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    Winchester 73
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    Mathis Enrici
    Mathis Enrici

    31 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 novembre 2023
    Mon premier western. Un plaisir visuel. Un Hero principal vraiment badass qui nous emmène avec lui dans ses embrouilles
    chrisbal
    chrisbal

    11 abonnés 591 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 septembre 2023
    J'ai bien aimé ce western au scénario franchement original qui suit les périples d'une Winchester 73.
    Passant de main en main, elle sert de fil conducteur à cette histoire de vengeance qui passe presque au second plan.
    On a jamais le temps de s'ennuyer grâce aux scènes d'action qui s'enchaînent et sont bien mises en scène, que ce soit l'affrontement entre la cavalerie et les indiens, les combats entre cowboys ou bien l'affrontement final entre Lin McAdam (James Stewart) et Dutch Henry Brown spoiler: (son frère, même si ce twist n'est pas vraiment primordial...)
    , qui ne se limite pas à un simple duel et entretient le suspense.
    Cette 1ère collaboration entre James Stewart et Anthony Mann est donc pour moi une réussite (même si c'est vrai que le doublage en VF de 2004 est disons...spécial).
    White Fingers
    White Fingers

    6 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 janvier 2023
    Winchester 73 d'Anthony Mann coche tous les codes de l'excellent western. J'avoue être un inconditionnel de James Stewart, un cow-boy fragile et pétri de doute, l'antithèse d'un John Wayne. Anthony Mann construit son film autour de la rivalité de deux frères qui se cristallise sur la fameuse Winchester 73. La scène du concours qui, dans le réel, n''est pas crédible est un summum de tension jusqu'au duel final, à la carabine, qui va sceller le sort des deux personnages principaux. Stephen McNally est un admirable méchant. Shelley Winters, le personnage féminin, est bien présent, mais en retrait pour ne pas occulter le sujet principal à savoir la rivalité entre les deux frères, pas de dispersion dans le scénario. Un film haletant et superbe, complètement maîtrisé avec un James Stewart au sommet. Et l'ineffable Millard Mitchell en second rôle. Un chef d'œuvre du genre.
    Retrouvez mon amour du Far West dans le roman WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU - Eds VERONE - TOME 1.
    ronny1
    ronny1

    29 abonnés 911 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 juin 2022
    « Winchester ‘73 » est le premier western réalisé par Anthony Mann, réalisateur connu jusque là pour ses films noirs, plutôt série B, et de comédies musicales médiocres. En 1950, le western est dominé par deux maîtres : John Ford et Raoul Walsh. Howard Hawks avec « The Red River », Delmer Daves et John Sturges ne sont pas encore des références, tout comme Anthony Mann qui d’entrée frappe très fort. Sorte de western somme avec le concours de tir, les bagarres, les gunfights, l’attaque de la cavalerie par les indiens, le holdup up de la banque, les grands espaces, les poursuites, sans oublier le café à la belle étoile et le whisky dans le saloon. Ne manquent que la ruée vers l’or et la construction du chemin de fer. Bien sur il y a le tireur ultra rapide, le héros juste et droit, la canaille, la sexy pianiste de saloon et même Wyat et Virgil Earp (mais sans Doc Holliday). Cette accumulation n’encombre pas le film mais, par un découpage naturel, permet d’enchaîner les séquences avec beaucoup de rythme, tant la maîtrise de la mise en scène de Mann est évidente. Allant toujours à l’essentiel, jusque dans l’utilisation des sites qui, en devenant un élément à part entière de l’action, permettent d’échapper à l’aspect contemplatif du cinéma de John Ford, dont il perd néanmoins le génie et le ressenti, mais au profit de l’efficacité. « Winchester ‘73 » est également le premier d’un cycle de cinq westerns avec James Stewart comme interprète principal. Ce dernier essayait de s’échapper du cinéma léger où Hollywood l’avait peu a peu enfermé et dont Hitchcock et Hathaway tentait de le sortir (respectivement avec « La Corde » et « Appelez nord 777 », en 1948). Ainsi Stewart se lança dans deux westerns en cette année 1950, l’autre étant « Broken Arrow » de Delmer Daves, mais dans un rôle plus « pacifié » qu’ici. S’il n’a pas la carrure des John Wayne, Joel McCrea ou encore Randolph Scott, il apporte une intensité rageuse d’autant plus marquée qu’elle s’accompagne de moment de silence (Scott également est peu loquace, surtout chez Boetticher). Le casting d’une manière générale est bien choisit et le réalisateur dirige avec justesse comme par exemple dans la séquence de l’attaque indienne, où Jay C. Flippen et Shelley Winters apportent une respiration sous forme de baisers. Mais surtout, c’est la naissance du western psychologique, les personnages portant leur part d’ombres névrotiques, issus de traumas passés pas encore exorcisés. Ainsi Caïn et Abel ne sont pas loin, rassemblés par l’obsession fétichiste pour l’instrument parfait dont la fonction principale est de tuer. Les 92 minutes du métrages, magnifiquement photographié par William H. Daniels, passent trop vite “The end” venant presqu’à regret.
    Olivier G.
    Olivier G.

    3 abonnés 37 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 septembre 2021
    Scénario excellent et très original, un premier western sellant la collaboration entre James Stewart et Anthony Mann, pour le meilleur.
    Audrey L
    Audrey L

    548 abonnés 2 399 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 avril 2021
    Une aventure-épopée...d'une arme. La Winchester 1873 est déjà une arme recherchée (n'importe quel cowboy troquerait volontiers ses pétoires à plomb pour avoir la chance d'en toucher une), alors, quand une "One on one thousand" (une arme parfaitement construite et équilibrée, avec une probabilité d'une sur mille que cela se produise) apparait, tout le monde se l'arrache au prix de sa vie, et cette pauvre carabine de passer de main en main, jusqu'à l'infortune de son porteur. L'idée est vraiment originale, même si l'on n'en est pas encore au cinéma conceptuel moderne (on n'a pas de plan du point de vue de la carabine, par exemple), en suivant l'objet plutôt que l'humain, surtout quand l'humain, c'est James Stewart. Alors qu'il est une vedette de l'âge d'or d'Hollywood dont la réputation n'est plus à faire, le réalisateur Anthony Mann prend un malin plaisir à ne le filmer qu'au compte-gouttes, seulement pour les scènes où il possède l'arme, ou quelques plans de sa cavale pour nous rappeler qu'il est à la recherche de sa Winchester. Mais la star du film, on ne s'y trompe pas, c'est la 73 rutilante sous le soleil de plomb, celle qui fait siffler les balles par centaines (on raffole de ces sons "Pew pew" un peu vieillots mais charmants pour imiter les balles), que tout le monde démonte et remonte avec des craquements amoureux, et qui conclue la dernière image du film en gros plan. Dans ce western copieux en fusillades, rien ne manque : attaques d'Indiens contre la cavalerie, bandits contre shériff, ennemis jurés pour un duel au soleil (dont un rebondissement final sur leur lien nous a agréablement surpris), n'en jetez plus, on assiste en 1h30 à plus de tirs que dans une dizaine d'autres westerns réunis. Les mésaventures de la belle Winchester se suivent sans temps mort et avec une diversité étonnante (concours d'agilité, Indiens, bandits, duels), comme si l'on faisait l'épopée de l'arme au travers du Far West. On a beau ne pas être fan des armes, ce film amoureux de sa carabine qui vole la vedette à James Stewart (rien que ça) nous donne soudain une nostalgie du stand de ballons à la foire aux tirs à plombs... Pew pew...
    Roub E.
    Roub E.

    731 abonnés 4 820 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 avril 2021
    Un western type la dernière séance avec James Stewart, un film chorale ou l’on va découvrir tout une série de personnages qui vont avoir dans les mains une Winchester qui attire beaucoup de convoitises, mais aussi un duel fratricide voilà ce que propose en substance ce Winchester 73. Un film qui n’évite pas les défauts de l’époque (le chef indien n’a pas grand chose à voir avec un natif américain par exemple), mais qui bénéficie quand même d’une mise en scène assez grandiose et d’un goût assez certain pour le grand spectacle bien filmé. Les plans larges notamment sont très réussis. J’ai trouvé un peu longuet la fusillade finale ou les deux tireurs d’élite deviennent subitement maladroits, un conseil également évitez la vf qui est assez catastrophique. Mais dans l’ensemble cela reste un bon film du genre, pas exempt de défauts mais qui ne lésine pas sur les moments forts.
    Hotinhere
    Hotinhere

    417 abonnés 4 736 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 janvier 2021
    Un classique du western qui réunit tous les ingrédients du genre autour d'un fusil Winchester très rare, au scénario prenant et bien rythmé, avec quelques scènes assez spectaculaires et une interprétation convaincante. Après l'ensemble a un peu vieilli mais reste divertissant.
    ASSRANCETOURIX
    ASSRANCETOURIX

    15 abonnés 299 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 12 janvier 2021
    Je dois dire que je comprend mal l'engouement pour ce western tristounet, rempli de banalités et surtout d'une extraordinaire laideur due au noir et blanc, avec de superbes paysages tout gris !
    ils n'avaient pas l'argent pour tourner en couleurs ?
    Jack G
    Jack G

    2 abonnés 175 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 août 2020
    Premier des cinq films du cycle de westerns d’Anthony Mann avec James Stewart, Winchester 73 se démarque des autres films du genre par l’identité de son personnage principal : la Winchester modèle 1873, réputée pour être « l’arme qui a conquis l’Ouest ».
    Le scénario de Winchester 73 est le fruit d’une collaboration entre Borden Chase, scénariste de La Rivière rouge nommé à l’Oscar du meilleur scénario original en 1949, et Robert L. Richards. Tous deux, avec le réalisateur, qui participe également à l’élaboration du scénario, adaptent le roman de Stuart N. Lake, Big Gun, qui narre l’histoire de plusieurs hommes qui, en 1873, convoitent un nouveau modèle de carabine à répétition. A noter que quelques années plus tôt, en 1941, un autre roman de Stuart N. Lake a fait l’objet d’une nomination aux Oscars, pour Le Cavalier du désert, réalisé par William Wyler en 1940, avec Gary Cooper et Walter Brennan, acteur légendaire que tous les fans de westerns doivent connaître.
    Travaillant pour le studio Universal Pictures depuis 1948, Aaron Rosenberg est chargé de produire ce deuxième western d’Anthony Mann, après La Porte du diable la même année, et en produira d’ailleurs deux autres composant le cycle avec James Stewart (Les Affameurs, en 1952, et Je suis un aventurier, en 1954). Fritz Lang est initialement choisi pour la production de Winchester 73, mais finit par renoncer.
    Quant à Anthony Mann, c’est James Stewart lui-même qui a suggéré son nom, l’acteur ayant été impressionné par son travail dans La Porte du diable. Mann avait fait la connaissance de Stewart au moment où il avait fondé sa propre compagnie théâtrale en 1934, la Stock Company. Ils s’étaient perdus de vue depuis quasiment dix ans quand James Stewart lui proposa de faire un premier film ensemble. Universal engage Anthony Mann pour tourner un western : c’est l’occasion rêvée pour qu’ils se réunissent à nouveau. James Stewart devient alors l’acteur préféré du réalisateur et tourne encore sept autres films avec lui.
    Ici, James Stewart endosse le rôle de Lin McAdam, un homme déterminé et acharné (« Il y a des choses qu’un homme doit faire, il les fait », « C’est mon fusil et je le veux »), à la recherche de son demi-frère, l’assassin de leur père adoptif. « La force d’un personnage n’est pas dans sa manière de distribuer les uppercuts ou de faire saillir ses muscles : elle est dans sa personnalité, c’est la force de sa détermination » disait Anthony Mann. Une description parfaite pour le personnage de Lin McAdam, car c’est avant tout son opiniâtreté très affirmée à assouvir sa vengeance qui est le moteur principal de Winchester 73, celui qui pousse l’intrigue du film en avant. Lin McAdam est d’ailleurs tellement résolu et obstiné que son caractère, comme ceux des autres protagonistes, en est quasiment réduit à ces simples stéréotypes.
    En effet, les principaux protagonistes ne possèdent pas encore la profondeur psychologique et morale qu’ils acquerront par la suite. Cela est valable pour le personnage interprété par James Stewart, mais aussi et surtout pour les méchants. Stephen McNally et Dan Duryea interprètent ici des vilains sans nuance, de véritables truands vicieux et méprisants qui n’attirent à aucun moment une quelconque sympathie. Si Lin McAdam couve une certaine sauvagerie, et qu’il est plus monolithique et moins ambigu que les personnages que l’acteur interprètera par la suite, il n’en suscite pas moins la sympathie de par les relations de grande tendresse et d’estime qu’il entretient avec son ami High Spade (« Si un homme a un ami, il est riche : je suis riche ! »).
    L’intrigue s’ouvre dans une ville qui propose une vision pacifiste et progressiste : sous la houlette de Wyatt Earp, les armes sont bannies, mais l’exercice de l’autorité consiste moins à mettre en place une justice qu’à gommer l’expression de la violence, repoussée aux bordures de la ville. C’est dans cette ville qu’est organisée un concours dont le prix est justement le fusil qui donne son titre au film, et que Lin remporte loyalement contre son ennemi. Ce dernier lui tend dans la foulée un piège qui lance la chevauchée du récit et la transmission du fusil entre diverses figures archétypales du genre. L’acquisition et la perte du fusil par un individu reposeront toujours sur un duo de valeurs antinomiques : d’abord le mérite (Lynn) contre le vol (Dutch), puis la ruse (le joueur de cartes) contre la force (le chef indien), la bravoure contre la couardise (Steve), l’autorité d’un supérieur et la concession tactique de son subalterne (Dutch et Waco), et enfin le bon frère contre le mauvais.
    Le personnage principal, c'est la Winchester modèle 1873, la carabine qui a repoussé les frontières et conquis la Californie. Les cow-boys, hors-la-loi, shérifs, soldats et même Indiens sont prêts à tout pour en acheter une, même en contrebande. Or, l’usine Winchester avait coutume d’en exhumer un exemplaire d’exception, une sur mille, surpassant toutes les autres et mis en jeu lors du concours de tir qui ouvre le film. Le scénario fait ainsi circuler l'arme de main en main à travers tout l'Ouest jusque dans les territoires indiens. Mais son légitime propriétaire n'abandonne jamais l'espoir de la retrouver.
    Si le fil rouge du film est ce fusil qui change plusieurs fois de main, le fond du scénario est celui de la traque d’un homme et d’une vengeance. La construction du récit se démarque donc par son efficacité, son dynamisme et sa modernité. De plus, Anthony Mann parvient à y intégrer toutes les scènes qui constituent le grand classicisme du western : longues chevauchées, confrontations, attaque d’indiens hostiles, hold-up de banque, duel final.
    De plus, Winchester 73 a la spécificité d’être, sous ses faux-airs de film choral, un traité sur la violence, qui replierait l’Histoire du Far West (Lin McAdam et Dutch) sur celle de la Bible (Caïn et Abel). Cette réflexion se déroule sous plusieurs formes.
    Le regard que porte Lin à Dutch quand ils se retrouvent est empli d’une haine qui ne laisse aucune chance de s’en sortir à ce dernier : la vengeance aura lieu et Lin n’aura aucune pitié, aucun remord. La violence du combat qui s’ensuit lors du vol de la carabine est d’une grande dureté pour l’époque. Nous assistons ensuite à la mort et au scalp d’un marchand d’armes sans scrupules (dont la mise en scène est mémorable), à la mort violente d’un soldat lors de l’échauffourée avec des Indiens, puis au duel final entre les deux frères ennemis. Un duel marquant dont la fonction est à la fois de contenir et de laisser éclater la violence, la vengeance, bref la haine inextinguible, qui tenaille ces deux ennemis jurés. Un jeu de miroir qui révèle autant l’héroïsme que la part sombre des deux hommes dont le salut et la perte sont intimement liés
    De plus, Mann va assez loin dans la sauvagerie et la violence qui règne chez les bandits. Tout d’abord, c’est l’humiliation de l’acolyte couard avant son assassinat pur et simple par Waco qui ne lui donne pas l’occasion de se défendre. Acculé par les hommes du shérif à leur recherche, pour sauver sa peau et pouvoir s’enfuir, Waco, le chef de bande, envoie ses hommes au massacre : la violence est aussi sauvage du côté des truands que des hommes de loi puisque ces derniers ne laisseront personne vivant, tuant les bandits un à un comme des lapins. Bref, la vie et les coutumes rudes et sauvages de l’époque sont ici montrées dans toute leur crudité et leur sécheresse, soit l’un des facteurs de l’étonnante modernité de ce western.
    Winchester 73 inaugure une nouvelle ère du western qui va mettre en scène des individus névrosés, hantés par des conflits intimes et violents. L’histoire du film s’articule ainsi autour de la haine mortelle entre deux frères, du meurtre du père et de l’obsession fétichiste pour l’exemplaire parfait d’une arme de précision. La traque du frère parricide et la succession des infortunés propriétaires de la Winchester, qui tuent et meurent pour sa possession, offrent à Mann et son scénariste Borden Chase l’occasion d’un récit aux résonnances psychanalytiques, mais aussi d’une évocation de l’histoire sanglante des Etats-Unis. Au gré des rencontres et des péripéties incessantes du film sont rappelés des épisodes de la Guerre de Sécession (batailles de Gettysburg et de Shiloh) ou la bataille de Little Big Horn. Le début du film s’ouvre même sur la présence de Wyatt Earp et de son édit interdisant le port d’armes à feu dans l’enceinte de la ville, et le concours de tir se déroule un 4 juillet, fête de l’indépendance. Ainsi, à la modernité et au dynamisme du scénario s’ajoute son didactisme historique.
    Au sein d’un récit sans aucun temps mort, porté par un James Stewart magnifique, une sorte d’anti-John Wayne, on a le plaisir de retrouver la belle et faussement naïve Shelley Winters, ainsi que Dan Duryea, détestable mais savoureux en fripouille sadique.
    A sa sortie américaine, en juillet 1950, Winchester 73 rencontre un franc succès dans les salles et cumule 2,3 millions de dollars de recettes. En France, plus de 900 000 personnes se sont déplacées dans les cinémas. Anthony Mann a déclaré : « Ce fut l’un de mes plus gros succès. C’est aussi mon western préféré : ce fusil qui passait de main en main m’a permis d’embrasser toute une époque, toute une atmosphère. Je crois qu’il contient tous les ingrédients du western et qu’il les résume tous ». Dans une interview de 1957, il ajoute avec humilité : « [Winchester 73] est un western honnête et franc ».
    Winchester 73 constitue une entrée précoce et magistrale du western dans la modernité et la réflexivité, portée par le duo Mann-Stewart, un duo aussi important pour le genre que celui formé par John Wayne et John Ford. La réalisation d’Anthony Mann est particulièrement riche tout en restant sobre, avec de très beaux mouvements de caméra qui dynamisent les scènes d’action. Winchester 73 est vraiment un western particulièrement brut, jusque dans son manichéisme, remarquable dans son classicisme.
    La même année, James Stewart joue dans l’un des deux premiers westerns déclarés "pro-Indien", La Flèche brisée, de Delmer Daves, alors qu'Anthony Mann tourne l’autre, La Porte du diable. Winchester 73 est adapté pour la télévision en 1967, avec une qualité bien moindre et un remplacement en tête d’affiche, Tom Tryon prenant le relais de James Stewart.
    BettyB
    BettyB

    25 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 juillet 2020
    Le style expressioniste et sec qu’Anthony Mann a exploré dans ses films noirs fonctionne à partir de Winchester 73 comme un acquis au service d’un propos. La série de cinq westerns que le cinéaste va faire avec James Stewart ont ainsi une identité thématique autour de la notion du double et de la régénérescence, qui va se complexifier au fur et à mesure des films. Loin d’être une thèse, ce propos se présente d’avantage comme une méditation sur la nature humaine et son rapport à l’Histoire. La force incroyable de ce corpus de western est qu’ici le style de Mann sert totalement l’élaboration de ce propos.
    C’est avant tout dans le paysage et sa mis en scène que le style se déploie. En faisant éclater les limites du studio, le paysage du western élargit le théâtre du monde à l’infini : ce monde-là est un théâtre au sens où il est un lieu de jeu, un lieu pour les rôles qui s’y jouent. Ce nouvel espace du western que le cinéaste explore a l’ampleur de l’action autant que la puissance du drame humain. Car chez Mann, il y a bien un lien entre le personnage et le paysage - comme il y en a entre le rôle et son théâtre. L’homme, en le parcourant, devient le paysage, et, inversement, ce paysage s’instille dans le personnage, lui imposant une échelle faite de démesure et d’excès. A tel point que la violence tellurique est d’abord une composante de l’homme lui-même : l’espace mis en scène n’est pas le lieu de l’action, il est l’action elle-même. Voilà pourquoi les westerns de Mann sont des modèles absolus du genre et ont gardés toute leur modernité. On ne s'en lasse pas !
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 19 août 2019
    Toujours allergique au western, j’ai plutôt apprécié celui-ci. Peut-être parce que je me sens plus proche des James Stewart que des John Wayne de ce monde. Peut-être aussi parce qu’en plus d’être très bien réalisé (les décors et le noir et blanc sont superbes), le film repose sur un scénario relativement original, organisé autour d’une arme qui passe de main en main. On rencontre au passage la traditionnelle « galerie de personnages pittoresques », plutôt bien dépeints en peu de traits. Rien d’extraordinaire à l’arrivée, mais un film plus qu’honnête qui m’a fait passer un assez bon moment. Avec de courtes apparitions de Rock Hudson et Tony Curtis en début de carrière.
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    73 abonnés 1 737 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 janvier 2019
    Winchester ‘73, du nom d’un fusil mythique de l’Ouest américain, est un western culte qui nous fait suivre une série de péripéties passionnantes autour d’une telle arme, gagnée lors d’un concours de tir par James Stewart, et qui va passer de main en main suite à un vol. Brossant le portrait de nombreux personnages, parfois un peu caricaturaux – le cow-boy honnête et courageux, le cow-boy pleutre, le bandit méchant, le bandit très méchant, l’Indien belliqueux, la chanteuse de music-hall – ce film riche est superbement mis en scène et parfaitement rythmé.
    Napoléon
    Napoléon

    115 abonnés 1 540 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 16 août 2018
    Un petit film avec rien de bien spécial qui s'avère original pour un western et qui est doté d'une histoire assez rythmée et qui est assez bien réalisé.
    titicaca120
    titicaca120

    347 abonnés 2 179 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 mai 2018
    un western de 1950 qui a pas mal vieilli ce qui est assez logique.
    quand au film en lui même il y a tout les duels le poker les indiens la cavalerie
    la femme fatale et le fratricide...rien que ça.
    et James Stewart et le futur tony curtis en vedette et débutant.
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