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Moorhuhn
120 abonnés
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3,0
Publiée le 12 juillet 2011
La momie est un classique hollywoodien issu des années 30 où les films d’épouvante avaient une belle côte. A noter que le film commence sur le Lac des Cygnes de Tchaikovski, comme le Dracula de Browning sorti l’année d’avant. On manquait d’imagination chez Universal ? Bref ne nous attardons pas sur cette anecdote, le film m’a assez plu dans l’ensemble. Karl Freund était chef opérateur avant de réaliser La Momie et ça se ressent, la photographie a le droit à beaucoup de soin, le noir et blanc est bien rendu et les jeux de lumière sont plutôt agréables à la rétine. La mise en scène est plutôt intéressante, plutôt figée dans l’ensemble mais on a le droit à quelques mouvements sympa aussi et quelques trucages visuels pas mauvais. La manière d'aborder le personnage de la momie est original à vrai dire, ici point de monstre hurlant et rampant vers ses victimes pour les manger non. Ici la momie prend une forme humaine, ne tue pas sans raisons et s’adapte parfaitement à son environnement (Ce qui en soi est quand même une grosse fantaisie scénaristique). Le scenario en lui-même n’est pas très creusé et présente quelques incohérences mais l’histoire se laisse suivre et le film n’est pas du tout ennuyeux. Disons qu’au contraire il lui manque de la consistance, ici tout semble trop vite expédié, une petite vingtaine de minutes de plus n’aurait pas nui au film qui aurait mérité d’être plus approfondi et d’offrir également une bonne ambiance car celle-ci se révèle décevante au final. Le Dracula de Browning (que je prends souvent en exemple) avait une atmosphère plus macabre, plus moite en dépit de quelques petits trucages ratés. La Momie version Freund demeure correct et divertissant dans l’ensemble mais peu mémorable, il lui manque un peu de souffle mais aussi et surtout d’ambition. Karloff a de la présence à l’écran mais il ne suffit pas à rendre le film plus palpitant c’est dommage.
Le film s'ouvre sur un beau générique sur fond de Tchaïkovski présentant tout de suite le sujet : l'Égypte ancienne, les malédiction et le personnage mythique de la momie. Pas étonnant que le nom Karloff soit aussi au gros sur la superbe affiche du film que le titre, l'acteur tient le film quasiment sur ces épaules et les gros plans sur son visage sont peut-être les plus réussis du film. Force est de constater que malgré quelques longueurs ou temps mort le film possède des images encore captivantes aujourd'hui à l'instar de l'autre grand film de Freund, Mad Love, mais aussi du célèbre Frankenstein de James Whales. Un film vraiment sympa qui est assez court (1H10) comme les 2 films citées précédemment, une raison de plus pour le regarder.
Très bonne prestation de l'acteur Boris Karloff dans cette première et authentique version de la momie. Ici l'histoire est prenante, le rythme est parfait et les scènes fantastiques sont réussies pour l'époque. Un classique des films de monstres de ce temps-là
Mouais à voir pour le grand Boris Karloff cette fois dans le rôle de Him O Tep prêtre de l'Egypte Ancienne qui se fait buter de la plus sale des façons pour avoir commis un sacrilège ultime par amour. Il revient à la vie grâce à nos amis British et cherche à ressusciter sa douce à tout prix. 1932 évidemment c'est loin, néanmoins pas d'effets kitsch, c'est même assez réaliste ce qui est bluffant, et une histoire d'amour légendaire portée assez bien à l'écran pour la première fois.
Boris Karloff fait sensation dans le rôle d'Imhotep. Son personnage est certes le méchant de l'histoire, mais c'est un méchant que l'on comprend et qu'il n'agit pas par malfaisance, mais par volonté de retrouver la femme qu'il aime. Et en cela, on ne peut s'empêcher d'éprouver de la sympathie pour lui, un peu comme avec Frankenstein. La photographie est, comme dans les autres films Universal de cette époque, de grande qualité. Karl Freund offre une mise en scène suggestive, très théâtrale, mais pour un début, c'est tout de même satisfaisant. Zita Johann est particulièrement jolie avec ses beaux yeux noirs et sa chevelure corbeau et on a le plaisir de retrouver David Manners et Edward Van Sloan qui tiennent des rôles similaires à ceux qu'ils tenaient dans Dracula. Cependant, la fin est trop précipitée et surtout la momie, le monstre dont le film porte le nom, n'apparait qu'à peine trois minutes à l'écran, Imhotep demeurant durant tout le reste du film sous sa forme humaine. Et donc cela nous laisse inévitablement sur notre faim. Quand on pense que le maquillage du monstre prenait huit heures. Huit heures de maquillage pour un monstre qui apparait moins de trois minutes à l'écran ! Au final, La Momie est certes en dessous du Dracula de Tod Browning ou de Frankenstein de James Whale, mais demeure néanmoins un grand classique d'Universal. Et puis il faut savoir qu'il demeure le maître étalon des films de momie. Sans lui, on n'aurait probablement pas eu de très bons films comme la Malédiction des Pharaons de Terence Fisher ou encore la Momie de Stephen Sommers. En cela, on peut dire merci à Karl Freund et à Universal d'avoir fait ce film.
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18 103 critiques
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2,0
Publiée le 12 mai 2021
Je voulais beaucoup aimer La Momie. J'y suis entré en sachant qu'il était censé faire partie des classiques de Universal au même titre que le Frankenstein de 1931. Je m'attendais surtout à ce que le jeu d'acteur de Boris Karloff soit meilleur et qu'il soit plus présent et profondément impliqué dans son personnage. Malheureusement pour moi du moins le film n'a répondu à aucune de ces attentes. L'intrigue semblait facile à suivre et l'a été à certains moments mais il y a eu de nombreux moments tout au long de l'histoire où j'ai dû rembobiner et revoir le film pour comprendre ce qui se passait. Les pouvoirs de la momie étaient également assez vagues on aurait dit qu'il lui suffisait de choisir les capacités qu'il voulait et qu'il pouvait les réaliser par magie. Boris Karloff n'a peut-être pas tenu la majorité de son rôle mais il y a une chose qu'il a extrêmement bien faite. Il a joué un historien extrêmement crédible effrayant et sinistre. Le film donne l'impression qu'il ne fait que répéter les mêmes problèmes encore et encore il n'y a pas de véritable intrigue si ce n'est qu'ils doivent garder le parchemin caché et en sécurité. Dans l'ensemble ce n'est pas mon film préféré mais il y a suffisamment de scènes pour que je ne puisse pas dire que je l'ai détesté. Il vaut quand même la peine d'être regardé si vous aimez les films de monstres des années 30...
On peut être un chef opérateur génial sans pour ça être un grand metteur en scène, car si ce film bénéficie d'une excellente prise de vue, ainsi que des maquillages de Jack Pierce et de la beauté troublante de Zita Johann, il n'est pas pour autant une grande réussite. Le prologue est très bien avec Karloff dans son sarcophage, puis on passe au film, et là on a droit à pas mal de parlottes débitées par des acteurs peu convaincants, Karloff qui avance à 2 à l'heure, tandis que le film qui n'a aucun rythme ne décolle pas, on ne s'attache pas aux personnages, on s'ennuie et on ne se réveille un peu pour une fin bien décevante. Un Universal bien en deçà des Dracula et des Frankenstein mythiques de la même époque.
Un classique du film d'horreur. Même si bien sur, ce film a aujourd'hui vieilli et qu'il décoit légèrement, il faut tout de même bien reconnaitre que la mise en scène de Karl Freund est tout de même très habile et que l'on passe un bon moment. Boris Karloff est quant à lui très convaincant. Pas mal du tout quand même.
Après l'énorme succès de "Dracula" de Tod Browning et "Frankenstein" de James Whale, le studio Universal décide de lancer le projet de "La Momie", confié à Karl Freund. Ce dernier nous emmène en Egypte suivre une momie revenue à la vie et qui va tout faire pour retrouver sa bien aimée.
Alors je dois avouer que je suis légèrement (ça reste léger, le film est plutôt agréable à suivre) déçu par sa vision, surtout comparé à "Frankenstein". Le film souffre de quelques fautes de rythmes notamment passé un bon et intriguant début et les personnages, hormis celui de la momie, ne sont pas toujours bien exploités et attachants.
Néanmoins, et ce dès la superbe introduction, le personnage de la momie est une vraie réussite. Peu à peu, Karl Freund oscille entre terreur et romantisme, rendant la momie d'abord intrigante puis passionnante. Bien que pas toujours transcendante, l'atmosphère est plutôt prenante et retranscrit plutôt bien tout le charme et le côté mystique de la mythologie égyptienne (que je trouve passionnante).
"La momie" bénéficie aussi d'une excellente composition de Boris Karloff jouant deux rôles et éclipsant tous les autres interprètes. Il donne au film une certaine beauté par le romantisme de son personnage. La reconstitution et les décors sont eux aussi bien réussis.
Bref, moins marquant que "Frankenstein", "La Momie" reste, malgré quelques défauts, tout de même un classique d'horreur agréable à suivre notamment grâce à son charme désuet, son parti pris ainsi que son interprète principal.
Pour une première réalisation Karl Freund s'en sort bien, sa mise en scène est élégante (voir le fameux mouvement de grue au dessus du puits avant le flash-back explicatif) et il préfère jouer sur la suggestion plutôt que d'exposer le travail titanesque sur le maquillage de Karloff (scène d'introduction). Le début du film en Égypte est très bon, c'est exotique, les enjeux sont posés et la plupart des éléments de ce début de film trouveront un écho par la suite. Après ce début prometteur le film devient bien moins intéressant, on perd beaucoup en exotisme, le film se déroule en grande partie dans des intérieurs familiers, l'histoire s'encombre d'une histoire d'amour inutile car n'étant jamais exploité en parallèle de l'amour entre la momie et la jeune femme, il y a beaucoup de dialogues et de scènes figées, le film finit quand même par s'énerver un peu dans sa conclusion et offre un effet spécial à base de fondus enchainés étonnants (pour l'époque, s'entend). Je ne remet pas en cause le statut de classique de la universal du film, je comprend tout à fait quel impact il a pu avoir sur le public, maquillage relativement inédit donc impressionnant, le jeu toujours aussi singulier de Boris Karloff, rajoutons à ça une histoire parfaitement dans l'air du temps (le tombeau de Toutankamon venait d'être découvert 10 ans plus tôt), mais de nos jour le film est difficilement regardable soyons honnête et il a avant tout un intérêt purement historique et culturel.
Apogée de l'âge du cinéma fantastique et en plein coeur du boom des monstres d'Universal, Boris Karloff revient après avoir endossé le rôle du monstre de Frankenstein! Les décors sont somptueux pour l'époque, les péripéties sont palpitantes même si le scénario reste basique. Le tout se relève relativement classique mais d'un efficacité remarquable, l'idée la plus sympathique de ce film reste l'idée de Karl Freund qui souhaite faire un monstre beaucoup plus humain et donc l'aspect momie reste plus ou moins sous-entendu. Si cela dénature la notion même d'horreur, cela n'enlève en rien, une atmosphère glaçante grâce aux différents jeux de lumière et à la qualité d'interprétation des acteurs. Et puis, mince les décors sont fabuleux pour les années 1930 !
Un bon classique du film d'horreur, même s'il est en-dessous par rapport à d'autres films de l'époque (notamment Frankenstein). L'histoire est simple (peut-être un peu trop simpliste), mais ce n'est qu'un prétexte. Boris Karloff est très bon en momie et son apparence humaine est presque aussi terrifiante que lorsqu'il est déguisé en momie, du fait de l'atmosphère qu'il dégage. Les effets spéciaux sont pas si mal pour voir qu'on est dans les années 30. Ils sont simples, mais efficaces et aujourd'hui encore, ils pourraient presque être crédible. Le film n'est pas mauvais mais n'est pas extraordinaire.
Un très bon classique avec un Boris Karloff toujours excellent, qu'il soit en monstre de Frankenstein ou en momie Égyptienne! Certes il n'y a pas d'action à l'inverse du remake de Stephen Sommers avec Brendan Fraser et Rachel Weisz, mais la mise en scène vaut le détour.
Drame fantastique contant l'une des plus belles histoires d'amour du cinéma, La Momie n'a strictement rien à voir avec le film à gros budget de Stephen Sommers. Ici, tout est dans l'atmosphère palpable, la gueule parcheminée de Boris Karloff au regard perçant et une réalisation en noir et blanc très graphique. Envoûtant...
1932. Comme pour Dracula, le muet n'est pas loin. Même si l'histoire n'est pas fameuse, il y a cette ambiance particulière sublimée par la présence de Boris Karloff qui vole chaque scène. Une histoire d'amour à travers les âges qui se laisse suivre avec plaisir. Moins fascinante que Dracula, cette momie est une réussite.