Avis : De battre mon coeur s'est arrêté - Page 2

Absolument catastrophique! Cette histoire, pleine de naïveté, manque cruelllement d'authenticité: Romain Duris n'est crédible ni en rebelle ni en pianiste dont on ne voit jamais les mains. Il ne suffit pas de fumer pour être un rebbelle, ni de filmer pour faire un film. De faire un tel film, Jacques Audiard s'est durablement discrédité.

Je n'aime pas les personnages que joue Romain Duris en général, même si je pense que c'est un excellent acteur.
Et là je n'ai pas non plus aimé ce film. Il est aussi inintéressant que les personnages qui le composent. Qui en plus de ça sont détestables : trahison d'amitié, égoïsme du personnage de Duris, même pas un semblant de pas vers une rédemption... Bien qu'on essaye de nous le faire croire. Le personnage de Duris ne fait que suivre un vieux rêve sans grande conviction et en restant toujours aussi lamentable avec les personnes qui l'entourent.
On n'a droit qu'à une tranche de vie sans intérêt et malheureusement les morceaux de piano sont incapables de rendre "beau" ce film.
Le titre du film reste lui superbe... à par ça le film lui sera vite oublié.

Soit on est passé à côté d’une œuvre remarquable, soit l’Académie des Césars et les jurés de la 55ème Berlinale avaient de la merde dans les yeux, mais on ne parvient pas à comprendre comment De battre, mon coeur s'est arrêté (2005) a pu récolter 8 Césars (pour 11 nominations !) et être nominé à 5 reprises à la Berlinale. Alors que Jacques Audiard nous avait bluffé avec Sur mes lèvres (2001), Un prophète (2009) & De rouille et d'os (2012), il faut bien admettre que ce remake du film de James Toback (Melodie pour un tueur - 1978) nous déçois. En attendions-nous trop de la part de ce talentueux cinéaste ? Sans doute car ici, le scénario s’avère tout bonnement simpliste, tout comme la mise en scène, alors que Jacques Audiard est réputé pour rendre des personnages très torturés à l’écran, Romain Duris, bien qu’il soit correcte dans ce premier rôle, peine tout de même à rendre crédible son personnage d’agent immobilier véreux et de pianiste frustré. Quant à Niels Arestrup, on en attendait d’avantage venant de sa part, même chose pour Emmanuelle Devos, seule rescapée du précédent film de Jacques Audiard, cette dernière apparaissant que deux ou trois fois n’apportera finalement pas grand-chose d’utile à l’intrigue. Reste au final un drame social et psychologique de bonne facture mais visiblement trop surestimé.

La quête d'un pourri qui se souvient qu'il a été pianiste. Film qui, comme tout le temps chez Audiard, se caractérise par une incroyable maîtrise du tempo et par la performance magistrale de Romain Duris.
César bien mérité du meilleur film en 2006.

Je cherche encore l'intérêt scénariste de la chose et à vrai dire je m'y perds. Certes je suis allé jusqu'au bout, ce qui donc tendrait à démontrer qu'il y avait un intérêt, mais en conclusion, je ne vois malgré tout qu'un vide abyssale. S'il on rajoute que je ne suis guère fan de Duris, il est certain que la coupe est pleine.

S’il y a bien un cinéma que je n’ai jamais porté dans mon cœur, c’est les thrillers français. C’est maladroit, mal amené et ça veut toujours se trouver un côté réaliste en lançant des insultes à tout va et des femmes nues. Et j’ai eu très peur de me retrouver face à ce genre de film quand je suis allé voir « De Battre mon Cœur s’est arrêté » au cinéma (visionnage spécial pour mon lycée).
Bref, le début de m’a pas du tout emballé. A vrai dire, j’étais perdu. Je ne comprenais rien à ce qui se passait, rien de ce que le réalisateur voulait me raconter. Et en fait, c’est un peu ça tout le long du film. C’est juste un homme qui a une vie pas top, et qui voit à travers le piano, un moyen de recoller avec son passé et sortir de cette vie peu intéressante où il s’occupe d’histoires immobilières. Et en fait, le film se veut un peu morose, un peu répétitif pour bien faire comprendre à quel point la vie de ce personnage est naze. Que ce soit dans son travail, dans ses cours de piano, ses entretiens avec son père, tout semble se répéter sans cesse. Cependant, plus le temps avance, plus les notes de piano sont maîtrisés, le travail prend une ampleur moins importante, des relations se nouent, seul une chose empire, son père. Et bien bordel, qu’est-ce que c’est bien foutu !
Franchement, j’étais à fond ! Rarement un film français n’avait été aussi maîtrisé. Pourtant, j’aime pas ce style de narration, j’aime pas cette manière de filmer, mais je dois bien admettre que là, ça marche du tonnerre ! Et j’en suis très content, franchement ce film est top ! Les acteurs sont tops, l’ambiance est top, la musique est top, l’émotion est top ! Franchement j’aime ce film ! Même s’il a ses imperfections, même s’il peut être dur à certains moment (notamment vers la fin où certains passages se sont révélés vraiment douloureux), ce film est maîtrisé et me donne envie de voir d’autres films français de ce genre même si j’ai peur d’être déçu mais ce film est tellement bien fait qu’il me motive. Merci Jacques Audiard !

De Battre Mon Cœur S’est Arrêté relate la déchéance morale d’un jeune paumé et sa rédemption par la musique. Ici, pas de long discours pompeux. Tout (ou presque) se passe au niveau du langage corporel: les corps s’agitent, s’affrontent, s’étreignent, s’angoissent dans un incessant balai. Le film repose en grande partie sur les épaules de Romain Duris, dont la performance exceptionnelle apporte beaucoup d’intensité à l’intrigue.

Audiard signe un drame puissant, qui réussit à ne pas tomber dans le mélo. Le tout porté par un Romain Duris énorme.

Film nul, Romain Duris banal comme à son habitude.

Comme promis, je poste une deuxième critique consécutive portant sur un film de Jacques Audiard. Et comme prévu, la critique porte sur « De battre mon cœur s’est arrêté ». Mes deux tentatives précédentes avec le cinéma d’Audiard n’avaient pas été très concluantes à mon goût. En effet, « Sur mes lèvres » et surtout « De Rouille et d’os », (dont j’ai posté la critique juste avant celle-ci) ne m’avaient pas franchement emballé. « De battre mon cœur s’est arrêté », m’a légèrement plus parlé, sans pour autant m’enthousiasmer. Tout ce qui caractérise le style d’Audiard est là: des dialogues percutants et une mise en scène stylisée se laissant aller à quelques excès de violence. D’habitude, c’est un style qui me botte vachement, mais avec Audiard, ça prend difficilement. Pourtant, je suis le premier à reconnaître qu’il n'est pas un manchot. Mais ses films n’ont pas beaucoup d’effet sur moi. Ce qui fait la force de celui-ci, c’est l’interprétation de Romain Duris qui crève l’écran dans le rôle de cet agent immobilier véreux qui va se lancer dans une quête de la rédemption. Les rapports avec son père (joué par Niels Arestup toujours très juste) sont également intéressants. Des rapports faits de violence, d’intimidation de manque de confiance et surtout d’humiliation. Voici dont le troisième film de Jacques Audiard que je vois, et pour l’instant, aucun des trois ne m’a pris au tripes. Par la suite, on verra bien ce qu’ « Un Prophète » créera comme effet sur moi.

Des images magnifiques, un scénario très bien écrit, une réalisation superbe, une musique qui colle bien à l'ensemble et de très beaux personnages interprétés par des acteurs excellents dont un Romain Duris absolument fantastique en jeune homme perturbé obsédé par la musique. Il est magnétique, puissant, violent, pathétique, fou, déchaîné... Un très grand film. (Re)voyez aussi Sur mes lèvres qui est excellent également.

Chaque homme porte en lui une promesse de changement mais pour certains elle est si bien enfouie qu'il faut un petit coup du destin pour s'en rendre compte! Tom suit les traces de son père, un marchand de biens vèreux dont il exècute le sale boulot! Une petite frappe qui traîne ses trente piges de bar en boîte de nuit jusqu'au jour où il rencontre l'ancien imprèsario de sa mère, une pianiste concertiste! Tom dècide alors de reprendre la musique pour prèparer une audition, comme une trouèe de lumière dans une existence obscure, comme un nouveau dèpart possible! Tom devra rompre avec son milieu, il devra surtout combattre la violence qui lui servait jusque là à s'exprimer! C'est quelqu'un qui, en très peu de temps, passe à l'âge d'homme on va dire, et qui va certainement se rèconcilier avec lui-même et avec les autres! Donc, c'est tout un parcours initiatique qu’il fait en très très peu de temps! Cinèaste rèputè pour la qualitè de sa direction d'acteurs, Jacques Audiard offre une fois n'est pas coutume de grands rôles à des grands comèdiens: Romain Duris, agent immobilier cynique, retrouve le goût de la musique, un personnage complexe avec une part d'ombre et de lumière, une grande performance d'acteur, de regard, donc de vie! Ce hèros sera t-il pianiste ou agent immobilier vèreux ? Tout le talent d'Audiard est là! De Duris aussi, son meilleur rôle, un prince de la combine immobilière qui trouvera son salut dans l'art! Dans les seconds rôles, Niels Arestrup et Linh-Dan Pham se montrent ègalement remarquables et seront rècompensès à juste titre par un Cèsar d’interprètation! Une partition subtile, une interprètation virtuose, "De battre mon coeur s'est arrêtè" (quel joli titre) est un film noir mais qui finira dans la lumière en recevant une pluie de Cèsars en 2006 (8 au total dont le meilleur film et le meilleur rèalisateur). Et même si Romain Duris n'a pas eu le Cèsar du meilleur acteur (une honte, c’est limite si le public lors de la remise du Cèsar n’a pas sifflè. Je me rappelle que certains ont quand même scandè son prènom face à cette injustice), personne n'oubliera ce qu'il a fait, de ces morceaux de piano qu'il joue de toutes ses tripes à se faire exploser les doigts à son cortège tragique de souffrances telle la mort brutale de son père qui reste la scène la plus douloureuse du film! Remake plus que rèussi en tout cas du "Fingers" de James Toback avec Harvey Keitel dans le rôle principal...

Une excellente comédie Dramatique coécrite et dirigée de façon magistrale par Jacques Audiard. Pas de temps mort ni de scènes inutiles dans ce film dense à l'ambiance très particulière. Les dialogues sont tranchants, le montage efficace donne un rythme effréné à l'histoire.
Que dire du casting, sinon qu'il propose un premier rôle fantastique à Romain Duris qui l'exploite de façon grandiose. Il est bien entouré par les remarquables Emmanuelle Devos et Niels Arestrup que l'on voit trop peu. Totalement habité, Romain Duris porte véritablement le film, dans un registre pour moi inconnu, tellement diffèrent de ses emplois dans les films de Cédric Klapisch.
La cerise sur le gâteau nous est offerte avec la BO très délicate d'Alexandre Desplat, bien placée dans une multitude de scènes fortes.
Cette réalisation mérite amplement toutes les récompenses reçues.

Ce film prouve que le cinéma français est dans la plupart des cas ennuyeux et qu'il faut vraiment avoir du temps a tuer pour le regarder.

Après le brillant Sur mes lèvres, Audiard met en scène avec rudité et énergie la quête sombre et torturée d'un jeune homme hanté par le problème de la filiation, partagé entre l'avenir prometteur de pianiste comme sa mère ou la descente en enfer proposée par son père, un homme raté. Audiard signe un vrai chef d'oeuvre avec ce thriller filmé en caméra épaule, aux influences cassavetiennes. Ses nombreux plans séquences sont d'une grande intensité physique et brutale. Mais Audiard sait aussi laisser place à l'émotion pure avec une liberté de ton étonnante. L'évolution du jeune héros vers la rédemption se fait uniquement grâce aux sentiments que le personnage se met de plus en plus à éprouver, en s'humanisant au fur et à mesure. Et ce, grâce aux perpétuels gros plans sur le visage et le corps de Romain Duris. Mais sa performance bluffante, tel un jeune De Niro des films de Scorcese y est aussi pour beaucoup. Duris porte tout le film sur ses épaules et donne l'impression que ce personnage a été créé rien que pour lui. Outre un suspense implacable et un acteur très talentueux, De Battre Mon Coeur s'est arrêté laisse croître la tension jusqu'à à un final époustouflant. Un film très sombre et obscur, mais surtout un très grand film français.