«Alexandre» est une oeuvre guerrière inspiré de la vie du célèbre Alexandre le Grand. On était en droit d'attendre de ce récit contextuel, une aussi bonne production que autres Platoon, JFK, ou encore Wall Street, où les jeux de pouvoirs faisait inévitablement baigner Oliver Stone dans son élément. Il est donc question ici, d'une narration que beaucoup de Biopic emploient à l'heure actuelle, survolant plusieurs moments de la vie de son personnage phare, ici Alexandre, une narration qui a tout de même néanmoins le mérite d'être claire et concise la plupart du temps. L'adorateur de l'Histoire que je suis, en particulier de cette période nommé Antiquité, ne peut que se réjouir à la vue d'un tel film, qui au premier abord paraissait monumental. Précisions s'imposent alors, sur cette fresque antique, extrêmement inégale. Sur un propos comme celui-ci, il faut appuyer la puissance du conquérant non pas la délaisser au profit d'autres aspects mais savoir faire la part des choses pour rendre le contenu acceptable en terme d'égalité. Stone privilégie avant tout la magnanimité, l'échange de culture et le respect des civilisations, et à une fâcheuse tendance à délaisser un peu trop l'aspect dominateur. Bien entendu, ces thématiques sont traitées de manières bien appuyées, pour refléter l'âme du brave homme. Cependant, on peut regretter son côté trop vague et obscur qui ne fait que passer en revue différentes périodes de sa vie, et de son aspiration illusoire pour les conquêtes. Les notions et personnages clés de cette époque révolue peuvent être toute fois excusable, car il peut-être dur de penser les adapter notamment grâce à des informations confuses, des théories, du manque de données,... et cela expliquerai pourquoi il y a si peu de films réalisé en rapport avec cette période. Les réalisateurs doivent faire appel à l'étendue de leurs connaissances, à leur imaginations et par conséquent prendre des décisions qui ne seront pas sans appel. Alors deux options s'offre au spectateur contrarié de ce spectacle à demi-terminé : Eviter la contestation en lien avec la thèse précédente et reconnaître le talent s'il y en a dans la mise en scène de son auteur ou dénigrer le manque d’aplomb du réalisateur. Dans le cas présent, on regrettera cependant le talent presque effacé de ce cher Oliver Stone. Un metteur en scène volage de ces courant guerrier et de puissance qui n'est pas sans laisser son goût d'amertume avec cet «Alexandre». La photographie n'est pas non plus sous son meilleur angle pour un sujet comme celui-ci, seule la bataille de Gaugamèle et la scène du cheval contre l'éléphant montrent quelque chose de mordant.
Ce n'est pas faute d'avoir essayer mais le ton ne prend pas, la lassitude se fait vite présente même si ce long-métrage, ne le cachons pas, est une bonne façon de découvrir le personnage fascinant d'Alexandre.