Derniers Avis sur Clean

Chronique douloureuse mais lumineuse d'une rédemption pour l'amour d'un enfant, portée par l’interprétation hyper-émouvante de Maggie Cheung, récompensée à Cannes.

Comment dire ? Ce film est incroyable ! J'aimerai une tournure de phrase qui marque indélébilement cela, que l'on soit directement assimilé à cet état en une seule intonation tant le cinéma est ici magnifique. Des fois, çà doit venir, mais ce n'est pas le cas, alors faisons fi des attentes de la critique, et n'utilisons que le peu en stock, oui, Clean d'Olivier Assayas est foutrement grand !

Maggie Cheung, dont l'absence à l'écran depuis bien trop longtemps est encore plus vive après avoir vu ce film signe une composition rare de fragilité et de courage. Elle vacille, se redresse, cambre à nouveau, cours, s'arrête, son chemin captive autant qu'il saisit à bras le corps. Le film est beau aussi car elle l'irradie de sa présence et de son charisme. Nick Nolte, quand à lui, viens s'infiltré dans un non identique tracé, mais similaire toutefois. Il y'a un chancèlement ordinaire rendu extraordinaire par la voix et la surprise de cet homme aimant, dont la compassion pour tous chamboule les idées préconçus. Béatrice Dalle et Jeanne Balibar, entre autres, ont quand à elles également de quoi venir titillés le récit, merveilleux aussi.

Vancouver, Londres ou Paris, le film vogue et relate le voyage avec ses langues, couleurs, dans le ton choisit par un Olivier Assayas vraiment impeccable. Selon moi, l'un de ses longs-métrages les plus jolies !

Un très beau film !

Vu sur Arte - Mer-Sea, Arte ! - Maggie Cheung (extraordinaire dans '"In the Mood for Love") serait ici convaincante ou extraordinaire dans son rôle... Juste apathique à mon goût, ce qui rend de facto le film un peu poussif, voire même ennuyeux. Seul Nick Nolte est à sa place. À voir une nuit de pleine lune, quand l'insomnie vous réveille à deux heures du matin. Ceci étant dit, je retourne me coucher...

Olivier Assayas réalisait en 2004 ce film à l’atmosphère très internationale, qui nous fait voyager entre Vancouver, Londres, Paris et San Francisco. Mettant en scène la comédienne hong-kongaise star Maggie Cheung (son ex-femme dans la vraie vie), il nous proposait un beau portrait d’un ancienne rockeuse camée obligée de se sevrer pour revoir son jeune fils. La comédienne, par ailleurs excellente, a parfois un peu de mal à rentrer dans son rôle, en particulier dans la « partie parisienne » du film. Ce long-métrage à l’ambition évidente est efficace, émouvant et rythmé.

Le synopsis de « Clean » faisait craindre le pire : la rédemption nécessaire d’une Junkie pour une hypothétique récupération de son fils. Bref une fois de plus un pathos larmoyant à l’issue tragique, bruité et perdu dans le délire visuel et sonore de la rock musique. Donc raté, connaissant le côté cérébral et souvent glacial d’Assayas. En fait, il n’en est rien, script et réalisation vont éviter tous les écueils. Maggie Cheung, ancienne épouse du réalisateur, (ils ont divorcés en 2001) incarne avec conviction Emily, chanteuse de rock déchue et ancienne animatrice à succès d’une émission musicale sur le câble français, qui sort de prison pour détention de stupéfiant, paumée à la suite de la mort de son compagnon et père de son fils. Cette descente aux enfers et l’âpre et lente bataille de la remontée sont filmés avec retenue, tout en retranscrivant tous les états d’âmes avec une justesse qui forcément parle au cœur du spectateur. Emotionnellement très fort, sans jamais donner dans le larmoyant (la boite de Kleenex peut rester dans la salle de bain), Ayassas réussit enfin à nous embarquer dans une histoire, et de rendre crédible un happy end qui, en y réfléchissant, est au delà de l’improbable. Un miracle ne venant jamais seul, l’abandon des gros plans récurrents et des séquences raccourcies, offrent au film une lisibilité inhabituelle chez le cinéaste. Par conséquence, l’élégance de la mise en scène et la lumière bleutée accordent forme et fond. Avec des plans et des scènes d’une simplicité évidente, l’humanité des situations en sort renforcée, sans délire visuel inapproprié venant les parasiter. Maggie Cheung est habitée par le rôle (son meilleur à mon sens), délaissant son côté belle et distante pour nous faire partager toutes les facettes de ce personnage sombre et complexe, transcendé par les morceaux qu’elle interprète elle même, fragile et pleine de grâce. Nick Nolte lui donne la réplique, dans un rôle à contre emploi, triste et tragique, riche en nuances et tout en douceur. Enfin, du reste du casting, dirigé de main de maître par le cinéaste, Béatrice Dalle émerge par sa présence, évidente dès le premier plan. Bouleversant « Clean » est un grand film qui confirme enfin qu’Assayas a dépassé le stade du laborantin attardé pour devenir un cinéaste à part entière.

Peut-être la plus belle réussite d'Assayas, une histoire pas du tout lisse filmée avec maestria et sensibilité. Maggie Cheung porte le film de façon magistrale, offrant une palette de sentiments et d'émotions infinie. Après le punk et la new wave, le cinéaste donne l'illustration la plus pertinente de la "no wave", où musique et vie personnelle se réinventent malgré tout.

Film au fort potentiel qui aurait pu être nettement plus poignant si on avait plus ressenti ce que l'heroine traverse. Maggie Cheung est attachante dans ce role de femme qui veut se sortir de l'enfer de la drogue pour récupérer son fils mais on ne ressent pas assez sa souffrance ni sa détermination. Nick Nolte est bouleversant et doux dans le rôle du grand père et ses scènes sont les plus émouvantes. Un bon film dans l'ensemble malgré des longueurs indéniables mais je suis ressorti un peu frustré tout de même !!

Maggie Cheung tient ici un rôle difficile qu’elle interprète à la perfection. Son rôle, évolutif et principal, fait quasiment le film à lui tout seul. C’est d’autant plus une réussite que ce qui gravite autour d’elle et aussi parfaitement interprété. Tous les personnages sont d’une sincérité criante et on dirait que toutes les scènes sont pertinentes, voire nécessaires : aucun gaspillage, le titre du film pourrait être son propre qualificatif. La fin épurée est à la hauteur de ce qu’on peut attendre d’une telle oeuvre. Le film ne fait que relater, neutre voir distant, c’est qui renforce la griffe du réalisateur qu’on a pu constater deux jours plus tôt. Clean pourrait très bien être le premier représentant du genre des documentaires de fiction.

Une histoire de came avec des airs de rock californien, bonne interprétation du monde de la musique et de ses névroses, un peu caricatural mais assez juste.
Le film démarre très bien entre musique et motel glauque, on est saisi par la force de la dope et de son influence sur le musicien et sa compagne.
Ensuite arrive la taule pour elle puis la décroche avec substitut et pour conclure le retour à la vraie vie.
On y croit moyen, car sans une thune ça n’a pas vraiment la même allure. Serveuse quelques jours puis squatteuse dans des apparts bobos, c’est déjà un privilège.
Jeanne Balibar fait une apparition amusante en directrice du département musique, on pense à M6 à ses débuts, elle s’amuse et ça lui va bien. Béatrice Dalle fait aussi partie de la partition, mais rien d’extraordinaire dans ce rôle sauf peut-être qu’elle est clean justement.

Emily (Maggie Cheung) ne semble pas vraiment concernée par son fils, on ne ressent pas une vraie détermination pour le récupérer. La comédienne est un peu indolente, dommage car il y avait matière à plus de caractère dans ce rôle. Nick Nolte donne une belle dimension à son personnage, un grand-père attachant et compréhensif.

Il y a passage remarquable du film c’est le dialogue entre Emily et son fils sur la drogue, une belle réflexion sur le plaisir de consommer de l’héroïne et le prix à payer pour ça. C’est sûrement le plus joli moment du film.

Olivier Assayas nous raconte la drogue et le rock’n roll sans en avoir vraiment saisi l’essentiel, il passe juste à côté mais pas très loin tout de même. Quoiqu’il en soit belle initiative.

Un vrai grand et beau mélo comme on en voit peu. Magistral...

Un Drame intense en émotion interprétée magnifiquement par une Maggie Cheung (en mère junkie en quête de rachat pour récupérer son fils) au top (Prix interpétation à Cannes), si le scénario n'a rien inventé, la mise en scène soignée, l'intensité de chaque scène offre un vrai beau moment de cinéma.

L'idée directrice du film est pas mal! Mais le potentiel pas assez exploité... On ne ressent pas suffisamment ce que vivent les personnages, alors qu'Emily se bat contre l'addiction afin de récupérer son fils on ne le remarque presque pas. Cependant ce film nous mène à une nette réflexion sur la quête de la célébrité, et nous montre la réalité du monde du show business!

C'est peut-être un film bien joué, à l'esthétique bien léché, mais quel ennui! L'histoire est d'une platitude et sans enjeu dramatique. Un vrai robinet d'eau tiède. Autant revoir "Head on".

Un très beau drame psychologique sur un sujet délicat intelligement traité. Maggie Cheung n'a jamais été aussi superbe.

Un film sur la difficulté de sortir de la drogue et des préjugés que ça entraine. Assez réussi par Olivier Assayas qui oscille entre langue anglaise, chinoise et française. Un melting pot dans lequel Maggie Cheung est superbe en junkie prete à tout pour s'en sortir.
En plus ça fait plaisir de voir Nick Nolte dans un film intimiste...malheureusement les dialogues sont parfois plats et les lenteurs trop nombreuses...