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    La Prisonnière
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    inspecteur morvandieu
    inspecteur morvandieu

    14 abonnés 1 440 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 14 janvier 2024
    Le style et le contenu ne rappellent guère -c'est le moins qu'on puisse dire- l'oeuvre majeure et antérieure de Clouzot. Cette histoire de soumission sexuelle, très ancrée dans l'esthétisme sixties, pourrait sembler bien éloignée de l'univers du cinéaste si celui-ci ne fondait son récit sur son expérience personnelle en la matière.
    Aujourd'hui, plutôt que de soumission on parlerait de sado-masochisme (une expression qui n'est pas utilisée ici) pour qualifier la nature de la relation entre Stan-Laurent Terzieff et José-Elizabeth Wiener. Mais nous sommes en 1968 et le sujet qu'aborde Clouzot, dans ce qui sera son dernier film, est encore bien audacieux pour l'époque pour que l'auteur ne soit pas contraint d'édulcorer les pratiques sexuelles dont il parle. Avec se terminologie adaptée, son érotisme prudemment imagé, "La Prisonnière" (on lui préfèrera celle de Proust!) ménage la morale mais, consécutivement, manque de réalisme ou de brutalité pour témoigner de la liaison complexe entre José et Stan, entre la femme initiée à la soumission et cet homme exclusivement voyeur et incapable d'aimer "normalement". En réalité, l'audace principale du film est la reconnaissance d'une sexualité, féminine notamment, anticonformiste.
    Il est des indices psychologiques dans le film utiles à étoffer les personnages mais pas au point de leur permettre d'atteindre une réelle intensité dramatique. Il faut bien convenir que souvent le film a des allures de roman-photos à la Vadim. L'impression est renforcée par l'omniprésence d'un très kitsch art contemporain aux couleurs criantes (et on a même droit, pour illustrer un mauvais rêve de l'héroine, à un petit délire psychédélique), décor sans doute utile à donner un relief singulier à une relation singulière, à créer un univers épousant l'étrangeté de ces moeurs et déstabilisant le profane.
    Quoiqu'il en soit, sur la forme comme sur le fond, le film est assez peu convaincant.
    Julien Triquet
    Julien Triquet

    1 critique Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 octobre 2023
    Le dernier Clouzot est mal aimé, ou en tout cas semble cliver, bien que tous s'accordent à dire que ce n'est pas son meilleur film. En effet, on sent que Clouzot est épuisé depuis les graves soucis de santé dont il fut atteint pendant le tournage de l'Enfer. Soucis de santé qui se prolongèrent sur le tournage de la Prisonnière qui fut interrompu quand Clouzot fut hospitalisé pour une dépression nerveuse.
    C'est pourtant un film fascinant pour qui connaît bien les réalisateur et ses films. Tant il semble qu'il a voulu y concentrer ses obsessions et en faire une espèce de résumé de sa carrière.
    Comment ne pas rapprocher le personnage de Stan du personnage de Brignon de Quai des Orfèvres, les deux font photographier des jeunes filles des classes populaires pour leur propre plaisir. La scène de confrontation entre Josée et Stan est une véritable réminiscence de la scène de confrontation entre le docteur Germain et Denise dans le Corbeau. Le comportement de Josée lors de l'escapade en Bretagne rappelle énormément le jeu de Brigitte Bardot dans la vérité. L'utilisation de l'art cinétique tel qu'il l'avait expérimenté pendant le tourage de l'Enfer. Ainsi que les apparitions de Charles Vanel ou de Jackie Sardou (qui était déjà la concierge dans la Vérité), donnent à ce film une saveur de testament cinématographique.
    Comment ne pas rapprocher Stan de Clouzot lui-même, il semble en faire un autoportrait sans complaisance, il était de notoriété public que Clouzot aimer dominer ses interprètes et les conduire dans des situations extrêmes, et jouir de cette puissance. Exactement de la même façon que Stan impose sa domination à Josée, et luis impose des séance de photographies érotiques. Mais, le vrai mystère pour Clouzot, et cette forme de servitude volontaire qui finit par atteindre Josée, qui, en tant que monteuse, est exposée aux témoignages de femmes sous emprise (je me demande d'ailleurs si ce n'est pas Clouzot lui-même qui les interroge). Et malheureusement, le traitement de cette servitude, vécue par Josée comme une bluette, est ce qu'il y a de plus décevant dans ce film, et surtout la réaction de Stan assez infantile qui finit par remettre son obsession en cause. Etrange de se dire que Clouzot, le créateur des œuvres parmi les plus sombres du cinéma, pêche ici par naïveté, presque par candeur (le Clouzot tendre de Quai des Orfèvres).
    Formellement, c'est une réussite, chaque plan est magnifiquement construit. Et c'est intéressant de voir ce formaliste de génie, passer du noir et blanc à la couleur.
    Un objet filmique très curieux, autoportrait crépusculaire d'un des plus grand nom du cinéma mondial.
    Luuuuuuuuc
    Luuuuuuuuc

    6 abonnés 593 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 juillet 2023
    «Je te fais pas de mal mais du bien, il y a longtemps que tu as envie de ça. »

    Dernière oeuvre et œuvre méconnue du grandissime Henri-Georges Clouzot, La Prisonnière démarre sur une scène glauque suivie d’une autre survoltée où Gilbert, le personnage interprété par Bernard Fresson, artiste contemporain, se prend à un jeu visuel en mouvement, fait de formes, de lignes, de couleurs. On en arrive enfin à une salle d’exposition d’art cinétique où se bousculent une foule inouïe de figurants de luxe (Pierre Richard, Hélène Duc, Charles Vanel, Michel Piccoli). Le directeur, richissime amateur d’art, Stanislas Hassler, est incarné par un excellent Laurent Terzieff troublant et froid.

    Art cinétique, donc, une étude sur le mouvement et la modernité, le premier thème est posé. Le second l’est depuis la première minute, il s’agit du corps soumis avec, en filigrane d’abord, le viol. José, la femme de Gilbert et monteuse audiovisuelle à l’ORTF, interprétée par Elisabeth Wiener, se prend alors au jeu de la curiosité et du voyeurisme, manipulée par Hassler. Elle travaille en parallèle sur les rush d’interviews de femmes violées.

    La réalisation de Clouzot est à l’image du premier thème : lignes en mouvements, couleurs parfois criardes malgré le gris parisien, mélange de métal et de baroque. La scène du shooting photo avec Dany Carrel, scène inquiétante, à la fois sensuelle et sulfureuse, garde, 55 ans plus tard, la même puissance évocatrice. Clouzot n’est pas le maître absolu du suspense à la française pour rien, qu’on se souvienne du Corbeau (1943), du Salaire de la Peur (1953) ou des Diaboliques (1955). A 61 ans, il démontrait qu’il était capable de réussir une œuvre avant-gardiste.

    Jusqu’au dénouement final, les scènes s’enchaînent dans un climat de plus en plus lourd de violence psychologique, d’attraction/répulsion, mouvement qui fait penser aux œuvres d’art cinétique présentées au début du film, effets de miroirs mobiles, lignes et lumières qui s’entrechoquent. La scène en Bretagne dénote cependant et on se demande pourquoi et comment on a basculé dans une espèce de bluette assez gnangnan, s’il n’y avait le rappel visuel constant des cordes et des chaînes.

    Film parfait sur un plan visuel, assez bien interprété, scénaristiquement très bien amené même si un peu défaillant sur la fin, La Prisonnière garde durant une bonne heure tout ce qui a fait le génie de Henri-Georges Clouzot.
    Hotinhere
    Hotinhere

    419 abonnés 4 737 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 juillet 2022
    Pour sa dernière réal, Clouzot envoie du lourd et signe un drame sentimental visuellement fascinant sur la perversité, avec cette peinture d’un rapport de soumission qui tourne au vinaigre amoureux, portée par l’interprétation impeccable du duo Elisabeth Wiener/Laurent Terzieff.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 171 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 mai 2021
    Sorti en 1968, “La prisonnière” est le dernier long-métrage d’Henri-Georges Clouzot. Rejeté par la presse et les spectateurs de l’époque pour son côté amoral, le réalisateur décortique ici la notion de l’amour traditionnel et le pousse dans ses désirs les plus cachés. Après avoir exposé son point de vue sur la superficialité de l’art et des bourgeois qui baignent dedans, Clouzot montre l’épuisement du couple au fil du temps. Alors qu’elle coule une vie tranquille avec son partenaire, une jeune femme se laisse porter aux jeux de la soumission sexuelle avec un photographe, au fur et à mesure qu’elle devient prisonnière de ses propres fantasmes. Construit sur des illusions d’optique, le montage et l’esthétisme du film imposent un style fondé sur la psychologie des personnages plutôt que leurs actes. C’est d’ailleurs une idée qu’il avait déjà imaginé pour son film inachevé “L’enfer”. Derrière le sadomasochisme malaisant, le premier film en couleurs de Clouzot est pourtant son plus hypnotique et ambitieux.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    Alain D.
    Alain D.

    493 abonnés 3 204 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 janvier 2021
    Henri-Georges Clouzot réalise à la perfection le climat austère et l'ambiance trouble de ce Drame d'un abord délicat, mais d'un très grand esthétisme. Également coscénariste de ce film, il nous livre un scénario très sophistiqué, oscillant entre cauchemar visuel, voyeurisme pervers, et histoire d'amour impossible. L'histoire nous offre de belles images d'art cinétique contemporain, une jolie scène romantique en Bretagne ; il se termine sur une séquence délirante, un cauchemar visuel d'une grande intensité.
    En plus d'une photographie grandiose, la réalisation nous propose aussi une BO très classieuse, et un casting fastueux avec le charme fou de Dany Carrel, et des invités de renom comme Pierre Richard, Michel Piccoli, Claude Piéplu ... Quant à Laurent Terzieff il se révèle véritablement sublime dans son rôle de beau ténébreux.
    Kubrock68
    Kubrock68

    33 abonnés 1 209 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 septembre 2020
    Un galeriste est amateur de photos sado-maso. Le résumé succinct étonne, car il s'agit s'agit bien d'un film de 1968 de HG Clouzot (le seul qu'il fit en couleur, mais surtout son dernier). La réalisation est exceptionnelle, évidemment la mode de 1968 peut faire rire, mais il faut dépasser ça. Ce qui est vraiment prodigieux c'est l'histoire et les acteurs. Il s'agit bien sûr d'un film pour adultes, non pas à cause du thème ou des images, mais parce que l'on a rarement vu de manière aussi directe la libido des êtres humains. Ce film est un OVNI indispensable. Plus de 50 ans plus tard cela reste avant-gardiste.
    Estonius
    Estonius

    2 480 abonnés 5 227 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 janvier 2020
    Le sujet qu'on ne perçoit pas tout de suite est intéressant puisqu'il s'agit du fantasme féminin de la soumission, classé aujourd'hui par les semeurs de certitudes comme socialement incorrect. Cela dit le film a un côté bancal, plans trop longs, digressions, scènes peu plausibles comme la rencontre des deux hommes sur le toit. Il est aussi question d'art moderne, impossible de savoir si Clouzot cautionne ou se moque ! Coté interprétation c'est un sans-faute, mention spéciale à Elizabeth Wiener complètement habitée dans le rôle, j'ai moins aimé la prestation de Terzieff dont le personnage manque cruellement de naturel, Fresson est bon, quant à Danny Carrel, la voir apparaitre à l'écran est toujours une friandise. Cela dit, Clouzot a fait tellement mieux !
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 19 février 2019
    Le dernier film de Clouzot, très décevant. Le réalisateur tente d'intégrer la jeunesse libertine de l'époque dans son univers glauque. Mais malgré le charme d'Elisabeth Wiener et le côté inquiétant de Laurent Terzieff, le propos du film n'est pas du tout sulfureux. Le sadomasochisme n'intéresse pas beaucoup le réalisateur. spoiler: Terzieff est un pervers lié à son impuissance sexuelle qui bien entendu cédera à l'amour
    et même si cela n'est que suggéré spoiler: retrouvera sa vitalité
    lors d'un week-end breton tout en clichés de cartes postales (la mer et les vagues bien entendu). La véritable perverse est l'héroïne, spoiler: mais elle sera punie
    , prétexte pour Clouzot de réaliser un kaléidoscope d'images cinétiques très datées et sans intérêt. La critique de l'art contemporain est aussi inoffensive. Le seul film en couleur de Clouzot est un échec et on a du mal à croire que c'est là un film du père du Corbeau ou de l'Assassin habite au 21.
    Redzing
    Redzing

    921 abonnés 4 296 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 janvier 2019
    Dernier film d'Henri-Georges Clouzot, "La Prisonnière" raconte l'histoire d'une jeune femme bourgeoise, compagne d'un artiste, qui va rentrer dans le jeu de soumission d'un galeriste solitaire adepte des photos de domination. Malgré ses quelques similitudes sur le papier avec "Belle de Jour" ou " Peeping Tom", "La Prisonnière" conserve sa personnalité et son originalité, et un côté osé pour l'époque. Le premier acte du film, plongée dans l'univers de l'art contemporain parisien, est le plus intéressant au niveau intrigue et surtout visuel. En effet, Clouzot se sert de certains motifs géométriques pour donner un effet psychédélique pertinent à des effets de montages ou des plans. Une technique qui s'estompe au fur et à mesure, laissant tout de même place à quelques scènes marquantes : une séance photo SM aussi dure que sensuelle, ou un trip final cauchemardesque. Une forme très soignée donc, qui malheureusement ne masque pas toujours une intrigue un peu longuette sur la fin. Néanmoins, le trio principal soutient le film sans mal : Laurent Terzieff, magnétique en magnat de l'art étrange et solitaire, Élisabeth Wiener, touchante en femme découvrant avec un mélange de plaisir et de honte un nouvel univers, et Bernard Fresson, charismatique en artiste un peu rustre.
    Mathias Le Quiliec
    Mathias Le Quiliec

    42 abonnés 378 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 24 décembre 2019
    de la part de clouzot on s'attendait évidemment a beaucoup mieux, un film a cheval entre la nouvelle vague et nouvel hollywood, les acteurs ne sont pas trop mal mais le scénario et pas mal d'éléments laissent à désirer. Plus un film pour les voyeurs que pour les cinéphiles, plutôt gênant et décevant donc
    pierrre s.
    pierrre s.

    350 abonnés 3 235 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 janvier 2019
    Un film troublant et intriguant réalisé avec intelligence et modernité. Dans son rôle d'homme riche, pervers mais également sensible Terzieff est très bon.
    Yves G.
    Yves G.

    1 281 abonnés 3 289 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 janvier 2018
    On connaît de Clouzot les chefs d'œuvre en noir et blanc qu'il a réalisés pendant les années quarante et cinquante : "L'Assassin habite au 21", "Le Corbeau", "Quai des Orfèvres", "Le Salaire de la peur", "Les Diaboliques"...
    La rétrospective qui lui est consacrée permet de découvrir des œuvres moins connues. Ainsi de cette "Prisonnière" - sans rapport avec le cinquième tome de la Recherche - sortie en couleurs en 1968, le dernier film de sa carrière.

    Ce film n'a pas grand'chose à voir avec les précédentes réalisations du maître. Celles-ci inspirés des films noirs américains, notamment de Fritz Lang, sont le témoignage d'une époque. Celui-là en est le témoignage d'une autre : les années soixante, l'expérimentation artistique, la liberté sexuelle... Loin de s'endormir sur ses lauriers et de tourner ad nauseam le même film en utilisant les mêmes recettes, Clouzot a le courage de s'aventurer dans de nouvelles voies. Cette inlassable remise en question rappelle les années Mao de Godard - telles qu'elles ont été parfaitement décrites dans "Le Redoutable" - ou la démarche d'un Antonioni dans "Blow Up" (1966) ou d'un Buñuel avec "Belle de jour" (1967). Il n'est pas anodin que ces films aient vu le jour à la même époque et aient exploré les mêmes thématiques.

    Comme "Blow up", comme "Belle de jour", "La Prisonnière" est un film qui interroge les frontières du désir. Grand collectionneur, Clouzot imagine une fiction censée se dérouler dans le monde de l'art. Son héros Stanislas est un riche dilettante qui dirige une galerie d'art contemporain (Laurent Terzieff). Dans son appartement, il photographie des modèles qu'il dénude et qu'il soumet. Il expose dans sa galerie les réalisations de Gilbert (Bernard Fresson). La compagne de celui-ci Josée (Elisabeth Wiener) est attirée par Stanislas. Elle accepte de poser pour lui au risque de se perdre.

    La Prisonnière parle de sexe. Des pulsions sexuelles qui passent d'abord par le regard. Stanislas expose dans sa galerie des œuvres qui jouent avec notre vision : des mobiles, des trompe-l'œil, des œuvres cinétiques de Vasarely ou Soto, des peintures géométriques de Geneviève Claisse. À l'étage, le regard fou, les yeux verts magnétiques, il photographie des modèles dans son cabinet secret, encombré de peintures et de sculptures qui créent une atmosphère lourde. Il ne touche pas ses modèles. Impuissant, il jouit à travers l'œil. Il jouit aussi de la domination qu'il exerce sur elles. Au rez-de-chaussée et à l'étage, dans la sphère publique comme dans la sphère privée, c'est au fond le même homme : voyeur et dominateur.

    Comme dans "Cinquante nuances de Grey", une petite oie découvre le SM au contact d'un homme plus âgé et plus riche qu'elle. Les fantasmes misogynes du vieux Clouzot (il filme "La Prisonnière" à soixante ans passés) peuvent faire sourire ou embarrasser. Comme devant un mauvais film d'Alain Robbe Grillet, on peut ricaner de cet érotisme de romans photos. Un érotisme sulfureux que la seconde partie du film désamorce voire annule, soulignant mièvrement qu'il n'y a pas de sexe sans amour - là où la morale d'Emmanuelle, six ans plus tard, sera nettement moins conventionnelle.

    Pour autant, les scènes érotiques de "La Prisonnière" suscitent un frisson que des réalisations plus récentes ne créent pas. De "Neuf semaines et demie" à "Cinquante nuances..." le cinéma soi-disant érotique évolue pour le pire. Il y a dans "La Prisonnière" une recherche esthétique et une sincérité érotique que ces superproductions, formatées pour émoustiller les couples à la Saint-Valentin, ont perdues.
    Hervé L
    Hervé L

    59 abonnés 599 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 novembre 2017
    Un film obsédant et dérangeant qui mets en scène un manipulateur impuissant et voyeur qui amène les femmes à la soumission en imposant une violence psychologique forte et elles aiment ça la soumission et le dégoût d elles mêmes elles sont jolies mais paieront le prix fort pour nous montrer le vrai Clouzot...
    Les images kinestesiques ont veillies et le bric à bras neomoderne à terminé à la ferraille mais les acteurs sont très bons
    In Ciné Veritas
    In Ciné Veritas

    80 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 11 décembre 2017
    Dans ce qui sera son ultime film, Henri-Georges Clouzot renouvelle son cinéma en empruntant à la Nouvelle Vague façon Jean-Luc Godard et au Blow-up de Michelangelo Antonioni. Alors que les évènements de mai 68 sont encore récents, le réalisateur articule le récit de La prisonnière autour de l’amour libre teinté de sadomasochisme. La narration à la fois débridée et retenue ne passionne pas. Par contre, les traitements visuels et sonores pratiqués durant les trente premières minutes et durant l’épilogue sont dignes d’intérêt car porteurs d’une réelle proposition cinématographique.
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