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Un visiteur
4,0
Publiée le 29 septembre 2006
Oublions le scénario qui est, c'est vrai, un peu léger, et voyons plutôt ce film comme une découverte d'un pays et d'une culture complètement opposéé à notre société de consommation !
J'ai trouvé ce film magnifique de simplicité. Oui, il faut le dire, c'est plus un film documentaire qu'une histoire mais l'idée de la réalisatrice, c'était certainement plus de nous faire découvrir le quotidien d'une famille mongole nomade que de nous parler de ce chien qui n'est qu'un fil conducteur dans ce film.
Les enfants (et surtout la fille aînée)sont plus attachants que le chien.
Les paysages sont superbes, infinies, les enfants sont acteurs mais on voit bien que leurs jeux sont spontanés et qu'ils n'ont pas conscience d'être filmés. Leur autonomie, leur liberté étonnent.
Les prises de vue sont magnifiques, parfois ce n'est que l'image de la petite fille dans un champ de fleurs jaunes mais quelle beauté... ou la petite fille qui donne à boire au chien. C'est tout simplement beau, cela ne s'explique même pas. Et les photos prises des vautours. Impressionnants, ces charognards!
Alors polémiquer sur le fait que le récit est mince et que c'est plutôt un film documentaire, je ne vois pas le problème. Au contraire, je m'imagine le travail de la réalisatrice, le nombre d'heures de pellicules et la dure sélection au montage pour réaliser un film de cette qualité.
Ce film représente un total dépaysement et la scène de fin en témoigne, ces nomades trimballant leurs yourtes démontées sur des chariots tirés par des boeufs ont quelque chose d'irréel.
Les enfants sont si attachants et beaux à regarder, que l'oeil du spectateur agréablement reste pris du début jusqu'à la fin. Une douceur exprimée par cette innocence et par ces paysages extraordinaires.
Il s'agit de la description de la vie d'une famille nomade mongole, autour d'une yourte installée dans une paysage quasimment désert. Le fil conducteur est un petit chien errant, trouvé par l'un des enfants, qui transforme l'intrique "familiale" en conte moral. Le danger de ce type de film, l'insistance sur le côté exotique et ethnologique, autrement dit les clichés, n'est pas entièrement évité par le réalisateur (très beaux paysages bien filmés, musique de "là bas", acteurs non professionnels, d'ailleurs excellents...), mais la mise en scène, assez minimaliste, qui parie plus sur les plans fixes que sur des envolées de caméra, tend à réduire ce défaut. Ainsi, il reste le charme certain de cette famille, surtout des trois enfants au jeu naturel étonnant. Le charme opère.
Reclus dans nos villes grises et polluées, on a du mal à croire qu’un tel spectacle puisse encore exister. En un instant, on change d’air, on s’évade, on apprend sans stresser. Chaque geste à son utilité, chaque parole est pesée... Mille fois merci à la réalisatrice pour cette belle et simplissime leçon d’humanité.