L'histoire d'un gars qui sourie béatement pendant trois quart d'heure, avant de comprendre qu'il faudra un jour grandir face à l'adversité.
J'aurais du me méfier quand Kirsten Dunst disait à la conférence de presse que Sam Raimi devrait prendre un peu de vacances et peut-être même arrêter la série. Effectivement, ça se barre un peu en c...s. De l'action, il y en a, c'est même une prouesse esthétique et technique en ce qui concerne l'homme sable, au casting par ailleurs impeccable. Venom est pas mal mais l'acteur fait un peu trop djeun foireux, mais les effets spéciaux de Spiderman font toujours aussi nuls, en noir comme en rouge, en comparaison, le fils du bouffon est cent fois plus vraisemblable sur son skate.
Le GROS problème de cet opus, pour tous les vrais fans de la BD qui se souviennent plus de Gwendy que de Mj, c'est la poufiasse sur-maquillée blonde même pas belle qui est censé incarner le vrai amour de Parker. C'est naze, ça fiche en l'air la crédibilité de la suite éventuelle, et celle de l'épisode en cours.
Ensuite, on ne peut critiquer la rigueur de la construction du script, tout est à sa place, avec pas mal d'inventivité, de réalisme (l'appart hyper crado de Parker), de psychologie, mais il y a un os. C'est du niveau maternelle tendance Marie Claire. La BD originale mettait moins le poids sur la morale bon enfant et plus sur les atermoiements sentimentaux de posts ados. C'est ce qui touchait le plus par rapport aux autres super héros.
Ici, la morale omniprésente, le plus que parfait des cheminements et des péripéties, ainsi que les happy ending en série émoussent totalement une série aussi ado que Spiderman.
Les acteurs font ce qu'il faut, certaines scènes sont surfaites, mais après tout, Romita se faisait parfois plaisir aussi dans ses dessins.
Mais le problème numéro deux après le niveau intellectuel de Spiderman 3, c'est pour moi la musique, totalement hollywoodienne, trop forte, trop présente, jusque dans des scènes d'action où elle n'a aucun intérêt, et en plus elle s'immisce dans une chanson de jazz, et là c'est trop.
Bref, c'est fort dommage, mais le soi-disant film le plus cher de l'histoire du cinéma est naze, trop enfantin, trop propre et trop raté pour être un bon Spiderman, encore moins un bon film.