Mon compte
    The Player
    Note moyenne
    3,4
    974 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur The Player ?

    81 critiques spectateurs

    5
    13 critiques
    4
    35 critiques
    3
    17 critiques
    2
    11 critiques
    1
    5 critiques
    0
    0 critique
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 173 abonnés 3 973 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 mars 2017
    Griffin Mills est un directeur de production brillant. Il évalue des milliers de pitches de film par an pour n’en garder que douze. Alors qu’il tentait de les ignorer, les menaces de mort qu’il reçoit par écrit de la part d’un scénariste ignoré, le perturbe de plus en plus. C’est alors que The Player se transforme en un véritable thriller avec un meurtre accidentel, des mensonges, des tromperies, une aventure sexuelle. Bref Robert Altmann imbrique tous ces éléments dans une mise en scène tellement évidente pour lui, qu’elle nous donne l’impression d’être une photocopie d’Hollywood. Satire du cinéma américain, c’est la première fois qu’Altman fait de son personnage principal un anti-héros dénué de sens moral. C’est également l’occasion de croiser une plâtrée de vrais acteurs, venus faire coucou durant le tournage.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44
    SociN
    SociN

    9 abonnés 532 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 octobre 2016
    Un film un peu mou, qui vaut surtout par son plan séquence inaugural, sa critique acerbe du cinéma et par sa mise en abyme de l'histoire.
    Dead-for-Someone
    Dead-for-Someone

    34 abonnés 694 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 septembre 2016
    Nombreux sont les films à parler d'Hollywood mais rares sont ceux qui en font la critique avec autant de justesse...
    Griffin Mill travaille comme producteur dans un gros studio d'Hollywood. Un petit nouveau met sa carrière en péril et un scénariste lui envoie des menaces de mort. Mais tous ces ennuis vont peut-être lui apporter plus de chances qu'il ne pensait...
    La réalisation est bonne, jolies prises de vue, plans soignés, cadrage bien maîtrisé, bref c'est du bon travail.
    Le scénario est très bon, avec du suspense et une critique dure sur Hollywood et son système pourri jusqu'à la moelle et ses producteurs qui sont prêts à tout pour avoir leur argent. Certains personnages sont peut-être un brin stéréotypés mais l'ensemble est très bon. Les acteurs sont très bons et les dialogues crédibles.
    La photographie est mauvaise, pas beaucoup de différents tons de lumière et les couleurs sont assez moches.
    Le montage est linéaire mais fonctionne plutôt bien.
    Les décors sont bons, les costumes sont très beaux et la bande son est très sympa.
    The Player est un film très divertissant avec un scénario captivant et solide.
    blacktide
    blacktide

    39 abonnés 795 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 septembre 2016
    Sweet Smell of Success

    Au boulevard du crépuscule, le corbeau satirique flagelle d'une spirale cynique, un système détournant l'art vers un conformisme assassin. Ô Altman, toi le révolté à la caméra, où t’avances-tu dans les abîmes de la contestation ? Des Nuits Debout, tu en as passé, la contre-culture, ça te connaît. Le cinéma, en un sens, tu aimes le haïr, ou plutôt, tu intensifies sa réalité autodestructrice. Toi et moi, on a beaucoup voyagé, de Nashville à la Corée, tu n’as jamais manqué une occasion de batailler ; Che Guevara dans l’âme avec un soupçon de Lenny Bruce. Je t’assure, It don’t worry me,… à vrai dire j’apprécie tes torgnoles virulentes, non que je sois masochiste. The Player est pour moi ton œuvre la plus incendiaire, énigmatique dans la mesure où les références fusent à la vitesse de la décadence de ces Ensorcelés.

    Dès l’ouverture, Altman flirte avec les codes, accroit les références, s’inscrit dans la longue lignée des plans-séquences tout en s’adonnant à un jeu destiné à éveiller la curiosité du spectateur. Un décryptage s’impose. La caméra vogue au milieu de l’effervescence d’un studio, sorte de fourmilière agitée par l’happy end et le profit contre-artistique. Griffin Mill, lui c’est un peu l’opposé du producteur, habituellement nabab, cigare à la bouche et sourire en coin. Le lauréat 2 ? Julia Roberts ? Voilà qu’un scénariste lui propose un projet pour le moins surprenant, archétype de la soif de succès, quitte à abuser d’absurdité. Aucune coupe, le plan se mythifie au moment où deux types discutent cinéphilie et plan-séquence : Welles et Hitchcock y passent. Un hasard ? Sûrement pas, Altman a commencé son épopée satirique, acclimate son spectateur à ce qui sera son chef d’œuvre. Un facteur tombe, une carte postale, les menaces planent. La caméra ne s’arrête pas, elle met à nue la structure du film, pointe les détails d’un futur prémédité. Chez Griffin, on parle Goldie Hawn et Bruce Willis, tout n’est que cinéma ; même à travers le chantage de l’homme à la carte postale, instituant un climat polaresque pendu à la pellicule. Les engrenages étalent une vaste plaisanterie, si évidente qu’elle en devient audacieuse.

    Le film d’Altman est un film de Voyeurs/ Voleurs au sens où la caméra vogue à travers une intimité exposée, parabole d’une célébrité aliénante, fascination pour un monde amputé des hydres de la pellicule, ce que Griffin trouvera en la personne de June, son Ange Bleu, elle-même isolée de l’écran mais pourtant captive d’un cadre et du cinérama de son existence. Un regard presque pervers sur la vie, anéantie par celle créée à l’écran. Vie et mort se conjuguent dans une seule et même cruauté subversive ; le producteur, faucheur de scénaristes en devenir, signe un pacte avec le diable pour massacrer des projets par le conformisme Hollywoodien. C’est l’occasion pour Altman d’effectuer une prodigieuse mise en abyme, véritable Bûcher des vanités où la survie par manipulations, sexe et violence devient une nécessité. Dès lors, un microcosme nébuleux, reflet du Film Noir, s’installe pour tracer un parallèle formel avec Sunset Boulevard : usant de la même ironie sur « la complaisance dans le fétichisme artificieux d’Hollywood », The Player tisse par des « sous-entendus subtils, un regard lucide et audacieux d’une usine à rêves truquée par la mécanique du succès ». Griffin Mill, stoïque passif, semble perdu dans cette industrie dont la mort d’un scénariste prétentieux constituera sa seule délivrance (un crime qui restera impuni, simplement couché sur un papier devenu pellicule), sorte de réveil spirituel au cours d’errances nocturnes en milieu urbain, un Kill your Friends fustigeant un système rapace de best-seller.

    Parce que The Player ne porte pas son titre par hasard. Altman joue littéralement avec notre culture cinéphile, fusion de références ultra-codifiées, préfigurations incisives d’une filiation logique. La plus symbolique reste sûrement celle du Voleur de Bicyclette, fable néoréaliste aux antipodes d’Hollywood, imbriquée dans la malversation quotidienne des producteurs. Tous des Freaks, en somme. Fenêtre sur cour d’un système highly dangerous, basé sur les faux-semblants et les mystères ambiants. Tout n’est qu’une question d’apparences et de bicyclettes…

    - What do you call this thing?
    - The Player.
    - The Player. I like that.

    Vivre une vie ? Non, la vie n’est qu’un film qui se répète inlassablement, une bobine après l’autre, succession de clichés à l’épreuve des déboires sociétaux. Chez Altman, la mort n’est qu’une étape pour gravir les échelons, une lutte intérieure de l’individu s’adonnant à son égoïsme fructueux. Mais le véritable manipulé de cette histoire, c’est bien le spectateur, un ignorant qui pousse à la création d’œuvres standardisées, de Batman Vs Iron Man Vs Predator à Fast and Furious 18 : l’offre et la demande, bitch ! Insipide ? Le résultat l’est du moins, à l’image du faux-film final mettant en scène des stars à tire-larigot à coup de happy-end et de cliffhanger gratuitement nauséeux, contrastant avec la vision d’une œuvre initialement atypique. C’est alors que ce cinéma lucratif coïncide malicieusement avec l’ordinaire de Griffin, enlaçant sa dulcinée sur fond d’américanisme conscient et de projection normalisée.

    Traffic was a bitch

    Mine d’or cinéphile, The Player passe au crible la vanité d’un cirque de charognes intraitables, dénaturant l’art par la félonie du Dollar. Altman déflagre ces imposteurs de sa rhétorique tranchante, exhortant une ingénieuse impudence et sa missive caustique. D’une impitoyable acidité, The Player nous mène en bateau pour amplifier sa gravité systématisée, ressuscitant un raisonnement enragé à la Barton Fink ou Mulholland Drive. Paradis du cinéphile, Altman distribue les cartes, invoque une réussite irréfutable pour notre incommensurable satisfaction, la crème de la crème étouffée par un Hollywood gangrené par ses récoltes sans cœur.

    La satire était presque parfaite… Un vortex pervers, en somme.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 6 septembre 2016
    Le film porte sur un scénariste. Le scénario du film est lui même extra. Un piège. On est piégé. Tim Robbins excelle. Psychologiquement, jusqu'au dernier instant! J'ai cru, vraiment, que le générique de fin était faux et que le film sortirait d'un écran de cinéma... Mais non. Baladé depuis le début! J'ADORE !
    Et mention spéciale à toutes les "guest stars", que ce soit Bruce Willis ou Jack Lemmon : tous excelles !
    Et toi Robert (Altman), je ne te connaissais pas, mais crois moi, je ne vais plus te lâcher !
    ATON2512
    ATON2512

    51 abonnés 1 098 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 août 2016
    Sans être (et de loin) le meilleur film de Robert ALTMAN, 'The Playeur est moins un film sur le Cinéma que sur ses coulisses, ses excès et ses travers. Un microcosme de la société où le Cinéma en tant que décor, environnement est dépeint comme le théatre de toutes les "crasses" pour réussir. Tim ROBBINS en Directeur de production est d'un cynisme absolu. L'autre intérret du film est le passage (parrait il sans même de contreparties financières) d'un nombre incroyable de stars déjà confirmées ou en devenir ! Stars jouant pratiquement à l'écran leur propre rôle : Richard Anderson, Harry Belafonte, Shari Belafonte, Karen Black, Michael Bowen, Robert Carradine, Charles Champlin, Cher, James Coburn, Cathy Lee Crosby, Brad Davis, Paul Dooley, Peter Falk, Louise Fletcher, Dennis Franz, Leeza Gibbons, Scott Glenn, Jeff Goldblum, Elliott Gould, Buck Henry, Maxine John-James, Burt Reynolds, Jack Riley, Robert Wagner, Ray Walston et j'en oublie ! Et même Bruce Willis et Julia Roberts dans une scène particulièrement drôle côté second degré !
    selenie
    selenie

    5 453 abonnés 6 020 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 août 2016
    Altman débute son film par un plan-séquence de plus de 7 minutes pendant lequel tous les dialogues sont improvisés. Une plongée directe dans les méandres fourmillants de Hollywood pour un film doté d'un des plus beaux et grands génériques du Septième Art avec plus de 50 stars jouant leur propres rôles ! Un regard à la fois sans concession et détaché sur le monde de studios et un cynisme tout aussi léger quant à l'enquête criminelle et à ses conséquences. Une belle réussite.
    Jonathan M
    Jonathan M

    111 abonnés 1 528 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 30 juillet 2016
    L'ambiance électrisante d'une industrie à l'amorce de son déclin. Robert Altman a revêtu les codes années 90 pour pondre un objet de cinéma satyrique. The Player se la joue très intelo, mais ne l'est en réalité pas vraiment. Le film est vain et creux. On en fait un parallèle avec le dernier des frères Coen (Avé! César). Ils se rejoignent effectivement sur plusieurs points, dont celui d'être inutiles. On amuse la galerie en oubliant le plaisir du spectateur.
    labellejardinière
    labellejardinière

    71 abonnés 274 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 juillet 2016
    Un brin daté (1992), pas assez vigoureux dans la charge (le "monde impitoyable" de Hollywood), mais ce "The Player" (vu sur Arte) est d'une bonne facture (Altman), et, entouré d'une kyrielle d'acteurs (dont de nombreux, en simples apparitions, dans leur propre rôle), Tim Robbins en arriviste, opportuniste et cynique est un vrai atout. La "morale" est à tiroirs....
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    922 abonnés 4 839 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 avril 2016
    Prenant comme prétexte le meurtre et l'enquête, Altman dresse un portrait plutôt acerbe et peu flatteur du monde du cinéma. Des clins d'œil tout au long avec une pléiade d'acteurs connus. Au final un film assez sophistiqué et bavard. Pourtant le mélange entre la vie réelle et la fiction est assez fine avec les petits arrêts sur image discrets sur les affiches, et puis l'enquête menée par WG est assez drôle et la pirouette finale avec sa phrase: "vous m'assurez d'une telle fin??" est assez jubilatoire......
    JR Les Iffs
    JR Les Iffs

    61 abonnés 1 151 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 janvier 2016
    La vie à Hollywood. Un responsable des scénarios pour les films tue par accident une personne qu'il prend pour un maître chanteur. spoiler: Il réussira à se disculper, réussira aussi à épouser la femme de sa victime, à exclure un concurrent qui lui faisait de l'ombre dans son travail, et à vivre très bien ainsi.

    Bon film d'Altman. La vie des créateurs de film à Hollywood est bien décrite, avec tout le cynisme de ces gens qui ne pensent qu'à leur réussite et à éliminer un concurrent potentiel. C'est un vrai panier de crabes dans lequel notre héros sait très bien patauger. C'est très bien réalisé avec un scénario très original et Altman connaît très bien ce dont il parle....
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 009 abonnés 4 091 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 novembre 2015
    La décennie 80 qui s’achève aura été maudite pour Robert Altman qui depuis “Popeye” (1980), son dernier succès, accumule les échecs, aucun de ses films n'ayant trouvé grâce auprès de la critique et encore plus grave auprès du public. A plus de 60 ans, le réalisateur est désormais considéré comme un has-been. Toujours en lutte avec les studios pour obtenir sa liberté artistique, il n’est plus depuis un moment en position de force pour imposer quoi que ce soit à Hollywood où l’on ne goûte guère aux sautes d’humeur de cet iconoclaste, certes capable de coups de génie, mais aussi peu regardant à la dépense, transformant ses plateaux en communautés libertaires où la marijuana circule volontiers. Il faut donc que Sidney Lumet abandonne le projet pour que cette adaptation du roman éponyme de Michael Tolkin lui tombe dans les mains. La charge sur Hollywood qui sert de toile de fond à ce thriller est bien sûr très motivante pour Altman qui a quelques comptes à régler et qui voit d’un très bon œil l’occasion qui lui est offerte d’inscrire ses pas dans ceux de Billy Wilder (« Sunset Boulevard » en 1950), Vincente Minnelli (« Les ensorcelés » en 1952) ou Robert Aldrich (« Le grand couteau » en 1955, « Qu’est-il arrivé à Baby Jane ? » en 1962 ) qui avant lui, ont montré les dessous peu reluisants de l’usine à rêves. Ce ne sont pas les stars déchues qui seront ici l’angle choisi pour aborder le cynisme des studios mais plutôt le mode de production des films notamment la mise à nu du processus de décision qui incite à tuer dans l’œuf toute innovation pour préférer surfer sur les recettes déjà éprouvées, meilleures garantes d’un retour rapide sur investissement. Un tropisme toujours dénoncé, jamais résolu qui n’a fait qu’empirer avec l’arrivée dans les années 1970 des blockbusters. Robert Altman toujours facétieux, on n’est pas l’auteur de « M.A.S.H » pour rien, le fait avec sa décontraction, sa légèreté et sa dérision habituelle. Le travelling de huit minutes qui ouvre le film procède à une mise en abyme des plus délicieuses où l’on voit le petit monde d’un studio s’affairer successivement autour de Griffin Mill (Tim Robbins) un directeur de production courtisé à qui chacun tente de placer son idée de film, illustrée de références à d’anciens succès et à des castings mirobolants qui vont casser la baraque. Le ton est donné, Altman se moque gentiment d’une mascarade qu’il connait trop bien pour en être dupe. Dans cet univers où tout le monde semble copain, où l’on se retrouve dans les meilleurs restaurants et les cocktail-party, le moindre faux pas est guetté car les chaises ne restent pas longtemps vides. Griffin ne le sait que trop, voyant un adjoint débauché de la Fox venir le seconder. A ce nouveau contexte inconfortable, s’ajoute des cartes postales de menaces émanant sans doute d’un des nombreux scénaristes dont la copie a été rejetée sans ménagement. A partir de ce canevas de départ classique du film noir qui nous présente un homme sur la tangente magnifiquement campé par le très longiligne Tim Robbins (Prix d’interprétation à Cannes en 1992), Altman sur un faux rythme pour le moins fascinant, marie adroitement la satire avec le suspense d’un thriller de bonne facture. S’ajoute à ce mélange la surprise renouvelée tout au long du film de reconnaître la pléiade d’acteurs renommés, ravis d’apparaître un court moment chez Altman qui en dépit de son passage à vide a conservé toute son aura de grand directeur d’acteurs. Cette dilution dans le genre policier et la dérision n’en permet pas moins à Altman de faire passer son message de fond sur le sort qui est réservé aux scénaristes à qui Hollywood dénie le statut d’auteur, préférant les cantonner à celui de petites mains de luxe. Pour bien illustrer le comportement pavlovien des producteurs, Altman ira même jusqu’à imaginer la production d’un film dans le film pour nous montrer lors d’une projection-test hilarante de flagornerie, l’écart entre les intentions de départ et le résultat final. Cocktail jouissif auquel s’ajoute la sensualité torride de Greta Scaachi, « The player » marque le retour en forme d’un réalisateur qui sans se renier parvient à trouver une seconde jeunesse qui lui permettra dans la foulée de monter « Short Cuts » le projet qui lui tenait à cœur depuis un moment, mélange « altmanien » s’il en est de nouvelles de Raymond Carver.
    Estonius
    Estonius

    2 500 abonnés 5 234 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 juin 2015
    Le film est ambitieux, trop peut-être, et souffre de nombreux défauts, des longueurs, des digressions, une certaine confusion, on se demande quand ça va démarrer et quand ça le fait l'intrigue policière reste boiteuse. Ajoutons qu'on ne sait pas trop à quoi se raccrocher, pas à Tim Robbins en tous cas (son interprétation n'est pas en cause, mais difficile d'avoir de l'empathie pour le personnage). Sur la forme, il est évident qu'Altman sait filmer et il tient à nous le montrer (attention je vous fais un plan séquence) Sur le fond on pourrait dire beaucoup de choses, opposer le cinéma d'aujourd'hui à celui des années 40 procède du syndrome du rétroviseur, le cinéma a toujours été une usine à fric, ce qui ne l'a jamais empêché aujourd'hui comme hier de produire des chefs d'œuvre. Une scène m'a surpris par sa naïveté, spoiler: un moment Robbins salue cordialement deux mecs à une table, une fois éloigné, l'un deux dit à son compère : "Quel con !". Altman vient-il seulement à 67 ans de découvrir l'hypocrisie sociale ? (qui n'est en rien l'apanage d'Hollywood).
    Le film vaut malgré tout pour certaines excellentes scènes, son cynisme et sa surprenante double fin.
    willyzacc
    willyzacc

    72 abonnés 1 544 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 décembre 2014
    Sympa cette petit plongée dans le même corrompu d'Hollywood. Altman n'y va pas avec le dos de la cuillère et critique une industrie qui n'a apparemment pas été tendre avec lui. Après l'histoire de meurtre qui tourne autour de cette vision cynique d'Hollywood n'est pas géniale, le film se perd un peu dans ses travers, dommage.
    Redzing
    Redzing

    926 abonnés 4 299 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 octobre 2014
    Mis sous pression par des menaces de mort, et par la crainte de perdre son emploi, un producteur cynique commet un meurtre, et s'enfonce dans une dangereuse spirale. "The Player" a des allures de polars, mais se veut avant tout une satyre et une mise en abîme sur l'univers des studios hollywoodiens. Comme l'illustrent d'ailleurs le plan séquence initial, assez impressionnant (où des personnages évoquent les techniques de plans-séquence...), la soixantaine de stars jouant leur propre rôle, ou les très nombreux clins d'oeil au grand cinéma. Derrière les paillettes et les chef d’œuvres, Robert Altman dépeint ainsi un monde impitoyable, où des producteurs arrivistes sont prêts à tout pour dégoter (et transformer !) le scénario qui marchera, et écraser leurs concurrents. Tim Robbins est excellent dans le rôle principal, avec face à lui de solides seconds rôles (Fred Ward, Whoopi Goldberg, Brion James...). Et si l'intrigue contient quelques longueurs, elle propose de nombreuses bonnes idées, et se termine spoiler: de manière délicieusement caustique.
    En somme, "The Player" est un film original, et qui frappe très juste.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top