Derniers Avis : Basic Instinct - Page 34

Je n'avais pas apprécié "Basic Instinct" lorsque je l’avais découvert, un second visionnage une dizaine d’années plus tard n’aura pas modifié la donne. A l’instar de la psychologie du personnage de l’inspecteur Nick Curran, ce film présente à mes yeux vraiment très peu d'intérêt. Aucun suspense ne nous est malheureusement réservé ! La première scène est d’une limpidité irrattrapable et par la suite l’histoire de manipulation s’avère carrément planplan. A cela s’ajoute un final bidon. L’affiche réussie augure un programme émoustillant mais, à moins de n’avoir jamais rien vu, il ne faut même pas espérer l’arrivée d’une quelconque excitation tant l'érotisme du truc est hyper soft. La sensuelle et indomptable Catherine Tramell avait pourtant des arguments à faire valoir. Ce thriller soporifique usurpe donc sa solide réputation de film sulfureux. Sauvons l’interprétation acceptable de Michael Douglas et, naturellement, les beaux yeux de Sharon Stone. Bref, pour moi il s’agit d’un Verhoeven particulièrement faiblard. Le réalisateur néerlandais avait déjà fait ("La chair et le sang"…) et refera ("Starship Troopers"…) amplement mieux. Sorti au début des années quatre-vingt-dix, celui-ci s’est pourtant suffisamment inscrit dans la mémoire collective pour qu’il en soit récemment produit, contre toute utilité, une suite de qualité apparemment encore inférieure. La célèbre séquence de l’interrogatoire a engendré plusieurs parodies, dont une fabuleuse dans "La Cité de la Peur" : "Je dois vous informer que cet entretien sera intégralement pas filmé. Mademoiselle Deray, il est interdit de manger de la choucroute ici". Au rayon merchandising amusant, mentionnons l’existence d’une édition DVD collector zone 1 incluant un vrai pic à glace (sûrement pour s’acharner sur le disque si on a pas aimé le film).

A part pour voir Sharon Stone nue aux côtés de Douglas, le film n'a pas grand intérêt ! L'histoire ,à défaut d'être originale, multiplie les situations improbables ou encore les raisonnements tirés par les cheveux. Seul point fort : la prestation de S. Stone qui n'a pas froid aux yeux.

"Basic Instinct" est basée sur une confrontation entre deux personnages qui "jouent" entre eux à un jeu dangereux et vicelard où le perdant n'aura pas droit de rejouer. Tout le long du film, on observe avec une angoisse qui monte le duel que se livre Catherine et Nick, le spectateur se posant continuellement des questions sur leurs sentiments respectifs. Verhoehen nous mène magnifiquement en bateau aux dernières minutes, manipulant avec dextérité le spectateur, nous balançant sur de nouvelles pistes, revenant sur les anciennes, puis rebondissant sur les nouvelles, etc... Dans un sens, Verhoehen aussi s'amuse à jouer avec le spectateur, pour le laisser en plan sur une image finale qui renverse à nouveau l'intrigue. Les phases érotiques sont ici essentielles pour comprendre Nick et ce macabre jeu auquel ce duo insolite se joue. A vrai dire, je ne crois pas qu'un "Basic Instinct" sans ces quelques courtes scènes, où Verhoehen parvient même à y imprégner l'angoisse et le suspense, aurait été un "Basic Instinct". Le titre lui-même est révélateur. Car, au final, qu'est-ce qui piège Nick à son propre jeu ?

Un excellent thriller qui a fait scandale à sa sortie pour un sulfureux décroisement de jambes, lequel a propulsé Sharon Stone au rang de star. Aujourd'hui encore, la provocation ne s'est pas envolée. A partir d'une intrigue remarquablement construite, autour de meutre, sexe, perversité, faux-semblants..., Paul Verhoeven orchestre magistralement ce qui s'apparente parfois à un hommage au "Vertigo" d'Hitchcock. Le duo de stars est splendide, (la troublante et l'électrique) et la tension est à son comble, notamment lors des assassinats, qui ne sont pas sans rappeler un autre chef-d'oeuvre du maître, à savoir "Psychose". Le découpage est sublime, et la musique contribue un peu plus encore à une atmosphère bizarre, entraînante. L'ouverture est géniale, car elle met mal à l'aise le spectateur en lui montrant d'emblée ce qu'on lui avait promis. Un soupçon d'érotisme, conclu par une mare de sang. Cependant, je pense que le seul défaut de "Basic Instinct" a été d'être un peu trop racoleur, se raccrochant souvent à la plastique de sa blonde principale. Certaines séquences déshabillées sont capitales pour l'intrigue et la compréhension de la psychologie des personnages, mais d'autres nuisent, font perdre du rythme à l'ensemble et ne sont présentes que pour le "spectaculaire", comme dans n'importe quel ersatz hollywoodien. Je ne vais pas m'étaler trop longtemps, je prendrais des pages à m'expliquer dessus, mais toujours est-il que je considère cette oeuvre comme importante dans le sens où elle était fortement ambigüe, et ce, à partir d'une simple commande.

Un bon thriller mais qui ne méritait pas tout le battage médiatique qui a été fait autour. Très célèbre pour la fameuse scène d'interrogatoire maintes fois plagiée, Basic Instinct offre surtout à Sharon Stone l'un de ses meilleurs rôle et celui qui l'a sortie de l'anonymat.

Comment ne pas tomber succomber à la tentation de ce grand film. Tout est fait pour haleter le spectateur jusqu'à la dernière scène.
Le suspense est l'action insésente nous font vivre de grand moment.

Je suis étonné des critiques de ce film. Il accumule tous les clichés, tous les préjugés, il traîne en longueur, en bref je ne l'ai pas du tout aimé. J'attribuerais son succès aux scènes sulfureuses avec Sharon Stone, comme quoi il ne faut pas grand chose pour qu'un film plaise, surtout à la gente masculine.

paul verhoven est mon realisateur fetiche et une fois de plus il est parfait dans ce film sans doute le plus sensuel de ces films hollywoodiens.on retrouve le griffe du maitre dans chaque plan, avec une mention speciale a la scene d'ouveture.voila bien la marque du maitre.filé un pareil scena a un autre realisateur, il vous servira soit un porno soit un policier minable.mais avec verhoven ce film est un chef d'oeuvre inegalé dans son genre.de toute facon qu'on se le dise VERHOVEN EST LE MAITRE ABSOLU DU CINEMA.

Ce film est incroyable. L'osmose entre Sharon Stone et Michael Douglas est parfaite. Les scènes érotiques créent une ambiance très particulière, qui renforce le suspense de ce thriller ; ce sont des scènes essentielles au film, contrairement à Basic Instinct 2... Sharon Stone est splendide dans ce premier volet (et aussi dans le second). La musique envoutante et le cadre concourrent aussi à installer un suspense intense. Faux-semblants, coups de théâtre et manipulation psychologique sont au coeur de ce film brillant et inédit. Aucun autre film n'a atteint cette alchimie absolument parfaite... Le personnage de Catherine Tramell renvoie - pour moi - à un mythe, lié - en partie - aux Liaisons dangereuses, entre autres, et au mouvement libertin bien sûr... Surprenant et fascinant.