Derniers Avis : La Fiancée syrienne - Page 2

Je viens juste de voir ce film sur Arte et je partage tout a fait les avis précédents. Ce film est magnifiquement joué et j'avoue que j'ai versé quelques larmes en le regardant.

Magnifique.Encore un film à petit budget et qui ne laisse pas indifférent.Le mariage qui devrait-être une source de joie est ici,par l'absurdité des conflits, une cause de soucis et d'angoisses mais une pointe d'humour toujours sous-jacent nous rend optimiste,les femmes se rebellent contre l'état immuable de cette société machiste et guerrière.Un petit bémol sur la fiancée/objet pas suffisamment expressive à mon sens.

Beau film humaniste sur fond de conflit israélo arabe, et qui, au travers d'un mariage porte un regard délicat sur ses personnages. Loin d'être didactique, le scénario fait la part belle aux individus, pris dans l'engrenage de leurs traditions et des conditions politiques de leurs pays. Strictement concentré sur eux, le cinéaste privilégie l'émotion, évitant tout pathos. Ce sont les femmes auxquelles il rend hommage en leur atribuant à la foi le courage de s'assumer et la possibilité de connaitre des jours meilleurs. Les deux comédiennes principales (la fiancée au regard si intense, et sa soeur, proche par certains côtés d'Anna Magnani) sont superbes.

2004, de Eran Ritlis, avec Clara Khoury, Hiam Abbass, Makram Khoury. Film à petit budget, mais pas un « petit film » pour autant. L’œuvre, née de la collaboration entre une journaliste palestinienne (scénario) et un cinéaste israélien, est profondément émouvante, parfaitement aboutie et interprétée avec justesse. Elle est, en outre, pour l’essentiel, tournée sur un chemin de 300m, petit bout de colline pelée : c’est dire la puissance du jeu des comédiens, qui réussissent à nous captiver dans un décor si ingrat. L’histoire nous est contée avec une grande sensibilité et beaucoup d’humanité, sur un sujet particulièrement délicat, en raison du contexte politique dans cette région du Golan, occupé par Israël depuis 1967, où les Syriens, principalement des Druzes, qui y vivent, n’ont droit à aucune nationalité. C’est le jour du mariage de Mona, un maraige arrangé, bien sûr, avec un Syrien de l’autre côté de la frontière, qu’elle va donc rejoindre, sans même le connaître, avec tout son dossier administratif, sachant qu’elle n’aura jamais droit au retour vers sa famille. La bureaucratie du poste frontière, tant côté israélien que syrien, va s’employer, malgré les efforts d’une jeune norvégienne de la Croix Rouge (le Comité International organise, depuis 1983, ce type de mariages), à gâcher minutieusement ce qui aurait dû être un moment festif. On comprend vite que la jeune fiancée est non seulement victime d’une tradition culturelle, religieuse, qui oppresse les femmes, mais qu’elle est en plus l’otage de la bêtise humaine et de l’absurdité politique, parce qu’un simple cachet sur un papier peut faire basculer sa vie. Le dénouement nous donne une réplique merveilleuse et pleine d’espoir à cette situation. En outre, l’humour n’est jamais bien loin du carrefour de toutes les émotions. Bonne idée : le jour du mariage est aussi celui de l’accession au pouvoir, à Damas, de Bachar el Assad, successeur de son père Hafez el Assad. De quoi donner de l’espoir aux autres malheureux??

Un très beau film où l'on peu voir des hommes faibles, des femmes fortes et inversement. Un film rempli de bonnes intentions où l'on croise des destins à travers un mariage.

Film dénonçant sur le ton de la tragi-comédie la situation des habitants du Golan.
Les situations sont ubuesques certes, mais les personnages manquent d'épaisseur. Syriens et Israëliens sont rapidement renvoyés dos à dos par l'imbécilité égale des bureaucrates de chaque côté de la "frontière". Mais est-ce que cela constitue une vraie critique?
Le film tombe rapidement dans le travers du film "touristique" ou "éthnique", avec les préparatifs du mariage,des portraits caricaturaux des personnages.
A noter, la participation de la fondation pour le cinéma israëlien pour ce film pas forcément tendre envers les Israëliens. Un signe d'ouverture?
Pas désagréable, mais assez "passe-partout", ce qui un comble pour un film sur l'interdiction de circuler.

Le film est touchant, les personnages très justes. Des moments d'humour bien placés qui servent parfaitement l'histoire, les moments d'absurdité liés à cette situation assez inimaginable. Le réalisatuur veut vraiment dénoncer, la rage au ventre, la situation politique du Golan mais aussi la connerie humaine liée à des traditions religieuses et de moeurs dans lesquelles se mêle la haine et la résignation. A la fin il nous invite au choix : aspire à tes propres choix, démarque toi, ose ou bien laisse toi faire et agit dans le conformisme, soit résigné.

Film emouvant et plein d'espoir..
A voir absolument

Un film émouvant. Un plaidoyer contre toutes les frontières qu'elles soient physiques ou culturelles.
A voir sans détour.

Pas étonnant que ce film ait fait parler de lui dans les festivals de cinéma tout autour du monde. Ici, on nous parle des problèmes liés aux frontières d'Israël, mais aussi et surtout de famille, d'amour, d'honneur, de peurs et d'interdit. Un humour grinçant affleure souvent devant les situations administratives ahurissantes affrontées par les personnages, et on ressort en se disant que tout ça est quand-même dingue... En résumé : très très bon film !

Beaucoup d'ellipses dans cette histoire, et l'absence d'explication sur l'historique des personnages font qu'on n'y croit pas forcément... Pas à leur histoire, en tout cas. Quant à l'Histoire du Golan, elle, reste tragiquement vraie et ubuesque, c'en serait presque drôle si ce n'était pas à pleurer. Quelques beaux moments, très forts, dans ce petit film sans prétention qui risque -et c'est un tort- de ne pas faire beaucoup d'entrées...

Très beau film qui révéle à quel point il n'est pas possible de rester dans le statut quo actuel au proche orient. A travers ce film, on comprend mieux les événements de ces dernières semaines. La guerre continuera tant que les territoires occupées ne seront pas restituer, tant que les habitants ne seront pas garder en otages, traités comme l'était les sud africains dans les townships, tant que chacun ne vivra pas chez soit en sureté...

Film réjouissant malgré le sujet traité. C'est une satire de la famille, du village et de leurs conflits internes pour commencer, mais surtout de l'absurdité de la situation politique. La simplicité biblique du dénouement couronne le tout.
La soeur est remarquable.

je suis très emu par ce film, le realisateur a essayé de montrer des problèmes familiaux et sociaux au sein d'une communauté perdu entre deux pays ennemis, a un moment donné on pense que le film va finir alors que c'est le début de la resolution des problèmes.
le seul problème c'est que le realisateur a essayé d'humilier les syriens en les montrant simples et pas a la hauteur des problèmes posés, la plupart des sènes humoristiques dans ce film provient des attitudes des syriens.
la fiancée été un peu rigide, elle a pratiquement pleuré une seule fois dans le film alors qu'elle était presque la seule interessée par le desastre...par contre j'estime que la grande soeur a bien joué ses roles ( soeur, mère, epouse rebelle, médiateur entre le père et le fils,...)

merci.
amine

L'absurdité de l'administration poussée à son comble, le délire de la situation en Israël. Mais au delà de tout cela, un bon film, de bons acteurs, une réalisation un peu statique mais qui, au final, colle plutôt bien à cette attente : la mariée qui attend son futur époux et en dépassant tout ça, tous les peuples de la région qui attendent enfin la paix, broyés par cette situation politique infiniment complexe et ubuesque à la fois. Et puis en toile de fond, évidemment, la condition féminine, et en point de mire, l'imperceptible certitude que l'espoir pourra vraiment naître le jour où les femmes pourront enfin prendre leur destin en main, en laissant les hommes à leurs querelles ancestrales et stériles. Aragon avait raison : la femme est l'avenir de l'homme...