Derniers Avis : Le Maître de guerre - Page 3

Je croyais être un grand fan de Clint Eastwood. Mais aux regards des derniers films que j'ai vu (Firefox, Haut les flingues, L'épreuve de force, Pale Rider, Inspecteur Harry 3 et 5), je n'en suis plus si sur... Le Maitre de Guerre vient s'ajouter à cette liste. Le film est (de mon point de vue) risible. Des dialogues qui tachent, comme dans un mauvais Audiard, des seconds rôles assez minables, et pour finir un héroïsme pro US, que n'aurait pas renié la Cannon. Certes Mr Eastwood est un grand nom du cinéma, mais il a beaucoup (trop?) de mauvais film à son actif.

Tres classique ce film de Clint Eastwood dégage néanmoins un attendrissement né de la relation entre les soldats et le commandant, un profond respect pour les soldats, un profond mépris pour les généraux, pendant que l'acteur taciturne nous présente un nouveau rôle sur mesure de chef d'équipe altruiste, taiseux et mesuré.

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Un chef d'oeuvre de virilité, de testostérone, de sueurs et de larmes. Clint nous montre tout son talent de metteur en scène avec ce Maître de Guerre, riche en dialogues cultes et en scènes mémorables. Une véritable plongée dans les Marines, où la peur n'est qu'un détail et où le moral d'acier est de rigueur. L'art de mettre en avant les acteurs renforce l'impact de ce film sur le spectateur. On se régale de ces répliques qui fusent et de la présence jouissive de Mr Eastwood. Un régal. Cultissime.

Une excellente bande d'acteur avec bien sûr en premier lieu Eastwood. Puis l'histoire est vraiment intelligente car prenant sous un nouvel angle le domaine militaire. Les dialogues sont renversents et il y a une petite dose d'humour asez efficace.

Film porté par un Clint Eastwood vieillissant mais toujours aussi impressionnant, les dialogues souvent somptueux parviennent à masquer le jeu parfois hésitant de certains seconds rôles (mais peut être est-ce dû au doublage francophone risible dans le bon sens du terme).

"Heartbreak Ridge" est le premier film de guerre réalisé par Clint Eastwood où il incarne un sergent, vétéran de la guerre de Corée, un dur à cuire qui ne s'en laisse pas compter, et auquel son supérieur hiérarchique va lui confier la mission de former une unité de reconnaissance avec des recrues plus dilettantes que motivées et rigoureuses. Il doit également subir la pression de son chef acariâtre, le major Malcolm Powers, interprété par Everett McGill que l'on retrouvera quelques années plus tard dans "Piège à grande vitesse", opposé à Steven Seagal (1995). Le film démarre comme ce qui pourrait être considéré comme la dernière ligne droite d'un soldat dont l'autorité et l'expérience n'est plus à démontrer. Il n'hésitera pas à employer la manière forte tout en maniant la solidarité pour transformer un groupe de jeunes bleus indisciplinés et turbulents, voire sarcastiques pour certains, en une unité de soldats fiables. Les scènes d'action sont parfois agrémentées de quelques pointes d'humour avec des répliques tranchantes. On reconnaît bien là, la maîtrise du grand réalisateur qu'est Clint Eastwood. Pour la petite anecdote, en 1950, il a fait son service militaire comme moniteur de natation, ses cours étant devenus réputés, il n'est jamais parti en Corée, et a même reçu une citation et une promotion au grade de caporal. C'est peut-être cette expérience qui l'a ensuite guidé vers le métier de réalisateur dont on peut encore aujourd'hui apprécier la qualité de ses mises en scènes. "Le maître de guerre" n'est pas sans rappeler "Au-delà de la gloire" de Samuel Fuller, dans un autre registre.

Ah, Clint Eastwood... Même dans ses œuvres les plus mineures et les plus basiques je ne peux m'empêcher de l'aimer. Pourtant, il est peu dire que « Le Maître de guerre » n'a rien de très subtil dans son discours et encore moins son scénario, le grand Clint lui-même ne livrant pas sa meilleure prestation (la VF n'aidant, il est vrai, pas beaucoup). Mais bon, ce qui aurait été insoutenable dans d'autres mains devient ici plutôt divertissant, certaines punchlines restant irrésistibles, auxquels s'ajoute un second degré bienvenu et une réalisation nettement plus habile qu'on ne pourrait le croire ( spoiler: hormis, peut-être, lors de l'invasion de la Grenade
). Enfin, tout cela a beau être très macho voire limite réac (les réflexions homophobes pullulent), la relation entre Eastwood et Mario Van Peebles est réjouissante, ce dernier s'en donnant à cœur joie dans ce qui est de loin le meilleur rôle du film. Pour moi, ça passe. Après, nul doute que l'on a connu l'auteur de « Sur la route de Madison » et « Million Dollar Baby » autrement plus sensible et inspiré. A vous de voir...

Et oui même les meilleurs peuvent se planter. C est le cas selon moi d Eastwood avec son maître de guerre qui est raté sur toute la ligne. La seule chose intéressante dans ce film c est son héros, militaire de carrière que tout le monde jugé bon pour la casse et qui souhaite faire encore ses preuves. Mais cette interrogation sur la vieillesse est présente dans de nombreux autres films de sa carrière de metteur en scène et bien mieux traitée. Tout le reste du film est loupé selon moi , la troupe de militaire manque cruellement de crédibilité, tout les personnages sonnent faux. L histoire avec son ex compagne elle non plus ne tient pas debout, quand au final même si on s'y attend depuis le début du film, il semble tomber comme un cheveux sur la soupe et en plus je trouve les scènes d action mal fichues et manquant la aussi de crédibilité. Non, autant j adore ses films en général mais celui la je le met aux oubliettes.

"La Maître de guerre" rediff. sur France 3 le 16.07.2015
Même 30 ans après sa sortie, ce film n'a pas pris une ride et le maître de l'écran c'est le grand Clint qui montre ici qu'il réussit dans tous les domaines du cinéma ! Western, police, armée Ce pastiche de la vie militaire, qui n'est pas un des meilleurs, aurait aussi bien pu se dérouler sous nos cieux à une certaine époque avec ses insultes au ras des pâquerettes, stupidités de mauvais aloi, son règlement datant de Mathusalem, et l'aveuglement borné de certains éléments de sa hièrarchie ! Ce qui ne nuisait nullement au courage face à l'ennemi. Un régal ! Combien de temps met le fût d'un canon pour se refroidir?
Ne ratez pas ce film même si, bienheureux, vous n'avez jamais fait votre service militaire et n'avez aucune attirance pour l'uniforme !
willycopresto

Clint Eastwood a depuis fait infiniment mieux dans sa longue carrière de réalisateur, mais j'ai justement apprécié ce "Maître de Guerre" pour ce qu'il a d'avant-goût au reste de sa filmographie: changez le nom de Tom Highway par Walt Kowalsky et ce film devient un préquel à "Gran Torino" (mon Eastwood favori et de loin). Non seulement ça mais le personnage suit grosso modo le même parcours et la même évolution, il apprend à la jeune génération tout en apprenant de cette même génération et réalise à la fin qu'il y a peut-être bien un espoir pour les jeunes d’aujourd’hui et qu'il serait temps de passer le flambeau, ce qui n'est pas sans rappeler un certain Walt. Niveau qualité le film demeure quand même deux crans en-dessous de par ses personnages ultra-stéréotypés et le déroulement très prévisible de son intrigue, mais reste assez charmant et captivant grâce à ses répliques qui font souvent mouche -Eastwood oblige- et du fait que même si l'on est en terrain connu vu qu'Eastwood joue du Eastwood comme personne et que l'on se doute tous du fin mot de l'histoire, celle-ci, traditionnelle, reste bien agréable à suivre. Du moins pendant les 90 premières minutes environ, qui s'intéressent plus aux rapports du sergent avec ses recrues qu'à l'assaut si bien que quand ce dernier finit par arriver, il s'intègre mal au ton quasi parodique du reste (qu'il adopte toujours) et parait de trop, y compris les élans de patriotisme obligés. Le film reste appréciable mais c'est limite si je ne vous conseillerais pas de zapper la dernière demi-heure.

Un sergent aux brillants états de service retrouve son infanterie d'origine et est chargé de l'entraînement des jeunes recrues. Avec ce « Maître de guerre », Clint Eastwood réalise sûrement ce qui est l'un de ses plus mauvais films. Comment un réalisateur de son calibre a t-il pu mettre en scène un tel objet ? Dire que je n'ai pas aimé relèverait purement et simplement de l'euphémise. C'est bien plus que ça. J'ai comme un sentiment de répulsion vis-à vis de ce film qui s'apparente à une série Z d'action comme il s'en faisait à la pelle dans les années 80. Passons encore sur les clichés inhérents à l'armée. Ce qui est sidérant, c'est cette pauvreté du scénario qui ne propose strictement rien. On s'ennuie copieusement du début à la fin, et encore, je pèse mes mots. Si au début le personnage de Clint, vétéran aguerri, muscles saillants, mec qu'il ne faut pas chatouiller trop fort et qui te balance des répliques vachardes à la figure de sa bleusaille et de ses supérieurs peut faire marrer, à la longue, ça finit par vraiment taper sur le système. On ne peut pas baser un film uniquement sur ça. Pour moi c'est pas possible. « Le Maître de guerre » est tout sauf un film : c'est une farce grotesque. Clint a beau être un grand, ce qui ne l'a pas empêché d'accrocher quelques navets à son tableau de chasse. A choisir, je préfère largement regarder « Cobra », « Le Temple d'or » ou « Commando » aussi bêtes et bas du front mais qui ont le mérite de ne jamais se prendre au sérieux.

J'adore les répliques de Clint Eastwood dans ce film. Elles sont toutes terribles et lui-même a une sacrée dégaine en sergent. Avec un tel instructeur, je ne vois pas ce que son peloton aurait pu faire à part obéir. Un très bon divertissement pour qui aime les Marines.

Ce n'est pas le film le plus célèbre de son fameux réalisateur, cependant "Le Maître de guerre" demeure aujourd'hui, près de trente ans après sa sortie, un divertissement savamment orchestré par un Clint Eastwood grimé en sergent burné et beuglant. L'acteur-réalisateur signe ici avant tout une sorte de satire sur l'armée qui, sous couvert d'un humour bien gras et viril, critique l'ambition de certains et le manque de cadrage des recrues. Le long-métrage garde un rythme constant malgré deux parties différentes : la première concerne l'entraînement et le rappel à l'ordre d'une garnison au départ bonne à rien, la seconde nous entraîne sur le terrain (un ilot des Caraïbes) avec une mission. La mise en scène du cinéaste américain est bien dosée à défaut d'être novatrice : un cocktail de dialogues crus, d'humour et d'action. Les personnages ne sont pas extraordinaires mais tiennent la route et la performance des acteurs probante (mention au monsieur Eastwood évidemment). En résumé c'est un long-métrage assez classique mais distrayant. A voir.

Du grandiose, du Clint Eastwood, tout l'art dans les dialogues, le timbre de voix, viril, grave. Comme GRAN TORINO, ce sont des films dont on ne se lasse jamais de voir, revoir pour le plus grand plaisir. Avec des répliques crues: "avec ton faciès d'orang-outan, t'es une pub vivante pour capotes anglaises". Immersion intelligente dans le monde de l'entrainement militaire, à travers laquelle Clint souligne on ne peut mieux l'absurdité de cet univers, ainsi que toutes ses tares. Malin, marrant et marquant ! Un de ces films qui, avec le temps, ne se démodera jamais.

Douzième réalisations de Clint Eastwood et première incursion dans les films de ce genre, "Le Maitre de Guerre" nous emmène suivre un sergent former de jeunes recrues chez les marines. Finalement on a aucun mal à comprendre pourquoi ce film est mineur dans la filmographie de son auteur, si c'est pas mal on reste très loin de ses plus grands films.. Les personnages sont souvent assez caricaturaux et on a vraiment du mal à s'attacher à eux (notamment celui incarné par Mario Van Peebles qui est assez insupportable), si ce n'est le personnage de Clint Eastwood, dans la ligné de ce qu'il a déjà pu incarner avant, individualiste et maso avec des punchlines souvent vulgaire et plus ou moins jouissive. Si on peut y voir une critique des hauts gradés et de l'autorité dans l'armée, on y voit aussi une apologie de l'armée. Le scénario est assez classique mais se suit sans déplaisir, les relations entre Eastwood et son ex-femme sont bien faite et intéréssante, montrant aussi le rôle et la complexité de la femme d'un militaire. La première partie du film est plus intéréssante et mieux faites que la seconde. Les touches d'humour sont assez inégales, si dans l'ensemble "Le Maitre de Guerre" se regarde sans déplaisir et sans honte, il ne s'agit pas du film le plus inspiré de Clint qui a fait mieux ni le plus mémorable.