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    La Prisonnière
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    chrischambers86
    chrischambers86

    12 073 abonnés 12 157 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 novembre 2011
    "J'espère quelle est jolie au moins ? C'est pas le plus important ! C'est quoi alors ? Qu'elle soit soumise !"...Dernier film du grand Henri-Georges Clouzot qui abordait pour la première fois la couleur, "La prisonnière" met en scène un photographe amateur de femmes enchaînèes avec des scènes de soumission (Dany Carrel, très impressionnante dans la sèance photo) qui portèrent un coup sèvère à la censure de l'èpoque! Très vite, le cinèma èrotique devient un vèritable genre en soi, attirant le grand public et les rèalisateurs s'enhardissent tels que Clouzot en 1968! Laurent Terzieff est particulièrement ambigu dans ses jeux pervers de la soumission et du voyeurisme! Quant à Elisabeth Wiener, elle prête sa prèsence sensuelle et connaît, en cette annèe de bruit et de fureur en France, son heure de gloire en ètant cette "prisonnière" dans une descente aux enfers de la perversion rèalisèe par un Clouzot en pleine possession de ses moyens...
    ygor parizel
    ygor parizel

    204 abonnés 2 503 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 juillet 2012
    Quelle belle surprise que ce film. Henri-Georges Clouzot ose un sujet risqué (masochisme, perversité, ...) et s'en sort à merveille. Il filme les décors, objets et corps de manière très subtil et rend érotique chaque mouvement et dialogues. Laurent Terzieff est parfait pour ce rôle et Elisabeth Wiener est pas mal non plus. Il y a plusieurs scènes qui sont des tout grand moments de cinéma.
    Yves G.
    Yves G.

    1 297 abonnés 3 300 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 janvier 2018
    On connaît de Clouzot les chefs d'œuvre en noir et blanc qu'il a réalisés pendant les années quarante et cinquante : "L'Assassin habite au 21", "Le Corbeau", "Quai des Orfèvres", "Le Salaire de la peur", "Les Diaboliques"...
    La rétrospective qui lui est consacrée permet de découvrir des œuvres moins connues. Ainsi de cette "Prisonnière" - sans rapport avec le cinquième tome de la Recherche - sortie en couleurs en 1968, le dernier film de sa carrière.

    Ce film n'a pas grand'chose à voir avec les précédentes réalisations du maître. Celles-ci inspirés des films noirs américains, notamment de Fritz Lang, sont le témoignage d'une époque. Celui-là en est le témoignage d'une autre : les années soixante, l'expérimentation artistique, la liberté sexuelle... Loin de s'endormir sur ses lauriers et de tourner ad nauseam le même film en utilisant les mêmes recettes, Clouzot a le courage de s'aventurer dans de nouvelles voies. Cette inlassable remise en question rappelle les années Mao de Godard - telles qu'elles ont été parfaitement décrites dans "Le Redoutable" - ou la démarche d'un Antonioni dans "Blow Up" (1966) ou d'un Buñuel avec "Belle de jour" (1967). Il n'est pas anodin que ces films aient vu le jour à la même époque et aient exploré les mêmes thématiques.

    Comme "Blow up", comme "Belle de jour", "La Prisonnière" est un film qui interroge les frontières du désir. Grand collectionneur, Clouzot imagine une fiction censée se dérouler dans le monde de l'art. Son héros Stanislas est un riche dilettante qui dirige une galerie d'art contemporain (Laurent Terzieff). Dans son appartement, il photographie des modèles qu'il dénude et qu'il soumet. Il expose dans sa galerie les réalisations de Gilbert (Bernard Fresson). La compagne de celui-ci Josée (Elisabeth Wiener) est attirée par Stanislas. Elle accepte de poser pour lui au risque de se perdre.

    La Prisonnière parle de sexe. Des pulsions sexuelles qui passent d'abord par le regard. Stanislas expose dans sa galerie des œuvres qui jouent avec notre vision : des mobiles, des trompe-l'œil, des œuvres cinétiques de Vasarely ou Soto, des peintures géométriques de Geneviève Claisse. À l'étage, le regard fou, les yeux verts magnétiques, il photographie des modèles dans son cabinet secret, encombré de peintures et de sculptures qui créent une atmosphère lourde. Il ne touche pas ses modèles. Impuissant, il jouit à travers l'œil. Il jouit aussi de la domination qu'il exerce sur elles. Au rez-de-chaussée et à l'étage, dans la sphère publique comme dans la sphère privée, c'est au fond le même homme : voyeur et dominateur.

    Comme dans "Cinquante nuances de Grey", une petite oie découvre le SM au contact d'un homme plus âgé et plus riche qu'elle. Les fantasmes misogynes du vieux Clouzot (il filme "La Prisonnière" à soixante ans passés) peuvent faire sourire ou embarrasser. Comme devant un mauvais film d'Alain Robbe Grillet, on peut ricaner de cet érotisme de romans photos. Un érotisme sulfureux que la seconde partie du film désamorce voire annule, soulignant mièvrement qu'il n'y a pas de sexe sans amour - là où la morale d'Emmanuelle, six ans plus tard, sera nettement moins conventionnelle.

    Pour autant, les scènes érotiques de "La Prisonnière" suscitent un frisson que des réalisations plus récentes ne créent pas. De "Neuf semaines et demie" à "Cinquante nuances..." le cinéma soi-disant érotique évolue pour le pire. Il y a dans "La Prisonnière" une recherche esthétique et une sincérité érotique que ces superproductions, formatées pour émoustiller les couples à la Saint-Valentin, ont perdues.
    Plume231
    Plume231

    3 502 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 décembre 2009
    Le dernier film d'Henri-Georges Clouzot est un film plus fascinant que malaisé sur le sado-masochisme. En effet, le réalisateur soigne tellement la forme de son oeuvre en y incrustant des recherches formelles (qu'il n'avait certainement pas pu mener à bien pour "L'Enfer"), notamment dans la scène du coma, ce qui le rend parfois quasi-hypnotique. Laurent Terzieff est excellent mais c'est sans conteste sur la très belle Elisabeth Wiener que Clouzot concentre son regard, et donc le nôtre, en nous la filmant et nous la dirigeant admirablement. Même si le film ne donne pas l'impression d'être entièrement abouti, c'est un remarquable final a une des plus brillantes carrières de cinéaste.
    Alain D.
    Alain D.

    499 abonnés 3 208 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 janvier 2021
    Henri-Georges Clouzot réalise à la perfection le climat austère et l'ambiance trouble de ce Drame d'un abord délicat, mais d'un très grand esthétisme. Également coscénariste de ce film, il nous livre un scénario très sophistiqué, oscillant entre cauchemar visuel, voyeurisme pervers, et histoire d'amour impossible. L'histoire nous offre de belles images d'art cinétique contemporain, une jolie scène romantique en Bretagne ; il se termine sur une séquence délirante, un cauchemar visuel d'une grande intensité.
    En plus d'une photographie grandiose, la réalisation nous propose aussi une BO très classieuse, et un casting fastueux avec le charme fou de Dany Carrel, et des invités de renom comme Pierre Richard, Michel Piccoli, Claude Piéplu ... Quant à Laurent Terzieff il se révèle véritablement sublime dans son rôle de beau ténébreux.
    ferdinand75
    ferdinand75

    457 abonnés 3 655 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 avril 2009
    Un très "gros" film de Clouzot, ambitieux , avant -gardiste pour l'époque..
    Un sujet osé et sexy pour l'année 1968, charnière.. Laurent Terzieff dans un de ses meilleurs rôles de cinéma , tout en délicatesse, en finesse: l'intellectuel introverti, un peu voyeur, qui veut jouer le mentor avec une jeune fille sur le chemin de la modernité.. Une aspiration S.M. douce , du voyeurisme soft, on est dans les années pré 70's , ou l'échangisme et les pratiques sexuelles "déviantes" ne passent pas encore en "prime" à la TV..
    Terzieff qui ne voulait vivre que du sensuel tombe amoureux, et cela entrainera un dénouement tragique.
    L'image est superbe , d'une beauté étourdissante. Les couleurs jaillissent et l'art moderne explose. La séance du vernissage de la galerie est picturalement une merveille : un labyrinte Kafkaien. Il y a du Kubrick dans ce Clouzot, dans la recherche de la perfection du pictural et dans la tentative d' analyse des trèfonds de l'âme humaine.Un film très fort très ambitieux, malheureusement trop méconnu..
    Elizabeth Wiener et Darrel sont toutes les deux mignonnes; ravissantes et parfaitement dans l'air du temps.La direction d'acteur est excellente. Du brio , de l'éléangance et une réflexion intéressante sur le thème classique de " l'amour physique est sans issue".. A voir absolument , un "must" de toute culture cinématographique..
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 30 mai 2013
    Sorte de pendant français à Blow Up, Clouzot nous plonge, pour son dernier film, en couleur, dans un véritable enfer.
    L'enfer intérieur d'un galeriste pervers, impuissant, incapable d'aimer, qui se réfugie dans la photographie malsaine, sadomasochiste, seul univers où il parvient à rendre des femmes soumises. Cet enfer est donc double, et la Prisonnière, la douce Elizabeth Wiener, y plonge sous deux formes : la première en découvrant la dernière exposition dans l'immense galerie de Terzieff, se perdant entre ces œuvres mystérieuses, hypnotiques, labyrinthiques (comme un dédale sorte d'allégorie des vices de cet homme, de sa folie), la seconde, par curiosité, en assistant elle-même à une séance photo, la poussant ensuite, par amour - ce qui se révèle assez ironique puisque jamais cela ne sera réciproque - à être elle-même au centre de ce "jeu" pervers.
    La caméra de Clouzot n'omet rien, nous plongeant dans une constante angoisse, et le spectateur voyage entre ces œuvres d'art morbides, presque effrayantes, et les séances photos du galeriste. Elle frôle les personnages, que ce soit les corps de ces jeunes modèles nues ou le mélange de peur et d'excitation qui se lit constamment sur le visage de Wiener, ou encore l'air manipulateur et autoritaire de Terzieff, ravi de mettre cette femme à ses pieds.
    Là où Clouzot se révèle un génie, c'est qu'il parvient à sortir de ce cadre, qui pourtant pourrait se suffire à lui-même (se contenter d'une descente aux enfers banale de Wiener aurait pu faire l'affaire) et ce à plusieurs reprises. Les deux personnages, s'étant pourtant avouer toutes leurs différences, partent en vacances à la mer, et Clouzot nous offre une scène d'un grâce folle, ces deux pseudo-amants se retrouvant près des vagues houleuses, sur un rocher perdu (prisonniers, où ça ?) ; l'idylle va se croire réelle, mais ne le sera jamais. Lui, par peur que ça se sache (elle s'apprêtait à écrire des lettres parlant de cette relation), fuit. Le spectateur aura cru qu'il pourrait réellement l'aimer, au sens commun du terme, loin de ses vices tortueux.
    Le mari et le galeriste s'affrontent, sur les toits de Paris, et quelques vérités éclatent. La prisonnière est partagée entre ces deux formes "d'amour", la prison s'étend. Elle frôle la mort, préoccupée par ce tournant de vie, et se retrouve dans le coma, clouée sur un lit d'hôpital ; la prison s'étend encore. Elle rêve, et Clouzot évolue encore, nous offrant quelques minutes expérimentales démoniaques, on se croirait dans Persona de Bergman, on voyage entre les personnes, qui pendant un temps ne font plus qu'un, elle assiste, soumise, à ce déchirement, et semble autant en souffrir qu'en prendre plaisir.
    La prisonnière, c'est elle. Le prisonnier, c'est le galeriste, enfermé dans ses mondes. Le prisonnier, c'est le mari, considérant sa femme soit "comme une sainte ou une putain", incapable d'avoir une conception plus large, incapable de vouloir comprendre.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 823 abonnés 3 958 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 janvier 2016
    Assez déçu par ce Clouzot que j'ai trouvé assez brillant dans sa mise en scène, où j'ai bien aimé la première partie, mais qui finalement semble n'aller nulle part et que je suis surtout un peu long pour rien.
    C'est assez évident au début que Clouzot s'amuse à expérimenter avec sa caméra, qu'il nous sort ce qu'il n'a pas pu nous montrer dans l'Enfer, il nous suggère des choses rien qu'avec la mise en scène, j'aime beaucoup cette recherche visuelle quasiment constante et cette précision dans la réalisation.

    J'aime comme dit également assez le début, avec la tension et la tension sexuelle, cette fille qui veut et ne veut pas en même temps se faire humilier, qui veut et ne veut pas obéir, qui a honte et qui se refuse d'avoir honte pour ne pas être une petite bourgeoise... et qui reste toute excitée et gênée en même temps lorsqu'elle voit les "sévices" qu'un homme qu'elle "aime" peut faire subir à une autre femme. C'est ambigüe, j'aime plutôt bien. Et le film fonctionne vraiment bien pendant une heure. Seulement voilà, le film aurait pu s'arrêter là et ensuite toutes les 40 dernières minutes ça m'ennuie assez. Disons que je présage le genre de fin qu'il y aura et en même temps je m'en fous de ces personnages qui pour moi n'existaient que dans la tension sexuelle qui les unissait.

    Donc je suis vraiment déçu, car c'est la première fois que je vois Clouzot relâcher la tension de la sorte. D'habitude je suis tendu quasiment jusqu'au dénouement, mais pas là. Là je regarde ma montre.

    Après qu'on soit fasciné par la mise en scène, je peux parfaitement le comprendre, mais pour moi il me faut quelque chose en plus, là cette histoire ne me touche plus, ne m'intéresse plus.
    Mais on avait un vrai bon film d'une heure.

    J'ai pensé un peu au Voyeur de Powell, je ne sais pas si c'est ma copie, mais limite j'aurai aimé que les couleurs soient aussi contrastées que chez Powell.
    Estonius
    Estonius

    2 521 abonnés 5 240 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 janvier 2020
    Le sujet qu'on ne perçoit pas tout de suite est intéressant puisqu'il s'agit du fantasme féminin de la soumission, classé aujourd'hui par les semeurs de certitudes comme socialement incorrect. Cela dit le film a un côté bancal, plans trop longs, digressions, scènes peu plausibles comme la rencontre des deux hommes sur le toit. Il est aussi question d'art moderne, impossible de savoir si Clouzot cautionne ou se moque ! Coté interprétation c'est un sans-faute, mention spéciale à Elizabeth Wiener complètement habitée dans le rôle, j'ai moins aimé la prestation de Terzieff dont le personnage manque cruellement de naturel, Fresson est bon, quant à Danny Carrel, la voir apparaitre à l'écran est toujours une friandise. Cela dit, Clouzot a fait tellement mieux !
    JimBo Lebowski
    JimBo Lebowski

    364 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 décembre 2014
    Clouzot reste certes un metteur en scène confirmé mais ce film ne m’a pas vraiment enthousiasmé dans sa globalité, j’ai trouvé sa réalisation un peu trop formaliste par moment, instaurer ses délires kaléidoscopiques dans la première partie c’est très bien mais au service de quoi ? Les désirs de Josée ? Pas très convaincant, enfin à mes yeux. Et j’ai souvent eu l’impression de voir du sous-Godard dans la narration mais sans vraiment de matière et d’émotion, j’ai traversé le film sans en ressentir véritablement la substance première qui m’aurait permis de me capturer dans ces enjeux relationnels. Terzieff est franchement excellent, Elisabeth Wiener reste dans la lignée de ces actrices que Clouzot forge à la perfection, bref le casting est sans reproches, mais au service d’un scénario un peu trop vague.
    Par contre lors de la séquence de l’hallucination comateuse on sent que la Clouz’ se lâche et balance tout ce qu’il a pu tester comme effets dans son Enfer inachevé reflétant cette fois parfaitement l’ambiguïté des sentiments de Josée, ça j’ai aimé, mais ça arrive un peu tard.
    NomdeZeus
    NomdeZeus

    70 abonnés 1 044 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 décembre 2014
    Avec ce film, Clouzot démontre une fois de plus que les grands pontes de la Nouvelle Vague qui le traitaient de réalisateur « à la papa » avaient tout faux. Sur la forme, cette œuvre cinématographique est splendide et ne ressemble à aucune autre. Le spectateur en prend plein les mirettes au cours de scènes psychédéliques à l’érotisme trouble. En revanche, sur le fond, toute cette réflexion sur les rapports de force au sein du couple m’a paru un peu opaque. Question de sensibilité sans doute.
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    76 abonnés 1 737 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 décembre 2016
    Ultime œuvre d'Henri-Georges Clouzot, ce film, particulier dans la filmographie du cinéaste, bénéficie d'une très forte charge érotique. Superbement porté par un Laurent Terzieff possédé, le long-métrage, qui s'inscrit dans l'atmosphère artistique des années 60 et de l'essor de l'art cinétique, s'intéresse à la question de la soumission et de la domination sexuelle. En résulte une atmosphère troublante et prenante. Passionné et passionnant.
    pietro bucca
    pietro bucca

    53 abonnés 1 208 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 novembre 2015
    Dans une ambiance psychadélique, une bien jolie jeune femme curieuse des interdits finit par tomber amoureux d'un homme quelque peu farfelu.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 178 abonnés 3 982 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 mai 2021
    Sorti en 1968, “La prisonnière” est le dernier long-métrage d’Henri-Georges Clouzot. Rejeté par la presse et les spectateurs de l’époque pour son côté amoral, le réalisateur décortique ici la notion de l’amour traditionnel et le pousse dans ses désirs les plus cachés. Après avoir exposé son point de vue sur la superficialité de l’art et des bourgeois qui baignent dedans, Clouzot montre l’épuisement du couple au fil du temps. Alors qu’elle coule une vie tranquille avec son partenaire, une jeune femme se laisse porter aux jeux de la soumission sexuelle avec un photographe, au fur et à mesure qu’elle devient prisonnière de ses propres fantasmes. Construit sur des illusions d’optique, le montage et l’esthétisme du film imposent un style fondé sur la psychologie des personnages plutôt que leurs actes. C’est d’ailleurs une idée qu’il avait déjà imaginé pour son film inachevé “L’enfer”. Derrière le sadomasochisme malaisant, le premier film en couleurs de Clouzot est pourtant son plus hypnotique et ambitieux.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    pierrre s.
    pierrre s.

    355 abonnés 3 237 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 janvier 2019
    Un film troublant et intriguant réalisé avec intelligence et modernité. Dans son rôle d'homme riche, pervers mais également sensible Terzieff est très bon.
    Les meilleurs films de tous les temps
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