Avis : Last Days - Page 3

Le film n'apporte rien ni sur le plan cinématographique ni sur la vie de Kurt Cobain sinon une image assez lamentable. Aucun dialogue construit et impossible d'identifier les personnages à moins d'être un fan absolu.

Gus Van Sant persiste dans sa veine contemplative, sur l'étude du comportement humain dans ses dernières heures, à l'approce d'une mort imminente, à l'instar de ses précédents films, tout aussi réussis, "Gerry" et "Elephant".
Aucun cliché du Biopic n'est décelable. Pas question ici de voir Kurt en train de se faire un fix, de jouer "come as you are" devant une foule en liesse, ou de flirter avec Courtney Love the Starsucker. C'est plutôt un voyage aérien, un ballet intérieur, sur un homme blasé, qui va mourir et qui le sait, sur sa fuite hors du monde. Un magnifique film sur la solitude et le mal de vivre.
Et qui finalement, ne doit pas être si éloigné que ça des ultimes jours de Cobain, sans doute vécus de la sorte, en véritable loque humaine.
Un mot sur la musique et le musicien quand même, les deux seules fois où ils sortent de leur silence, on atteint une intensité, une densité émotionnelle exceptionnelle... et Michael Pitt, bien que droitier, y excelle.

Film à ne mettre que dans certaines mains. En effet, pour le comprendre, il faut connaître un minimum la vie de Kurt Cobain. En effet, il est jonché de clins d’œils (les tenues vestimentaires, les chatons, le plan de fin qui est exactement identique à la photo qui était parue dans la presse, etc.) Non seulement Last Days retrace les hypothétiques derniers jours du chanteur de Nirvana, mais il montre aussi la longue déchéance d'un homme qui voit en la mort la seule alternative qui lui reste.
La chronologie des faits est complètement bouleversée, il faut donc prêter une grande attention à la bande son. Les musiques sont absolument sublimes, Michael Pit est impressionnant et le plan de la montée de l'âme au ciel, juste bouleversant.

Qu'il plaise ou divise, un film de Gus Van Sant reste un film de Gus Van Sant, c'est-à-dire une expérience sensorielle unique, déroutante, envoutante.

Un film en hommage à Curt Cobain, mais au delà de ça une véritable plongée dans le tourbillon de la pulsion suicidaire. Le film retrace ainsi les derniers jours d'un homme dépassé par la futilité et la superficialité du monde qui l'entoure, et sa tentative aussi vaine que désespérée de se reconnecter aux vraies choses de la vie le temps d'une dernière introspection l'issue ne pourra être autre que la mort.. Magnifique.

L’art vidéo pénètre de plus en plus le monde du cinéma. Les jeunes réalisateurs qui ne peuvent rivaliser avec le cinéma hollywoodien ont compris qu’ils pouvaient s’en démarquer par le rythme. Ainsi, le cinéma de Gus Van Sant est caractérisé par une temporalité qui lui est propre, lente, faite d’introspection et capable de recréer visuellement la finesse et la subtilité d’une émotion et donc de ce qui fonde notre humanité. Dans Lastdays, dernière chapitre de la recherche de l’auteur au tour du thème d’une jeunesse déboussolée, Gus Van Sant met en scène l’errance d’une rock star qui vit reclus afin de se désintoxiquer. Nous comprendrons finalement que nous assistons aux derniers jours d’un animal blessé incapable de résister à ce qui le détruira définitivement. Gus Van Sant ose s’offir, dans ce long métrage, quatre minutes quarante-huit de traveling arrière qu’accompagne un chant acoustique au tempo dramatique. spoiler:

Il faut le voir comme une oeuvre graphique expérimental. Certes on reconnait la patte avant-gardiste de Van Sant, certes cela raconte une histoire (et pas n'importe laquelle!!!).
Axé sur le silence et les visuels plus que le dialogue cette réalisation montre du doigt ce basculement dans la "folie".
Déroutant, magnifique une perle......................... "Noire".

Un film de Gus Van Sant, qui m' a laissé à la sortie de la salle, un sentiment contrasté comme jamais.
D'un côté je me sentais escroqué par ce film ,vide ou rien n'est raconté, vaguement inspiré par la mort de Kurt Cobain.
De l'autre cette ambiance de linceul avec ce corps quasiment spectral presque déjà mort qui déambule sans but précis (Michael Pitt excellent) m'a réellement marqué voir touché.
Mais mon opinion reste malgré cela négative en ce qui concerne ce film.

Lent, chiant, sans vraiment d'histoire ou d’intérêt ...

On a droit une nouvelle fois a une oeuvre troublante , envoutante et fascinante !
Le film est une nouvelle fois une experience riche , le seul probleme c'est que l'on a plus vraiment cette effet de surprise que l'on ressent dans ''Elephant'' et ''Gerry'' . Le film reprend les dernieres de Kurt Cobain mais je pense que c'est asser ''universel'' . La mise en scene est bien evidemment de qualiter , GVS ne me decoit jamais et m'etonne toujours ! Ses plans - sequences degagent encore une fois une ''force troublante'' , c'est asser complexe ce que je veux expliquer mais ces de cette facon que le vois . Il arrive a nous emporter de cette histoire et a nous boulverser et nous troubler par la suite ! L'acteur Micheal Pitt est juste parfait pour incarner ce role , ont sent le respect qu'a l'acteur a pour le ''personnage'' , et on n'y croit vraiment a ce personnage ! La photographie , un peu moins marquante que ''gerry'' et ''elephant'' mais toujours aussi hapante et fascinante . La music , elle n'est presente que dans les scenes ou l'acteurs chantent sinon elle n'est pas presente , ce qui ce differe de ces deux autres films . L'acteur a lui meme chanter et on sent une certainne passion qu'a l'acteur pour Kurt Cobain . En bref , les plans-sequences sont toujours aussi envoutante , aussi puissante et fascinante . Le film vous marquera mais certe moins que ces deux autres chef-oeuvre , bien evidemment c'est a voir !

Last Days est un film contemplatif. Au premier visionnage, on s'emmerde. Au deuxième aussi, mais on commence à saisir une certaine beauté dans le traitement des images ainsi que dans le jeu de l'acteur principal. En effet, Michael Pitt montre un certain potentiel, potentiel largement confirmé depuis dans Boardwalk Empire, entres autres. Du côté des acteurs secondaires, on regrette presque que Gus Van Sant n'ait pas décidé de faire un film uniquement sur le personnage de Blake. Les quelques clins d'oeil aux fans de musique (La scène sur Venus in Furs, ou l'apparition de Kim Gordon) sont assez sympathiques... Last Days est donc, de loin, le film le plus réussi de Gus Van Sant, malgré de nombreuses longueurs, des scènes sans aucun intérêt... Notamment la scène du baiser entre les deux mecs "hétérosexuels", qui donne tout simplement l'impression que G.V.S. n'a pas trouvé de bonne idée pour inclure son fantasme dans le film, alors il s'est juste contenté de balancer ça, bien que cette scène n'apporte rien et que ça n'ait aucun rapport avec l'histoire. Scène vite oubliée, heureusement, notamment grâce au passage ou Michael Pitt chante Death to Birth, de loin le meilleur moment du film. Un film intéressant, certes, mais clairement pas un chef d'oeuvre.

Last Days boucle avec panache l'atypique trilogie de Gus Van Sant sur l'errance et la mort. Moins réussit que les deux premiers opus ( Gerry et Elephant ) il n'en demeure pas moins un film hantant, dérangeant et parfois sublime. A l'instar d'Elephant, Last Days bouleverse la chronologie des évènements par le biais d'un montage hors du commun ( nombreux flash back et plusieurs scènes répétées vues sous différents angles et points de vue ). La bande son est comme toujours impeccable ( mention spéciale au Velvet Underground pour la chanson Venus in Fur, mais aussi à Michael Pitt pour ses deux compositions ) et certains plans sont d'une fluidité et d'une beauté qui frise le sublime ( je pense au travelling arrière qui suis Michael Pitt interprétant That Day à la guitare: inoubliable ). Par ailleurs, Last Days déroute parce que Gus Van Sant nous emmène là où le spectateur ne s'y attend pas: car il s'agit moins d'un film sur une rock star à la dérive que d'un film sur l'autisme et l'introversion. Tout comme Mike ( My own private Idaho ) et le personnage d'Uma Thurman dans Even Cow Girls get the Blues, Blake est un sociopathe et un décalé. Mais n'est ce pas dans cette pathologie et ce décalage que Gus Van Sant excelle ?

Mauvais biopic des dernières heures de Cobain, dépressif et joué comme des pieds.

Etonnée par elephant et conquise par harvey milk, j'étais de prime abord emballé par ce film du meme réalisateur, j'ai vite déchanté, il ne se passe RIEN c'est lent mou ennuyant déprimant si c'était vraiment comme ça les derniers instants de Cobain eh ben le pauvre !

Pour sa 11ème réalisation, 2 ans après le grand succès d'Elephant, Gus Van Sant s'attaque à la mise en images des derniers jours de Kurt Cobain, à travers le personnage fictif de Blake. Pour jouer le rôle de cette rock-star introvertie, on retrouve Michael Pitt, un acteur talentueux qui n'a pas la reconnaissance qu'il mérite. Sur le papier, tous les ingrédients semblent réunis pour donner vie à un film qui saura nous plonger dans l'univers torturé d'un artiste au bord du gouffre. Hélas, dans les faits, seule la déception est au rendez-vous.

En dehors du synopsis initial qui a poussé de nombreux spectateurs à se rendre dans les salles obscures, le film est totalement dénué de scénario, et d'une quelconque structure interne. Il est également quasiment dépourvu de dialogues, mais aussi de musique... Dans sa maison au milieu des bois, Blake n'est pas d'humeur à la composition, ce qui peut se comprendre à l'orée de son suicide.
Toutefois, un accompagnement musical de ses déambulations et de ses longues absences aurait aidé à mieux faire passer la pilule. Un ou deux morceaux viennent nous réveiller à mi-parcours, mais la seconde partie du film retombe très rapidement dans la monotonie.

Gus Van Sant filme bien, très bien même. Les plans choisis sont souvent audacieux, et la photographie « contemplative » est de toute beauté... mais ça ne suffit pas. Filmer du « vide » de façon maîtrisée ne permet pas de garder le spectateur attentif durant les 97 minutes que durent Last Days. Blake s'ennuie dans cette grande maison perdue dans les bois, et nous tout autant que lui, si ce n'est plus... Et quand vient l'heure où il met fin à ses jours, sa libération est également la nôtre.

Un seul pari a été réussi avec ce film atypique et finalement très peu accessible : le réalisateur a su transmettre la souffrance du principal protagoniste aux spectateurs, et je félicite les plus courageux qui, comme moi, auront su rester dans la salle jusqu'au bout.