain atypique qui parle couramment français et italien, multiculturel, sommelier de formation (!) et soucieux du moindre détail !
la cause est noble Monsieur Nossiter de défendre l'authenticité des vins et de par la-même, l'intêret du consommateur.Mais on ne peut s'attaquer à une telle situation avec si peu de travail et une désinvolture évidente.L'usage de la caméra numérique est extrêmement fatiguant pour le spectateur,les sous-titres en français et en allemand sont très souvent illisibles (blanc sur clair), et je me pose la question de l'utilité de tous ces plans consacrés aux chiens(manque d'affection du réalisateur?),enfin quant à la musique, elle me semble en total décalage avec le monde du Vin que vous semblez connaître.Je pense sincèrement que le noble Vin, et le danger croissant de standardisation qui s'y rattache méritaient mieux.Plus d'explications et de chiffres sur l'ampleur de la crise et des investigations dépassant le simple interview polissé par exemple.Belle robe,mais vert et court en bouche.