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    Kafka
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    Starwealther
    Starwealther

    48 abonnés 1 161 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 mai 2021
    Soderbergh choisit astucieusement de mêler autobiographie de l'auteur Franz Kafka avec l'univers de ses romans principalement "Le château" et "Le procès". Avec une grande maîtrise, le réalisateur insère dans ce décor une intrigue transformant cette biographie kafkaïenne en véritable thriller. Le noir et blanc a été judicieusement choisit et retranscrit parfaitement l'ambiance étrange, inquiétante des romans de l'auteur tchèque. Ce monde atroce gangrené par une terrible raideur de la justice et une véritable dictature administrative (obsession récurrente de Kafka) sont très biens représentées à l'écran, franchement on s'y croirait. Jeremy Irons est fabuleux dans le rôle de Kafka en personne, c'est une véritable performance. Franchement, je ne comprends pas pourquoi ce superbe film n'est pas plus connu, il est vraiment de qualité. J'ai beaucoup apprécié et me suis totalement retrouvé dans l'univers que j'avais imaginé en lisant les romans de Franz Kafka.
    Buddy_Noone
    Buddy_Noone

    1 abonné 89 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 décembre 2020
    Steven Soderbergh est l'exemple-type de réalisateur dont l'immense talent (en témoigne ses premiers films) s'est peu à peu dilué dans le tout-Hollywood pour offrir en fin de carrière quantité de péloches sans âmes dont la plus grande qualité résidait essentiellement dans leur casting de stars.
    Ainsi, avant de prendre un virage radical en initiant sa trilogie pailletée et vaine via Ocean's eleven et se lier d'amitié avec George Clooney entre autres jusqu'à le coacher quand celui-ci s'essaiera pour la première fois à la réalisation (Confessions d'un homme dangereux), Soderbergh aura aligné dans sa jeune carrière une série de films plus ou moins reconnus mais à la qualité indéniable. De scripts aux intrigues finalement minimalistes mais aux déroulements complexes tant leurs récits non linéaires entremêlaient adroitement passé et présent (Soderbergh a contribué avec le Reservoir dogs de Tarantino au retour de la narration non-linéaire alors que le procédé était tombé en désuétude au début des 90's), Soderbergh transcendait ses trames via un style inimitable et une mise en scène aussi sublime qu'audacieuse pour son époque (alternance des clartés diverses pour souligner les lieux et les époques, cadres serrés sur les protagonistes, séquences en caméra portée...).

    Ce qui aura finalement fait du tort au Soderbergh des débuts, c'est de voir son talent passé au second plan derrière celui de Tarantino et des frères Coen.
    Après s'être fait modestement remarquer en remportant la Palme d'or à Cannes grâce à Sexe, mensonges et vidéos, il aura sublimé une simple histoire de père vengeant la mort de sa fille dans L'Anglais (The Limey), flirté avec adresse entre romantisme et comédie dans son polar Hors d'atteinte, fait un portrait de femme-courage et intègre imposant sa malice, son charme et sa gouaille pour dénoncer un scandale écologique dans Erin Brokovitch, dressé un état des lieux froids et sans concessions de l'enfer de la drogue en opposant tour à tour les points de vues de drogués, de leurs parents, de flics et de trafiquants (Traffic). Ce n'est qu'avec Ocean's eleven qu'il se fera véritablement un nom auprès du grand public. Paradoxalement c'est en donnant à ce film deux suites peu mémorables, qu'il sera classé irrévocablement parmi les anciens futurs grands cinéastes. Et ce n'est pas un biopic bancal sur le Che ou un film de science-fiction intimiste et claustro un rien contemplatif qui viendront changer la donne.

    En 1991, après son succès cannois, Soderbergh s'attèle à ce qui restera son film le plus méconnu à ce jour Kafka. Contrairement à ce que laisse entendre son titre, ce petit film n'a rien d'un biopic consacré à l'auteur du roman Le Procès, même s'il prend effectivement un Kafka pour protagoniste (mais dont le prénom nous est inconnu durant tout le film). Le métrage serait plutôt à classé parmi les curiosités filmiques, plongeant le célèbre auteur, alors juste aspirant écrivain, dans un monde noir et fantasmé, propre à lui donner toute l'inspiration dont il aura besoin pour bâtir son oeuvre.

    Il convient de dresser un portrait rapide du véritable écrivain et de la singularité de son oeuvre. Kafka était un jeune tchèque de confession juive, vivant à Prague, clerc de notaire le jour, qui n'écrivait que pour se divertir et ne destinait ses textes qu'à lui-même et à ses proches. Dénonçant l'absurdité de la condition de l'homme moderne se débattant dans une administration dont il ne comprend rien des rouages, ses héros sont des victimes plus ou moins passives, croulant sous le poids d'une culpabilité inhérente à leur condition d'être humain et découvrant peu à peu qu'ils n'ont plus le contrôle de leur destinée (et ne l'ont peut-être jamais eu). Ainsi de Gregor Samsa à Joseph K. en passant par le dénommé K, tous sont victimes d'une situation qui leur échappe tant elle est grotesque et paradoxalement admise par leur environnement. Au final, c'est l'absurdité de l'existence et son caractère inextricable que Kafka se sera employé à dénoncer tout du long de son oeuvre. Devant la pertinence et le génie de ses textes (et selon la légende), son meilleur ami Max Brod alla à l'encontre des dernières volontés de Kafka qui lorsqu'il mourut précocement de la tuberculose était de détruire tous ses manuscrits. Brod prit sur lui d'aller à l'encontre du testament de Kafka et de diffuser l'oeuvre de son ami (du moins ce que Kafka n'avait pas brûlé de son vivant) en réorganisant notamment les chapitres du Procès et en assurant à Kafka la reconnaissance posthume de son immense talent.

    Dans le film, Kafka, écrivain la nuit, est un modeste et anonyme employé d'assurance le jour, dont le bureau en jouxte des dizaines d'autres dans une immense salle bondée où lui seul remarque l'absence de son plus proche collègue et ami. S'interrogeant sur le fait que tout le monde ignore où il peut se trouver, Kafka finit par découvrir qu'il a été assassiné dans une venelle la veille pour d'obscures raisons. S'évertuant à découvrir la vérité, il mène une enquête au cours de laquelle il croisera la route d'un groupuscule anarchiste s'opposant aux mystérieuses expériences menées dans le sinistre château qui domine la ville.

    Ne cherchez pas un quelconque réalisme dans le film de Soderbergh. Celui-ci s'appréhende plutôt comme un exercice de style, une oeuvre expressionniste entre comique absurde et fantastique horrifique.
    Filmé dans un sublime noir et blanc retranscrivant l'intemporalité du récit et sa dissonance avec la véritable histoire de l'auteur, jusqu'à coloriser audacieusement la pellicule dans son dernier acte, ponctué d'une multitude de références à ses oeuvres plus ou moins célèbres dont l'une des moindres reste le fameux et sinistre château surplombant la ville et où l'auteur finit par pénétrer (à la différence de son homologue romanesque), Kafka est une oeuvre curieuse à plus d'un titre. Plongeant peu à peu dans un surréalisme inquiétant et mystérieux, l'intrigue mélange allègrement les genres et les esthétiques pour offrir un spectacle tout à fait singulier voire inclassable.
    Le spectateur s'amusera alors à noter les références à l'oeuvre de l'écrivain (un clin d'oeil à La Métamorphose au travers d'une réplique, les jumeaux espions et stupides renvoyant à leurs doubles littéraires du roman Le Château, l'oeil évidemment, la fascination pour les femmes et une conclusion sous forme ouverte de Lettre au père) mais aussi au cinéma expressionniste.
    C'est ainsi Le Cabinet du docteur Caligari de Robert Wiene qui est cité plusieurs fois dans le film et dès son ouverture, ainsi que le Docteur Mabuse, tout comme le personnage incarné par Ian Holm (et rappelant furieusement le personnage de Klamm dans Le Château) emprunte le nom de Murnau en référence au célèbre cinéaste.

    On peut évidemment reprocher au film de Soderbergh de se contenter de diluer les références dans un scénario parfois confus et sans réelle ligne directrice.
    L'intrigue est référentielle certes mais pas toujours assez révérencieuse, son tort principal étant justement de plonger son dernier acte dans un fantastique outrancier totalement à côté de la plaque tant l'oeuvre et l'univers de l'auteur dont le film est sensé s'inspirer en sont quasiment dénués.
    Le film baigne en outre lors de son dernier acte dans une atmosphère propre à l'oeuvre de Terry Gilliam, faisant écho à son cultissime Brazil. Mais quand on sait que l'oeuvre de Kafka fut l'une des influences majeures pour le chef d'oeuvre de Gilliam en plus de 1984 d'Orwell, on ne peut reprocher au film d'en reproduire certains aspects.

    Pourtant Soderbergh ne perd jamais de vue le propos principal et les thématiques récurrentes de l'écrivain. A savoir l'absurdité de la condition humaine broyé par un système administratif complexe et déshumanisé.
    Le choix de faire d'un semblant de Kafka lui-même le protagoniste de cette oeuvre originale ne sert en fait qu'à concilier la vie et l'oeuvre de l'auteur avec l'expérience absurde de ses homologues littéraires (K, Joseph K). Une sorte de parallèle entre la réalité et la fiction. Tout aussi fascinantes, absurdes et singulières soient ses histoires, il a bien fallu que Kafka en ait eu les idées. Ce n'est donc pas faire de tort à l'écrivain que de le plonger dans un univers tout aussi étrange que ses écrits.

    Sans être un chef d'oeuvre pour autant, Kafka est une perle à découvrir (ou à redécouvrir), réalisé par un Soderbergh encore à ses débuts, lorsque ses ambitions artistiques et un rien auteurisantes laissaient transparaître un talent indéniable pour transcender ses récits par son sens remarquable de la mise en scène. Porté par le score lancinant de Cliff Martinez et l'interprétation habitée du cadet des Gruber, l'immense Jeremy Irons, aux côtés des légendaires Ian Holm et Alec Guiness entre autres, le spectacle mérite le coup d'oeil des admirateurs de l'écrivain comme de ceux moins nombreux de Soderbergh.
    Ils finiront même par se demander si ce dernier osera traiter son héros... "comme un chien !".
    karpathakis y
    karpathakis y

    20 abonnés 633 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 février 2020
    Un thriller mystérieux où les romans de Franz Kafka prennent vie. Des événements étranges conduisent Kafka à découvrir une organisation souterraine étrange et dangereuse avec des objectifs sombres. Une sorte de biopic de Franz Kafka qui combine des aspects de sa vie avec certaines de ses propres œuvres comme The Trial. L'atmosphère oppressive qui rappelle son travail peut-être noté ici, avec quelques scènes bizarres et illogiques destinées à dérouter le public. Une véritable œuvre d'art qui fusionne avec brio la biographie de Kafka et son écriture. Sans aucun doute le meilleur film de Soderbergh...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 30 septembre 2019
    Kafka le tchèque, simple employé fait écrivain aussi, nous délivre un scénario chef-d'œuvre, sa poésie est belle et contraste avec les formes de pensées au temps révolutionnaire, une superbe mise en scène passionnée, noir blanc couleur fantastique pour révéler que venant de cet autre grand réalisateur attendu.
    Eselce
    Eselce

    1 200 abonnés 4 238 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 15 novembre 2017
    Je suis mitigé. On ne sait pas bien où le réalisateur veut amener son personnage. Une mise en scène soignée mais aussi curieuse avec un mélange de passages en couleur et de longs passages en noir et blanc. L'oeuvre semble intemporelle et les personnages sont difficiles à saisir. Je n'ai ni aimé ni détesté. Une curiosité.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 15 juillet 2012
    Voilà un film qui fait remonter la cote de Soderbergh qui était tombé bien bas chez moi après le nullissime contagion. L'esthétique est superbe et le choix de Jeremy Irons parfait. Ensuite on peut discuter sur le choix du scénario, faire une biographie qui pouvait être ennuyeuse ou faire, comme dans le film, de Kafka un personnage de fiction vivant dans le monde que l'auteur a inventé. Cette formule fonctionne plutôt bien, l'atmosphère est vraiment réussie même si biensur il y a tromperie sur la marchandise.
    lejeff64
    lejeff64

    2 abonnés 262 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 18 juin 2012
    Kafka est vraiment difficile à saisir! Tout en s'attachant aux personnages on s'ennuie fermement et on ne sait vraiment pas où Sodenberg veut nous emmener!
    Certainement pas le meilleur de sa filmographie, ni le plus mauvais..
    CeeSnipes
    CeeSnipes

    250 abonnés 1 708 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 février 2012
    De mémoire, il me semble que Steven Soderbergh est le seul réalisateur à avoir gagné la légendaire Palme d’Or avec son premier film, Sexe, Mensonges & Vidéo. Evidemment, ça ouvre des portes, surtout celle des studios, qui se sont jetés au pied de l’excellent réalisateur.

    Celui-ci décida de prendre tout le monde à contre-pied et de réaliser un faux biopic mais vrai film d’auteur autour de l’univers de l’écrivain tchèque Franz Kafka. Interprété avec une froideur parfaite et adéquate par un Jeremy Irons transcendant, le personnage, qui ne partage pas le prénom de l’auteur, prénom qui nous restera inconnu, se retrouve enfoncé dans une histoire qui le dépasse, mais qu’il semble comprendre par moments. Tour à tour double de l’auteur et double des héros des livres de l’auteur, il se meut dans un Prague très inspiré de l’expressionnisme allemand à qui Soderbergh (qui prouve une nouvelle fois qu’il est un maître de la mise en scène) rend hommage tout le film. Malheureusement, une bonne mise en scène et un excellent jeu d’acteur ne suffisent pas pour faire un film, il faut un minimum de scénario cohérent et ici, il n’y est pas. Aucun fil conducteur, donc un intérêt un peu défaillant sanctionnent un film qui avait les moyens d’être excellent.

    Kafka est donc une petite déception pour ceux qui croyaient fort en Soderbergh, ici incapable malgré son talent à rattraper les malheureuses erreurs de l’inexplicablement adoré Lem Dobbs. Soderbergh y perdit une partie du crédit qu’il avait gagné avec son premier film.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 23 novembre 2011
    Comment ai-je pu manquer ce film de 1991? Je l'ai vu hier soir 22 novembre 2011 et je vais certainement le revoir une seconde fois.Un pur délice vraiment et je ne peux rien ajouter à l'excellente critique de Mataza que vous pouvez lire ci-bas.Et dire que ce film fut un échec commercial est renversant.Mais n'est-ce pas là le signe d'un chef-d'oeuvre?
    SYNEPHIL
    SYNEPHIL

    39 abonnés 1 134 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 avril 2016
    A mi chemin entre la biographie et l'adapation ,Soderbergh crée un long métrage original intégrant Kafka en tant que personnage de ses propre oeuvres.D'un point de vue esthétique ,le cineaste atteint quasiment la perfection en utilisant des cadrages et des angles qui renforce l'atmosphere étouffante qui regne au coeur de ce Prague lugubre et labyrinthique ,la gestion des lumieres et surtout des ombres magnifie un noir et blanc qui apparait ici ideal et rappelle par instant le célèbre " Troisieme homme" de Reed.Meme si elle n'est qu'un prétexte a développer l'univers de l’écrivain , l’enquête qui se déroule sous nos yeux se révèle captivante voir meme tres angoissante au fur et a mesure que celle ci se rapproche du fameux château ,lieu aussi mysterieux que symbolique.Irons incarne avec brio cet homme coincé entre la lourdeur bureaucratique de son emploi ,ses écrits ,la police ,les disparitions ...a moins que tout cela ne soit qu'un mauvais cauchemard ??
    mataza
    mataza

    3 abonnés 88 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 octobre 2010
    Un film unique, tant par son ambiance que par son originalité. Loin de la biographie originale de Kafka, le scénariste se permet là d'en faire un personnage à part entière, de l'univers de d'écrivain. Le film teint la ville de Pragues de mystère, d'angoisse, d'oppression constante, d'une beauté froide, de noir, de blanc. Kafka ici, simple employé d'office et écrivain à ses heures perdues, va s'enfoncer dans les ruelles, frapper aux portes, parler à des personnes qui semble tout droit sorties de son imagination et qui portent curieusement le nom de ses personnages, comme un certain Inspecteur Grubach...(ref au Procès). Son but étant de pénétrer un étrange et omniscient Château (ref au Château), où se trame des expériences secrètes. A côté de cela, il y a sa triste correspondance avec son père, dont il dit de lui qu'il l'aime "parfois", encore une référence à une de ses oeuvres qui n'en ai pas vraiment une d'ailleurs. Kafka parait maigre, torturé, il cherche des réponses, et pense les trouver dans le Château, là où tout passe à la couleur. Une couleur de vérité, terrifiante de clarté, à tel point que l'on souhaite regagner le monde gris du bas, ignorant, car oui la vérité a quelque chose d'inquiétant !!
    Les pérégrinations de Kafka s'accompagne d'une musique presque traditionnelle, pincée et résonnante, inspirant la peur ou le rire, somptueuse à tous les niveaux. Les acteurs font un sans faute, en osmose dans le décor et la mise en scène, particulièrement soignés.
    Vous l'aurez compris, Kafka se permet certaines libertés, mais reste imprégné des romans, de la vie et des sentiments de l'auteur, voyez en ce film, une sorte de chemin vers l'inconscient de l'auteur, prit entre les quatre murs de son monde claustrophobique dont on ne s'échappe que par la liberté de l'esprit.
    jamesluctor
    jamesluctor

    113 abonnés 1 704 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 juin 2010
    Je suis heureux devoir ce film bien noté !! C'et une totale résurrection du cinéma des années 30-40. Un noir et blanc soigné, une image travaillée, des cadrages superbes, un suspence tout à fait dans l'époque (et qui parvient à faire stresser le spectateur (l'attaque dans les bureaux d'édition)). Le tout dans une ambiance qui rappelle bien l'oeuvre de Kafka, et dont la morale se révèle plutôt bienvenue. Je ne pensais qu'un film construit avec une esthétique si ancienne puisse me plaire autant. Ajoutons à ça le régal que nous offre Jeremy Irons par son jeu d'acteur impeccable, et il n'y a plus de mots pour décrire...
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 20 avril 2010
    La vie d'un écrivain est bien souvent moins intéressante que ses récits et ceci est d'autant plus vrai avec Kafka. On pourrait donc prendre peur quand à la décision de Soderbergh de faire un film de la vie de cet écrivain. Cependant, le réalisateur de trafic ne se contenta pas d'une banale transposition de la vie de Kafka sur pellicule. Car le film mêle aux éléments biographiques de l'auteur certains de ses écrits. En ressort un ovni cinématographique à l'ambiance très travaillé et qui ne ressemble en rien à l'œuvre ennuyante que promettait le sujet.
    Pour interpréter son Kafka, Soderbergh décida de faire appel au génial Jeremy Irons -ok, pour la ressemblance on repassera- et force est de reconnaître que l'acteur nous livres là une de ses meilleurs prestations. L'acteur nous sembles véritablement possédé par son personnage tout au long du film.
    Mais ce qui fait de Kafka une œuvre si atypique c'est assurément son ambiance glauque, claustrophobe et bien sûr kafkaïenne... On doit se rendu si particulier à une mise en scène directement inspiré du cinéma expressionniste (la photographie jouant sur la luminosité et les ombres ainsi que certains plans sont vraiment très bien rendus). Soderbergh cite d'ailleurs de façon très explicite Murnau.
    En parlant d'influences, le film regorge de clins d'œil aux œuvre et à la vie du célèbre auteur. Certains assez explicites (Le château, la métamorphose) et d'autres un peu moins (Le Terrier, Le procès). Mais l'influence de Kafka ne s'arrête pas à de simples allusions, puisque les thématiques du film englobent toutes celle de l'écrivain.
    Ainsi, Jeremy Irons nous apparaît en homme solitaire et dépressif en proie avec une société absurde et froid où la bureaucratie vampirise toute vie.
    Si jusque là le film semble faire un sans fautes, on regrettera tout de même un rythme un peu lent et justement un trop plein de clins d'œil (c'est bien connu trop de clins d'œil tue le clin d'œil...). Hormis ces deux détails le film s'affirme
    PJ_10@hotmail.fr
    PJ_10@hotmail.fr

    5 abonnés 179 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 mars 2010
    Etrange!
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 6 mars 2010
    je redécouvre ce film 18 ans plus tard et, surprise, il n'a définitivement pas pris une ride ! intrigue qui nous plonge sans détour dans l'oeuvre et l'univers de Kafka tel que l'on peut se l'imaginer au travers de ces livres...une vraie réussite redécouverte avec un réel plaisir !
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