Avis : Syriana - Page 8

Excellent film, de très bon acteurs, par contre une intrigue assez complexe et dur a comprendre, il arrive qu'on s'y perd peu. A voir.

Stephen Gaghan évoque les liens entre le terrorisme au Moyen-Orient, la politique étrangère US, et l'économie mondiale. Un sujet complexe... et un traitement qui l'est encore plus ! Le moins que l'on puisse conseiller à un spectateur désireux de voir "Syriana" est de s'accrocher car les relations entres les personnages et les rapports de pouvoirs sont montrés manière extrêmement sous-jacente. Cela en viens même parfois à desservir le film, mais ceux qui résisteront bénéficieront des très bonnes prestations de Matt Damon et George Clooney, celui-ci étant très loin de ses rôles habituels. A découvrir.

A Hollywood, il doit y avoir un lobby qui impose aux scénaristes des histoires sur le Moyen Orient : les sorties sur ce sujet sont légions en ce moment. Vu que je n'accroche pas vraiment sur cet univers, "Syriana" part forcément avec un handicap limite insurmontable. Attention ! Tout n'est pas mauvais avec une intrigue politico-économique réaliste et complexe servie par des acteurs égaux à eux-mêmes, mais franchement, le rythme est trop lent et m'a vite lassé. Question d'impression ...

Un très bon film critique ou il est néanmoins utile de connaitre un peu la culture américaine. Les acteurs jouent très bien néanmoins il est parfois difficile de suivre avec plusieurs personnages situés dans des lieux différents, on apprécie Clooney dans un registre différent que ses autres films.

Le nouveau films de Stephen Gaghan aborde courageusement avec beaucoup d'ambition, les enjeux économiques et politiques de l'exploitation du pétrole au Moyen-Orient. Ce film dénonce toute l'hypocrisie de ce système avec beaucoup de justesse mais se perde malheureusement en multipliant les intrigues parallèles qui nuisent à la fluidité du récit. Néanmoins le film n'en demeure pas moins intéressant notamment par la précision de son scénario et laisse entrevoir une belle carrière pour Stephen Gaghan.

Certes, nous avons la un film interessant traitant d'un sujet passionnant, cependant même le talent des interprètes ne parvient pas à sauver ce film politiquement incorrect. On regrette la mise en scène infructueuse qui ne permet pas l'entrer du spectateur en interraction avec les personnnages et le caractère dramatique de cette course à l'or noire.

Soyons clair, ce film est une déception. Faire un film sur le marché du pétrole et le contexte géopolitique entre les USA et les pays du Golfe était une bonne idée. Réunir un casting trois étoiles promettait également. Encore aurait-il fallu plus de lisibilité à cette histoire complexe et plus d’application dans la narration des évènements. Le réalisateur nous ballade de pays en pays, un coup aux USA, un coup dans le Golfe, un coup en Suisse ou en Espagne, nous montrant alternativement les différents protagonistes dans leurs rôles respectifs. Comme si le rythme syncopé de la mise en scène n’était pas suffisamment difficile à suivre, Stephen Gaghan y rajoute des petites histoires qui, aussi tragiques soient-elles n’apportent rien à l’intrigue principale, comme le décès accidentel du fils du personnage joué par Matt Damon. Au final, on ne sait plus qui fait quoi, qui travaille pour qui, on n’y comprend plus rien. « Syriana » rappelle les films d’espionnage des années 70, aux histoires aussi touffues qu’incompréhensibles. La patte d'un réalisateur plus chevronné comme Steven Soderbergh aurait sans aucun doute permis de donner un tout autre caché à ce film.

Stephen Gaghan ose avec un film audacieux et dénonciateur, toujours d’actualité près de dix ans plus tard. Une critique réussie avec un rythme qui nous tient en haleine tout du long notamment grâce à un bon casting.

Un excellent film, haletant et particulièrement bien mis en scène.
George Clooney surprend je savais qu'il pouvait être très bon (solaris notamment) mais là, il crève carrément l'écran.
Un très bon film réussi à tous les niveaux pas excessif au niveau de sa violence même si certaines scènes reste assez cru...
Je ne peux que vous le conseiller.

Le scénariste de traffic se lance dans la réalisation haut de gamme avec ce thriller géo -politique intéressant. Ici, point de cavalcade, de scènes d'action "bondiennes" mais plutôt une intrigue tortueuse avec la lutte pour le pétrole en guise de fil rouge. CLOONEY , y gagne ses galons de grand acteur, DAMON reste DAMON à savoir un acteur remarquable et les autres membres du casting parfaitement à la hauteur.Ne surtout pas ce fier à son manque de succès en salle ( du principalement à une histoire assez alambiquée), ou bien vous manqueriez un thriller subtil, si réaliste qu'il en devient dérangeant, et pour tout dire vraiment excellent.

Difficile de nommer l'état du golfe persique concerné dans ce scénario tiré de deux livres d'un ancien agent de la CIA. Un émir à la tête d'un état démuni, ouvert au commerce international et négociant avec un grand pays émergent, la Chine. Les Etats-Unis de George Bush ont arc-bouté une conception manichéenne de leurs relations avec le Moyen-Orient. Le choc des civilisations, l'axe du mal se sont substitués au commerce international. L'eschatologie conférée à l'idéologie conservatrice n'est à aucun moment abordée dans ce long-métrage. Le cinéaste préfère s'attarder sur la destinée intégriste de jeunes travailleurs pakistanais musulmans comme le passage impénétrable et initiatique d'un livre que l'on broie pour renforcer une démonstration attentatoire. Un film choral produit par notamment Georges Clooney, qui a pris 15 kilos en un mois, lui causant de graves problèmes de santé : migraines lancinantes et colonne vertébrale obstruée. Cette boulimie pourrait se refléter dans le film qui tente de synthétiser un ensemble de connectivités systémiques, avec ambition mais l'appétit d'un ogre. Les USA démocrates se projettent dans les cultures persiques comme pour se réparer elle-même dans le couloir formant l'axe de son propre prolongement. L'émir n'est pas et ne sera pas. De même, l'organisation libanaise participe à oblitérer ses initiatives d'ouverture réelles. Chaque scène est conçue comme un amoncellement d'espaces homocentriques miroitant le positionnement hiérarchique du père en phase d’exstrophie. D'où la scène d'accident dans la piscine et celle du restaurant, ou le dialogue concernant le père de l'émir. Sans que la femme n'ait pour autant une nouvelle légitimité à conquérir. C'est l'"organogenèse " représentative de l'organisme masculin qui est mise à mal au travers de la solennité de son patriotisme. L'éventail des personnages proposant un contre-pouvoir ostentatoire se retrouve englouti par la péroraison imposant l'omnipotence du pétrole. L'indépendance énergétique désirée par les USA devient principe de dénouement plutôt que d'auto-réparation locale étant donné l'état des infrastructures américaines. Syriana, ou Pax Syriana...on ne sait pas très bien quelle est l'idéologie conférée en arrière-plan notamment derrière le mot "N'oubliez pas votre don". L'ingérence organisée des puissances mondiales modernes semblent ici défiée comme pour redéfinir les frontières artificielles des empires anciens devenus jeunes états en péril.

Pas grand chose à dire.
Scénario pseudo géopolitique pompeux.
C'est fade, c'est long, voir très long.
Très décevant.

Dommage, car les acteurs sont bons...

Il y'a deux regards à porter sur ce film. Le premier est cinématographique et purement "technique"; Le second est politique et relève de l'interprétation.
- Cinématographiquement; ce film frôle la catastrophe. Bien que les acteurs soient brillants et en particulier Clooney; l'histoire déjà assez compliquée n'avait pas en plus besoin de ses sauts soudains de ville en ville de la caméra à travers le monde. 5 secondes au Liban; 1min en Espagne; 10 secondes aux USA... De plus les dialogues ne sont pas assez claires; il existe des techniques intelligentes pour clarifier les propos tout en restant naturel. Enfin; il y a énormément de petites histoires assez hors sujet qui s'ajoutent inutilement si ce n'est pour brouiller les pistes...Donc c'est mauvais sur ce point...

- Concernant le contenu; c'est un peu mieux mais c'est quand même pas encore ça. Le film se veut réaliste et propose un regard neutre sur une situation où toute forme d'éthique est rejetée au profit d'une lutte animale pour le pouvoir. D'accord mais pour cela il fallait déjà éliminer les épisodes du genre la mort du gosse qui spécifient trop l'histoire et lui enlèvent son aspect général. Ensuite ne nous mentons pas; il se trouve malheureusement pour le film que je connais le sujet; c'est même mon truc : et que malgré une volonté d'indépendance; il subsiste un certain patriotisme américain qui pervertit l'image réelle des choses. Le film dit en gros : "Les américains sont tous des salops; mais le monde entier l'est aussi". Et donc on passe encore une fois à coté de la réalité. En fait c'est simple : il n'y a pas de pays salauds ou pas; les gens veulent partout vivre en paix; et les gouvernements veulent partout le pouvoir. C'est aussi humain et simple que possible. C'est trop demandé à un réalisateur de montrer les arabes comme des humains; les américains comme des humains; etc.... Il faut saluer la volonté du film; mais le miracle ne s'est pas fait sur celui-là. Je conseille plutôt Body Of Lies.

Syriana est un film géopolitique assez compliqué et nécessitant peut-être quelques connaissances économiques pour être bien compris, mais est un classique sur le thème du commerce pétrolier et jouit d'un scénario sans précédent.
On suit les différents destins de 4 personnages tous issus de lieux et partis opposés, qui seront tous mêlés aux conséquences de la guerre concurrencée pétrolière.
Ce film fournit donc 4 points de vue, de manière à rester le plus objectif possible.
Syriana est un film réaliste, bien interprété mais assez obscur par moment.

Syriana se veut pour le pétrole l’équivalent de ce que Traffic est pour le trafique de drogue : un film intelligent, divertissant et instructif sur le sujet. Malheureusement n’est pas Soderbergh qui veut. La belle performance des acteurs ne réussit pas à faire oublier les lourdeurs du scénario mais permet quand même d’apprécier l’exercice.