Mon avis à radicalement changé depuis la première fois que j'ai vu Watchmen. Ce doit être mon quatrième ou cinquième visionnage et je dois dire que ma fascination pour ce long métrage s’accroît à chaque fois. L'ennui procuré lors de ma découverte est devenue passion ! Zack Snyder pond une création du détail et à la maîtrise parfaite, il puise dans le comic book d'Alan Moore toute la pertinence du propos et la ressort avec un certain sens du style fort appréciable. D'ailleurs le générique en est le parfait exemple, un pétage de plomb sans précédent ! Petite note pour moi-même, revoir la filmographie de son réalisateur. Watchmen ne manque pas d'atout, sa bande originale est aussi démentiel que le film en soi, Bob Dylan donc mais aussi Léonard Cohen, Nat King Cole, Jimi Hendrix ... Que du lourd, de A jusqu'à Z. La distribution est tout aussi impeccable, zéro fausse note, certains se démarquent néanmoins ... Billy Crudup, Matthew Goode et surtout Jackie Earle Haley sont ceux qui m'on fait le plus forte impression. Tous les personnages sont trouble et ambigus à tel point qu'on ne peut qu’être intrigué. Les sérieux dérangement psychiatriques s'ajoutent au charisme des protagonistes et traversent tout le film sans une miette de lassitude. Le diagnostic s'applique aussi à l'histoire, l'immersion dans cette réalité alternative et la critique qui en découle nous touche sérieusement. Le chaos et la décadence ne sont jamais bien loin et la tournure dramatique du final frappe de par son désespoir total ... Les flash-back concernant le parcours de nos héros (les souvenirs pour être plus précis ) sont un véritable fil conducteur, le cheminement de chacun amène à ce dénouement. Il y'a la fois une sorte de déterminisme et une ouverture sur le fait que se sont nos agissement qui nous là ou nous sommes ... Bizarrement et je ne sais comment l’expliquer on trouve une " solution ", un réconfort y compris dans l'horreur. L'énergie du désespoir peut être ? Le sens de survie humains ... Que d'hypothèses. Watchmen est une remise en question permanente, une farce ( macabre ) aussi, le film le rappel à de nombreuses reprises. L’ultime chute le symbolise et me fait sourire, tout un paradoxe ...
" J’ai entendu une blague un jour : un homme va chez le toubib, dit qu’il est déprimé, la vie lui parait dure et cruelle. Il dit qu’il se sent tout seul dans un monde menaçant. Le toubib dit : « le remède est simple, le grand clown Paillasse est en ville. Allez le voir, ça vous remontera. » L’homme éclate en sanglots : « mais docteur, qu’il dit, je suis Paillasse. »
Bonne blague, tout le monde rigole, roulements de tambour, rideau."