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    Les Amants diaboliques
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    Joël DI DOMIZIO
    Joël DI DOMIZIO

    9 abonnés 104 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 décembre 2022
    Le film fondateur du néo réalisme italien et première œuvre de Visconti.
    Le qualificatif de néo-réalisme a été employé pour la première fois en 1943 par le monteur Mario Serandrei, à propos du film.
    Adapté d'un roman américain de James M. Cain.
    Une première adaptation française était sortie en 1939 : "Le Dernier Tournant" de Pierre Chenal, avec notamment Michel Simon.
    Il y a eu par la suite 2 films en version anglaise : celui de Tay Garnett. en 1946 et la dernière adaptation réalisée par Bob Rafelson en 1981.
    Le film de Visconti est époustouflant de virtuosité et de plans à couper le souffle.
    Vu à plusieurs reprises et je ne m'en suis jamais lassé !
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 008 abonnés 4 091 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 août 2021
    « Ossessione » est la première réalisation de Luchino Visconti qui depuis 1936 alors qu’il résidait à Paris était l’assistant-réalisateur de Jean Renoir (« Une partie de campagne » et « Les bas-fonds »). C’est justement Jean Renoir qui remet à Visconti une traduction française du roman de James Cain, « Le facteur sonne toujours deux fois », déjà adapté par Pierre Chenal en 1939. N’étant pas détenteur des droits, Visconti qui ne peut utiliser le titre du roman en profite pour prendre de grandes libertés avec l’œuvre initiale. Pour beaucoup, son film considéré comme un chef d’œuvre, est à l’origine du néo-réalisme italien qui prend son essor international avec la Palme d’or reçue à Cannes en 1946 par « Rome ville ouverte » de Roberto Rossellini qui a joui durant toute sa carrière du qualificatif, peut-être usurpé, de créateur du mouvement. Il faut dire que la suite très brillante de la carrière de Visconti l’a vu tourner son regard vers d’autres directions sans doute plus en rapport avec ses origines et sa sensibilité. Tout au long de ce premier film, on sent le jeune réalisateur très influencé par ce qu’il a vu lors de son séjour en France, notamment les films de Renoir mais aussi ceux que Marcel Carné, Julien Duvivier ou Jean Grémillon ont tourné avec Jean Gabin. Il se sert donc du fond de l’intrigue concoctée par James Cain pour faire son « Jour se lève », son « Pépé le Moko » ou encore son « Gueule d’amour ». Influences que l’on peut comprendre vu l’importance de cette période du cinéma français, mais le spectateur n’y trouvera peut-être pas complétement son compte. L’aspect social est certes présent, Visconti rendant doctement compte de la misère qui frappe l’Italie fasciste alors en guerre dans le camp de l’Allemagne rejoint par Mussolini, mais c’est surtout la relation complexe entre les deux amants qui est au cœur de son propos. Le titre italien, « Ossessione », est à ce propos parfaitement explicite qui traduit l’intensité sexuelle qui presque instantanément unit les corps enflammés des deux amants, Gino (Massimo Girotti) et Giovanna (Clara Calamai). Une intensité poussant rapidement à un crime sur lequel Visconti ne s‘appesantit pas, ne voulant sans doute pas en souligner le côté sordide. Le vagabond, sans aucun doute le plus faible des deux, va vite développer une culpabilité envahissante qui ne le lâchera plus. Dès lors les rencontres entre les deux amants criminels seront comme les lourds pavés d’un chemin de croix qui mènera à l’issue tragique inéluctable. La dimension psychologique au centre du film est donc parfaitement rendue par le jeune réalisateur. Mais l’ensemble est un peu gâché par la longueur exagérée du film (140 mn) qui tient à une digression que l’on pourra juger superflue (n’apportant aucune plus-value à l’intrigue), liée à l’épisode introduisant le personnage de l’Espagnol (Elio Marcuzzo) qui profitant du profond désarroi de Gino, lui laisse entrevoir une issue possible qui pourrait prendre le visage d’une initiation à une nouvelle sexualité. Ce tropisme qui marquera l’œuvre de Visconti, lui-même homosexuel, sera beaucoup mieux inséré au récit dans des films comme « Le Guépard » (1962), « Les damnés » (1968) ou bien sûr dans le sublime « Mort à Venise » (1971). Certes magnifiquement mis en image (la première rencontre entre Gino et Giovanna), le film est en partie gâché par sa longueur découlant d’une certaine maladresse narrative qui pouvait facilement être évitée. Pour cette raison, « Ossession » ne mérite sans doute pas le qualificatif de chef d’œuvre absolu qui lui est parfois attribué. C’est n'est que lorsque l’œuvre de Visconti prendra pleinement sa dimension épique et historique qu’elle atteindra son sommet .
    Tietie008
    Tietie008

    20 abonnés 77 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 février 2020
    Un film magnifique, avec une Clara Calamaï séductrice au charme vénéneux qui irise l'histoire de son érotisme discret. Un chef d'oeuvre.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 171 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 février 2018
    Adaptation d’un roman de l'auteur américain James M. Cain, le chef d’œuvre de Luchino Visconti réalisé en 1942 sort cette année dans une copie restaurée. Un vieil homme vit paisiblement avec sa femme dans un endroit isolé tout en tenant une station-service. Un jour, un beau vagabond s’installe pour quelques jours en échanges de travaux. Mais il ne tarde pas à s’éprendre de la belle Giovanna. Les amants vont mettre ensemble un plan diabolique pour se débarrasser du mari devenu gênant. Après l’assassinat, ils vont faire croire à un accident de voiture, mais les remords s’installent et le destin ne va pas tarder à les rattraper. Premier long-métrage de Visconti qui réalisera plus tard des œuvres telles que Rocco et ses frères, Le Guépard ou encore Mort à Venise, Les Amants Diaboliques n’a failli jamais voir le jour. En effet, les négatifs furent détruits par les nazis durant la Seconde Guerre Mondiale et le film fût interdit par le régime mussolinien. Fort heureusement, le cinéaste avait conservé une copie intacte. Le scénario, très bien écrit, se sert du crime pour raconter une histoire passionnelle et douloureuse. On appréciera également la subtilité des personnages secondaires, comme celle du forain qui semble très fortement attiré par le vagabond. Enfin, le final est déchirant et sort avec poigne des trop prévisibles happy-ends.
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    Yves G.
    Yves G.

    1 281 abonnés 3 289 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 23 février 2018
    Gino Costa, un vagabond, descend d'un camion et pénètre dans une station service dans la plaine du Pô. Elle est tenue par Bragana, un vieux barbon, marié à Giovanna, une femme trop jeune pour lui. Entre Gino et Giovanna, c'est le coup de foudre. Sous prétexte de donner un coup de main à Bragana, Gino se fait embaucher. Mais dès que le mari a le dos tourné, il rejoint sa femme.
    Les deux amants échafaudent des plans d'évasion. Mais Giovanna renonce à suivre Gino qui rêve de prendre la mer et quitter l'Italie. Finalement, un soir où ils reviennent tous les trois plus soûls que de raison, les deux amants optent pour l'option la plus macabre : se débarrasser de Bragana en maquillant un meurtre en accident de la route. Tandis que la police mène son enquête, Gino et Giovanna sont rongés par la culpabilité.

    "Les Amants diaboliques" (aussi connu sous son titre original "Ossessione") est un film marquant de l'histoire du cinéma. Selon certains historiens, le tout premier film de Luchino Visconti marque le début du néo-réalisme - même si d'autres le situent quelques années plus tard avec "Rome ville ouverte" (1945), "Le Voleur de bicyclette" (1947) ou "Riz amer" (1949). Les raisons de ces hésitations tiennent au sujet des "Amants diaboliques" qui est inspiré d'un roman noir américain de James M. Cain "Le Facteur sonne toujours deux fois" (1934).
    Le roman de James M. Cain connut une extraordinaire postérité puisqu'il eut pas moins de quatre adaptations, toutes exceptionnelles. La première en France, avec Michel Simon en 1939 qu'avait vu le jeune Visconti qui y travaillait alors aux côtés de Jean Renoir. La deuxième donc en Italie en 1943, même si le livre n'est pas crédité au générique car la déclaration de guerre entre l'Italie et les États-Unis en décembre 1941 avait empêché la négociation des droits - cette sombre histoire de droits allait interdire la sortie des "Amants" aux États-Unis jusqu'à la mort de James M. Cain en 1977. La troisième aux États-Unis en 1946 avec Lana Turner. Et la dernière dans un remake de 1981 avec Jack Nicholson et Jessica Lange dont une scène avait fait scandale. On la devine dans la version de Visconti lorsque les deux amants se rencontrent dans la cuisine de Giovanna ; on la montre quarante plus tard dans le film de Bob Rafelson où Nicholson et Lange font furieusement l'amour sur la table au milieu de la farine et des œufs écrasés.

    "Les Amants diaboliques" est un vrai plaisir de cinéphile. Tourné en plein fascisme, ce film qui parle d'érotisme, de meurtre et de misère sociale, étonne par sa liberté de ton. Visconti lui même aurait été étonné de n'avoir pas subi les foudres de la censure. Il aurait dit-on bénéficié de la protection de la propre fille du Duce. La tension érotique entre Clara Calamaï, l'actrice la plus célèbre des années de guerre, et Massimo Girotti est palpable. Les scènes d'extérieur, qui feront la marque du cinéma néo-réaliste, sont exceptionnelles.

    Alors pourquoi deux étoiles seulement ? Parce que le film s'étire durant deux heures vingt. Une durée interminable pour un sujet qui aurait pu être ramassé en une heure de moins. Je me souviens déjà avoir trouvé les deux films américains bien longs ("Le Facteur" de 1946 dure cent-treize minutes, celui de 1981 cent-vingt). Si la rencontre des deux amants est électrique, le temps qu'ils prennent à décider de tuer le mari cocu, puis à regretter leur acte, est bien long.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    917 abonnés 4 837 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 juillet 2017
    De diabolique je ne vois que la femme. L'homme lui est une victime consentante qui, à la manière de Don José est pris dans la toile de Carmen.
    Il y a quand même un problème de rythme car même si l'on est solidaire des doutes du héros, on passe tout notre temps à le voir se morfondre de remords. Le crime est définitivement ancré dans sa tête et l'obsession dont il est question dans le titre original traîne un peu en longueur. Dommage on aurait aimé un drame plus resserré.
    jean-paul K.
    jean-paul K.

    7 abonnés 323 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 18 avril 2017
    Il ne faut pas avoir vu les 2 films de Tay Garnett et Bob Rafelson avant d'avoir vu ce film. Autant les deux autres étaient palpitants, plein d'émotions avec des études de caractères approfondies et des relations entre les personnages fouillées, autant ce film sonne creux. Si les deux acteurs sont bons, ce film manque totalement d'émotion; à aucun moment on ne sent d'amour dans la relation entre les deux personnages; heureusement qu'ils nous le signalent à plusieurs reprises (l'affiche du film est pourtant racoleuse mais n'est pas tirée du film!). On peut être surpris par ce coup de foudre immédiat des personnages, mais là est bien la seule surprise de ce film décousu qui traîne en longueur. La qualité du film n'est pas non plus exceptionnel (mauvais cadrages, surexposition pour les scènes d'extérieur). Il manque aussi de grandes scènes lyriques dont Visconti est pourtant un maître. J'aime vraiment beaucoup Visconti et donc ce film est pour moi une grande déception, même si il a été tourné dans des conditions difficiles.
    Ti Nou
    Ti Nou

    406 abonnés 3 359 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 mai 2015
    Un récit d'adultère ne s'affranchissant pas d'un contexte de chômage et de misère : en effet, un dilemme se pose chez le personnage féminin entre le confort matériel offert par un mari qu'elle déteste et les sentiments qu'elle éprouve pour son amant. Un personnage qui devient vite antipathique.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 9 juin 2014
    Une histoire de trio amoureux et ses aboutissants malheureux et criminels tourné à une époque où les mœurs léger n'étaient pas acceptés...
    Maintes fois racontée, mais peu de fois aussi bien exprimée à travers l’œil d'une expressionniste en devenir : Visconti. Si le film a près de 75 ans, il n'en demeure captivant et indémodable.
    Jipis
    Jipis

    32 abonnés 360 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 juin 2012
    Une braise nommée érotisme et sensualité se consume à l’intérieur de volets clos pendant qu’un mari abject est à la pèche ou à la ville. Un couple formaté par les sens s’adonne au plaisir afin d’oublier la conquête des êtres et des choses par une misère déchaînée.

    Dans de telles conditions, il ne reste plus qu’une perversité libérée, consommatrices de Baisers volés, de corps caressés des qu’un vieux mari se retourne ou s’éloigne. Giovanna est sensuelle, voluptueuse, facile à cueillir. Gino se la joue par un esthétisme primaire mais efficace en offrant dans l’embrasure des portes une sueur collée sur un linge de corps plus qu’éprouvé.

    Le processus est simple mais fonctionne à merveille, une adepte du Bovarisme éveillé par des sens toujours en embuscades se donne dans l’espoir d’un ailleurs sentimental non sollicité par un captif de la route. La chair s’affole sans sommations, encense un principe privé de conscience. Les amants se donnent prioritairement en activant de faibles projets d’évasions ne menant nille part.

    Les corps et les esprits sont sordides, minés par la crasse, les avenirs sont petits véhiculés vers les métiers de rues par le camion happé ou le train sans billet. Les parcours royaux sont introuvables par contre les contraintes existentielles pullulent.

    Luchino Visconti filme le dénudé avec comme toile de fond la merveilleuse luminosité d’une campagne italienne portant un même nom. La nature est l’homme font un bout de chemin ensemble dans l’histoire par l’intermédiaire de la misère qu’un paysage parfois presque lunairereflète par sa désolation.

    Le néo réalisme arrive à grandes enjambées en offrant dans cette œuvre sociale misères, érotismes et passions consommant goulûment motivations et déterminations à s’en sortir avec en bout de course une destinée tragique crée uniquement par la dominance d’un remord.
    Alexcherbourg
    Alexcherbourg

    17 abonnés 103 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 janvier 2011
    Ce film est avant tout un drame sentimental entre un homme et une femme mais il a le mérite d'aborder sans complexe le thème de l'homosexualité ce qui est osé pour l'époque. En revanche, il faut sans doute être bon connaisseur du cinéma des "téléphones blancs" pour, par contraste, appréhender l'engagement social du film.
    L'histoire nous apparait, de nos jours assez banale. Les acteurs sont plutôt bons, mais la mise en scène est lyrique et traine souvent en longueur.
    Un film dont le principal intérêt est d'être le premier de Visconti et précurseur du néoréalisme.
    ygor parizel
    ygor parizel

    200 abonnés 2 503 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 septembre 2012
    Adaptation italienne du classique Le Facteur sonne toujours deux fois. Film qui est un des premiers du mouvement néoréaliste italien (qui a marqué l'histoire du cinéma). Malgré, la veine sociale Visconti garde tout de même certains codes du film noir qui normalement est le genre de ce roman. Mise en scène bien maîtrisée et interprétations correctes mais parfois des petites longueurs dans le récit.
    willyzacc
    willyzacc

    72 abonnés 1 544 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 décembre 2010
    Un film dit "culte" qui annonce le début du néoréalisme, qui à plutôt mal vieilli , l'histoire manque de vraie construction et même si certains plans sont bien construits il reste les défauts du "premier film".
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 13 novembre 2010
    Non on ne retrouve pas la force de Dernier tournant à cause des acteurs et aussi des rapports entre les personnages moins ambigus et trop prévisibles dans cette version, donc forcemment déçu.
    Maqroll
    Maqroll

    132 abonnés 1 123 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 septembre 2010
    J’adopte tout à fait le jugement d’André Bazin selon lequel le néo-réalisme italien ne peut commencer qu’avec la Libération. Ossessione (le titre français est stupide et racoleur), tourné en 1943, ne peut donc être qu’un précurseur de ce courant (qui démarrera véritablement avec Rome, ville ouverte de Rossellini). Adaptation et transposition en Italie d’un roman américain de James M. Cain, le film conte l’histoire d’une passion puis d’une destruction par le fait du hasard et du temps qui passe plus que de la destinée ou du désir des protagonistes. Le couple vedette Massimo Girotti - Anna Calami joue sobrement et juste et leurs personnages sont crédibles. Le film comporte toutefois quelques longueurs (défaut récurrent chez Visconti) et a - j’ose le dire - mal vieilli car si son propos est universel, son traitement ne l’est pas. Il est pourtant un témoignage essentiel de cette époque capitale du cinéma mondial et annonce les chefs-d’œuvre à venir du néo-réalisme tels Rome, ville ouverte, déjà cité ou Le Voleur de bicyclette, de Vittorio de Sica.
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