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Un visiteur
5,0
Publiée le 6 mars 2007
Bienvenue à Hollywood ! Quand le rêve américain sent lodeur du vice The Player : un chef-duvre signé Robert Altman ! Ce grand réalisateur regretté dresse une satire féroce et désopilante du système américain et de ses sbires narcissiques à travers une histoire extraordinaire et machiavélique : le rapport sévère entre les pauvres scénaristes et les responsables des maisons de production à Los Angeles. L-A : le lieu où tous les coups sont permis pour vaincre ses concurrents et se hisser sur le piédestal de la crapulerie Comment un producteur paranoïaque bouffi dorgueil se débarrasse dun scénariste sans talent, innocent et trop gênant, lui vole sa femme par la même occasion et en profite pour devenir le maître du jeu dans le système du cinéma américain ? La première séquence témoigne de la virtuosité de la mise en scène : un plan séquence dune dizaine de minutes (hommage à Touch of Evil dOrson Welles). Le final est tout simplement génial, drôle et amorale à la fois : le coup de théâtre laisse sans voix ! Le procédé de réflexivité est extraordinairement bien exploité ! Les acteurs sont tous excellents et pratiquent lautodérision dune manière très juste et jouissive avec leur personnage. Pour ne citer que lui, Tim Robbins, en tête de cet impressionnant casting très éclectique, est parfait ! Drôle, émouvant mais aussi horrible, mégalomane : il faut beaucoup de talent dacteur pour donner de lhumanité à un personnage aussi acariâtre Le film multiplie références sur références, rebondissements sur rebondissements, apparitions sur apparitions, clins dil sur clins dil Inutile de les mentionner : 2000 caractères ne seraient peut-être pas suffisants On ne sennuie pas une seule seconde ! Pour tous les cinéphiles, ceux qui sintéressent au monde du cinéma ou non, ceux qui veulent devenir scénaristes (il en faut du courage !), ceux qui veulent devenir producteurs (aiguiser déjà vos dents de requins !) Magistral ! A voir et à revoir absolument !
Une grande réussite. Un des meilleurs films de Robert Altman. Satire à la fois drôle, corrosive et cynique de l'industrie du cinéma à Hollywood. Tim Robbins est formidable en producteur assassin. Un de ses plus grands rôles. Certainement le plus grand casting des années 90 ! Même les figurants sont joués par des stars ! Impossible de les nommer tous tellement il y en a. Quelques très bons seconds rôles, aujourd'hui un peu disparus de la circulation : Greta Scacchi, Fred Ward, Peter Gallagher, Dean Stockwell...Mise en scène et direction d'acteurs parfaites pour un scénario tout en finesse, sous-entendus et règlements de compte bien sentis. Une fin truculante. Un vrai bonheur.
J'avais souvent entendu parler de ce "Player" réalisé en 1992 par le on ne peut plus indépendant Robert Altman, réglant ici ses comptes avec un système Hollywoodien qu'il aura toute sa vie détesté. Pour autant, je ne savais pas trop à quoi m'attendre, si cela relevait de la jubilation la plus totale ou des palabres inutiles et prétentieuses. Certes, les dialogues sont omniprésents et la mise en scène s'avère bien trop souvent théâtrale. Cependant, il faut avouer qu'il est pratiquement impossible de ne pas passer un bon moment dès lors que l'on aime le cinéma. Effectivement, c'est bien de ce sujet que "The Player" fait l'objet, multipliant les références souvent percutantes et justifiées sans tomber dans l'oeuvre de "cinéphile" vaseuse. Si les arguments peuvent s'avérer être des redits, ils n'en demeurent pas moins intéressants, surtout amenés de cette manière, par une enquête policière magistralement orchestrée servant essentiellement de fil conducteur à la satire. Admirablement construit, le film est à la fois un essai (vision personnelle des choses), une dissertation (avec exposition des faits appuyés par des exemples) et une fiction afin de rendre le tout plus vivant. L'élève Altman a bien travaillé, tenant les deux heures sans difficulté aucune, gardant le rythme soutenu du début à la fin, captivant aisément par sa forme. Tim Robbins est à l'aise et donne une véritable auto-dérision à son personnage, le plus souvent grotesque et bénéficiant d'une moquerie conséquente. Le final fera grincer des dents les plus pessimistes, trouvant un écho véritable dans l'actualité du septième art (mais peut-on encore l'appeler ainsi ?).
Cette production présente suffisamment d’intérêt pour vous faire oublier vos enfants/votre conjoint/votre plat au four (rayez la mention inutile) le temps d'une soirée.
Robert Altman était de retour avec une brillante satire d'Hollywood, dans laquelle excelle Tim Robbins, accompagné de la charmante Greta Scacchi. Les apparitions de stars (tel que John Cusack, Burt Reynolds ou Bruce Willis) sont très drôles et la première scène du film, long plan séquence, est pour moi anthologique, au même titre que celle de La Soif du Mal, citée dans le film. Un très grand film qui fut maintes fois copié mais jamais égalé.
C'est l'un des meilleurs films d'Altman et pourtant il n'emballe qu'a moitié. Ce film profondément cynique est méchant est néanmoins doté d'immenses qualités, avec notamment la participation d'un nombre impressionnant d'acteurs, et il est aussi vrai que le sujet est tout à fait captivant. Et la fin est un vrai régal. Tom Robbins formidable comme d'habitude. C'est tout de même bien.