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oneosh89000
29 abonnés
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3,5
Publiée le 11 juin 2011
Kurosawa atteint son heure de gloire en 1950 en créant la narration non linéaire, procédé qui révolutionnera le monde du cinéma. En effet, le directeur japonais ficelle son scénario selon quatre points de vue de personnages et non chronologique. Dans un contexte chaotique (la famine, la misère), "Rashomon" raconte l'histoire d'un crime vu sous quatre angles, un témoin, le meurtrier,la femme du défunt et le défunt lui même. Si de par sa construction narrative le film est une référence, le scénario tiré de deux nouvelles d'Akutagawa Ryunosuke, est d'un incroyable modernisme sur le plan de l'âme humaine symbolisé par chaque discours que tient tout protagoniste, caractère de flatterie mis en avant pour sa propre dignité.Par ailleurs, le réalisateur mêle curieusement le fantastique à cette histoire qui se finira sur une note d'espoir inattendue. En bref, avec ce long métrage , Kurosawa offre au spectateur pour la toute première fois dans le monde du cinéma, le champ libre à toute interprétation de son oeuvre , à lui de faire donc, la part des choses.
Rashomon est souvent cité comme référence dans de nombreuses autres œuvres du fait de sa structure narrative : un même événement raconté par différents points de vus. Ce film connu un grand retentissement international, Lion d’or et Oscar, reste que je ne le classe pas parmi mes favoris d’Akira Kurosawa car je ne trouve pas l'histoire très passionnante. Que demande le peuple ? ‘’Et les acteurs ?’’ Rashomon est l'un des tous premiers films ou Akira Kurosawa dirige son acteur fétiche Toshirô Mifune avec qui il fera en tout 16 films dont Les Sept samouraïs, Le Château de l'araignée ou Yojimbo. Takashi Shimura est aussi au casting et dans nombre (14) films du maître.
Absolument effarant . Un film comme usual suspects lui doit beaucoup. C'est la forme qui est extraordinaire dans ce film génial. Le fond lui pourrait se résumer à un " voir un acte est une chôse, l'interprêter en est une autre".
Un chef d'œuvre du cinéma asiatique, et certainement l'une des plus remarquables œuvres du réalisateur Akira Kurosawa qui, comme a son habitude, s'associe avec le tres talentueux Toshirô Mifune qui interprete on-ne-peux mieux le rôle central de ce film épolustoufflant, notament par la qualité impressionante de sa mise en scène. Un scenario absolument parfait qui contraste a merveille le présent et le passé par une utilisation très juste et bien dosée de flash-backs et de la voix-off. Un film intensément saisissant, qui ne manque pas d'émouvoir a l'occasion ... un incroyable maitrise de la caméra, du scenario et de tout ce qu'il faut pour réussir un film ... C'est génial !
Un pur chef d'oeuvre, Lion d'or au vestival de Venise en 1951, ce film de Kurosawa a comme beaucoup de ces films comme acteurs Toshiru Mifune et Takashi Shimura. La mise en scène est impressionante et fut largement l'objet de copies dans beaucoups de films. Rashomon est le film qui immortalisa Kurosawa en tant qu'un des plus grands cinéastes que le monde ait porté. Pour reprendre la critique de Scorsese, je finirais en disant que l'oeuvre de sa vie constitue un don indispensable pour le cinéma et tous ceux qui l'aime.
Rashômon est un film très intéressant de la part d'Akira Kurosawa. Le scénario est vachement intéressant prenant le parti de revivre une scène de crime vécue différemment par quatre personnes. Ça rend l'histoire d'autant plus intéressante que l'on ne sait pas quel jugement porter.spoiler: L'idée de laisser l'enquête en suspens est d'ailleurs très appropriée.
Les acteurs jouaient globalement correctement. Les personnages sont très intéressants d'autant plus que leur personnalité varie selon le récit. À voir comme beaucoup de classiques de Kurosawa.
Quelle claque... Ce film est vraiment un des plus grands film du cinéma asiatique et mondial. J'ai regardé les films de Kurosawa dans l'ordre chronologique de leur sortie et jamais je n'ai été déçu, toujours j'ai trouvé ses films magnifiques et de très très bonne qualité mais celui la est au dessus des autres et de bons nombres de chef d'oeuvre du cinéma universel. Toshiro Mifune acteur fétiche de Kurosawa est comme à son habitude énorme de talent.
L'incroyable force de "Rashômon" est de parvenir à constamment se renouveler par la répétition. Le principe narratif du film est tout d'abord novateur, consistant à voir le même événement par le point de vue de différents protagonistes, mais c'est surtout ce qu'opère Kurosawa par le biais de ce procédé qui parvient à fasciner et à émouvoir au plus au point.
Œuvre formelle tournant autour de la notion de subjectivité, cette construction radicale surprend autant qu'elle interroge. Chaque regard se mue alors en récit unique, s'autorisant toutes les libertés, et ce jusqu'à flirter avec le fantastique, dans une séquence de possession aussi dérangeante qu'hypnotisante. Les motifs restent alors les mêmes, mais leur sens, et la manière avec laquelle Kurosawa les met en scène, en change perpétuellement la portée thématique.
L'asservissement des femmes et leurs conditions sociales se transforme ainsi en propos sur la façon dont ces dernières manipulent les hommes, avant de devenir un questionnement sur l'honneur et la filiation. De même qu'un combat entre deux guerriers tourne au pugilat burlesque entre deux hommes tétanisés.
C'est cette proximité dans la mise en scène, et l'angle avec lequel sont traités les événements, qui poussent Kurosawa à occulter tout ce qui pourrait venir parasiter la vision de ces protagonistes - des autres intervenants placés dans le flou de l'arrière plan, jusqu'aux juges hors-champs, à qui même la voix à été retirée - pour ne conserver que leur regard.
Et c'est alors que le cinéaste décide d'offrir la vérité : celle d'une culpabilité commune, où seul la bonté, le pardon et l'espoir permettront à l'Homme d'avancer, et que ce sont là les seules éléments auxquels les protagonistes, et le spectateur, doivent croire, bien au delà des toutes les visions individuelles proposées. Car si Kurosawa nous dit de ne pas croire ces personnages, il nous demande de croire en leur humanité.
Long-métrage d'observation et d'analyse passionnant, il n'en oublie en rien d'être une œuvre formelle puissante et ludique, se servant du regard des êtres qu'il filme pour nous demander d'oublier le passé - le long-métrage sort au lendemain de Hiroshima et Nagasaki - pour mieux se concentrer sur ce qu'il nous reste d'Humanité. "Rashômon" est beau à pleurer, fort à en être tétanisé et innovant à en être déconcerté.
Un film intéressant à voir pour les différents points de vues qu'il propose. Pour le reste, on a beau être intrigué au début, l'histoire tombe à plat malgré ce qu'elle révèle sur l'espèce humaine : on est tous des lâches et on se ment à nous-même. Il reste également la présence de Mifurne qui compose un excellent brigand. A voir cependant.
J’aime le cinéma asiatique et les réalisateurs asiatiques pour leurs facultés à pouvoir rendre un film d’une esthétique que l’on ne voit pas ailleurs. Une beauté dans la façon de filmer les paysages, dans Rashomon, Akira Kurosawa montre magnifiquement la forêt et les monuments asiatiques. A travers les sapins, on peut contempler les rayons de soleil qui arrivent à passer entre les branches ou un superbe temple sous la pluie battante où discutent trois hommes à propos des péripéties d’un tueur, d’un guerrier et de sa femme. Ce film est une révolution pour son époque, il est complètement anachronique et on voit à quel point Tarantino s’est inspirer des films dans ce genre notamment pour « Pulp Fiction » qui est un véritable puzzle imagé. La narration est intéressante, on voit une histoire vue sur plusieurs angles, chacun des 3 hommes voit une situation de différentes manières. Chacun des hommes donne raison soit au tueur pour son courage, soit à la femme pour sa situation de victime qui ne peut rien faire, soit pou le mari qui est un honnête homme et qui ne fait jamais le mal. Finalement, on saura ce qui s’est réellement passé et on comprendra que chacun des personnages n’en a fait qu’à sa tête, ils sont tous lâches et ne pensent qu’à eux, aucun n’a les qualités que le passsant, le bûcheron et le moine imaginaient. Kurosawa montre ici que l’homme n’est pas aussi bon qu’il pourrait le croire, tous sont quasiment semblables dans leurs façons d’agir, il pense presque tout le temps à lui même avant de penser aux autres. La fin est optimiste, la découverte du bébé dans le temple et la décision d’un des 3 hommes de l’adopter laisse penser que l’homme peut finalement être bon, certains ne le sont pas évidemment et ne le seront jamais mais ils restent une partie de ceux-ci qui a de grandes qualités. Un film profondément humain.
Rashomon est un film qui ne manque pas de surprises, surtout pour un film de 1952. En effet le scenario en est l'aspect le plus original, et j'avoue n'avoir jamais rien vu de semblable au cinema, ou beaucoup de films semblent copies-colles les uns sur les autres. Dans ce film qui l'a revele au grans public, Akira Kurosawa croise et mele les recits et laisse au spectateur le soin de les demmeler et de se faire son avis sur la verite. Avec un casting plus que reduit (8 acteurs a l'ecran en tout), il realise un film d'une heure et demie avec bien plus de personnalites differentes qu'il y a de personnages. Le film montre en effet une grande diversite de jeux pour chacun des personnages principaux qui sont tres convaincants. Surprenant du debut a la fin, l'histoire gagne en interet a chaque nouveau chapitre et l'intention du realisateur ne se revele que vers la toute fin. Kurosawa utilise des procedes et des plans qui n'ont pas du tout vieillis dans de nombreuses scenes, et seule la qualite de l'image, du son ainsi que le noir et blanc nous montrent que le film est ancien. Rashomon est une oeuvre poetique qui nous ramene dans un passe lointain qui n'est pas le notre et ou, si les usages n'etaient pas les memes, les hommes eux n'etaient pas si differents d'aujourd'hui. Entre honneur et folie Kurosawa nous amene dans un ou la lame etait toute puissante, avec un talent de virtuose.
Film qui révéla le cinéma japonais au monde entier, ce drame bien construit donne un très beau rôle à Toshiro Mifune. La mise en scène encore assez statique offre certains cadres intéressants et des mouvements que l'on retrouvera chez de multiples cinéastes (exemple de la caméra dos à la femme qui avance et se retourne au niveau du visage, procédé utilisé dans il était une fois dans l'ouest pour découvrir le visage de Fonda). La pellicule est malheureusement abîmée et la lumière pas toujours très bonne, mais ce drame est une très grande oeuvre énigmatique et philosophique.
Un film aux allures de tragédie grecque avec une mise en scène très moderne pour l'époque, les mouvements de caméra donnent du relief au film. Le film est tellement connu que le mot Rashomon est entré dans le Oxford English Dictionary. Le scénario mélange l'enquête et questionne, en même temps, sur la mort, la morale, l'honneur et la justice car tous les témoignages rapportés sont différents et objectifs car chacun sert ses intérêts. Le casting avec Toshiro Mifune dans le rôle du bandit est super et le plan final où un homme part avec, dans ses bras, un bébé est splendide et on quitte le film de la manière où on l'a commencé, sur un cadrage avec la porte du dieu Rashô.