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    Léon Morin, prêtre
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    3,8
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    63 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 11 janvier 2013
    (VIDEO) Beau et surprenant. Interprétation splendide. Mais quel est, diable, la signification d'un tel film ? Est-ce vraiment un film sur la religion et sur la grâce, ou bien y a-t-il une métaphore qui m'échappe ?
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 030 abonnés 4 098 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 décembre 2017
    En 1961, Jean-Pierre Melville n'est pas encore devenu le spécialiste du film policier à l'américaine reconnu au-delà de nos frontières. Il livre avec "Léon Morin prêtre" sa dernière chronique sociale. Dans la France occupée alors que les hommes sont partis sur le front ou au STO, les jeunes femmes d'une bourgade de France sont en émoi devant un jeune vicaire qui dispense la parole de Dieu selon des méthodes peu orthodoxes, n'hésitant pas à recevoir ces dames dans sa chambre ou même à se rendre à leur domicile. L'excellente idée de Melville a été de confier ce rôle à l'idole montante de la Nouvelle Vague, Jean-Paul Belmondo. Celui-ci donne à Léon Morin toute la gouaille nécessaire pour nous laisser imaginer qu'à tout moment il va se laisser aller à l'écoute de ses sens. Or le jeune homme aime vivre dangereusement et se contente d'un donjuanisme platonique dont on se demande à force s'il ne se nourrit pas de la jouissance de voir toutes ces femmes se torturer devant son charme inaccessible. Avec l'une d'entre elle incarnée par la très gracile Emmanuelle Riva, la relation va prendre une tournure toute particulière qui finira par consumer la jeune femme qui ne peut s'empêcher de penser qu'un sentiment très fort les unis par-delà les discussions théologiques. C'est ce jeu qui s'apparente un peu aux "Liaisons dangereuses" de Laclos que Melville se délecte à nous montrer en adaptant le roman de Béatrix Beck prix Goncourt en 1952. Cette romance contrariée qui se déroule pendant la Seconde Guerre Mondiale est l'occasion pour Melville de nous montrer que les périodes troublées de l'histoire sont les plus propices aux sentiments les plus forts. Melville se moque aussi gentiment des militaires italiens, alliés de pacotille des nazis. Avec la fin du conflit et la mutation du jeune prêtre les choses reprendront leur place sans que l'ordre établi n'ait été renversé malgré les effusions de plus en plus mal maîtrisées de la belle Emmanuelle. Morin s'en va vers d'autres horizons sans que sa personnalité ne nous soit vraiment révélée. Qui était-il vraiment ? Un mercenaire en robe noire convaincu de convertir le plus grand nombre par ses méthodes bravant les canons traditionnels ou plus simplement un jeune homme réglant ses comptes avec la gente féminine car frappé par sa mère quand il était enfant ? Melville laisse à chacun sa libre interprétation et c'est très bien ainsi.
    Jipis
    Jipis

    34 abonnés 360 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 juin 2012
    Une athée orgueilleuse adorant le commandement offert à une jeune femelle au visage rayonnant de lumière noire vient titiller sur ses terres un jeune prêtre pseudo anti conformiste mais aux argumentations vieillottes à l’aide d’une phrase assassine venue d’Orient.

    De longues conversations théologiques faisant suite à une absolution guidant des premiers pas vers la foi s’établissent entre un rhétoricien incorruptible et une jeune veuve soumise aux attirances féminines sur toile de fond de ville alpestre occupée ou seul l’enfance et l’uniforme parviennent encore à se blottir l’un contre l’autre en s’inondant de sentiments purs.

    Des Juifs se baptisent afin d’échapper à la déportation, des chaussures peintes en noires respectent le souvenir d’un disparu pendant que dans une chambre close des propos et des livres s’échangent en se commentant.

    « Dieu est incommunicable ». C’est atroce s’écrie un esprit sur le point de déposer les armes et de se convertir.

    Cette soumission ressemble à une conquête de la chair en ces temps sans hommes, ceci est incompatible avec un missionné programmé pour sauver des âmes et qui malgré l’apport intime de quelques confidences qu’il faut savoir interpréter reste profondément attaché à son sacerdoce. La pensée virtuelle d'un unique baiser libère momentanément des tortures de la chair une jeune femme rongée par l'impossibilité de conclure sa passion en temps réel.

    « Léon Morin Prêtre » est une œuvre défaitiste, auto flagellatoire. Une femelle vaporisée par des perceptions amoureuses interdites détruit une pensée primordiale athéise en adoptant une conversion tactique lui permettant d’espérer vainement l’amour impossible d’un ecclésiastique uniquement proche de ses semblables que par la formation.

    La fin est datée, morose, décevante dans son processus que les intellects de l’époque soumis aux bonnes consciences n’ont pas la force de modifier. Chacun tout en contestant les rigueurs moralistes de son temps en subit les méfaits plus ou moins volontairement.

    Par manque de déterminisme des potentiels de destins en communs sont brisés laissant encore plus désemparée une entité prisonnière de ses sens à contre courant. L'amour sous toutes ses formes subit de plein fouet un réalisme cinglant.
    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    131 abonnés 676 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 mai 2012
    Sans conteste l'un des meilleurs films de Jean-Pierre Melville, et l'un de ses plus émouvants. Sur fond de Seconde guerre mondiale, le cinéaste français nous raconte avec sensibilité, pudeur et intelligence la confrontation d'une jeune femme désorientée et d'un jeune prêtre qu'elle tente de déstabiliser par ses questions sur la religion catholique. Inutile de préciser que c'est leur relation ambiguë qui constitue l'intérêt majeur du long métrage (Melville à heureusement décidé de resserrer l'intrigue sur ses personnages). «Léon Morin, prêtre» ne se limite pas en effet à un « simple » dialogue sur la foi, c'est aussi la chronique d'une France traumatisée, d'un village où les hommes quand ils ne sont pas maquisards sont partis au front pour ne jamais revenir (les clichés habituels des films du genre sont heureusement évités), mais surtout une sorte d'essai sur la nature humaine, la complexité des liens qui unissent Léon Morin et Barny s'avérant absolument fascinante. Tout d'abord grâce au talent extraordinaire des comédiens : Belmondo et Emmanuèle Riva sont au sommet de leur art, avec un jeu d'une sobriété exemplaire mais d'une justesse peu commune. Egalement du fait de l'humanité qui s'émane de leurs personnages, dans ce qu'elle à de plus noble et de plus pathétique. Jean-Pierre Melville a su trouver le juste milieu entre réflexion et spontanéité, et ce qui aurait pu apparaître indigeste se révèle finalement admirable, sans didactisme bébête (encore une fois il ne s'agit pas d'un cours de catéchisme pour neuneus). En plus d'être esthétiquement remarquable, «Léon Morin, prêtre» est donc un film très touchant et qui ne laisse pas indifférent. Une réussite totale en somme. [3/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
    chrischambers86
    chrischambers86

    12 235 abonnés 12 173 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 octobre 2015
    Difficile de comprendre encore aujourd'hui comment l'un des prècurseurs de la Nouvelle Vague et aussi l'un des meilleurs connaisseurs du cinèma amèricain a t-il pu s'embarquer dans une pareille aventure ? A travers la rencontre initiatique entre la veuve d'un juif communiste - incarnèe par Emmanuelle Riva - et le prêtre d'une paroisse de province - jouè par Jean-Paul Belmondo (oui c'est bien notre Bébel national qui campe un curè de choc) - , le film de Jean-Pierre Melville saisit la place et le rôle de l'èglise catholique dans la France de l'Occupation, et souligne l'importance de l'influence que celle-ci exercèe sur le monde des femmes! Ce film classique, en noir et blanc, donne des renseignements prècieux sur la sociètè française d'alors et sur l'attitude de certains catholiques à l'ègard de la collaboration! Un film à part dans l'oeuvre dèjà très riche de Melville...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 14 août 2011
    Film d'une incroyable modernité, "Léon Morin prêtre" transcende son discours sur la foi pour proposer une radiographie du sentiment amoureux et une réflexion troublante sur la nature du désir. Mêlant habilement le contexte historique (la période trouble de l'occupation, où les repères moraux vacillent et où les privations diverses aiguisent les désirs refoulés), et discours sur le religieux (qui devient autant une métaphore du sentiment amoureux qu'un exercice de psychanalyse), le film fait se confronter une communiste athée et libertaire à un jeune prêtre provocateur dont les motivations sont très vite ambiguës (il joue ostensiblement la carte de la séduction). La chasteté de l'un et de l'autre (choisie ou subie) ne fait qu'attiser les pulsions et la violence du refoulé. Le rapport dominant / dominé qui s'instaure entre eux se fait peu à peu métaphore du rapport amoureux, avec toute l'ambiguïté qu'il peut contenir (La force du film est de laisser au personnage du prêtre son opacité : jusqu'à quel point est-il vraiment maître du jeu ? Jusqu'où manipule-t-il le désir de la jeune femme ? Ses nobles intentions ne cachent-elles pas une frustration et un désir de se venger sur cet objet de désir qu'il ne peut atteindre ?). La complexité des rapports ne cesse de grandir au fil du récit, laissant libre l'interprétation - autre signe de modernité du projet. Le jeu hallucinant de Belmondo, tantôt fin humaniste, tantôt séducteur cynique, donne à son personnage un puissante dimension tragique. Quant à Emmanuelle Riva elle confère une belle intelligence à son personnage d'amoureuse sacrificielle (mais non dénuée de cruauté). Le génie de Melville est de mêler dans sa mise en scène chronique naturaliste (le tournage en extérieur dans un geste très "nouvelle vague") et grande sophistication formelle (le traitement expressionniste de l'univers du prêtre), donnant naissance à une sorte de "thriller sentimental" naviguant dans les eaux troubles du désir et du refoulement. Un joyau noir dont on ne cesse d'explorer les richesses cachées.
    Guillaume182
    Guillaume182

    123 abonnés 1 194 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 octobre 2011
    Un questionnement sur la vie, sur la foi et l'amour magnifiquement interpréter par les deux acteurs principaux Belmondo est génial!

    Les difficultés de la vie au temps de l'occupation sont très bien montrés.

    Tout simplement un beau film.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 847 abonnés 3 958 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 août 2011
    J'aime bien les films qui parlent de foi (mais intelligemment), plus particulièrement les histoires de bonnes soeurs, là il s'agit d'un prêtre superbement interprété par un Belmondo absolument génial, on voit là tout son talent d'acteur, réussir à être d'une sobriété totale, s'effacer derrière son personnage. Ce prêtre est un personnage absolument jouissif, l'écouter parler, avec une certaine répartie, réfuter les accusions de la jeune femme athée, il y a quelque chose, quelque chose de beau, de beau parce que ça donne envie de croire en Dieu. On est loin du prêtre réactionnaire, au contraire, on a un être humain qui est divinement bon et juste. J'ai beau être un athée convaincu ce genre de films me touche, j'aime lorsqu'on parle ainsi de la religion.
    J'ai été vraiment surpris par ce film, et en bien. Je n'ai pas vu beaucoup de Melville, je ne savais donc pas à quoi m'attendre, mais il faut absolument que je vois ses films "majeurs" si je puis dire. J'ai été envoûté par ce Léon Morin prêtre.
    Le film regorge de scènes splendides et magnifiques, la fin par exemple est de toute beauté, vraiment émouvante, tout en restant sobre, ça dégage vraiment quelque chose de puissant et de fort, on aurait pu se croire chez Bresson.
    Ensuite le film est peut-être un peu long, même s'il n'y a pas vraiment de passages à vide, j'ai l'impression que certaines scènes ne sont pas totalement exploitées, je pense notamment aux scènes de "travail", cette fascination pour la patronne.
    Bon après les scènes de dialogues avec Belmondo restent dans ce film la cerise sur le gâteau, c'est vraiment excellent lorsqu'il est à l'écran.
    Un bon film.
    brunocinoche
    brunocinoche

    69 abonnés 1 077 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 juin 2011
    Un très beau film très intelligent et remarquablement interprété. Belmondo dans un contre emploi de prêtre est excellent, Emmanuelel Riva mélange ç nouvea uavec trouble force et faiblesse de caractère, Melville filme classiquement leurs affrontements spirituels.
    bidulle3
    bidulle3

    51 abonnés 335 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 juillet 2010
    histoire de ce divertire, barny (emmanuelle riva) va alors rentré dans une eglise et y defié le pretre leon morin (jean paul belmondo) mais rien ne se passe comme elle l'aurai imaginé et ce qui devai etre une blague se fini en confession visionnaire d'idée ...
    la relation entre la jeune femme et le pretre va alors devenir forte et chacun, avec leur conviction religieuse devront vivre avec.
    jean pierre melville adapte le roman de beatrice beck et met en scene un film durant la deuxieme guerre mondial la vie d'une femme attiré par certain fantasme... d'abord d'une collegue, puis de ce pretre qui va aboutir a une scene tres forte ou elle echange un dialogue avec jean paul belmondo en prete a l'ecoute de ces brebis.
    malgres une premiere parti lente et restreinte d'endroit, la secinde parti s'ouvre au monde exterieur et les perosnnage se devellope d'avantage
    Gonnard
    Gonnard

    220 abonnés 1 930 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 juin 2010
    Un film reposant sur les discutions entre un prêtre beau comme un Apollon et une athée légèrement casse-burnes. C'est agréable sans être transcendant. L'intrigue manque de relief et de surprises, malgré l'arrière-plan politique propice aux rebondissements. Les dialogues sont tantôt intéressants voire même instructifs, tantôt hermétiques et un chouia soporifiques. "Dieu est tout", et patati et patata, ce n'est ni plus ni moins que de la masturbation intellectuelle, stérile au demeurant. Belmondo et Emmanuelle Riva assurent comme des chefs tous deux. Voici donc la preuve que Bébel ne sait pas faire que des cascades et rouler des patins aux belles donzelles dont il croise la route. "Léon Morin" est au final l'un des meilleurs films traitant du sentiment religieux que j'aie vu à ce jour, bien plus savoureux en tout cas que les soporifiques adaptations cinématographiques des bouquins de Bernanos.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 8 septembre 2008
    Un film original,insolite,talentueux,sobre,épuré, profond,rigoureux,intelligent,nuancé,traité avec beaucoup de sensibilité...
    La romancière dit que l'auteur a mieux compris son héroïne,qu'elle même !...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 9 juillet 2007
    superbe de verité, de tres bonne reflexion
    et une camera remarquable,merci mr melville
    selenie
    selenie

    5 547 abonnés 6 039 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 mai 2007
    JP Melville offre là un rôle en or et à contre emploi à notre Bébel national en début de carrière. Une femme athée et libertaire voit un prêtre pour philosopher, confesser, discuter de tout mais surtout de foi et de religion... Evidemment le parallèle avec une patiente et son psy va être le fil conducteur du film. Outre l'interprétation parfaite de Belmondo et de Emmanuelle Riva l'intelligence du fond est aussi intéressante sans être pour autant une apologie du divin. Chef d'oeuvre trop méconnu.
    Misoramengasuki
    Misoramengasuki

    54 abonnés 399 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 février 2007
    Un film à part, atypique dans l'oeuvre de Melville et qui n'a guère d'équivalent, à ma connaissance, dans le cinéma français. Sur fond d'Occupation, une ancienne militante communiste, veuve et tentée par l'homosexualité, tombe sous le charme d'un curé charismatique, se reconvertit au catholicisme et tombe amoureuse de son mentor. Les longs dialogues sur la foi ou le salut pourront finir par lasser. Le film est déroutant par le caractère totalement statique du personnage du curé: dans le pas de deux entre lui et Emmanuelle Riva, il n'y a qu'elle qui bouge. Lui reste le même, inchangé dans ses certitudes et dans ses sentiments. Elle ne lui apprend rien, c'est uniquement lui qui fait partager son savoir. Pas évident de mettre en scène un tel déséquilibre sans sacrifier l'intérêt et la crédibilité du récit. Et le pari est réussi, en grande partie grâce à la prestation de Jean-Paul Belmondo, a priori improbable en homme de Dieu à la fois incorruptible et fin théologien, mais remarquable par l'assurance et l'autorité qu'il dégage. Une oeuvre très personnelle, qui se mérite parfois, mais qui a les moyens de ses ambitions et témoigne, s'il en était besoin, du talent de son regretté auteur.
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