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    L'Homme qui tua Liberty Valance
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    Nicolas L.
    Nicolas L.

    66 abonnés 1 656 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 janvier 2018
    Très bon western. Film intelligent. Et James Stewart est géant (au sens figuré comme au sens propre d'ailleurs...)
    Attigus R. Rosh
    Attigus R. Rosh

    158 abonnés 2 421 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 décembre 2017
    Un must-see du western, et sans doute un de ceux qui ressortent du lot.
    L'histoire est très intéressante est sort un peu de la tonalité parfois assez simpliste du genre. Les deux personnages principaux sont superbement écrits et digne des plus grands héros hollywoodiens.
    L'interprétation de John Wayne et James Stewart est au sommet. Lee Marvin est également bon.
    Les scènes de fusillade sont franchement prenantes et bien réalisées.
    Un excellent classique.
    Acidus
    Acidus

    617 abonnés 3 647 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 novembre 2017
    John Ford et John Wayne. Deux grands noms qui ont marqué l'histoire du Western américain réunit une nouvelle fois dans ce qui est aujourd'hui un incontournable du genre. "L'homme qui tua Liberty Valance" se traine effectivement d'une solide réputation que je trouve, pour ma part, surévaluée. Ce long métrage possède cependant de nombreuses qualités, notamment celle de son contexte historique et des thématiques abordés. Le film nous montre la transition entre deux époques : le passé incarné par la loi du flingue (John Wayne et Lee Marvin) dans un Far West aux clichés surannés et le futur représenté par le jeune avocat (James Stewart) avec ses lois et son éducations. A posteriori, on peut même rapprocher cette transition à celle que va connaître le western au cinéma avec l'essoufflement du western américain et l'arrivée du western spaghetti.
    Outre son contexte, "L'Homme qui tua Liberty Valance" se distingue par son ambiance et cette mélancolie, ce soupçon de noirceur que l'on voit rarement dans ce genre de film. Toutefois, plusieurs longueurs et des scènes peu utiles viennent plomber l'intrigue de même qu'un traitement psychologique des personnages peu approfondi. Le personnage incarné par John Wayne, le plus intéressant, n'est pas assez montré et creusé.
    "L'homme qui tua Liberty Valance" reste un bon western qui mérite le coup d'oeil.
    In Ciné Veritas
    In Ciné Veritas

    80 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 novembre 2017
    Ce western peut être qualifié de crépusculaire. Il l’est d’abord par sa photographie à la tonalité renforcée par un noir et blanc sobre. Il l’est ensuite dans son genre cinématographique d’appartenance, le western. Alors qu’en 1962, tout semblait avoir été montré dans les westerns, John Ford, expérience aidant, parvient à éviter les clichés du genre et réussit à faire arpenter des sentiers nouveaux à un brillant casting emmené par James Stewart et John Wayne. Le metteur en scène a su aussi imprimer à L’homme qui tua Liberty Valance une allure alerte alimentée par de nombreuses ruptures de tonalité. Certaines répliques sont excellemment senties telle que ce « C’était mon steak, Valance » que John Wayne assène au redouté Liberty Valance incarné par Lee Marvin !
    Housecoat
    Housecoat

    102 abonnés 392 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 novembre 2017
    Après près d'un demi-siècle au service du cinéma, John Ford qui atteint le point crépusculaire de sa carrière mit en scène un film, sonnant comme une réponse ou plutôt comme la suite logique et inévitable de toute sa carrière dans le western à lui comme à sa vedette John Wayne: L'Homme qui tua Liberty Valance. Ici, point de couleurs, de grands espaces ou de déroulé s'achevant sur une fusillade, Ford met en scène la fin d'une époque, la transition entre la conquête de l'Ouest sauvage donnant sa place au monde civilisé, les deux mondes étant bien sûr représentés respectivement par John Wayne fidèle à lui-même et James Stewart en homme de loi. La fin d'une époque est proche, Ford exploite plusieurs symbolismes pour marquer la dualité entre la civilisation qui, inévitablement ne pourra que prendre l'ascendant sur la facette libre et traditionnelle de l'Ouest qui s'efface de plus en plus, rendant par le même coup la position de John Wayne mélancolique quant au statut de son personnage de même que celui de James Stewart profiteur malgré lui d'une légende que son respect envers la justice l'oblige à subir. John Ford nous montre à travers ses yeux la réalité qu'il voyait dans ses westerns, la fin de cette période comme la fin de son cinéma se ressent avec une profonde tristesse partagée par tous les personnages nostalgiques, lâchant leur larme dans le souvenirs de leur vieil ami représentant de cette époque perdue. Un magnifique testament.
    Fabios Om
    Fabios Om

    35 abonnés 1 264 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 novembre 2017
    Moi qui n'aime pas trop les film en noir et blanc et qui est vue certians de cette période en couleur j'ai toujours une appréhension sur ses film car pour certians le faite qu'il n'y est pas de couleur gêne pour comprendre certiane scène c'est le cas notamment dans un Don Camillo pour un dessin qui a était peint sur le mur.
    Ici cela ne gêne finalement pas même si j'aurais préféré en couleur mais c'est juste mon avis . Niveau histoire plutôt pas mal avec des très bon acteur même si je pense que une scène ou 2 ne sont pas nécessaires pour le film sinon il reste pas mal . Après le problème du redoublage pour la version longue de 2012 c'est que sa perturbe d'entendre des voix de maintenant pour un si vieux film
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    73 abonnés 1 737 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 août 2017
    Superbement porté par James Stewart et John Wayne, L'homme qui tua Liberty Valance est un western politique d'une grande force. Il questionne les thématiques de la loi, de la force et de la violence dans la construction d'un État, en prenant pour cadre l'ouest américain de la seconde partie du XIXème siècle, rappelant par moment le scénario de L'homme aux colts d'or, sorti en 1959. Il est d'abord et surtout un grand moment de cinéma, avec une magnifique confrontation d'acteurs, et une mise en scène sobre et efficace signée John Ford.
    Carlos Stins
    Carlos Stins

    69 abonnés 657 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 juillet 2017
    Les westerns de John Ford ont marqué le genre et même le cinéma mais celui ci malgré sa bonne réputation m'a quelques peu déçu. En effet, la mise en scène de John Ford est impeccable et même si le film est globalement entraînant, je l'ai trouvé un peu long par moment. De plus si John Wayne rayonne à l'écran par son charisme, son personnage est vraiment cliché comme l'ensemble des autres personnages du métrage. C'est d’ailleurs l'écriture plombe un peu le film pour moi c'est-à-dire que le récit est encombré par des questions morales très lourdes et pompeuses. Ces questionnements sont à la limite du cliché et manque cruellement de subtilité quand à la manière de les aborder. Au final, "L'Homme qui tua Liberty Valance" est un western correct qui brille par sa mise en scène mais pèche dans son écriture par manque de subtilité.
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    111 abonnés 1 577 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 juillet 2017
    Aucun suspense, tout est dit dans le titre. John Ford, la pointure du western classique bien souvent manichéen, signe avec ce film le crépuscule du genre. Son cinéma tombe en désuétude alors que les nouvelles pointures frappent à la porte avec un western plus âpre, moins idéaliste et donc plus réaliste comme Peckinpah ou Penn et plus tard Eastwood ; ou avec un cinéma grandiloquent et caricatural comme Leone et plus tard Tarantino. Malin Ford, réalisateur de génie, témoin de l’époque d’une conquête idéalisée ; avec l’avènement de la couleur et du cinémascope, il prend une autre voie ; et lui, habitué aux grands espaces, tourne en studio dans un style minimaliste !!! Moins spectaculaire que ses grands westerns mais plus ambitieux de fait et plus intérieur. De plus lui qui idéalise le cowboy incarné par Wayne ; dans ce film, il filme avec nostalgie la fin du justicier solitaire… la fin d’une époque, l’arrivée d’une société de droit détrônant la loi de la charria. La nostalgie de Ford de l’époque dénote un peu aujourd’hui où le personnage de Stewart incarne tellement plus nos valeurs actuelles que celles de Ford. Ford le porte-parole de son époque.
    La scène du film : le duel, cher à John Ford et au western. Cette dernière scène en dit long sur la vision de l’ouest par Ford. Filmé de deux angles opposés, il offre deux perspectives totalement différentes qui se percutent violemment comme la petite histoire et la grande Histoire. Et la phrase finale du film en est le témoin, le journaliste conclu le récit par cette réplique : « Quand la légende est plus belle que la réalité, imprimez la légende. »
    Place à la belle critique d’Ophélie Wiel : « L’Homme qui tua Liberty Valance est un film nostalgique. Ford y célèbre pour la dernière fois les valeurs de l’Ouest américain, tout en annonçant leur disparition en faveur du progrès de la démocratie et de l’industrialisation. Le fait que les personnages principaux soient au nombre de trois a son importance. Chacun à sa manière symbolise un des visages de l’Amérique. Liberty Valance (incroyable Lee Marvin, l’un des meilleurs « méchants » de l’histoire du cinéma américain) est la part sombre de l’individualisme de l’Ouest. Il n’obéit qu’à la loi du plus fort (en l’occurrence lui-même), et chacun de ses désirs doit être satisfait sur le champ, même s’il faut recourir au meurtre. John Ford accroît la terreur qu’inspire sa présence à la population de Shinbone en raréfiant et en théâtralisant chacune de ses apparitions. Au fond, le deuxième personnage, Tom Doniphon, a beaucoup plus d’affinités existentielles avec ce voyou égoïste qu’avec Ransom Stoddard. Mais il a décidé de mettre son individualisme au service de la justice et de l’honnêteté. Il sait qu’à l’Ouest, une bonne gâchette vaut mieux que tous les livres de loi imaginables. Mais il reconnaît aussi, en acceptant sa défaite (amoureuse et « héroïque ») face à Stoddard que son monde est voué à disparaître. L’Ouest qu’incarne le cow-boy John Wayne ne peut plus résister à l’invasion du chemin de fer et à la progressive constitution des « États-Unis ». Sa mort sonne le glas d’une époque, sur laquelle John Ford se permet de verser quelques larmes.
    Mais si Ford s’était contenté de cette opposition entre les deux faces de Janus, son Liberty Valance n’aurait peut-être été qu’un western de plus dans la carrière du grand cinéaste. Coup de maître, il introduit un troisième personnage, un autre « bon », Ransom Stoddard, dont les motivations et les valeurs sont bien différentes de celles de Tom Doniphon. Le véritable duel est celui qui oppose ces deux faces du bien, ces deux philosophies de l’Amérique : celle d’un homme pour qui seul compte son bien-être et celui de son entourage ; et celui pour lequel l’engagement collectif en faveur du progrès est l’unique source de bonheur. Ransom Stoddard n’est peut-être pas le héros auquel va spontanément la sympathie du spectateur, mais l’Histoire lui donnera raison. John Ford le charge de symboliser les valeurs américaines que le vieux cinéaste a défendu avec acharnement durant sa longue carrière: Stoddard soutient la liberté de la presse, créé une école où il enseigne l’égalité entre les hommes, il organise des élections libres… Finalement, il ne serait pas faux de dire que, pour Ford, Tom Doniphon et Ransom Stoddard sont complémentaires. Tous deux expriment la complexité de la philosophie fordienne : exaltation du courage, de la virilité, de « l’homme fort », mais lutte contre l’injustice et défense des opprimés.
    L’ironie du sort réside dans cette dernière réplique, devenue mythique, du journaliste qui refuse de publier le véritable nom de l’assassin de Liberty Valance et qui s’explique en ces termes : « à l’Ouest, quand la légende dépasse la réalité, on imprime la légende. » Cet Ouest qu’incarnait si bien Tom Doniphon, et pour lequel il est mort, c’est Ransom Stoddard qui en récolte tous les fruits… Mais la victoire est amère. Contrairement à la plupart des films de Ford, L’Homme qui tua Liberty Valance ne finit pas sur un happy-end ou une note d’espoir... »
    Mon blog: tout-un-cinema.blogspot.com
    willycopresto
    willycopresto

    116 abonnés 1 349 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 juin 2017
    "L'homme qui tua Liberty Valance" "The man who shot Liberty Valance" (1962) Arte le 26.06.2017

    Ce n'est pas pour moi un des meilleurs westerns de l'histoire du cinéma, loin s'en faut et même s'il n'est pas non plus mauvais Mais il sent deéjà la naphtaline et la routine. Déjà John Ford le réalisateur débitait plusieurs films par an, comme si c'était du travail à la chaîne ! Vite fait, mais pas toujours bien fait : peu importe ça faisait toujours des dollars ! Et ici, il ne courrait aucun risque, le trio d'acteurs stars (Stewart, Wayne, Marvin) aurait pu tourner sans même un metteur en scène ! Ne parlons pas de la pauvre Vera Miles, cantonnée au rôle de faire valoir, comme toutes les actrices de cette époque !
    Pour faire pas cher, ça pue le décor à pleines narines et le scénario pondu par trois plumitifs se laisse suivre sans passion. Comme la pellicule se vend au kilo aux US, il a fallu pas mal meubler pour atteindre les deux heures d'où des longueurs pas très bien venues. Et pourtant, c'est là qu'est le miracle du cinéma, ce film a atteint les deux millions de spectateurs en France à sa sortie en 1962 ! Et en noir et blanc en plus !
    Ca se laisse voir mais ne vous attendez pas au souvenir impérissable !
    willycopresto
    Antoine D.
    Antoine D.

    34 abonnés 343 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 septembre 2017
    L'intrigue d'un vieil homme d'état qui se rend dans une petite ville pour aller retrouver son ami dans un cercueil, finit par un grand flash-back où l'on découvre le quotidien et les habitudes de toute la ville à travers ce qui semble le seul restaurant du village. On connaît le rédacteur, le shérif etc... et le bandit qui menace et martyrise la population. Seul John Wayne, alias Tom Donyphon, n'est pas effrayé et montre sa supériorité à plusieurs reprises dans le film. De plus, il est éperdument amoureuse d'Alice, cuisinière dans le restaurant.
    Une fois tout le lieu placé et l'intrigue soigneusement et parfaitement posé, l'action principale arrive et Liberty Valance tombe. Parallèlement, Ransom Stoddard cherche à faire évoluer la petite ville en un état, c'est donc l'ascension d'un homme mais aussi de toute une ville et de tout ceux qui y résident. Évidemment, à la fin du film, tout a bien réussi, ormis une personne, Tom Donyphon qui nous dévoile le secret qui fait vivre le film.
    La fin du flash-back se termine avec un plan séquence qui montre l'ascension de James Stewart et les portes qui se referment sur John Wayne, qui est ensuite montrer dans son cercueil.

    La scène du steak dans le restaurant montre tout le talent de John Wayne, un acteur vraiment formidable de part ses gestes et son charisme peu commun.
    Dans ce film il est face à Lee Marvin, qui excelle dans le rôle du passionnant Liberty Valance.

    Les seconds rôles sont aussi important que les 3 protagonistes car ils donnent énormément de relief au film en ajoutant de nombreuses autres émotions, comme la crainte, le suspens et l'humour.

    John Ford filme la petite ville de l'ouest comme une ville qui ne connaît rien. Ils ne savent ni lire, ni écrire, ne connaissent aucune loi, comme le mentionne Liberty Valance quand il agresse pour la première fois James Stewart.
    Leurs vies semblent aussi sèches que les cactus que récoltent Alice, qui n'a jamais vu une rose de sa vie (c'est une métaphore les gars).

    La mise en scène du cinéaste est aussi superbe, c'est en partie grâce à elle que ce film est un chef d'oeuvre. Faire dire à Poppey (un noir) la première phrase de la déclaration d'indépendance, le faire bégayer et continuer la séquence par James Stewart qui dit:
    "Ce n'est pas grave, beaucoup de gens oublient cette phrase", c'est vachement beau.
    Newstrum
    Newstrum

    30 abonnés 261 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 janvier 2017
    A la fois western classique, réflexion sur l'Histoire et la fabrication des mythes et histoire d'amour où une femme hésite entre deux hommes, L'Homme qui tua Liberty Valance est peut-être le film le plus émouvant et mélancolique du grand John Ford. Sublime. Voir ma critique complète sur mon blog :
    Wagnar
    Wagnar

    63 abonnés 1 364 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 janvier 2017
    Soyons clair dés le début. L'Homme qui tua Liberty Valance est l'un des plus beaux films de John Ford, et l'un des meilleurs westerns jamais réalisés de l'histoire du cinéma. Les personnages du film sont d'une richesse foisonnante. La mise en scène de John Ford ne l'est pas moins. L'auteur nous livre ici un vibrant témoignage de la force du western américain, sans omettre, au passage de nous émouvoir d'éclatante manière. L'interprétation prodigieuse de John Wayne, James Stewart et Lee Marvin, en inquiétant tueur sanguinaire (le pire des méchants de Ford), les font concourir à eux seuls à la chaleureuse humanité qui se dégage du film. À la fois une oeuvre puissamment nostalgique et un très beau film-testament.
    Matis H.
    Matis H.

    11 abonnés 162 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 décembre 2016
    Après le bouleversant "The Searchers", je voulais, que dis-je, je me devais de voir un autre Ford. Car, lorsque l'on réalise un film pareil, à la fois sublime et tétanisant de bout en bout, cela ne peut pas être un coup de chance. Il fallait donc que j'explore le reste de la filmographie de Ford, dans l'espoir, un peu illusoire je l'admet, de retrouver ce qui rendait "The Searchers" si marquant. Et, malgré quelques réticences, "The Man Who Shot Liberty Valance" est l'oeuvre de la confirmation.

    Car, une fois encore, s'empare du western classique pour l'emmener plus loin.
    Plus loin dans la mise en scène pour commencer, avec l'efficacité, la beauté et l'économie du spectaculaire qui lui est propre, car lorsqu'il décide de céder aux mouvements de caméra vertigineux ou aux instants de montage sublimes, ce n'est jamais gratuit et on en ressort avec le sentiment d'un cinéaste qui maitrise son oeuvre et qui sait se laisser le temps de prendre l'intérêt du spectateur avant de lui donner du cinéma, de celui qui est rare et percutant et dont on est content d'avoir eu la patience de pleinement en profiter.

    Plus loin dans la réflexion pour commencer, car là où il dépeignait un homme dont le monde n'avait plus utilité dans "The Searchers", il présente ici Wayne et Marvin comme les deux dernières figures d'un Ouest révolu, qui vont devoir faire place au monde civilisé, symbolisé par Stewart, dans lequel la loi du plus fort n'a plus sa place.
    Cependant, Ford contrebalance la douce mélancolie de voir ce monde disparaitre, au profit d'une justice considérée comme plus humaine, par sa vision désenchanté d'une Amérique basé sur le mensonge et où la renommée d'un homme se fait, malgré ses actions justes et son activité politique, sur le meurtre d'un ancien bandit local.

    C'est autour de ces deux axes que Ford va construire son récit et ses personnages, tous en nuances et en contradictions, bien que le Liberty Valance du titre peine à faire ressentir son importance et son aspect de "figure" d'un genre. Si il ne parvient pas à éviter quelques longueurs, le cinéaste parvient tout de même à captiver, car les rapports d'oppositions et de rapprochements entre les protagonistes se renouvellent constamment, créant même des scènes déchirantes à l'image de celle où Wayne comprend que Hallie n'a plus sa place avec lui et se résigne à la voir aimer Stewart.

    Et c'est peut-être là le point le plus marquant du long-métrage, Tom Doniphon, interprété par un John Wayne bouleversant, éternel cow-boy prêt à tout sacrifier, que ce soit sa santé ou la femme qu'il aime, au profit de ce qu'il pense être juste. De cette manière, Ford démontre une nouvelle fois l'amour profond qu'il porte à ces personnages, cherchant parfois même le comique (hilarant Edmond O'Brien), le tout avec une compassion extrêmement touchante.
    Si "The Man Who Shot Liberty Valance" ne parvient pas à atteindre le niveau de "The Searchers", car il ne possède pas le lyrisme de ce dernier et qu'il ne parvient pas à être passionnant tout du long, tout en ayant quelques défauts factuels dommageables, il reste indéniable que nous sommes face à une oeuvre à laquelle nous devons donner l'attention qu'elle mérite.
    ned123
    ned123

    124 abonnés 1 661 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 octobre 2016
    J'ai vu un film... qui a le mérite de traiter de tellement de thèmes riches et d'une profondeur énorme... La capacité à vivre debout selon ses principes au risque d'en mourir, la vision d'un pays qui passe d'une ère de pionniers (sans foi, ni loi) à une époque d'éducation où la norme s'impose à chacun... Au-delà des thèmes, le casting de ce film est somptueux avec James Stewart, John Wayne et Lee Marvin... tout 3 exceptionnels. C'est une oeuvre fondamentale de John Ford (même si parfois il intègre des personnages un peu trop gaguesques comme le shérif. Et cette oeuvre porte un regard lucide sur un monde perdu qui fait que lorsque le progrès avance, la place de l'individu se fait plus précise... Et enfin la tirade la plus célèbre de ce film : "Dans l'Ouest, quand les faits deviennent légende, publiez la légende "... Un grand film.
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