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Alain D.
497 abonnés
3 207 critiques
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3,5
Publiée le 2 novembre 2018
Un bon polar écrit et très bien mis en scène par Gus Van Sant. Son scenario, coécrit avec Daniel Yost, nous sert une histoire dramatique avec cependant quelques bons traits d'humour. Le réalisateur Américain nous délivre comme de coutume, une photographie de qualité et une BO très riche. Ce film bénéficie aussi d'un casting de grande classe avec l'agréable plastique de Heather Graham dans le rôle de la jeune Nadine et le charisme de William S. Burroughs dans celui du prêtre toxico. Dans le rôle principal, Matt Dillon est véritablement "éclatant" dans son personnage de Junkie mystique. Après avoir visionné les excellents "Promised Land", "Restless", "A la Rencontre de Forester" et "Harvey Milk", "Drugstore Cowboy" est un autre bon film de ce réalisateur indépendant. Au même titre que Woody Allen ou Jim Jarmusch, Gus Van Sant occupe une belle place dans ma liste de réalisateurs Américains incontournables.
Très belle adaptation du roman autobiographique et éponyme de l'Américain James Fogle, mise en scène par Gus Van Sant et avec dans le rôle titre : Matt Dillon. La vie des toxicomanes nous est retranscrit d’une façon si réaliste que l’on se retrouve happé à travers cette histoire, on s’identifie aux personnages et on se prend d’affection pour eux. Vivant dans un univers autodestructeurs, certains s’en sortent, d’autres en meurs. Une œuvre aussi percutante et réussie qu’a pu l’être l’œuvre de Jerry Schatzberg : Panique à Needle Park (1971).
Gus Van Sant signe un chef-d'œuvre de plus avec ce film ! 'Drugstore Cowboy' exploite des thèmes tabous, et n'hésite pas à dénoncer. Sinon, la réalisation est typique du réalisateur (on reconnait bien son style), elle est donc soignée et esthétiquement belle. A voir !
Bob, sa femme Dianne et ses amis Nadine et Rick sont des junkies. Ils passent leur temps dans les drugstores pour se réapprovisionner en médicaments de toutes sortes. Mais un jour, la jeune Nadine meurt d'une overdose. Ainsi, Bob décide de décrocher et de mener une vie clean...Tel est le sujet de Drugstore Cowboy, le deuxième long métrage de Gus Van Sant. Le réalisateur américain signe un film brut et poignant, à partir d'un scénario très classique ( le propos est assez banal, il faut bien l'avouer ) et s'affirme comme l'un des cinéastes indépendants les plus doués de sa génération...On retrouve le mythe de la jeunesse présent dans ses films postérieurs tels que My Own Private Idaho ou encore Will Hunting ( et bien sûr sa trilogie légendaire: Gerry - Elephant - Last Days )...Gus Van Sant évite le piège du misérabilisme et du pathos, et l'émotion est intacte, directe. Après un premier essai avec Mala Noche, il poursuit son étude et sa fascination pour la marginalité, la différence et la jeunesse. Un très bon film, remarquablement interprété par Matt Dillon et Kelly Lynch.
Un, film qui aborde avec légèreté une bande de voyou accrocs à la drogue. Si le film se suit avec facilité, il manque néanmoins pas mal de profondeur pour nous emballer.
Parfaitement mis en scène, Drugstore Cowboy est le film qui a révélé Gus Van Sant au grand public. Dès les premières minutes, un charme vénéneux opère et l'histoire de ce jeune junkie est passionnante. Et qui de mieux que de la star montante du moment pour l'interpréter? J'ai nommé l'excellent Matt Dillon qui offre à ce film une désinvolture, un style inimitable. La puissance émotionnelle du récit est palpable à chaque recoin de ce drame qui nous en met plein les yeux. Le monde de la drogue est magistralement exploité avec des fondues enchainées sublimes, des gros plans qui captent chaque instant. Drugstore Cowboy est un petit bijou du cinéma, puissant, profond.
Gus Van Sant nous emmène dans le milieu de la drogue et le monde des Junkies, où l’on suit la vie de l’un d’eux et de sa bande pendant quelques temps. L’aspect documentaire donne un coté réaliste au film et ça prend, on y croit et c’est un film fort qu’il nous livre, humain et triste. Emmené par une troupe de jeunes acteurs talentueux et en premier lieu Matt Dillon, ainsi qu’une excellente bande-son, il arrive aussi à rajouter quelques touches d’humour. Il analyse bien la dépendance ou les relations au sein du groupe de jeunes junkies. Et au final, il arrive à rendre les personnages attachant et on s’identifie à eux. Et surtout il ne nous moralise pas, ne fait pas de commentaire, et les dialogues sont vraiment bien écrits. Un film fort, qui ne nous moralise pas et effrayant par le réalisme qu’il dégage. Un grand film.
Une présentation sans concession de la dépendance à la drogue portée par un incandescent Matt Dillon ainsi qu'une mise en scène au service du propos. Mais cette froideur empêche une réelle empathie avec ces jeunes perdus dont l'addiction ne saurait justifier les errements moraux. Sombre et lucide, ce portait du désenchantement de la jeunesse exprime le tragique de ces existences détruites de l'intérieur et pourtant malgré le pessimisme ambiant demeurent des lueurs d'espoir scintillantes...
Avec "Drugstore Cowboy", G. Van Sant parle de drogue en y mettant une touche d'humour. Un projet audacieux pour un résultat convaincant. Avec un Matt Dillon en grande forme, on assiste à un astucieux mélange de drôlerie et de noirceur inscrit dans un scénario intelligemment construit, aux allures de mini road-movie. Aussi, Van Sant imagine des personnages "de l'urgence", toujours en réaction et plus ou moins dépassés par les évènements, ce qui les rend attachants. Après un début poussif, on entre petit à petit dans cette histoire singulière, jamais didactique mais qui au contraire laisse au spectateur une totale liberté de jugement. La réussite principale du film réside donc dans le fait de voir des personnages et un sujet extrêmement nuancés.
Quand Gus Van Sant s'attaque au sujet de la toxicomanie, au lieu d'y aller à fond dans la gravité il choisit un ton tragi-comique, ce qui n'empêche le film de dégager de la profondeur (contrairement par exemple sur le même thème au vidéo-clipesque jusqu'à l'overdose "Requiem for a Dream" !!!) particulièrement dans les dernières scènes où la légèreté de surface a tendance à laisser la place à la gravité de fond. Seul point faible global, l'apparence des acteurs est trop clean pour qu'on croit vraiment que ce sont des toxicomanes ; mais par contre le jeu des acteurs en lui-même est irréprochable. Reste que malgré ce défaut, le cinéaste réussit à mixer subtilement l'humour et l'émotion pour qu'on ne puisse pas être indifférent.
Gus Van Sant réalise ici son second long métrage, après une longue série de courts qui ont dû forgés son savoir faire. Il est étonnant de voir à quel point il maîtrise son film. Sans parti pris, il nous plonge dans cet univers da paumés où la drogue tient de la quête du Saint Graal. Chaque plan est recherché pour nous conduire à cette fin inéluctable et prévisible, mais que lon redoute pourtant à tous instants. Le tout servi par une technique extrêmement poussée, dont une photo sublime et un montage millimétré. Quant à Matt Dillon, sa composition éthérée donne à son personnage la consistance dun être qui se sait perdu davance, mais pour qui lon éprouve la plus grande compassion. Un film dur, sans concession, où la drogue napparaît pas comme objet de fascination ou seul objet de souffrance. Elle est la conséquence dun mal être venant calmer la douleur de lhomme, jusquà sa fin certaine, overdose ou autre. Terrifiant !
Le film est un documentaire sur la drogue vu de l'intérieur. C'est le drogué qui raconte et qui nous explique son plaisir. On ne sait trop où veut en venir le réalisateur sauf peut-être lors de la prise de conscience. L'un et l'autre passent de l'autre côté de la barrière. La drogue c'est pas bien, on peut en mourir..... Bof. Passable.
Junkie tantôt infect et tantôt touchant, Bob vit de casse en casse avec sa petite amie, son meilleur ami et la copine de celui-ci, et est constamment traqué par quelques policiers pas très malins. "Drugstore Cowboy" désarçonne parce qu'il ne semble ne jamais véritablement prendre parti tant dans la construction des personnages, que sur le plan du style (très neutre, mais avec quelques échappées contemplatives) ou du ton (est-ce une tragédie ? une comédie ?). Très marqué par son époque et sans grand élan, c'est un Gus Van Sant certes honnête, mais très oubliable.
Deuxième réalisation de Gus Van Sant, "Drugstore Cowboy" est le film par lequel le cinéaste s'est fait remarquer en France en 1989. Juste avant "My Own Private Idaho", Van Sant filme les errances de Bob, un junkie qui a formé une bande avec laquelle il vole des médicaments dans des drugstores. C'est donc l'histoire d'un mec qui ne mendie jamais et qui se sert parce qu'il aime la drogue pour ce qu'elle est. Lucide et dépendant, Bob a bien évidemment le parcours tragique (mais imprévisible) que sa vie lui réservait depuis le début. C'est une œuvre tout à fait marquante, traversée à la fois par des tâtonnements de mise en scène aussi bien que par des fulgurances. C'est surtout une approche à la fois réaliste et poétique que Van Sant opte, n'hésitant pas à doper ces errances d'une petite dose d'humour qui illustre bien l'ironie et l'absurdité de la vie. Très réussi dans sa première partie, "Drugstore Cowboy" perd un peu de sa force dans son dénouement mais reste marqué par l'interprétation fiévreuse de Matt Dillon dans le rôle de Bob, cet anti-héros lucide et attachant.