Derniers Avis : American Gigolo - Page 3

Un film très propre aux années 80. Malgré que le scénario ne soit pas exceptionnel, Richard Gere, lui, l'est toujours. Sa performance vaut largement le détour. On notera aussi une bande musicale culte. Á voir donc.

Après les deux réussites artistiques que furent "Blue Collar" (1978) et "Hardcore" (1979), films où le fond ne cède en rien à l'esthétique, Paul Schrader sous la houlette de Jerry Bruckheimer bascule brutalement dans le clinquant des années 1980. Pour preuve, Georgio Moroder le roi du disco succède à Jack Nitzche qui avait mis en musique les deux premiers opus du réalisateur débutant. C'est donc sur l'air tressautant de "Call me" (Blondie) que l'on fait connaissance avec Julian Kaye (Richard Gere), jeune gigolo au charme androgyne qui ravit de ses faveurs tarifées toutes les femmes fortunées qui désirent se promener dans les endroits chics de L.A au bras d'un beau jeune homme aux manières distinguées. Julian a beau nous montrer son bel appartement, ses nombreuses tenues assorties et sa musculature saillante qu'il entretient comme un ouvrier polirait son outil de travail, il n'en demeure pas moins un prostitué qui dépend de commanditaires cyniques spoiler: qui quelquefois l'envoient sur des coups pas toujours gratifiants, la caste des gens fortunés un peu blasés goûtant les plaisirs où domination et soumission sont la règle. Très autocentré et grisé par un succès dont il n'a pas saisi le côté factice, Julian s'imagine indestructible. Il vérifiera douloureusement la fragilité de son statut quand une sale affaire lui tombera dessus
. Schrader qui n'aime rien tant que les chemins de croix suivis d'une rédemption douloureuse est à son affaire, en profitant au passage, bon puritain qu'il est, pour dénoncer la vacuité de la vie luxueuse de la société huppée de la côté Ouest. Mais trop enclin à magnifier le charisme de son acteur qui va percer durablement après ce rôle (refusé dans un premier temps par l'agent de John Travolta), il ne retrouve pas la force narrative de "Blue Collar" ou de "Hardcore", son récit assez répétitif tournant un peu à vide. Avec le recul on peut trouver le jeu de Richard Gere assez outrancier et le voir beaucoup plus convaincant dans des rôles antérieurs comme "Les chaîne du sang " de Robert Mulligan (1978) ou encore dans "Les moissons du ciel " de Terrence Malick (1980). Mais la superficialité de l'époque lui a permis grâce à ce rôle de devenir une icône sexuelle, image dont il a eu du mal à se défaire même l'âge mûr venu. Aujourd'hui le film n'a de réelle valeur que comme témoignage d'une époque. Si vous voulez voir Schrader à son meilleur, il vaut mieux en revenir à ses deux premiers films réalisés sans la surcharge visuelle qui plombera un peu son travail par la suite.

C'est dommage comme parfois une bonne histoire peut être mal servie. American Gigolo en est un bon exemple: sujet intéressant, suspense à prévoir mais malheureusement une réalisation balourde et traînarde qui étire tout ça en longueur au point qu'on guette l'horloge du coin de l’œil. La tension est quasi absente, les seconds rôles sont d'une platitude étonnante. Richard Gere fait le job, avec sérieux mais sans réel éclat: à cet égard, il offrira bien mieux dans Officier et Gentleman. Le côté sulfureux passe plus dans les dialogues que dans l'image, même si l'on relèvera quelques audaces comme le passage dans le milieu gay. Je m'attendais à mieux.

Un film qui commençait de manière cool sur "Call Me" de Blondie, et pour combler encore plus le plaisir des oreilles on aura le droit aussi à des variations electro-synthétiques de la chanson par Giorgio Moroder, et qui est réalisé par l'excellent Paul Schrader laissait à penser que la suite serait bien meilleure.
En outre Richard Gere est complètement à l'aise, sexy et charismatique à souhait en gigolo qui n'a aucun mal à avoir les dames à ses pieds, Paul Schrader en grand passionné qu'il est de cinéma français nous met quelques références à ce dernier, à Godard (à la séquence dans la chambre au début du "Mépris", tu les aimes mes genoux, tu les aimes mes épaules, etc...!!!) et à Bresson (la scène dans le parloir de la prison à la fin de "Pickpocket" !!!) entre autres, qu'on a plaisir à saisir (Bresson et Godard dans une production Bruckheimer, ça détonne !!!) ; ce qui fait que l'oeuvre n'est pas totalement inintéressante.
Mais malheureusement que ce soit en tant que critique des milieux huppés de Los Angeles, trop superficielle pour être efficace et percutante, ou en tant que thriller, le rythme étant trop mou pour la tension et le suspense soient au rendez-vous, le film est loin d'être une réussite et on s'ennuie pas mal.

Un film qui ne plairait sans doute pas à Eric Zemmour et sa fameuse théorie de la féminisation de l'homme durant le XXème siècle et particulièrement pendant les années 80. L'histoire d'un homme a la fois libre de ses choix et fondamentalement enfermé dans les codes de sa société. Sous couvert d'un scénario sans prétention se déroule devant nos yeux une fresque onctueusement outrageuse (par les actes mais aussi le langage, cru). Un film a priori banal sur la marchandisation sélective de l'amour et du relationnelle, un homme-objet procurant un bonheur factice aux femmes sans saisir où peut être le sien, mais dans tout les cas pas dans l'assouvissement perpétuel de désirs matériels. Sa clinquante carapace hédoniste est piégé dans une mystérieuse affaire de meurtre sur la femme d'un milliardaire. Richard Gere, dans son rôle de golden boy écrit originellement pour John Travolta, s'en sort parfaitement. Le miroir entre Gere, son physique affriolant, séducteur invétéré et la beauté irradiante de Lauren Hutton, actrice et mannequin, incarnant une femme délaissée porte ce drame domestique.
A un mois prêt j'eus pu (un petit passé antérieur ne fait jamais de mal) prétendre être né dans les années 80, mais malgré le décalage temporel cette ambiance surannée de costumes et de couleurs, une musique disco-pop de Giorgio Moroder des plus enivrante (l'entrée dans la boîte de nuit est en cela croustillante) donne un plaisir acidulé au visionnage. Les scènes passionnelles, révélatrices de sentiments mis en couveuse par les positions sociales, sont un peu pathétique mais apportent un goût désuet.
On se sent tout à fait disposer après cela à déguster un rafraîchissant cocktail, écouter Heart of Glass de Blondie, vu sur le microcosme frétillant de LA, intrinsèquement vicié et vicieux. L'aventure American Gigolo est dépaysante en dépit d'une focalisation réellement passionnée pour le film en lui même. Sous nos yeux attentifs se dévoile ainsi un thriller au scénario, à l'intrigue et au déroulement passable malgré une tension sous-jacente mais à la dénonciation insidieuse de codes sociaux et sociétaux plus probant. Pas inoubliable, mais pas désagréable non plus.

Tout d'abord, c'est bien rigolo de lire certaines critiques de personnes pseudos cinéphilies qui sont habituées (ou font tout comme) à regarder des Godard ou des Chabrol! De la critique mauvaise et "facile" j'appelle cela. Dire que Richard Gere est totalement incompétent en tant qu'acteur est une belle connerie à mon sens, c'est un très bon acteur, un des rares acteurs Américains qui soit encore vraiment bon!
Il est très bon dans ce film à l'ambiance 80's, sur du Blondie (non non, la musique ne fait pas tout le film malgré tout!) et il l'était également dans Infidèle et dans Arbitrage! Mais tout est relatif!
Cependant, j'ai été légèrement déçue de la fin, un peu "banale". Je donne donc une note de trois étoiles et je recommande tout de même ce film!

A Los Angeles, un jeune Escort boy est accusé du meurtre de la femme d’un financier. On ne va pas en dire plus pour éviter de spoiler les 50% restant du scénario qui tient sur une feuille de papier à cigarette. Le film ravira les fans de Richard Gere et les nostalgiques des années 80. Je ne vais pas dire les cinéphiles car il n’y a rien à retirer de ce film. Le scénario est inexistant et on se demande comment le réalisateur arrive à étirer le film sur 1h52, et c’est le seul exploit du réalisateur. Que le film ait eu du succès lors de sa sortie, c’est probable, mais il vieillit très mal. Une réalisation très plate, sans consistance, sans émotion, bref à l’image de l’acteur principal qui confirme une fois encore qu’il n’a aucun charisme. La réalisation et le montage du film sont sans intérêt, dans le plus pur style de certaines productions des années 80, en fait vu le montage on peut se demander si l’équipe de montage n’a pas bossé sur le film entre deux épisodes de Derrick, car sur de nombreux plans et montages sonores, c’est la même chose mais en plus ennuyeux. Il n’y a aucune tension, aucun suspens, aucune intrigue : soporifique et largement prévisible dans le final du film qui tombe comme cheveux sur la soupe. Pourquoi 0,5 étoiles à ce film ? Pour Call me de Blondie au début du film et la partition du générique finale, partition difficilement identifiable lors des premières notes, tellement ce sublime concerto pour clarinette de Mozart est massacré. Un film à oublier.

Autant son précédent film Hardcore (de 1979) était pétri du style nouvel Hollywood des années 70 autant avec American Gigolo Schrader réalise là un film très marqué par le style des années 80 et pourtant on est juste en 1980. Paul Schrader est un réalisateur et scénariste intéressant mais avec American Gigolo il se plante, il semble vouloir dénoncer une certaine superficialité dans les milieux huppés à travers son personnage de gigolo bien campé par Richard Gere. Le scénario n'est pas mauvais mais Schrader échoue tant sur le plan de la critique que tant sur le plan du suspense. A signaler une bonne B.O. signée Giorgio Moroder.

Un film pas très passionnant, qui mise sur la plastique de Richard Gere et autres actrices...on dirait un film érotique de la 6...

Le scénario est bâclé et on a l'impression de tourner en rond.

Le film se suit sans trop de problèmes, on ne s'ennuie pas vraiment. Mais plus le film avance, plus l'intrigue s'embourbe. Et à la fin, on se dit "tout ça pour ça !". Rien d'étonnant et rien d'original donc. Toutefois il faut reconnaître le talent naissant et le charme de Richard Gere.

Film absolument culte ! Pour son ambiance, pesante, pour la musique de Georgio Moroder, pour certaines scènes, notamment la 1ère de Richard Gere au volant de sa Mercedes LS500 sur la musique de Blondie, ou celle où il étale et choisit sa tenue du jour... La magie du film ne tient pas tant au scénario qu'à la peinture sociale d'un prostitué de luxe, seul dans un monde de nantis dont il ne fera jamais partie, royaume d'argent, de sexe, de pouvoir et de compromissions. Un film d'ambiance, absolument typique des années 80... C'est bon !

Un film magnifique qui donne le ton visuel et musical aux années 80. Georgio Moroder signe là une B.O. qui marque une grande époque et ,sans le savoir, inspire toute les générations futures. La chanson générique, Call me, interprétée par Blondie reste encore de nos jour sur le bout de la langue de chacun de nous (jeunes ou vieux). Paul Schrader a réussit de donner à son film un ton de ballade fashion moderne et romantique. Approuvé encore par des grands metteurs en scènes : la preuve l’ambiance de certaines scènes de conduite de nuit de ce film est encore inspirée de nos jours par certain films tels que Drive. Richard Gere laisse libre expression à son charisme pour assurer un style classe à cette balade romantico-fashion. On est en 2012 mais on n’est que fruit du passé. Et American Gigolo a contribué beaucoup pour son époque et 2012 est en partie son héritier, et moi je respecte ça.

C'est fou, en 30 ans Richard Gere n'a pris aucune consistance
Il ne doit, à mon avis, son métier d'acteur qu'à son physique bellâtre
Ceci étant dit, les années 80 me rappellent de la bonne musique et un univers où tout était encore possible

Un des films les plus ennuyeux au monde! Le film plaira peut être aux fans de Richard Gere, ici filmé sous toutes les coutures, mais qu'est-ce que c'est mou. La révélation finale, pas spectaculaire pour un rond et qui précède une scène de chute ridicule, fait vraiment pâle figure...ce film fait pâle figure...